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Titre : Le Temps

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1893-11-17

Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication

Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 137484

Description : 17 novembre 1893

Description : 1893/11/17 (Numéro 11863).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : France-Japon

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k233907c

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Ce numéro est accompagné d'un supplément.

PARIS, 16 NOVEMBRE

BULLETIN DU JOUR LE GOUVERNEMENT ANGLAIS ET LA CRISE MINIÈRE C'est demain qu'aura lieu, dans la salle de conférences du Foreign office, l'entrevue à laquelle la Fédération des mineurs de GrandeBretagne et l'Association des propriétaires de mines ont consenti; sur l'invitation de M. Gladstone, à se faire représenter chacune par quatorze délégués. Il y a seize semaines que dure le lamentable conflit industriel provoqué par le lock out du 29 juillet; les efforts des six maires qui, à Sheffield, assumèrent si noblement le rôle de médiateurs, n'aboutirent à aucun résultat, et dans la conférence que tinrent, à Londres, plus récemment, les délégués des patrons et ceux des ouvriers, les négociateurs ne purent se mettre d'accord, faute peut-être de direction et en l'absence d'une personne neutre et impartiale dont les conseils eussent servi à les guider. Le gouvernement libéral a jugé qu'il était temps d'intervenir il veut essayer de mettre fin à l'espèce de guerre civile que se livrent deux fractions importantes de la nation britannique.

La presse d'outre-Manche, sans distinction d'opinion politique, le félicite de cet acte de décision et elle est unanime à louer le choix du comte de Rosebery, comme président de la réunion dans laquelle vont être discutées, une fois encore, les solutions possibles de la crise. C'est, en effet, le secrétaire d'Etat pour les affaires étrangères, grand seigneur écossais et pair d'Angleterre, c'est surtout le « citoyen Rosebery ». ancien président du conseil de comté de Londres que M: Gladstone a désigné pour cette grande tâche.

Dans l'assemblée que nous venons de nommer, et dont on connaît les tendances très marquées dans la direction du socialisme municipal, lord' Rosebery a fait ce qu'on pourrait appeler ses années d'apprentissage dans le domaine du travail d'autre part, et bien qu'il ne soit pas personnellement propriétaire de minés, son nom a une autorité incontestable dans le monde des affaires, de la haute industrie et du commerce on sait enfin avec quelle habileté qu'on voudrait parfois un peu plus scrupuleuse le ministre actuel des affaires étrangères a su conserver les suffrages de l'opinion radicale même avancée, tout en jouant avec succès, suivant l'expression légèrement familière de M. Labouchère, « le rôle dé chien de garde du parti conservateur dans les questions de politique extérieure ».

Voilà le deus ex machina évoqué par un geste du puissant metteur en scène de la politique libérale et ce n'est pas le moindre intérêt de sa mission que d'en avoir été investi par le plus ancien serviteur vivant de la reine Victoria et ,par un homme d'Etat qui ne s'est jamais montré très partisan de l'intervention gouvernementale dans les conflits du travail et du capital. Lord Rosebery n'aura pas, d'ailleurs, à remplir les délicates fonctions d'arbitre; il ne pourra prendre part à aucun vote ni imposer aucune décision il ne sera qu'un conseiller, mais un conseiller sûr d'être respectueuséâment écouté et soutenu par les espérances on peut dire aussi par les prières de tout un peuple. S'il réussit là où tant d'efforts ont déjà échoué, il se sera acquis, et il aura acquis à ses •collègues du cabinet, de nouveaux titres à la reconnaissance nationale. Pour ne parler aujour"iÇThui que du point de vue purement politique, il faut avouer que le gouvernement a le plus grand besoin, à l'heure. présenté, de ce regain de popularité.

Depuis la reprise de la session, la chance ne lui a pas été favorable. Il a, c'est vrai, fait adopter sans scrutin, en seconde lecture, le projet de loi qui a pour but de substituer à la domination de l'aristocratie rurale, dans les campagnes 'd'Angleterre et du pays de Galles, une manière de régime représentatif mais nul n'ignore que ce bill, lorsqu'il viendra en comité, subira plus d'un assaut furieux'de l'opposition. Le débat soulevé par M. Labouchère à propos de la guerre contre les Matabélés a eu pour effet de provoquer une rupture entre le gros du parti libéral, obéissant automatiquement au mot d'ordre de ses chefs, et la cohorte indisciplinée des radicaux, scandalisés d'entendre un des leurs, M. Buxton, devenu sous-secrétaire aux colonies, défendre la compagnie de M. Rhodes par des arguments qui n'auraient pas été déplacés dans la bouche du parnelliste Maguire ou du leader conservateur M. Balfour. Un peu plus tard, t'est à une majorité de dix-huit voix seulement que le gouvernement repoussait l'attaque d'un libéral, M. Mac Laren, qui voulait introduire dans le bill de M. Asquith sur la responsabilité patronale dans les accidents du travail, une clause permettant aux ouvriers de s'exclure du bénéfice de la loi lorsqu'ils trouvent plus d'avantages à régler directement, par contrat privé, avec leurs employeurs, les obligations de ces derniers. Enfin, brochant sur le tout, l'irritation des Irlandais, qui voient qu'on ne prend aucune mesure en faveur des tenanciers évincés et qu'on laisse mettre en jugement, comme au temps du régime de coercition, deux parnellistes accusés d'avoir pris part à une réunion illégale, ne laisse pas de constituer une sérieuse menace pour l'administration actuelle.

Il est bien évident que toutes ces difficultés subsisteront et que lés mécontents ne se trouveront pas subitement apaisés par le dénouement de la crise minière. Mais les intérêts na-

FEUILY~E~4DIàt nu (~Ellt DU 17 NOVEMBRE 1893 [3SJ

AMOUR SAUVAGE

XV– (Suite)

Si-Manap descendit de la véranda pour se rendre compte. L'incendie n'était pas seulement dans le défrichement et dans la plantation. Sa maison aussi brûlait!

Le feu avait pris par derrière, du côté de la maison de Niala. Mais aussitôt il vit cette maison elle-même en flammes Alors il n'eut plus qu'une pensée. Il en escalada l'échelle, oubliant tout, sa plantation, sa propre maison, sa première femme, sa mère. 11 franchit la pièce d'entrée et vint par bonds jusqu'à l'alcôve où Niala était étendue dans ses entraves. Il avait traversé, pour arriver là, des tourbillons de fumée, sentant des flammes le lécher au passage. Déjà la cloison de séparation des deux pièces était attaquée; le feu gagnait les attaps du toit du côté de la façade.

Et pourtant il s'arrêta devant Niala.

Elle le regardait avec un rire nerveux. Ses grands yeux noirs, braqués sur lui, dans une expression indéfinissable de haine et de sar.casme, avaient un éclat plus terrible que les flammes mêmes 1

Mais lés draperies flambaient au fond de la pièce. Si-Manap se pencha vers Niala. Elle se jeta d'un brusque mouvement d'horreur contre la cloison extérieure, et, pour la première fois Reproduction interdite.

tionaux engagés dans ce conflit sont si grands, il est si nécessaire si tragiquement urgent d'arriver à une solution, qu'un succès en pareille matière ne pourrait manquer, croyonsnous, de créer un mouvement d'opinion favorable au gouvernement.dont les efforts auraient obtenu le résultat souhaité chaque jour plus anxieusement, depuis bientôt quatre mois.

DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES

DES CORRESPONDANTS PARTICULIERS DU Temps Rome, 16 novembre, 8 h. 20.

Le comte Kalnoky est arrivé à Monza, hier aprèsmidi, à quatre heures et demie. Il était en compagnie de son collègue, M. Brin, et de l'ambassadeur comte Nigra, qui avaient pris le train avec lui à Milan.

Le ministre autrichien a été reçu à la gare par un aide de camp du roi Humbert. Dès son arrivée au château, il a eu du roi Humbert une audience qui a duré une heure et demie. Le ministre Brin et le comte Nigra y ont pris part. Ensuite le comte Kalnoky y a été présenté à la reine Marguerite. Un diner a eu lieu le soir.

Le comte Kalnoky repart de Monza ce matin, ainsi que M. Brin et le comte Nigra.

Rome, 16 novembre, 10 h. 30.

L'entrevue de Monza continue à être l'objet des commentaires les plus divers. A la Consulta, on garde un silence discret. Quelques journaux protestent contre les feuilles allemandes qui attribuent la visite à des observations que ferait le comte Kalnoky au nom du commerce austro-hongrois contre le décret établissant le payement en or des droits de douane.'Le Popolo romano déclare qu'il ne peut pas croire à cette version, qui consisterait à faire du ministre d'un grand empire le commisvoyageur des commerçants autrichiens et hongrois. Ce matin, à Montecitorio, on disait avec plus d'insistance que le vrai but de la visite serait le mariage du prince de Naples.

J'en reviens à ce que je vous ai dit le premier jour, c'est que, d'après toutes les probabilités, il ne s'agit que d'une visite de courtoisie, dont on tirera parti pour montrer que les liens qui rattachent les deux pays sont plus étroits que jamais.

Rome, 16 novembre, 9 h. 45.

Le comité d'enquête sur les rapports des députés avec les banques d'émission présentera son rapport sous pli cacheté le jour même de l'ouverture de la session. Que devra faire alors la Chambre? Les avis sont partagés. Quelques députés voudraient qu'on nommât une nouvelle commission qui prendrait connaissance du rapport et jugerait s'il doit être publié. D'autres soutiennent qu'il faut tout de suite donner la plus grande publicité au rapport afin que, s'il y a des députés qui se sont montrés indignes de leurmandat, les électeurs le sache. D'autres enfin, et je crois que le gouvernement est de cet avis, proposent que le pli reste fermé jusqu'après les déoats du procès de la Banque romaine, afin d'éviter que la lecture du rapport impressionne les juges.

La cour des comptes a enregistré le décret royal relatif au payement des droits de douane en or, mais a fait, par la voix du conseiller rapporteur, toutes ses réserves sur la légalité du projet. Selon la cour, une loi votée par le Parlement pourrait, seule, établir une pareille

Rome, 16 novembre, 11 h. 15.

Je sors de Saint-Pierre, où j'ai assisté à la messe du pape. Léon XIII est descendu de ses appartements à neuf heures et est entré dans la basilique, au grand désappointement de l'assistance, en chaise à porteurs, de sorte que les plus proches seulement pouvaient le voir. 11 a fait répondre par un long discours à l'adresse lue par un chef du pèlerinage italien. Un grand nombre de Romains s'étaient joints aux pèlerins; l'assistance était de cinq à six mille personnes.

Au départ, le pape est monté sur la sedia gestatoria et a traversé la basilique au milieu des acclamations et des vivats.

J!ai pu constater que Léon XIII était fatigué et avait peine à soulever son bras pour donner la bénédiction. Quand il est passé devant la statue de saint Pierre surmontée du médaillon de Pie IX, le pape a fixé pendant un bon moment les yeux sur l'image de son prédécesseur, puis il a continué à bénir la foule qui agitait ses mouchoirs et qui était très émue, autant par le spectacle que par l'extrême

pâleur du pape.

pâleur du pape. Budapest, 16 novembre, 8 h. 10.

M. "Wekerle, président du conseil des ministres, a démenti, dans une séance du club libéral, les bruits de crise ministérielle répandus à nouveau par les feuilles de l'opposition.

L'attention est toujours concentrée sur les projets de lois ecclésiastiques du gouvernement. L'évêque Schlauch vient de publier, avec l'autorisation de l'empereur-roi, le mémorandum qu'il lui a adressé sur le projet de loi relatif au mariage civil obligatoire. Ce mémorandum est fort long. Le prélat s'attache à montrer qu'une pareille loi n'est nullement nécessaire en Hongrie et qu'elle est une violation des droits de l'Eglise catholique romaine. Il s'attaque surtout à la partie du projet qui a trait à la dissolution du mariage.

Belgrade, 16 novembre, 8 heures.

Le roi Alexandre a solennellement ouvert, hier, la Skouptchina pur un discours du trône. Il a attiré spécialement l'attention de l'assemblée sur les questions économiques et financières, sur le budget « dont l'équilibre est parfait n, sur le traité de commerce et de navigation avec la Russie qui resserrera davantage encore les liens de la Serbie avec le puissant empire slave.

Le roi a manifesté ensuite la joie qu'il a éprouvée dans son voyage a travers le pays en présence dos témoignages de fidélité qui lui ont été prodigués par le peuple. Le roi Alexandre a déclaré en terminant que les rapports de la Serbie avec les autres Etats sont excellents, amicaux et corrects, et que le gouvernement serbe s'efforce de remplir ses en-

depuis qu'elle avait été reprise, recouvrant la parole

Monstre cria-t-elle, tu es couvert du sang qui était ma vie, et tu oses m'approcher 1 0 Niala! supplia Si-Manap éperdu, ne prenant pas garde à ses injures.

Va-t'en 1

La flamme avait gagné le voile de gaze et montait, sous le toit, jusqu'au pignon. Une vive lueur éclairait le visage de Niala, dont la beauté, sous son expression d'énergie farouche, augmenta les transes de Si-Manap.

Niala! tu vas brûler

Son rire nerveux la reprit

Oui, dit-elle, la flamme va purifier ton repaire et me purifiera moi-même de la souillure que m'inflige ta présence! La flamme libératrice Ah! je ne crains pas la, flamme Je suis Niala!

Elle était transfigurée dans son exaltation. Il ne l'avait jamais rêvée si belle 1

Une odeur de laine brûlée remplissait la chambre. Les tapis étaient en feu. Le plancher allait s'effondrer.

Si-Manap se tordait les bras.

-Tu aurais pu me faire une grâce, continuait Niala implacable. C'eût été de me laisser jeter dans le pangdo où il était tombé, pour que les mêmes iguanes, les mêmes reptiles pussent me dévorer aussi et réunir en eux ma chair à sa chair!

Niala!

Il ne l'écoutait plus. La maison craquait. Le feu allait gagner l'alcôve. Il voulut se jeter sur

elle. Mais elle s'était retournée sur Je sur

elle. Mais elle s'était retournée sur le dos,

éloignant de lui son buste, lui présentant les pieds, pour qu'il ne pût pas la saisir, et, comme il faisait un mouvement pour l'enlever, elle replia vivement ses jambes entravées et les détendit tout à coup, d'un effort si énergique qu'elle l'envoya rouler au milieu du plancher en flammes.

Le plancher s'affaissa sous son poids et il tomba lourdement sous la maison.

gagements et d'aplanir de la façon la plus amicale toutes les difficultés qui pourraient s'élever. Berne, 16 novembre, 2 h. 15.

La commission spéciale relative au décret italien sur le payement en or des droits de douane s'est réunie, cet après-midi, sous la présidence de M. Lacheitan. Le Conseil fédéral est arrivé à cette conclusion qu'aux termes du traité de commerce, qui a encore une durée de dix ans, une clause permettrait de la dénoncer après cinq ans, soit en 1897, en pré- venant un an d'avance, pour le cas seulement d'une violation des stipulations par un des contractants. Dès lors la question devrait être soumise à un arbitrage. La Suisse devra donc accepter la situation qui lui est faite par le décret royal.

Liverpool, 16 novembre, 9 h. 35.

L'Angola, de la Compagnie africaine, qui vient d'arriver dans la Mersey, apporte la nouvelle ^de la prise de la ville de Civally, par les troupes de la République deLiberia, le 25 octobre. La ville à d'abord été bombardée par le Gorronomah. Le commandant de cette canonnière prit occasion, pour r l'attaquer, du départ momentané de l'aviso anglais Blanche. Après le débarquement des troupes: qui campent actuellement sur la plage, la ville fut incendiée.

Le 30 octobre, deux avisos anglais ont quitté Sierra-Leono pour se rendre à Cavally.

La goélette anglaise Beatrix, appartenant à M. Woodm, de Liverpool, et dont vous avez annoncé la saisie, est toujours sous la garde des autorités libériennes, ce qui semble indiquer que les réclamations adressées par lord Rosebery au gouvernement de Monroria, sur la requête de la chambre de corn* merce de Liverpool, n'ont pas été écoutées. ('.Service Bavas j

Rome, 16 novembre.

Il est intéressant de rapprocher l'article du Diritto (feuille ministérielle) des récents articles du Popolo romano et du Messaggero.

Le Diritto déclare nettement que la « question de savoir si l'Italie doit rester fidèle à la triple, alliance ou. se rapprocher de l'entente franco-russe est désormais posée dans la presse étrangère » et « qu'il faudra bien un jour ou l'autre l'examiner scrupuleusement et impartialement en Italie ». La feuille citée ajoute que les charges militaires imposées à l'Italie par la triple alliance ont nul notablement à son développement économique et que ses alliés n'ont rien fait pour lui venir en aide. « Au contraire, ils l'ont même discréditée plus que ne l'avait fait la France. »

L'Italie, dit en terminant le Diritto, « est arrivée à un moment décisif » et il faut que la lumière soit faite sur toutes les questions intéressant sa politique intérieure et extérieure.

L'EXPLOSION DE MARSEILLE

(De notre correspondant particulierJ

Marseille, 16 novembre.

Une tentative criminelle qui, venant au lendemain de l'odieux attentat de Barcelone, produira une profonde émotion dans le public, a été commise, la nuit dernière, dans notre ville, avec cette circonstance aggravante qu'elle avait pour objectif l'hôtel du général commandant le 15° corps d'armée. Il était exactement minuit moins douze minutes, lorsqu'une formidable explosion retentit. C'était l'heure de la sortie des théâtres et l'on juge de l'émotion qui se répandit dans le public.

On fut quelques minutes à savoir exactement de quoi il s'agissait; mais la vérité ne tarda pas à être connue; la foule se précipita alors vers la résidence du général, rue Armény, où arrivaient presque aussitôt le procureur de la République, le commissaire central, le préfet, son chef de cabinet et les pompiers du poste voisin.

L'enquête commença aussitôt la matière explosible avait été placée dans une des guérites qui sont pratiquées dans le flanc même des murailles de l'hôtel de la division, celle qui est adossée à la salle de garde des plantons précédant les bureaux particuliers du général.

Les ou le criminel ont pu opérer à leur aise, car il n'y a pas de factionnaire devant l'hôtel. L'explosif était renfermé dans une boite en fer blanc de 30 centimètres de diamètre environ, dont on a retrouvé le couvercle à peu près intact et les débris le tout a été soigneusement recueilli, et un expert sera, dans la journée, chargé de déterminer exactement la nature de la matière qui a été employée.

La commotion produite a été formidable, mais, très heureusement, pas autant que l'espéraient sans doute les auteurs de l'attentat. Le mur, néanmoins, a sauté en éclats, et dans la sallo de garde, c'était un amoncellement de plâtras: rien n'est resté debout.

Par miracle, il n'y a pas eu de victimes et un planton qui était là, couché sur un lit de camp, s'en est tiré sans une égratignure; mais on juge de l'émotion du pauvre garçon qu'on a dû transférer ailleurs plus mort que vif.

Toutes les vitres des maisons voisines, notamment du lycée de jeunes filles situé en face, ont volé en éclats.

Des premières investigations il résulte que. vers minuit moins un quart, au moment où ils rentraient chez eux rue Armény, 15, deux jeunes gens ont aperçu assis sur la porte principale d'entrée d.e l'hôtel du général un individu d'allures assez suspectes; mais ils n'y prirent pas garde c'est au moment où ils allaient se coucher, cinq minutes après, que l'explosion retentit.

L'émotion causée par cet événement est profonde et le public attend que des mesures sévères soient prisas contre les agitateurs qui, à propos de tout, se livrent dans les réunions publiques à l'excitation sous toutes ses formes; on a pu en juger pendant la dernière grève des tramways. g p

Le général de Vaulgrenant est en ce moment à Paris à la commission de classement.

Plusieurs arrestations ont été opérées.

Marseille, 16 novembre, 1 heure.

Tous les commissaires de police ont opéré dans la matinée des perquisitions et ont mis une quarantaine d'anarchistes en état d'arrestation. La plus sérieuse de ces arrestations, celle qu'on espère devoir mettre la justice sur la bonne piste, est celle d'un cordonnier italien nommé Carlo qui, dans la soirée, une heure environ avant l'explosion, a dit dans une buvette devant trois témoins « Avant deux ou trois jours, il arrivera de grands malheurs à Marseille ».

Carlo nie ce propos que les témoins maintiennent formellement.

L'expert qui a examiné les débris de l'explosif nie que la bombe contint de la dynamite. Il attribue l'explosion à un mélange de poudre et de nitronaphtaline.

Les forces de Niala s'étaient épuisées dans ce dernier effort. Le feu l'environnait; elle en sentait déjà la chaleur ardente. Mais la mort était son aspiration suprême 1 Elle s'évanouit. Plusieurs de ses gens avaient vu Si-Manap entrer dans la maison de Niala.-Aucun n'avait osé l'y suivre.

Ils l'avaient vu tomber; et ils hésitaient encore à lui porter secours, la maison elle-même étant près de s'écrouler, lorsque Ma-MaçanV survint et se jeta tête baissée sous les flammèches qui pleuvaient, entraînant Abbas et deux boys. Ils enlevèrent Si-Manap et le portèrent sur une chaise de sa véranda. Mais le lieu ne parut pas sûr, le feu tenant aussi l'autre façade de la grande maison, et on transporta la chaise dans la cour.

On y voyait partout comme en plein jour, un'jour qu'eût éclairé un soleil sanglant. Le Kampong de la plantation était en feu maintenant en face de la colline à laquelle il envoyait sa vive lumière moins vive pourtant que les flammes plus rapprochées de la maison de Niala qui ne formait plus qu'un brandon! Sa construction légère, toute en lames de bambous et d'aréquiers et en attaps de feuilles de palmier, ne permettait pas de songer un instant à en sauver une parcelle. Tous les efforts s'étaient portés vers la grande maison de planches, sur le toit de laquelle on était monté avec des haches, et qu'on travaillait à couper par le milieu, faisant la part du feu, pour préserver le côté de la véranda. Le Toké et le Baba étaient accourus avec leurs Chinois et se montraient des plus zélés à cette besogne. Des Malais et des Battaks du Kampong Paréh arrivaient aussi en grand nombre. Abbas leur donnait des ordres d'un air important. Mais chacun agissait à sa guise et la plus grande confusion régnai* dans cette foule» La rivière n'était pas loin. Malheureusement, pour porter de l'eau, on n'avait que des bambous, Les Chi-

A VORTEMENT RADICAL

^Décidément, le vent ne paraît pas souffler du çSfcê des brouillons du radicalisme impénitent âvant-h jer, en battant le rappel à tous les coins de rue, ils s'étaient, trouvés moins de deux cents dans l'électron du président provisoire de la Chambre; hier, où il s'agissait pour eux de se compter au grand jour et de s'organiser, ils étaient moins" de cent, dont plusieurs républicains «tout court », à la réunion provoquée par MM. Jacquês;"Bazille et Cliarruyer.

Et, pius encore que la maigre assistance, le ton des discours prononcés a été remarquable. Avec M. Jullien, on avait un écho affaibli, si affaibli, qu'on l'entendait à peine, des querelles d'antan. Avec M. Goblet, on entendait encore sonner la brillante fanfare du parti ouvert sur sa gauche extrême, où le député du 1er arrondissement de Paris aimerait à voir entrer les socialistes purs, sans cependant consentir à se lier trop étroitement avec eux. M. Goirand a lancé le cri de guerre contre les modérés suspects de vduloir pactiser avec la droite, en négligeant d'indiquer qui ils sont ni où ils se rencontrent. M. Camille Pelletan, enfin, a dégagé la philosophie du débat en s'exprimant à peu près en ces termes « Faites un groupe, si vous voulez ce n'est pas une mauvaise idée, mais je n'en serai pas. » Et, de fait, lorsqu'on a décidé de « faire un groupe », presque tous les assistants se sont empressés de gagner la porte. Ils auraient eu grand tort de rester à part la revision et la séparation des Eglises et de l'Etat, ces divinités mythologiques auxquelles deux ou trois personnages ont cru devoir sacrifier par acquit de conscience, sans même réussir à les adorer toutes deux ensemble et en ayant grand soin d'ailleurs d'envelopper leur encens d'une épaisse fumée de précautions oratoires, il n'y a .rien,;absolument rien dans les idées échangées qui justifie la création d'une coterie distincte. Certes, les mots de « réformes et de « progrès » enflaient la bouche des plus diserts; mais, quand ceux-là venaient à préciser, ils parlaient tout uniment accidents ouvriers, retraites pour les vieux travailleurs, réforme des impôts indirects et des octrois, réduction des frais de justice, etc., toutes choses enfin dont on peut causer, et causer utilement, sans avoir besoin de se jeter à la face les épithètes désobligeantes de renégat ou de révolutionnaire.

Sur ce terrain, ils n'ont pu s'entendre cependant, et les divergences de vues des principaux députés présents, suivies de l'exode de beaucoup d'autres, ont mis en lumière l'état inorganique, pour ne pas dire anarchique, de cette fraction de la Chambre. Succédant aux discussions avérées du groupe socialiste, cette expérience comporte une leçon précieuse, dont le gouvernement aurait grand tort de ne pas tenir compte.

Il y a, en effet, dans cette Chambre une majorité latente, désireuse de s'accorder sur un programme de réformes pratiques. Cette majorité a en légitime suspicion les anciennes divisions, les animosités de personnes, les rubriques plus ou moins arbitraires sous lesquelles il était jusqu'ici d'usage de se classer; elle recule avec horreur devant les expressions vides de sens, qui sont principalement destinées à donner le change sur l'impuissance foncière de ceux qui les emploient. Elle n'est proprement ni modérée ni radicale; elle est progressiste, elle est démocrate, et, comme telle, soucieuse de donner au pays des gages effectifs de; son zèle réformateur. Elle n'aime point les formules toutes faites elle veut des actes, c'està-dire de la décision en haut, du travail partout. Elle se rend compte qu'on ne peut tout faire à la fois et attend une direction pour savoir par où il faut commencer. « L'avenir, disait jadis M. Thiers, l'avenir sera au plus sage. La sagesse est toujours de mise, mais doit se doubler désormais d'un esprit de méthode qui permette d'aboutir. Le pouvoir appartiendra, non aux violents ni aux déclamateurs, mais à ceux qui, sachant mesurer l'effort de chaque jour et le diriger vers les solutions possibles, sauront mériter, par leur caractère et leur labeur, la confiance de la Chambre et de la démocratie.

A PROPOS DE LA DYNAMITE

La tentative criminelle, heureusement sans effets bien sensibles, qui vient de se produire à Marseille, rappelle vivement l'attention sur la dynamite et sur ceux qui s'en servent. Il ne faut, sans doute, pas s'effrayer outre mesure, mais il faut encore moins s'imaginer que le péril n'existe pas ou qu'il n'existe plus pour nous, et qu'il a, en quelque sorte émigré. Parce' que nous n'avons rien vu jusqu'ici d'aussi affreux que l'attentat de Barcelone, il serait puéril de nous croire à l'abri. La faction anarchiste existe toujours; le moyen qu'elle met en œuvre est malheureusement facile à trouver, facile môme à manier. Reste qu'il se rencontre, pour jeter une bombe ou placer une marmite, des individus résolus à risquer le tout pour le tout. Mais ces individus-là, cominent ne s'en rencontrerait-il pas? Avec le progrès général du cabotinage dans nos mœurs, la fanfaronnade du crime n'est pas celle qui disparaîtra la

première.

Sachons donc veiller et prévenir, pour n'avoir pas à réprimer. Les,avertissements qui nous sont déjà venus; et celui qui nous arrive encore aujourd'hui, font paraître singulièrement menus et mesquins les dissentiments qui partagent les hommes politiques. Si, ce qu'à Dieu ne plaise, la dynamite et même, d'une manière générale, la violence, devaient jouer un rôle considérable d'ici à quelque temps, dans nos sociétés, l'historien d'avenir qui les contemplerait à distance, ne manquerait pas de s'étonner qu'à la veille d'événements aussi graves, aussi épouvantables, nos politiciens aient pu accorder un

nois seuls, sur la maison, travaillaient utilement sous les ordres du Baba.

Si-Manap était meurtri et atterré. ̃•

Il revint à lui pourtant après avoir avalé un cordial que lui présentait Ma-Maçam. Il essaya de se lever. Mais ses jambes se dérobaient sous lui. Il dut se rasseoir et rester là un bon moment, comme hébété, n'entendant rien, ne voyant rien de ce qui se passait autour de lui. Mais tout à coup il se leva, par un effort de volonté, exaspéré de sa faiblesse, et alla droit à la maison de Niala.

Ce n'était plus qu'un amas de débris, un amoncellement noir de matériaux carbonisés, fumant encore. Les piquets seuls, tout autour, étaient restés debout et brûlaient par le haut, comme les cierges géants d'un catafalque. Si-Manâp fit prendre des pioches pour fouiller les décombres, et quatre hommes durent s'exposer àrse brûler pour le satisfaire. -Le tas contenait encore des chevrons du toit, incandescents, dont la braise s'avivait à l'air. Si-Manap suivait ces fouilles d'un œil avide, marchant sans y prendre garde, sur des débris mal éteints, s'obstinant à retrouver le corps de Niala. Mais on ne remua que des choses noires, informes des cendres. Il ne restait plus d'elle que des cendres!

Comme on y renonçait, quelqu'un découvrit, dans un petit tas de bouts de lames d'aréquier et d'attaps, trop petit pour contenir un corps humain, un objet qui lui fit pousser une exclamation de surprise. C'était bien un corps humain pourtant, mais si réduit comme le corps d'un enfant. La chair carbonisée avait à demipréservé les os, dont on pouvait mesurer les dimensions exiguës. La tête seule était restée entière.

De nombreuses personnes s'étaient approchées pour voir. Si-Manap se trouvait devant elles, pantelant, les yeux rivés sur ce petit cadavre.

-Tiens! Oua-Oua! dit un Battak, le nain de Radiah-Ari i

Intérêt aussi vif aux objets qui les passionnent. Se groupera-t-on, ou ne se groupera-t-on pas? '? Y aura-t-il deux groupes, ou davantage ? Depuis quelques jours, l'attention des parlementaires et celle des personnes qui, par goût ou par nécessité, suivent de près le mouvement politique, est accaparée par cette question palpitante. Sans doute, il y a des raisons pour et contre; et nous ne nions pointqu'il soit intéressant de les reprendre une fois de plus pour les examiner une fois de plus. Mais il s'agirait d'abord de ne pas communiquer artificiellement aux questions de cet ordre une importance qu'elles n'ont pas en réalité de ne pas croire que c'est là le tout de notre vie nationale; puis, de ne pas perdre, dans les divisions où nous jettent les opinions opposées que nous professons les uns et les autres à ce sujet, le sentiment des obligations identiques qui s'imposent à tous.

La civilisation, dont on peut dire du mal, surtout en théorie, et qui n'est pas indemne de tout reproche, qui appelle, en tout cas, au point de vue moral, des correctifs, constitue un dépôt très précieux que nous avons reçu et que nous devons transmettre. Les générations actuelles en sont comptables vis-à-vis de celles qui viendront plus tard. Leur premier devoir est donc de conserver l'acquis déjà amassé, et le second, de l'accroître, non pas seulement, cela va de soi, par des progrès matériels. Voilà un article, au moins, du programme social et politique sur lequel il semble que tous les partis, modérés et radicaux, hommes de la conservation systématique et hommes du changement pour le changement sans parler de la catégorie fort nombreuse des hommes qui entendent changer là où il faut, et conserver aussi là où il faut devraient se mettre, ou plutôt se trouver tout naturellement d'accord. Ce n'est pas le seul point où il soit désirable, mais c'est le premier où il est nécessaire que l'accord, s'établisse, accord non seulement dans le blâme public des actes criminels, -qui donc oserait ne pas les blâmer? mais dans la ferme résolution de tout faire pour en empêcher le retour. C'est, en même temps, une sorte de mesure-type où il n'est pas mauvais que l'on rapporte les polémiques en cours et les discussions pendantes, pour en déterminer la juste et proportionnelle importance.

DANSES MORTELLES

Jeanne Faës ou Marcelle Mignon l'état civil de ce genre de personnes est difficile à préciser avait reçu de ses contemporains le surnom de « Demi-Siphon », par allusion à l'exiguïté singulière de sa taille 1 m. 45 c., pas davantage. On la voyait tous les soirs, parait-il, au Moulin-Rouge, au Casino et autres lieux similaires elle dansait, par métier, si l'on peut donner le nom de danse à l'exercice acrobatique qui tient, depuis plusieurs années, la vogue et le succès.

Il ne s'agit plus, vous le savez, dans cette danse, de mouvements gracieux et rythmés, ni de figures ingénieusement alternées c'est un cancan fou, déconcertant, sans harmonie et sans beauté. Les surnoms des professionnels indiquent assez les exigences de cet « art » nouveau. L'un fait suivre son prénom de cette appellation significative « Le Désossé et l'une de ses compagnes a ce sobriquet parlant « Patte-en-l'air Tout est là: il faut être vraiment assoupli, désarticulé, rompu pour pratiquer cet ordre de danses; et le suprême de l'art consiste à dresser la jambe, très haut, très droit, le talon menaçant le ciel. D'où « Désossé », d'où « Patte-enl'air." Des photographies étalées dans nos plus belles rues ont retenu pour l'histoire quelques moments de ces fières attitudes.

Comme il était possible à presque tout le monde de lever la jambe, avec un peu d'application et d'habitude, les virtuoses ont dû trouver « autre chose » pour émoustiller le public et se. distinguer entre leurs pairs. Le « grand écart est devenu, dès lors, le complément obligé, la conclusion, le bouquet de tous les « quadrilles naturalistes ». Il y a eu une syntaxe, un code du « grand écart ». On a établi que le meilleur « grand écart » et le plus correct, selon le nouveau rite chorégraphique, était le plus violent et le plus brutal. Jeanne Faës, le « Demi-Siphon », excellait, après une danse folle, à se précipiter à terre, l'angle de ses deux jambes s'agrandissant sans arrêt jusqu'au moment où les deux pauvres membres martyrisés réalisaient la ligne droite. Le « Demi-Siphon » est allé à Reims, ces jours derniers, pour révéler à la province le prestige de ses talents. Elle a dansé; et, grisée par les applaudissements, elle a voulu accomplir un « grand écart » si rapide et si parfait que ses os ont lamentablement craqué en touchant le sol. Le « Demi-Siphon » ne s'est pas relevé. Il est mort à la bataille je n'ose pas dire au champ d'honneur. Je voudrais que le «grand écart» fût mort avec le Demi-Siphon »; et, puisque le destin de la malheureuse fille était ainsi marqué, je regrette que l'accident, au lieu de survenir à Reims, no se soit pas produit dans un de nos concerts-promenoirs parmi la foule ahurie, et peu amusée, qui fait cercle autour des émules de Jeanne Faës. Qu'on ne se méprenne point. Nous ne parlons pas «morale», en ce moment; nous parlons «art». Une nous plait pas de savoir quel genre spécial de curiosité excite, d'abord, la danse contemporaine dans les lieux publics. D'ailleurs, cette curiosité n'est point satisfaite. (11 ne manquerait plus que cela!) Un geste canaille d'une fille qui ramasse le bas de sa robe devant des spectateurs intéressés quelques-uns haletants comme à l'approche d'un mystère puis, dans le mouvement de la danse, un déploiement de jupes surabondantes, qui semblent une garantie de décence aux esprits simples et sains. (Peu importe l'interprétation d'une certaine espèce de raffinés.) La danse se poursuit dans sa brutale monotonie; elle s'achève généralement par le tour de force qui fut fatal au «Demi-Siphon Et voilà.

Le pire, c'est que cette combinaison de gymnastique et de sottise inélégante passe maintenant pour un « art » très français. Le public semble y prendre

Ce Battak était Poslat, de Paréh.

Radjah-Ari 1 toujours grommela Si-Manap dont le visage se crispa.

Mais il ne pouvait détacher ses yeux de l'horrible trouvaille qu'on venait de faire.

Cette pauvre petite figure souffreteuse et si douce de Oua-Oua, contractée par une cruelle agonie, avait pris dans la mort une expression etfrayante. Sa abouche était ouverte toute grande, ses yeux étaient écarquillés démesurément Et par ces yeux glauques, brûlés, par cette bouche montrant ses dents, prête à mordre, il semblait à Si-Manap qu'il le menaçait. Voilà ce qu'il trouvait à la place d-e Niala le nain de Radjah-Ari le vengeur de RadjahAri

Comment ce nain était-il là? Qu'était-ce que ce nain?.

Si-Manap, devant le cadavre de Oua-Oua, se sentait oppressé, comme dans un cauchemar. Quelque chose de mystérieux pesait sur lui. Il avait comme le sentiment d'un nouveau malheur Et il restait hypnotisé par cette grimace horrible du petit mort qui le menaçait toujours.

Il fut pris d'une épouvante et se sauva en criant

Qu'on l'enterre Je ne veux plus le voir On creusa une fosse sur le sol même de la maison de Niala. Et quand elle fut creusée, Poslat prit un de ses sarrongs, enleva dans ses bras le pauvre corps mutilé de Oua-Oua, l'enveloppa comme un enfant et le coucha doucement au fond de la fosse.

Oui, c'était Oua-Oua qui, ne pouvant rester à Morbo, en l'absence de Niala, après le départ de Radjah-Ari, qu'avait, décidé son message, s'était mis en route pour les rejoindre. Mais avant d'arriver à Paréh il avait vu passer près de lui le convoi victorieux de Si-Manap, traversant la grande clairière. Il avait entendu Abbas.Il en savaitassez Radjah-Ari mort, tombé dans le Pangdo. Niala reprise et ne pouvant plus être à Radjah-Ari. Du moins, elle ne se-.

goût. Je dis « Semble », car la badauderie de tout le monde étant déjà satisfaite, le public accepterait. d'un accueuégàl un nouveau genre de divertisse- ment. Les entrepreneurs de plaisirs publics ont,: pour ne point renouveler leur attraction, un argument spécieux « Paris, disent-ils, n'est pas seulement créé pour le plaisir des Parisiens laissez venir à nous les étrangers. C'est un sophisme. Les étrangers-qui viennent à Paris vont voir tout ce que l'on montre, par dévoir de touristes ou de désœuvrés j mais cela ne veut pas dire qu'ils prennent plaisir fc tout ce qu'ils voient.

Nous en eûmes la preuve pendant le séjour des. Russes à Paris. Nous avions accompagné quatre jeunes officiers dans un bal-concert; nous finies cercle autour d'un quadrille du genre nouveau. Au bout d'un quart d'heure, trois de nos hôtes se tai-, saient encore, par politesse; mais l'un des Russes osa traduire l'impression générale « C'est dégoû-, tant, » dit-il. Le terme, trivial sans doute, doit être cité parce qu'il est juste. Et pourtant, le jeune officier qui le prononçait n'était pas à Paris pour faire pénitence. Soyez sûrs qu'il voulait dire surtout: « C'est insensé et c'est inepte, » car ce genre de spectacles choque la pudeur beaucoup moins encore que le sens esthétique et le bon sens.

Qui nous rendra des danses où, du moins les chutes car il y en aura'toujours, et de diverses sortes ne seront point mortelles; où les artistes ne ressembleront pas forcément à des aliénés et à des clowns? Qui dégagera un art bien français des folies acrobatiques, dangereuses ou malsaines? Si la mort de Jeanne Faës ou Marcelle Mignon pouvait donner le signal- de cette révolution nécessaire, i.1 faudrait non plus seulement plaindre, mais presque vénérer la triste fin du « Demi-Siphon ».

LES ESPAGNOLS A MELILLA (Dépêches de notre correspondant particulier) Madrid, 16 novembre, 8 h. 30.

Le télégraphe ne signale rien de nouveau à Me. lilla. Les Arabes continuent à harceler les troupes espagnoles qui vont ravitailler les forts.

On ne sait pas où loger tous les renforts qui arrivent d'Espagne. Toutes les maisons de Mehlla sont remplies de soldats; les forts sont bondés. Des régiments campent sur la plage.

Les négociations avec le sultan marchent fort lentement et, pendant qu'elles durent, le gouvernement ne permet pas aux généraux de prendre l'offensive.

Madrid, 16 novembre, 10 heures.

El Imparcial publie des télégrammes de Tanger disant que la légation espagnole continue à garder la réserve sur le contenu de la nouvelle note du sultan; mais la presse de Tanger prétend que le sultan aurait exprimé le désir que les Espagnols choisissent un autre point pour construire un fort, parce que Sidi-Guariach, origine du conflit actuel, blesse les susceptibilités religieuses des Kabyles à cause de la proximité de leur cimetière et de leur mosquée. ̃,̃̃

La presse madrilène admet une transaction sur la base d'un échange de l'emplacement de Guariach avec une autre position stratégique, soit Atalayon, soit Gurugu, ce qui faciliterait grandement une solution pacifique.

L'attitude, du gouvernement marocain est très amicale, mais on n'a pas encore donné de réponse à la demande d'indemnité.

Les dessinateurs et correspondants du Monde illustré ont été invités, hier, à quitter Melilla, en vertu d'une décision du ministre de la guerre refusant d'autoriser les' correspondants et les attachés militaires étrangers à suivre les opérations.

Lés journaux d'Oran donnent des notices sur les juifs de Melilla, inculpés de vente d'armes et qui, pour la plupart, habitent Oran, où ils comptent des parents.

Ben Hamou exploitait dernièrement à Oran une fabrique d'anisette. L'année dernière, son nom fut prononcé à propos d'une affaire de soufre et de salpêtre qu'on faisait passer dans le Sud parla frontière marocaine.

Ben Hamou avait, à Melilla, de nombreuses et hautes relations. Il était un assidu du Cercle militaire et a donné plusieurs fois de précieuses indications au corps expéditionnaire espagnol.

Des charges plus graves pèsent sur un autre juif, El Iaou Israël, également arrèté et chez lequel on a trouvé quarante fusils.

Tandis qu'on le menait à la prison militaire, les indigènes voulurent le lyncher et le défigurèrent à coups de pierres et de bâton. 0

El Iabu est originaire de Tetoùan. Il avait un frère qui fut tué, il y a quelques années, par les Maures auxquels il fournissait des armes.

Quant au juif Massials, et non Mascia, ce serait en réalité un nommé Isaac Abithal.

La nouvelle de ces arrestations a produit un grand émoi dans le quartier juif, où les accusés comptent des parents, et surtout à Melilla, que tous les juifs se proposent d'abandonner.

AFFAIRES COLONIALES Nouvelle-Calédonie

L'organisation judiciaire créée en Nouvelle-Calédonie en 1866 a subi, depuis cette époque, plusieurs modifications tendant à assurer de plus en plus une prompte et équitable distribution de la justice, au fur et à mesure que notre colonie se développait. L'importance des entreprises commerciales et industrielles qui y ont été établies depuis quelques années, ainsi que, l'accroissement du nombre des affaires correctionnelles et criminelles résultant de l'application des règlements qui ont conféré aux juridictions ordinaires la connaissance des délits et des crimes commis par la population provenant de l'immigration pénale, ont déterminé le gouvernement à constituer dans la colonie une juridiction d'appel fortement constituée et à renforcer le service de la police judiciaire et du ministère public. En conséquence, le garde des sceaux vient de faire signer des décrets portant transformation du tribunal supérieur de Nouméa en cour d'appel et création d'un poste do procureur général. Par suite de la suppression d'une justice de paix qui ne juge annuellement qu'un très petit nombre ct'affaires'sans importance, et de la réorganisation

rait pas à un autre C'était comme un sentiment d'atroce jalousie qu'il avait éprouvé à cette pensés. Niala, si belle il l'aimait d'un amour pur et désintéressé, pour lui-même mais d'un amour plus grand encore, peut-être, plus complet et exclusif, pour Radjah-Ari, son autre passion Radjah-Ari était mort Niala devait mourir aussi, et lui avec Niala, puisqu'il n'avait plus aucun motif de vivre. Et tout de suite sa résolution avait été arrêtée. II était venu droit à la maison de Si-Manap, où il avait vu porter Niala de la Grotte, où il savait bien qu'on la portait encore maintenant. Il s'était caché dans les bambous, pour observer, et, guidé par son instinct, il s'était glissé comme un serpent, derrière la maison de Niala. Il avait escaladé le grand citronier et s'était baissé, sans bruit, jusqu'à la hauteur de la lucarne et là, il l'avait vue. Il avait eu cette joie suprême! Il avait pu une fois encore repaître ses yeux de cette image adorée Mais il avait pu aussi lire, sur son visage, son désespoir infini! Et il était sûr d'accomplir la volonté de Niala aussi bien que la sienne. Et la nuit venue, il avait mis le feu aux deux maisons et il était venu mourir près de Niala. Maintenant, l'incendie se calmait.

La moitié abattue de la maison de Si-Manap achevait de se consumer. L'autre moitié restait debout. Les Chinois avaient tendu de grandes nattes que le Toké avait envoyé prendre en hâte à sa boutique, pour fermer les baies quo la section de la maison avait ouvertes, et ils retournaient, après cela, à leur Kampong, en groupes tumultueux, devisant bruyamment dans leur langue monosyllabique et chantante, qui n'admet guère la mezza voce, sur les désastres de la soirée.

Les Malais et les Battaks s'étaient retirés aussi, par petits groupes plus calmes, marchant à la file indienne. Chacun avait regagné sa demeure.

B. DE Saint-Pol Lias.

(A suivre).


du tribunal de première instance de Nouméa, les modifications apporté^ au régime actuel n entrai» nent aucune augmentation de dépenses.

Comme conséquence de ces transformations, le garde des sceaux a fait signer un décret par lequel sont nommés près la cour d'appel de Nouméa Procureur général, M. Ursleur, -procureur de la République à Nouméa, .;• Substitut du procureur général, M. Leconte, jugeprésident du tribunal de Tahiti (Océanie).

Président de la cour, d'appel, M. Papon, président du tribunal supérieur de Nouméa (emploi supprimé). Conseillers à la cour d'appel, MM. -Rey-et Guiraud, juges au .tribunal .supérieur de Nouméa (emplois supprimés). ̃'̃'̃ ro- Conseiller auditeur, M. Le Varat, substitut du procureur de là République à Nouméa (emploi suppri-

mé). `

Procureur de la République à Nouméa, M. Chanteau, substitut du procureur de la République.

Substitut du procureur de la République, M. Toussaint, licencié en droit.

'Greffier de la cour d'appel et du tribunal de première instance de Nouméa, M. Cormier, greffier du tribunal supérieur et du tribunal de première instance de Nouméa.

Sont maintenus dans les fonctions qu'ils occupent actuellement

M. Liontel, juge-président du tribunal de première instance de Nouméa.

'MM. Vigne et Linkenheyl dit Alsace,-lieutenant de juge au tribunal Ae première instance de Nouméa. Par décret sont nommés

ïïuge-président du tribunal de Tahiti, M. Olivaint,. juge suppléant au tribunal de Saigon (Cochinchine) Juge suppléant au tribunal de Saigon, M. Legras, jtyre suppléant au tribunal de Nouméa.

Indo-Chine

M. Delcassé, sous-secrétaire d'État des colonies, a reçu du gouverneur général de nhdo-Chine le télégramme suivant, qui répond à des insinuations de la presse anglaise

Saïgon, 15 novembre.

Je vous prie de démentir la nouvelle que des Laotiens ont été fusillés pour refus de travail. des Elle est absolument fausse.

Les Laotiens sont bien traités par nous et se déclarent heureux de notre occupation, qui a été pour eux une délivrance.

Il est à remarquer que M. de Lanessan considère comme une « délivrance a pour les tribus laotiennes la iubstitution de l'autorité française à celle des Siamois sur la rive gauche du Mékong. On s'étonne dès lors du peu d'attention que le gouverneur général de l'Inào-Chine avait donné aux affaires du Mékong avant les meidents franco-siamois. ̃̃••̃

Indes françaises

MM. Charles Jambon, boursier du ministère du commerce et des colonies, en résidence à Calcutta, et Louis Julien, avocat au harn au anglais, sont partis de Chandernagor pour faire une exploration au Sikkim (province limitrophe du Boutan et du Népal), et au Tibet.

BULLETIN DE L'ÈTRANGER !DÉPÈC.lŒS HAVAS ET RENSE!GNEMENTS PARTICULIERs)

Alsace-Lorraine

Le conseil général de la basse Alsace vient de terminer sa session. La dernière séance a été con- sacrée à l'élection des treize délégués du conseil général à la Délégation d'Alsace-Lorraine, dont le mandat est expiré.

MM. Gunzcrt, Wehrung et Fuchs, membres sortants, ont été réélus par 28 voix sur 28 votants. MM. Adam, Back, maire de Strasbourg, Fischbach, Furst, Heydt, Petrolff, Pétri, de Schauenbourg, Spies, ex-maire de Schlestadt, également sortants, ont été renommés par 27 voix sur 28 votants. M. Hœff'el, député conservateur an Reichstag pour la circonscription de Saverne, a été élu par 21 voix sur 28 votants, en remplacement de M. Huesch qui a renoncé à son siège.

Avant de se séparer, le conseil général a adopté une motion priant le gouvernement d' Alsace-Lorraine d'intervenir auprès du gouvernement impérial pour l'engager à retirer le projet d'impôt sur le vin, dont les deux provinces auraient à supporter à elles seules plus du tiers.

Une statistique du ministère d'Alsace-Lorraine constate que le nombre des domaineslorrains d'une contenance de 50 hectares au moins acquis par des vieux-allemands, depuis 1888, est presque nul. Par contre, sur environ 900 grandes propriétés les deux tiers environ appartiennent à des Français. Le commissionnaire d'une grande maison de commerce de Metz a été arrêté récemment âla frontière par le commissaire spécial de la dernière gare lorraine, Novéant, et les lettres qu'il portait en France ont été saisies.

Les aubergistes refusent aux socialistes, leurs locaux par crainte de voir fermer leurs établissements. Quelques compagnons de Metz avaient pris l'habitude de se réunir dans l'habitation d'un des leurs. aux environs de Metz. Pendantune de ces dernières réunions, la police, accompagnée de gendarmes, a fait irruption dans ce domicile privé et a pris les •noms de toutes les personnes présentes, après avoir perquisitionné dans toute la maison, malgré les protestations du locataire.

Allemagne

Les journaux berlinois prétendent que M. Crispi .«st arrivé à Berlin.

Autriche-Hongrie

On annonce de Vienne la mort du banquier bien connu, Maurice de Kœnigswarter, âgé seulement de cinquante-six ans. Il avait développé la maison fondée par son père, Jonas de Koenigswarter et, à la suite du concours financier qu'il prêta à maintes reprises au gouvernement autrichien, il avait été nommé membre de la Chambre des seigneurs. Il laisse trois fils et une fille; l'aîné de ses fils a épousé une actrice, très célèbre à Vienne, Mlle Formès.

Angleterre

.Le Truth annonçait, il y- a plusieurssemainesj que le roi d'Italie avait mis à la disposition de la reme Victoria son beau palais de Capo di Monte, dans le cas où Sa Majesté britannique se^dôciderait à faire l'année prochaine un nouveau séjour à Naples, 'Dans son dernier n.méro, le même journal se dit ̃informé que cetto offre a été acceptée la reine partira pour Naples immédiatement avant Pâques •et y passera quatre semaines dans le palais de Capo di Monte, qui se trouve situé sur les collines domi'nant la ville et qui est entouré d'un vaste et superbe parc.

La reine est actuellement à Balmoral, sa résidence dans les Highlands d'Ecosse, et rentrera après-demain à Windsor, après une absence de quatre mois pendant laquelle on y a construit un ascenseur donnant accès dans 1rs appartements privés du château cette installation était nécessitée par l'affection rhumatismale dont la reine souffre Iré^uemment.

Le professeur Garner, qui était parti, il y a quelques mois, pour l'Afrique sud-occidentale dans l'intention d'y étudier le langage des singes, vient d'arriver à Lix'erpool en compagnie de deux chimpanzés de l'espèce koulou-kamba, avec lesquels il a ̃ Échangé des confidences pendant toute la traversée. M. Garner, qui a passé cent un jours dans la fameuse cage en acier qu'il s'était construite exprès ̃ pour vivre chez les singes, se loue des rapports qu'il a entretenus avec ces animaux et il prétend que ni leur langage ni leur pantomime n'a plus de secrets pour lui.

On mande de Londres, 16 novembre, qu'un certain nombre d'anarchistes sont arrivés de Paris ces •jours derniers et qu'ils ont été reçus par des amis dans le quartier de Soho.

Pays-Bas

On nous écrit de la Haye

Les rixes avec la police semblent être devenues le complément nécessaire de toute bonne réunion socialiste dans la capitale.

L'Association des démocrates socialistes d'Amsterdam a célébré, à la salle « Constantia la mémoire des martyrs, « des victimes de Chicago ». L'orateur était Domela Nieuwenhuis.

A la fin de la séance, les assistants ont parcouru un certain nombre de rues et sont arrivés en masse compacte au Cravenstraat, en chantant leurs refrains habituels et en faisant un vacarme assourdissant. En cet endroit, une collision se produisit entre les manifestants et la police. Les agents, assaillis à coups de pierres, furent obligés de dégainer et durent même reculer un instant. Lorsqu'ils réussirent à disperser la bande, ils furent de nouveau canardés de toutes les rues adjacentes. Vers minuit, le calme était rétabli. Bon nombre de vitres ont vulé en éclats, et les glaces d'un magasin d'électricité ont cédé sous la pression de la foule. Un jeune homme, un sergent de ville et un curieux ont été blessés.

La fabrique de poudre « de JCrijgsman », de Muiden, où l'explosion, que je vous ai signalée, hier, par télégramme, a eu lieu, n'appartient pas à l'Etat, c'est la propriété des fabricants de poudre de la Hollande septentrionale et de la province d'Utrecht, dont le siège est à Amsterdam. Le 19 janvier 1883, une partie considérable de la fabrique avait été détruite par une autre explosion, qui avait fait huit victimes.

Cette fabrique se compose de dix-neuf constructions dont deux seulement ont été atteintes. L'explosion a dû se produite dans un bâtiment renfermant 123 kilos de poudre n° 3, qui possède la plus grande force ex plosible.

Instantanément on vit s'élever une immense colonne de fumée noire et des poutres voler de toutes -parts. Mais l'incendie ne s'est pas déclaré. Cinq ou six ouvriers travaillaient en cet endroit; deux d'entre eux, pères de nombreuses familles ont 5té retrouvés morts. Les autres ont disparu.

Deux détonations successives ont été entendues à Bussum, à plus de trois lieues, et telle était la violence de la secousse qu'un homme en train d'écrire à son pupitre a été renversé. A Muiden même es dégâts 'sont de peu d'importance.

Italie

.t'incendie dont nous avons parlé hier, qui a éclaté dans un baraquement militaire à Colomious, cqntinue. On espère que la toiture, couverte de terre, étouffera le feu en s'écroulant et empêchera l'explosion du dépôt de poudre.

Russie

Le Journal de Saint-Pétersbourg annonce que M. de Giers, dont l'état de santé s'améliore visiblement, est actuellement à Tsarskoé-Sélo et se rend au palais de Gatchina, depuis le retour de l'empereur, tous les jours où il y a un rapport à présenter au souverain.

Le journal ajoute que le ministre des affaires, étrangères s'installera de nouveau avec sa'famille à son domicile officiel, à Saint-Pétersbourg, vers le milieu du mois de novembre.

On nous écritde Saint-Pétersbourg, le 31 octobre/12 no vembre

La Société impériale d'encouragement aux beauxarts a célébré aujourd'hui, en grande pompe, le cinquantenaire des débuts littéraires de son président, le romancier Grigorovitch, dont les belles études sur la vie rustique, parmi lesquelles il faut citer en première ligne Antoine Goremuika et les Pêcheurs, ont obtenu en Russie et à l'étranger un légitime succès. Grigorovitch, qui a étudié la peinture avec Brulof, le Delaroche russe, a entièrement réorganisé l'enseignement du dessin à la Société des beaux-arts. Depuis 1865, date à laquelle il fut appelé aux fonctions de secrétaire, le nombre des élèves est monté de dix à huit cents; le capital, qui se chiffrait par quelques centaines de roubles, monte aujourd'hui à 600,000 roubles; 90,000 roubles ont été dépensés pour la reconstruction de la maison et la création d'un-musée industriel.

La fête a été présidée par la princesse Eugénie Maximiliovna, assistée des princes Alexandre et Pierre d'Oldenbourg; on remarquait dans l'assistance, fort nombreuse, MM. Vychnegradski, membre du conseil de l'empire, Vitte, ministre des finances, et Delianof, ministre de l'instruction publique. La princesse Eugénie a remis au jubilaire, de la part du tsar, le grand-cordon de l'ordre de SaintStanislas. Des télégrammes de félicitation, en français, ont été adressés par les grands-ducs Vladimir Alexandrovitch, Constantin Constantinovitch pt la princesse Marie de Bade après la lecture des dépêches et la présentation des députations, lecture a été donnée d'une lettre du comte Léon Tolstoï, qui rappelle l'impression que les premières œuvres de Grigorovitch, empreintes d'amour pour le paysan, notre « père nourricier et notre maître », firent sur sa génération et sur lui-même.

Grigorovitch a prononcé une allocution émue, qui a été couverte par les applaudissements. Au banquet qui a suivi, M. Tatischef a pris la parole au nom des littérateurs et des artistes français. Indes anglaises

On télégraphie de Singapour qu'un incendie vient de détruire les appontements de ce port et une partie des bâtiments élevés le long de ces quais. Les dégâts sont évalués à un million et demi de francs.

Egypte

On annonce la prochaine arrivée au Caire de sir Gerald Portal, qui a passé hier à Suez à bord du paquebot des Messageries maritimes le Sindh. Le commissaire impérial dans l'Ouganda, dont nous avions fait connaître le retour à Zanzibar, vient rendre compte au gouvernement britannique des résultats de son enquête et de sa mission. Signalons à ce propos, mais sous réserve, 4a nouvelle lancée par quelques journaux anglais, d'après laquelle on penserait à sir Gerald Portal pour le poste d'agent britannique en Egypte, d'où lord Cromer ,(l'ex-sir Evelyn Baring) serait transféré à l'ambassade de Constantinople, vacante depuis la nomination de sir Fr .ncis Clare Ford à Rome, en remplacement du défunt lord Vivian. On parle aussi, mais avec moins d'insistance, de sir Henry Drummond Wolff, ambassadeur à Madrid, pour la succession de sir Clare Ford. A-

États-Unis

Les différends survenus entre les membres du comité des voies et moyens au sujet des droits à établir apportent des retards à la préparation du bill sur les tarifs douaniers, mais le président espère que ce bill sera prêt la semaine prochaine. La majorité démocrate du comité se serait manifestée en faveur de l'admission en franchise du charbon, des minerais de fer et de plomb argentifère et du bois de construction et pour la réduction des droits sur le fer-blanc.

Le comité recommandera, dit le correspondant du Times à Philadelphie, un impôt de 2 0/0 sur les revenus, ce qui rapporterait cinquante millions au trésor et aiderait à combler le déficit.

Le total des entréesfpayantes à l'Exposition de Chicago s'est élevé à 21,477,212. Les admissions gratuites ont été de 2,052,188, soit un total d'entrées de 23,529,400. Toutes dettes payées, il restera, au moins un million de dollars à diviser entre les actionnaires. Sans la terrible crise qui a sévi aux Etats-Unis, le résultat aurait été, sans aucun doute, autrement satisfaisant.

..̃̃̃̃ •̃;̃ Brésil ̃ ̃

D'après une dépêche du correspondant du NewYork Herald à Rio-Janeiro, le général Argollo, qui commande les troupes du gouvernement à SantaCatharina, a télégraphié au maréchal Floriano Qu'il avait remporté une victoire sur les forces du capitaine Lorena, président du gouvernement provisoire installé par les révolutionnaires à Desterro. On mande de New-York que le capitaine Zalinski, inventeur du canon à dynamite, s'embarquera sur le Cid, qui partira samedi, espère-t-on, pour le Brésil. Il obtiendra un congé afin d'instruire l'équipage dans le maniement de cet engin. Les autorités américaines sont vivement blâmées de ce qu'elles donnent au capitaine l'autorisation de mettre ses services à la disposition du gouvernement brésilien. C'est, dit-on, créer un précédent dont l'Angleterre pourrait s'autoriser pour aider l'amiral de Mello.

AFFAIRES MILITAIRES

ARMEE

Examens de sortie à V Ecole de guerre. Les examens de 1893 pour l'obtention du brevet d'état-maior ont donné les résultats suivants sur 80 officiers, "\2 ont obtenu la mention très bien, 52 la mention bien et 16 la mention assez bien.

Les officiers ayant reçu une même mention se répartissent ainsi pour la mention très bien, 5 appartiennent à l'infanterie, 2 à la cavalerie, 3 à l'artillerie et 2 au ?• énie; pour la mention bien, 35 appartiennent à l'infanterie, 5 à la cavalerie, 11 l'artillerie et 1 au génie, et pour la mention assez bien, 14 appartiennent à l'infanterie, 1 à la cavalerie et 1 à l'artillerie.

Les 12 officiers ayant obtenu la mention très bien sont appelés à faire un stage de deux ans à l'étatmajor de l'armée. Les autres feront un stage de même durée dans les états-majors de corps d'armée et de divisions.

Les officiers classés en tête de la promotion sont MM. Klein, capitaine du génie, n° 1, et Margot, capitaine d'infanterie, n° 2.

Le Journal officiel publie aujourd'hui la liste des officiers qui, à la suite de ces examens, ont obtenu le brevet d'état-major. Cette liste comprend 54 officiers d'infanterie, 8 officiers de cavalerie, 14 d'artillerie, 3 du génie et 2 de l'infanterie de marine. MARINB

En créant un nouveau régiment d'artillerie de marine formant brigade avec le régiment existant, l'administration a dû régler les attributions du général commandant cette brigade.

Les troupes d'artillerie de la marine sont dans chaque port sous l'autorité du préfet maritime; cette autorité s'exerce pour les batteries, en ce qui concerne la discipline intérieure, l'instruction, le personnel d'administration, par l'intermédiaire du général comniandant la brigade, et en ce qui concerne la discipline générait1, le service et les mesures d'ordre public, par le commandant des troupes du la marine dans chaque port.

Pour les compagnies d'ouvriers, cette autorité s'exerce par l'intermédiaire du chef d'état-inajor de l'arrondissement maritime, sauf <-n ce qui concerne, la mobilisation, ladirection générale du l'instruction et les revues relatives aux opérations du service courant qui ressortissent au général commandant la brigade.

Les mouvements de personnel entre les différents ports et la formation des détachements coloniaux sont proposés par le général commandant la brigade et sont exécutés parles soins de l'autoritédes ports sur l'ordre du ministre.

La haute direction de l'école d'artillerie de Lorient et les annexes d. s divers ports ainsi que la mobilisation sont dévolues au général commandant la brigade.

Le transport Shamrock, qui devait effectuer le voyage régulier du 25 novembre de Toulon pour l'Indo-Chine, a dû ôtre remplacé pour ce voyage par le Yinh-Lony, une avarie ayant été constatée dans son arbre de couche.

Une enquête a été prescrite à Toulon pour déterminer les causes de cette avarie.

On vient de mettre à l'étude un projet d'agrandissement du polygone de la marine à Brest, Ce polygone, d'une longueur de 1,800 mètres, et qui n'est utilisé que pour les tirs au fusil, est reconnu insuffisant, étant donnée l'énorme portée des armes actuelles.

A différentes reprises, le bétail a été frappé dans les champs et des balles égarées ont même atteint des cultivateurs. Il est question d'élever à 500 mètres plus loin une seconde butte destinée à protéger les villages environnants.

Le vlee-amiral Baucheron de Boissoudyv commandant en chef l'escadre de la Méditerranée, a prévenu le ministre de son intention de faire -exécuter par les forces placées sous ses ordres un exercice d'éclairage entre les côtes de France et de Tile ,de Corse. Pour cette circonstance, le gros de l'escadre ne sera composé que d'une des divisions.cuirassées en vue de faire desjéconomies de combustible. Les unités légères de l'escadre réunies formeront une escadre légère indépendante.

La Victorieuse et le Requin, de l'escadre du Nord, ont appareillé à dix heures hier matin pour aller exécuter des tirs dans la baie de Saint-Vaast-la-Hougue et sont restés mouillés entre le fort Chavagnac et le fort de l'Ouest de la -digue, pour protéger la passe ouest contre une attaque des torpilleurs qui a eu lieu cette nuit. Le torpilleur de haute mer Lancier y a pris part comme bâtiment de grand'garde.

Les torpilleurs formant la force d'attaque étaient les torpilleurs n»' -154, 113, 10S, 107, 92 et 72. Le torpilleur 1:13 a été mobilisé pour la circonstance en remplacement du 164 actuellement en tournée sur les côtes de Bretagne.

Les torpilleurs 154 et 107 ont exécuté des lancements de torpilles Whïteheadj munies de leur cône de choc, contre le Requin et la Victorieuse.

LA VIE A LA CAMPAGNE

La gelée. Fleurs et feuilles. Les hôtes ailés de l'hiver. Comment on les accueille en Egypte. Les gluaux sur le littoral. Bilan des destructions quotidiennes d'oisillons. Nécessité d'une entente internationale pour la protection des insectivores. Le phylloxera dans les Charentes. Les progrès des cépages américains. A propos de l'emploi de la strychnine. Du piégeage contre les renards. Arrivée des bécasses. >

La gelée la nuit du 8 novembre a porté le coup de grâce aux feuillages; les magnificences de leur tenue actuelle ne les ont pas préservés au souffle glacial de la bise du nord quelques feuilles se détachent une à une et voltigent un instant comme des papillons au gré des caprices du vent. D'autres qui semblent partager notre horreur de l'anéantissement, toutes jaunes et déjà flétries se cramponnent par leurs pétioles aux rameaux qui les ont nourries et tiennent bon mais vienne une averse soit d'eau, soit de neige, elles céderont à leur tour et cette parure qui nous a tant charmés s'évanouira jusqu'à son dernier vestige pour nous laisser en présence des arbres réduits à leur lugubre nudité de squelette. Pour nous autres campagnards tout est dit du plaisir des yeux; il y aura bien encore, pour les amateurs de pittoresque, les multiples tableaux dont l'hiver a le secret les immensités nivelées par la neige, la transformation des ruisseaux en stalactites, les capricieuses arabesques dessinées par le givre; nos régrets pour le cadavre qu'il recouvre nous empêchent de trop nous arrêter aux grâces ou à la somptuosité du linceul. i

Quelques-uns de nos amis des mauvais jours, des rouges-gorges, des mésanges, des verdiers, etc.. sont'Vnus grossir le bien petit bataillon des sédentaires qui nous étaient restés fidèles. Ils ne nous ont pas semblé êtrp en plus grand nombre que les années précédentes. Ce- pendant, une circulaire du ministre a recom- mandé aux préfets de réprimer autant que le permettraient les habitudes locales, les destruc- tions d'oisillons presque toujours insectivores qui sont connues sous le nom de « petite chasse ». Il y a trois ans, nous avons essayé de démontrer par des statistiques officielles le préjudice énorme que le massacre, alors consacré par la loi, de nos plus utiles auxiliaires causait à notre agriculture. Nous sommes donc heureux de voir le gouvernement entrer dans la voie d'une sage répression de ces coutumes malfaisantes. Sans doute et comme il a le devoir d'user de grands ménagements envers lès 'habitants de l'Est et du Midi chez lesquels il s'agit de les déraciner, il n'y réussira qu'à la longue -et au prix d'une énergique persévérance; mais c'est déjà bèaucoup que le pouvoir soit rallié à cette conviction que la multiplication flagrante des insectes de tous ordres s'attaquant à nos biens est l'inéluctable conséquence de la disparition des oiseaux ayant reçu de la nature la mission de réprimer la redoutable fécondité des infiniment petits, et qu'il soit décidé à atténuer la guerre qui leur est faite,

Mais cela n'est pas encore tout. Une entente internationale est indispensable pour assurer à nos alliés ailés une protection à. laquelle ils ont tant de droits. Ce n'est pas seulement en France qu'une guerre acharnée leur est déclarée partout où le vol de ces innocents les conduit, qu'ils passent, qu'ils transitent ou s'arrêtent, ils rencontrent un ennemi qui les guette partout où leurpied cherche à se poser, ils trouvent un piège qui les attend. Nous avons reçu d'Egypte une lettre nous fournissant de curieux détails sur l'hospitalité réservée aux migrateurs quand ils débarquent sur les rives du Nil.

Le littoral entre Alexandrie, Rosette et Damiette est le théâtre de ces chasses aux petits oiseaux. Le gouvernement du Caire possède aux environs de la première de ces villes environ 12 kilomètres de plage, qu'au mois de juillet il loue chaque année au plus offrant. Il tire de ce chef un revenu de 12 à 1,600 francs Ses amodiataires sont généralement des Arabes associés et surtout des marchands de gibier. Leur location effectuée, ces hommes dressent sur le sable des espèces de buissons factices, fabriqués avec des tiges de palmier; au moment du passage ils en garnissent la partie supérieure avec une glu tirée du fruit d'un arbrisseau qui croît près de Rosette; cette glu est encore plus adhérente que celle que nous tirons de l'écorce du houx; il arrive quelquefois que des tourterelles y sont prises et que leur faculté de voler se trouve ainsi paralysée.

Au moment du passage qui varie du 15 août au 15 septembre, les Arabes s'installent pour surveiller leurs gluaux; chacun d'eux doit en servir une quarantaine. Aussitôt qu'un oisillon vient y donner, l'homme le ramasse et le met dans un sac qu'il porte à un point central lorsqu'il a réuni une certaine quantité de prisonniers là se trouve l'exécuteur .qui coupe la gorge à chacune des victimes selon les prescriptions de l'islam; puis il les met en un tas qui reste pendant quelques heures exposé au soleil,, après quoi il est fortement brassé, de façon à désagréger l'épiderme; quand ils ont été" plumés on les réunit par petits paquets composés de huit à dix oiseaux, et on les envoie au marché, ou bien on les colporte dans les rues. Le prix d'une de ces brochettes est ordinairement de 75 centimes, mais il descend jusqu'à 20 centimes lorsque le passage est abondant. Les particuliers louant les terrains qui leur appartiennent comme le gouvernement égyptien, le littoral tout entier se trouve de la sorte garni de gluaux, et notre correspondant n'estime pas à moins de .80,000 oiseaux le nombre des captures quotidiennes qu'ils réalisent.

Nécessairement les insectivores, rossignols, fauvettes, linottes, rouges-gorges, etc., qui sont les migrateurs par excellence, doivent y figurer en majorité. Lorsqu'à ce total déjà formidable vous ajoutez les destructions de la première partie du parcours, les pièges de toutes sortes qui attendent et déciment les oiseaux, aussitôt qu'ils ont quitté leurs résidences de l'été, les dangers qui les menacent aux passages des Alpes, la guerre que poursuivent contre eux les populations du Midi ,presque sans exception, vous ne serez pas plus étonnés de la disparition progressive de nos auxiliaires que du flux toujours montant des ennemis de la récolte. Nous avons déjà signalé le sérieux intérêt qu'auraient les nations à s'entendre pour ménager la reprtfduction des gibiers migrateurs; la protection, par un accord commun des oiseaux insectivores, est une question d'un ordre infiniment supérieur. Il s'agit. en somme, de savoir si nous aurons raison de « l'infini vivant » ou si ce sera lui qui nous mangera?

Nous ne pensons pas que l'aveuglement des hommes et leur résistance au progrès tant de fois stigmatisés par les romanciers et les dramaturges aient été pour quelque chose dans les échecs des inventeurs qui ont empilé sur le bureau de l'Académie des sciences un chiffre absolument invraisemblable de remèdes aQtiphylloxériques. Nous nous refusons à leur reconnaître des titres à la qualité de martyrs de la science. Quand il y a 300,000 francs à gagner, il n'est plus de bonnet de coton qui ne se mêle d'inspirer le cerveau qu'il avait mission de protéger contre le rhume. Tantôt ce fut le chou, puis le tabac qui furent préconisés comme les sauveurs du vignoble, puis l'invincible trombidion, l'électricité, la poudre A punaises, la dyna-mite et en première ligne tous les poisons.

Comme il n'en coûtait qu'une feuille de papier .pour conquérir une honnête aisance et passer, '|5âr surcroît, pour bienfaiteur de rbjmaanité personne n'a été assez désintéressé pour renon- v cerà figurer au concours. Hélas 1 à notre -grand regret, la timbale n'est pas encore décrochée et un rapport de M. le docteur Menudier, président de la commission des Charentes, nous apprend que, dans ces départements, les traitements par la submersion, lesulfo-carbonate et le sulfure de carbone étant de moins en moins utilisés, onji'y a plus d'espoir que. dans les vignes amëricames.

Avec la toute-puissance d'une lèpre, ce maudit phylloxera, ne recule sur un point qui est défendu que pour avancer sur un autrei Il a de bien loin dépassé ses 1,200,000 hectares de vignobles, non ptes -attaqués, mais -détruits. Le voilà maintenant installé en Champagne, et malgré l'énergie dé la défense, nous craignons bien qu'on n'y arrive pas à sauvegarder un des plus beaux fleurons de notre couronne vinicole. Non seulement les terribles taches s'étendent de jour en jour et envahissent fatalement tout le territoire, mais le puceron souterrain poursuitson œuvre de destruction dans les départements où il est installé, en endettant, pour ainsi dire, les vignobles un à un; en même temps, il est évident que le découragement gagne peu à peu les viticulteurs, puisque l'intensité de la résistance par les insecticides diminue d'année en année. Le rapport du docteur Menudier nous apprend que la protection à l'aide de la submersion a faibli-dans les Charentes en 1893 de leur côté, les traitements au sulfure de carbone, qui embrassaient 286 hectares, sont descendus à 169; l'emploi du sulfo-carbonate accuse, il est vrai, un léger progrès cependant c'est surtout à la plantation des vignes américaines greffées que l'on a recours dans le pays des grandes eauxde-vie, parce que, malgré les difficultés présentées par la nature spéciale du terrain, circonscrivant le choix des cépages, c'est encore, de tous les moyens employés pour combattre le fléau, le seul qui n'ait pas fournide trop nombreuses déceptions. Les deux départements complent.alijourd'hui 4,971 hectares de vignes greffées.

Tant que nous avons conservé l'espoir que le génie humain ne serait pas mis en déroute par un misérable insecte, nous nous sommes montrés des adversaires fort entêtés de la substitution des vignes étrangères à nos vieux ceps; nous redoutions de voir les produits si renommés de ceux-ci s'altérer par le greffage. Maintenant que l'inanité de la défense, dans des conditions strictement économiques est démontrée, qu'il est prouvé que le sujet n'exerce pas une fâcheuse influence sur les fruits^ du greffon qu'on lui donne à nourrir, il nous semble que les Champenois n'ont rien de mieux à faire, tout en éloignant le plus qu'ils pourront l'heure de la résolution suprême, que de multiplier, comme les Charentais, les pépinières expérimentales dans lesquelles ils étudieront les exigences des vignes américaines et les facultés d'adaptation de leurs diverses variétés, à leur sol; de la sorte, quand l'heure fatale sera venue, ils seront prêts. On.nous demande si l'empoisonnement des J renards par la strychnine ne présente pas assez 1 de dangers pour qu'il soit prudent de s'en tenir au piégèage? Evidemment, l'abandon dans les champs et dans les bois d'appâts intoxiqués i peut avoir des conséquences très fâcheuses. ] Nous en avons eu..la preuve lorsque, lors de l'excessive multiplication des mulots, quelques cultivateurs dont les champs et les prairies étaient ravagés se décidèrent à eniployer le poison pour.se débarrasser de cette engeance. Ils répandirent dans leurs pièces du blé fortement arseniqué. Comme il arrive souvent dans les justices sommaires. l'innocent paya pour le coupable. Des alouettes, des perdrix moururent pour avoir glané dans le sillon ces grains perfides qui ne leur étaient pas destinés. C'est déjà beaucoup trop, mais des êtres humains devaient être atteints par ricochet. Ces perdrix mortes dans la plaine furent portées au marché. Il ne s'ensuivit pas d'accidents mortels; mais quelques personnes en furent assez gravement incommodées pour que l'autorité s'en émut. Les accidents qui furent signalés à cette époque tinrent beaucoup à l'insuffisance des précautions qui présidèrent à la distribution des substances toxiques. Au lieu de chercher les trous des rongeurs, selon les prescriptions officielles, pour y introduire les grains de blé, on s'est contenté de les semer à la volée, et les oiseaux devaient nécessairement les ramasser.

Ce qui s'est passé à propos de la destruction des souris de terre, peut parfaitement s'appliquer à l'empoisonnement des renards. Si vous ne disposez pas d'un personnel sérieux, méthodique et consciencieux, si vous n'êtes pas vousmême disposé à vous astreindre à une surveillance rigoureuse nous vous engagerions à renoncer à Wdtima ratio du propriétaire décidé à se délivrer du voisinage d'un bandit. Si vous êtes, sûr de vos auxiliaires comme de vousmême, il faudra d'abord relever, tous les matins, dès la pointe du jour, les appâts qui auront été disséminés la veille et les placer dans des endroits où ni quadrupèdes ni oiseaux ne pourront s'en emparer et à les y laisser jusqu'à l'heure où ils seront replacés dans les coulées. Les chiens sont évidemment les plus exposés à se laisser tenter par quelqu'une de vos gobes mais vous aurez, je le suppose, car comme nous l'avons jadis indiqué, ceci est une obligation rigoureuse, communiqué vos intentions à tous les habitants des villages des environs, afin qu'ils tiennent ces animaux à l'attache. Il est assez rare que les chiens courent les bois pendant la nuit; cependant, pour plus de sûreté, vous ferez bien de substituer aux taupes, aux petits oiseaux dans lesquels on place assez souvent la strychnine, certains appâts qui répugnent profondément à la race canine, comme la pie, par exemple, sur laquelle ils se garderont bien de porter la dent; en choisissant-un de ces oiseaux, vous aurez déjà frappé un oiseau coupable de bien des délits anonymes.

L'intoxication par la strychnine nous a donné des résultats décisifs pendant un bon nombre d'années, où nous avons été réduits à l'utiliser dans le mêmreTnassif Dans la même semaine, il nous a débarrassés de neuf renards, gros et petits, et, grâce aux soins minutieux avec lesquels s'opérait le placement et le déplacement des appâts, nous n'eûmes pas sur la conscience la mort d'un seul chien. Nous n'en reconnaissons pas moins que le piégeage est absolument dégagé de toute désagréable éventualité malheureusement, il en est de lui comme du civet, pour lequel il faut un lièvre;' pour, piéger, il faut un piégeur, et les artistes de ce genre tendent furieusement à disparaître. Notre fin de siècle est expéditive en toutes choses; son idéal tend à prendre des renards ou à réaliser 25,000 livres de rente sans s'être donné beaucoup de peine. Les jeunes gardes reculent assez généralement devant la dépense considérable d'observation, de persévérance .et de patience nécessitée par le placement d'un traquenard. Nous avons autrefois curieusement suivi le travail d'un des derniers représentants de la race des piégeurs d'autrefois. Nous l'avons accompagné dans ses reconnaissances préparatoires des « bonnes coulées ». Nous l'avons vu rendre plus sûres encore celles sur lesquelles se fixaient ses préférences en disposant tant aux alentours que dans d'autres passages des lignes de bûchettes de 10 à 20 centimètres de hauteur qui, n'ayant pas quelquefois moins de 40 à 50 mètres de développement, lui prenaient deux journées de son temps puis flamber son piège à la flamme de branches vertes de genêts, après l'avoir préalablement laissé séjourner trois jours dans l'eau courante, ne le loucher qu'avec des gants enduits de graisse de blaireau. Nous avons souvent été émerveillés en retrouvant chez ce paysan la sûreté de jugement, la finesse d'observation, le tact et la patience des trappeurs américains illustrés par Fenimore Çooper. Nous devons ajouter que tout cela ne se dépensait pas en vain le deuxième ou le troisième matin, nous étions certains de voir arriver le vieux garde, tenant d'une main la chaîne de son piège, de l'autre une baguette à l'aide de laquelle il forçait un renard bien penaud à cheminer devant lui son traquenard à la patte.

Tout cela est de l'histoire ancienne. Cependant, si notre correspondant a la chance de découvrir quelque dernier échantillon de la grande pléiade des piégeurs, nous commencerons par l'en féliciter. et nous nous garderons bien de le détourner d'utiliser son savoir-faire c'est déjà quelque chose que d'échapper aux éventualités créées par l'emploi du poison.

Les Measses, comme îe regain' de l'été, ont

pris la Saint-Martin, il novembre, pour la Saint-Denis, date que la sagesse des nations assigne à leur présence « en tous pays ». C'est seulement depuis la brusque invasion du froid qu'elles ont commencé à se montrer dans nos bois du Centre et encore en assez. petit norabre. Les dames au long- bec avaient-elles la prescience de ce revirement de température qui nous était réservé et qui a d'ailleurs peu duré ? 2 Avaient-elles pris leurs précautions en brûlant l'étape, sans consacrer une minute à la visite de nos monuments forestiers?

On a aperçu quelques échantillons de leur espèce dans quelques-unes des battues qui tiennent à cette heure le haut du pavé, mais en petit nombre et nous n'avons pas entendu dire que des chasseurs soient tombés sur un de ces convois Tie~vuy3gt3Trees dont la rencontre s'inscrit sur le carnet de chasse en lettres d'or. A en croire quelques météorologistes, ce serait un nouvel indice d'mn hiver précoce et rigoureux. Rigoureux il peut le bien devenir mais ce ne sera Gerfcrinement pas humilier ces Nostradamus que de prétendre qu'il n'aura cas été trop pré"coce, puisque nous étions arrivés au 8 noTOi&fore sans la moindre gelée, et que si l'été de la Saiat-Alartra a été tardif, il ne nous réchauffe pas moins en ce moment. D~ ~~VILLE:~

G, DE CJM, RVILLE4*

NOUVELLES DU JOUR

Le Journal officiel a publié, et nous-ayons reproduit, le rapport de M. Picard, commissaire général, d'après lequel la commission supérieure a définitivement choisi l'emplacement de l'Exposition de 1900. Cet emplacement est celui-là môme que préconisait la ville de Paris. 11 présente encore cet avantage de permettre aux organisateurs d'utiliser la Seine, les quais et diverses voies écartées, pour l'adduction des matériaux et charrois nécessaires aux constructions. Nous croyons savoir d'ailleurs que l'intention du commissaire général est d'ouvrir les chantiers le plus tard possible, de manière à n'apporter aucun trouble dans la vie des quartiers du voisinage.

Les délégués de la conférence monétaire ont procédé, hier, au ministère des finances à la signature de l'arrangement portant certaines modifications à la convention de 1£85.

Voici le texte du décret du 8 novembre, réglant le payement, en espèces métalliques, des droits de douane en Italie

Artcle 1er. A dater du jour qui suivra la publication du présent décret, les droits d'entrée seront perçus'en espèces métalliques, conformément aux dispositions de l'article 14 de la loi du 7 avril 1881, n» 133, 3e série (cette lni de 1881 est relative à l'abolition du cours forcé en Italie). ),

Art. 2. Les banques d'émission seront tenues de délivrer des certificats nominatifs pour le payement des droits d'importation.

Ces -certificats seront délivrés à toute personne qui en fera la demande, contre le versement, en billets d'Etat ou de banque, du montant du certificat réclamé, augmenté du taux du change, réduit à 25 centimes par 100 francs.

Pour les effets desdits certificats, le taux du change à percevoir par les banques d'émission devra correspondre au cours moyen du taux établi pour les chèques à l'étranger dans les bourses de Rome, Gênes, Turin, Milan, Venise, Florence, Naples et Palerme, l'avant-dernier jour qui aura précédé celui de la délivrance du certificat. ̃

Art 3. Les douanes devront accepter ces certificats, comme espèces, en payement des droits d'importation. Le ministre de l'ïigriculture a récemment institué une grande commission ch rgée d'étudier les questions relatives au crédit agricole, à la fondation d'une banque centrale de crédit et de caisses d'assurances agricoles.

La première réunion de cette commission a eu lieu hier, après midi, au ministère de l'agriculture, sous la présidence de M. Viger.

Après une discussion à laquelle ont pris part MM. Labiche, Lourties, Méline, Gâtelier, Josseau, Mir, Quint >a, Linard et Bertaux, il a été décidé que la commission se réunirait de nouveau lundi matin. Le ministre a dit que l'intention du gouvernement était de provoquer le plus promptement possible la discussion par le Sénat des lois sur le crédit agricole, sur les syndicats, sur les sociétés coopératives et sur la banque centrale.

On annonçait Lier que le conseil de surveillance nommé par rassemblée des actionnaires de la Revue des Deux Mondes, en sa dernière séance, avait procédé à la revision des statuts de la société et nommé M. Brunetière. directeur.

Nous avons vu à ce sujet M. Brunetière « Effectivement, nous a-t-il dit, la commission de sept membres nommée par l'assemblée des actionnaires pour examiner la question d'une, revision possible,des statuts a jugé, hier, qu'il y; avait lieu de les réformer. Aux termes des statuts encore en vigueur, nul ne peut être nommé directeur de la revue s'il ne possède au moins douze actions, ce qui représenterait en ce moment une somme d'au moins un million. C'est cet article des statuts qu'on changerait.

» La commission a -été d'avis également qu'il y avait lieu d'augmenter, en raison dé la prospérité de la revue, prospérité dont M. Buloz père a été l'auteur principal, la pension accordée a M. Buloz fils.

» Mais le travail de la commission s'est borné là. Il ne lui appartenait pas, en effet, de me nommer directeur, fût-ce àtitre provisoire. Seule, l'assemblée générale des actionnaires, qui se réunit le 12 décembre prochain, a qualité pour se prononcer de façon définitive sur ce point, comme d'ailleurs sur les autres. »

Nous avons dit, hier, qu'un comité s'était formé en vue d'élever un monument à M. Tirard. Au cours d'une réunion qui a eu lieu hier, dans.le cabinet de M. Challemel-Lacour, le bureau du comité a été composé comme suit:

Présidents MM. Challemel-Lacour, Le Royer Vice-présidents MM. Méline, Georges Berger, Claretie, Boutin, Charles Murat;

Secrétaires MM. Arnauné, Frédéric Humbert, Gautier, Pages;

Trésorier M. Charles Goudchaux.

Les souscriptions sont reçues chez M. Goudchaux, banquier, 102, rue Richelieu, à Paris, dépositaire des listes de souscription.

Notre correspondant de Perpignannous télégraphie La chambre de commerce de Perpignan, étant •donnée la crise intense qui sévit sur le Roussillon par suite de la mévente des vins, avait pris récemment une délibération invitant le gouvernement à présenter au Parlement une loi pour interdire en France la fabrication et la vente des vins artificiels, M. Viftvr, ministre de l'agriculture, vient de répondre que « quelque dignes' de considération que soient tes intérêts en jeu, il ne lui est pas'possible de faire droit à cette demande et de présenter aux Chambres une loi prohibant la vente des vins artificiels, car ce serait porter une grave atteinte à la liberté individuelle ».

La chambre de commerce vient do prendre une nouvelle délibération « Le mécontentement, y liton, grandit chaque jour, les murmures s'élèvent, la misère est mauvaise conseillère. Terrible serait la révolte qu'elle inspirerait et qui se dresserait devant nos gouvernants ».

La chambre de commerce conclut en demandant de supprimer la fabrication et la mise en vente des vins artificiels.

AU JOUR LE JOUR

La séance publique annuelle de l'Académie française

La séance publique annuelle de l'Académie française a eu lieu aujourd'hui. M. François Coppée a prononcé le discours traditionnel sur les prix de vertu. Nos lecteurs le trouveront in extenso dans le supplément oui leur sera remis avec le présent numéro. Nous donnnns également dans le supplément la liste des prix décernés à la suite des différents concours. C'est M. Camille Doucet, secrétaire perpétuel, qui a, suivant l'usage, fait le rapport sur les prix. M. Camille Doucrt a le secret de renouveler, chaque année, l'attrait d'une tâche qui semble; au premier abord, condamnée ù la monotonie. Il a dit ses confrères que la plupart des concours de 1893 avaient réuni les compétitions les plus distinguées; un seul n'a pas réussi le concours pour le prix de poésie. Le sujet indiqué aux poètes était Y Afrique ouverte. Il avait paru aux juges plein de grandeur, et d'actualité (M. Camille Doucet n'a pas dit ce mot, qui n'est pas académique, mais il l'a fait entendre). Beaucoup de poètes se sont essayés beaucoup ont fait « d'honnêtes efforts », 'selon l'expression même du rapporteur aucun n'a paru absolument digne de la palmo. L'Académie française renonce donc à son sujet Y Afrique ouverte. Et pour le prochain concours de poésie, dont le prix sera décerné en 1895, elle inaugure une nouvelle façon de procéder. Elle ne précise plus le sujet à traiter mais comme elle veut éviter les inconvénients de la liberté absolue laissée aux concurrents, elle demande aux poètes de traiter, pour 1895, «un poème dont le sujet, choisi par eux, sera tiré de l'époque de la Renaissance ». Cette grosse question réglée, M. Camille Doucet a raconté à ses auditeurs les mérites divers des concurrents récompensés. Chacun était" iauré avec une phrase aimable et juste. Mais le mieux traité de tous fut un mort, celui dont tous les lettrés ont déploré la fin prématurée. Guy de Maupassant. Voici

quels accents pénétrants et délicats MÏCamille Dou.ect a trouvés pour louer, an terminant son rapport, le jeune "maître de Notre Cœur:

Cette rare faveur d'une -fin calme -et ̃dbtœe ne fut pas, hélas! accordée: au, Jeune: et brfllant écrivaia qu'une mort cruelle vient d'enlever aux lettres françaises dont il étai't déjà' la 'parure et l'orgueil. Ce que nous attendions -tous de -lui) -il se le promettait à luimême. « J'ai encore là dans mon cerveau quelques bons mauvais livres qui ne demandent qu'à en sortir, disait-il un jour devant moi a l'an de ses plus illus.tres amis pour les faire, je veux rester libre de tout engagement, de tout -devoir et de tout honneur. J'espère bien, ajoutait-il poliment, entrer un jour à l'Académie, mais plus tard; l'Académie me condamnerait & la vertu; c'est trop tôt; j'ai le temps d'attendre, » Et il riait

Il n'avait pas le temps d'attendre!

.Jamais la.mort ne .s'est montrée- -plus injuste qu'en foudroyant coup sur coup, à deux reprises, ce fier Gaulois, si bon Français, en qui nous admirions toutes les grâces d'un talent dont l'audace n'est pas oubliée. Il avait le droit d'oser tout, ayant l'art de tout ennoblir parla rare magie de sonsiyie, pari'élégania pureté de son irréprochable langage.

Comme au-dessus de toutes les entraves, il s'était placé au-dessus de toutes les récompenses. En lui décernant, à son insu, peu de jours avant sa mort., le plus beau de ses prix, ce prix Vitet, fondé dans l'intérêt des lettres et pour leur honneur" l'Académie, en deuil d'une espérance, a voulu du moins déposer sa dernière couronne sur, la tombe de la Jeunesse, 0ÙG113' de Maupassant repose.

Le banquet du comité républicain du 5e arrondissement

Le comité républicain du 5e arrondissement de Paris fêtait hier soir, dans un banquet l'élection à la Chambre des députés de MM;: Paul Delombre, Leveillé et Emile Trélat. Depuis dix ans, les membres du comité républicain du 5e, dont le dévouement et le désintéressement sont absolus comme leur foi républicaine, ont pris part à toutes les batailles électorales, défendant dans l'arrondissement le programme de la Républiquesage et progressiste. Souvent ils ont fait triompher leurs idées; parfois ils ont été moins heureux, mais ils ne séparent jamais les triomphateurs des vaincus d'un jour, et hier, ils avaient au même titre convié M. Trélat, élu dans la deuxième circonscription du 5°, et MM. Delombre, député des Basses-Alpes, et Leveillé, député du 6° arrondissement, qui furent candidats du comité en 1889 et en 1886.

Le banquet était présidé par MM. Pressard et Tybert, présidents du comité de la 1" et de la 2° circonscription. A leurs côtés on remarquait, outra MM. Delombre, Leveillé et Trélat, MM. Spuller, sénateur, président de l'Association notionale républicaine, Bardoux, vice-président du Sénat, Roty, de l'Institut, Alglave, professeur à la Faculté da droit, Béquet, Camberlin, Ledoyen, Renard, Taire, etc., membres du comité. MM. Tolain, sénateur, Burdeau et •Guieysse, députés, s'étaient excusés. Après quelques mots de M. Eybert, M. Trélat 3. pris la parole. Il a résumé l'attitude prise par le eomité du 5° arrondissement pendant la période électorale «Nous avons été intransigeants, nous avons repoussé toutes les formules creuses.; nous avons dit non à tout ce qui n'est pas l'oeuvre nécessaire de la France; nous avons, travaillé à détruire les préjugés, nous refusant à jamais tromper les électeurs, à faire la moindre concession dans le but d'accaparer leurs votes.» M. Trôlat s'élève contre les •doctrini collectivistes ou socialistes, «car c'est la e chose moins la franchise du mot », ces doc-trines qui tendent à «supprimer l'émulation entre les hommes d'un même pays, puis l'émulation entre les nations et conduisent ainsi nécessairement à la disparition des patries». En terminant, M. Trélat déclare qu'au Parlement il ne votera aucune loi « qui tendrait à diminuer la capacité d'initiative, la responsabilité des citoyens et c'est pour cela quïl ne votera pas notamment la loi sur les retraites obligatoires qui est une « calembredaine ».

M. Pressard porte un toast au président de la République, dont le nom est également acclamé aux. .bords de la Seine et aux bords de la Neva ». Puis* M. Leveillé se félicite d'avoir été, en 188B, candidat dans le 5° arrondissement « Nous ne sommes pas. humiliés d'avoir été battus, car l'humiliation était alors pour ceux qui ne se battaient pas. D'ailleurs, les morts d'hier sont aujourd'hui bien vivants. » M. Delombre prend la parole. Le programme qu'il a fait triompher dai-is les Basses-Alpes, c'est celui qu'il avait défendu en 1889 contre le houlangismei « A cette époque, dit-il, nous demandions un gouvernement, des réformes démocratiques, des pro« 'i;rès réels: nous les demandons encore; nous demandions qu'on ait le souci des nécessités sociales et que la République soit tendre aux déshérités; nous le demandons toujours. Mais il ne faut pas -d'équivoque tout le monde, aujourd'hui, réclame des réformes; il faut dire par quels moyens on veuî améliorer la: situation des masses laborieuses. Nous, nous voulons que ces réformes soient obtenues par la liberté, par le développement de l'énervé individuelle; nous repoussons la main mise de l'Etat sur l'individu. Nous re oussons les doctrines nuageuses de la métaphysique allemande; aoiis voulons des réformes françaises, imprégnées du clair génie français,: car notre programme est ̃français et notre cœur est français. » M. Delombre termine en remerciant à la fois les républicains du 5" arrondissement et ceux des Basses-Alpes. M. Spùllër, sollicité par les assistants, se lève à son tour. Il félicite les deux circonscriptions du 5° arrondissement de leur union quia assuré l'ôîection de son ami M. Trélat. Le arrondissement a montré qu'il n'était pas exact que .la lutte fût impossible à Paris, qu'il était faux que Paris s'abandonnât tout entier à la violence et à l'exagération. Mais cet exemple a prouvé qu'il n'y a rien à faire pour les républicains en dehors dé l'union « c'est en gardant l'union républicaine, qu'ils feront ce qui leur restera à faire ». Qu'est-ce donc que l'union républicaine? se demande M. Spuller:

En 1885, on a substitué à ce mot, 1' Union républicaine », suffisamment clair pourtant par lui-même, puisque c'est la politique de l'Union républicaine qui i. fait la victoire du parti républicain au 16 Mai, on a substitué un mot qui a paru plus précis, qui a semblé désigner une action plus nette la « concentration ré<publicaine ». Cette expression a eu une grande fortune. Mais il paraît qu'aujourd'hui on s'en lasse, et nombre de personnes cherchent à l'exclure de noir a langage. On se propuse de former ce' qu'on appelle le parti des conservateurs et le parti des progressistes, et on espère que ces deux partis marcheront indépendamment et se succéderont au gouvernement. C'est là un idéal auquel il faut tendre, mais qui, franchement, m'apparaît comme irréalisable actuellement. Suis-jo donc un partisan de la concentration républicaine 1 Non, je suis partisan de l'union républicaiae, car sous le régime de la concentration, depuis sept ans, j'observe que c'est la minorité du parti républicain qui a gouverné la majorité et cette politique-là, la France l'a condamnée..

Depuis le 20 août, on a écrit des milliers d'articles sur la conduite que doivent tenir les députés à la rentrée des Chambres-, on leur donne -des conseils de -toutes sortes; on faitdes efforts" inouïspour les accaparer. J'estime que ceux qui voudraient voir les députés se conduire comme s'ils possédaient ^expérience qu'ils acquerront plus tard seulement, ceax-là sont des utopistes. Je ne sais ce que veut la nouvelle Chambre; i les députés ne le savent pas eux-mêmes; ce sera seulement à la suite de certaines manifestations qui ne tarderont pas à se produire qu'il sera possible de porter un jugement sur les sentiments de la Chambre nouvelle. Ce que je sais seulement, c'est la volonté îat-melle dt la France, -que la République reste aux mains -des républicains; la France ne veut pas que les gouvernants de la République soient pris en dehors des républicains, car elle sait que les républicains- ont fondé la République, qu'ils lui ont donné la paix, la liberté. La France a dit aussi qu'elle n'aime pas les républicains brouillons, qu'elle ne veut pas que la direction de la majorité appartienne à une petite poignée d'hommes qui ne sont ni ses véritables chefs, ni ses véritables guides.

Je ne vois pas d'inconvénients à ce qu'un homme d'Etat, s'il s'en trouve un, groupe autour de lui des hommes représentant toutes les opinions républicaines, à la condition que ce cabinet, uni sur les principes, gouverne en vue des intérêts de la France. Un gouvernement républicain ne doit être, en elfet, ni le représentant d'un parti, ni le représentant d'une fraction. Ce qu'il faut demander au gouvernement, c'est de ne pas brasser des quantités de réformes qui commenceraient par des changements et qui aboutiraient à l'impuissance et à la stérilité. Il faut que le gouvernement fasse les affaires du pays comme un honnête homma fait les affaires de sa maison.

M. Spullcr termine son allocution en développant cette idée que la vraie politique n'est pas la politique des affaires comme on le dit, mais la politiqu-o des idées. Aussi faut-il que les hommes qui gouvernent la France soient « les premiers par le mérite et par la vertu »; il est convaincu que le plus c,Tand mérite d'un homme public consiste moins dans son talent que d..ns son caractère. «Lin homme qui marche toujours le front haut, qui en impose par la dignité do sa vie, vaut mieux que tous ces joueurs de flûte qui jouent à la tribune les airs les plus variés car, en définitive, il faut le proclamer, la politique se ramène à une question de morale. »

La conciliation franco-italienne

*yn certain nombre de hautes personnalités ita* liennes ont pris l'initiative de fonder un comité per*manent franco-italien de, propagande conciliatrice. M. R. Bonghi et le général Menotti Garibaldi viennent de porter ce fait à la connaissance de leurs amis de France, par anu lettre que le Figaro publie ce matin. Les noms des deux signataires, dont l'un se prononça toujours contre la gallophobie de quelques-uns de ses compatriotes, et dont l'autre s'est battu pour la France, ces deux nouas, disons-nous, sont bien faits pour assurer un accueil tout au moins sympathique à cette généreuse et pacifique entreprise.

Dans leur lettre, MM. BppgM et Ménotti Gart baldi montrent que, pour aboutir, Tcauvre de pro*.


pïtgande à laquelle ils vont s'attacher doit être poursuivie des deux côtés des Alpes. Ils ajoutent Or, cette réciprocité de desseins, cette unité de propos est, sans doute, un gage de réussite.

Ainsi, lorsque nous serons fixés des deux côtés sur l'impulsion pratique qu'il faut donner à notre œuvre, des délégués des deux groupements pourront se retrouver, ici ou à Paris, en vue de concerter définitivement notre action, à savoir

« Créer entre Français et Italiens,,en dehors de toute doctrine ou question politique d'ordre intérieur, une source générale et directe de rapports durables, ayant pour base leur affinité d'or' gine et d'intérêts et le souvenir d'un passé do générosité et d'appui mutuel; pour but, le rapprochement de peuple à peuple, de façon à pouvoir se.concerter et s'entendre, en frères et égaux) à l'avenir ainsi que dans le passé.

» Opposer aux soupçons sans fondement,- aux insinuai;ons malintentionnées, aux fausses nouvelles, la vérité à tout mouvenient d'irritation, le calme et la justice dans les appréciations; à la propagande hostile, inconsidérée ou de parti pris, une propagande conciliatrice, pondérée et ferme, collective en tant que comité, individuelle en tant que membre ou adhérent, avec le concours de la presse des deux pays, décidée dans un commun accord à favoriser sans hésitation et à défendre sans relâche les idées fondamentales d'entente.

» Célébrer les grand s anniversaires patriotiques internationaux, profiter des occasions, les provoquer même, pour resserrer de plus en plus les liens des deux nations.

MM. Bonghi et Menotti Garibaldi font connaître ce qu'ils disaient à leurs adhérents italiens à propos du rôle de la presse dans les rapports des deux pays

La presse, disions-nous, aussi bien italienne que française, n'a pas mal contribué, en général, à aigrir lit situation et à répandre l'effet douloureux, que nous nous proposons d'effacer quand même, comme nous avons dit plus haut, produit par, nos malentendus et nos incidents. Mais provoquer une discussion pour rechercher de quel côté se trouve le plus ou moins de responsabilité de ces égarements vaudrait autant que déterminer le journalisme ày persister. C'est, croyonsïtous, beaucoup mieux d'exprimer la confiance que nous avons d'être aidés Dar lui avec tout le dévoue ment et l'élan généreux dont il *est capable.

La lettre se termine ainsi

Nous insistons surtout à viser résolument le bat, ne pas se fourvoyer dans les moyens et, nous le répéterons une fois encore, à travailler sans relâche, n'importe au travers de quels obstacles, pour atteindre, ce çpi .est indispensable, l'entente de peuple à peuple, car les situations internationales: changent et les peuples restent.

Le comité central italien du groupement en -formation se compose, parait-il, de cent individualités sénateurs, députés, anciens ministres et anciens sous-secrétaires d'Etat, maires et anciens maires, présidents de conseils généraux, publicistes, anciens volontaires de 1870-71 dans les Vosges et dans l'Est (membres du Parlement), notabilités de la cplonie italienne en France, etc. Il a son siège à Rome, 13, Tia di Tpr sanguigna.

A Saint-Denis

On nous écrit de Saint-Denis

Je vous ai dernièrement annoncé/que le conseil municipal socialiste révolutionnaire de Saint-Denis avait supprimé, en votant son budget, le crédit affecté aux agents du poste de la Plainé-Saint-Denis. On sait que c'est sur la demande des habitants de ce quartier, qui est situé à quatre kilomètres au moins du commissariat-sud dont il dépend, que ce poste avait été installé. Avant l'installation de ce poste les habitants de la plaine Saint-Denis étaient chaque jour victimes soit des déprédations, soit des coups des rôdeurs des fortifications et des maraudeurs du voisinage de Paris.

M. Lépine, préfet de police, en apprenant la décision du conseil municipal de Saint-Denis, a résolu de supprimer l'emploi des six agents qui occupaient le poste de la Plaine, de sorte que M. Blondeau, commissaire du quartier-sud, restera avec 24 agents dont plusieurs ont des emplois spéciaux, ce qui en réduit encore le nombre, pour surveiller Pile SaintDenis et le quartier de la Plaine.

Cette nouvelle, qui commence à circuler à SaintDenis et dans le quartier de la Plaine, produit une fâcheuse impression les électeurs commencent à s'apercevoir que leurs édiles socialistes-révolutionnaires *en prennent trop à leur aise. En ce moment, une pétition circule pour engager le conseil municipal dionysien à revenir sur son vote.

Un journal annonçait hier que M. "Walter avait déclaré à ses amis qu'il donnerait sa démission de maire de Saint-Denis dès que son élection serait validée par la Chambre. Un fonctionnaire qui touche de très près le maire de Saint-Denis a fait ce matin, à ce'sujet, la déclaration suivante

« Le citoyen Walter n'a pas le moins du monde l'intention de donner sa démission de maire de Saint-Denis, mais il est absolument-décidé à renoncer, dès le mois de janvier prochain, à l'indemnité qu'il touche en ce moment et qui lui a été allouée par le conseil municipal. A cette époque, il touchera seulement son traitement de député et continuera à administrer, comme maire, la ville de Saint-Denis 1 »

Une quarantaine d'individus groupés, hier soir, devant le commissariat nord semblaient vouloir faire le siège de ce commissariat et criaient « Mort aux vaches A bas les fliques l. » Les agents ont été obligés de faire plusieurs sorties afin de dégager la porte 4'entaée. Ils ont. ^u .s'emparer des- trois plus acharnés de la bande qui semblaient en être les meneurs; ce sont les nommés Froment, ait Tutur, Lelièvre, dit Lapin, et Schesinger, dit la Terreur, des pantes.

Ces trois individus ont été envoyés au Dépôt. 'Xa cérémonie d'inauguration de l'hôpital International

Cet après-midi, à deux heures, a eu lieu la cérémonie d'inauguration de la polyclinique de l'hôpital International, fondé par le docteur Péan.

On sait que, lorsqu'il eut atteint la limite d'âge et fut contraint de prendre sa retraite de chirurgien de l'hôpital Saint-Louis, le docteur Péan fit construire & ses frais un hôpital rue de la Santé, où il continue son enseignement. Il fit appel, pour les autres spécialités, à des chirurgiens et médecins qui appartenaient pour la plupart à la Clinique française de la rue d'Assas.

L'hôpital International donne des consultations gratuites, dans toutes les spécialités médicales et chirurgicales', à quiconque vient se présenter. Tous ces services constituent la polyclmique; chaque chef de service a un local à lui, composé d'un salon d'attente^ d'une salle d'opération et d'un laboratoire..

Dans un autre corps de bâtiment, se trouvent les lits. L'hôpital International ne couche que des malades à opérer les Incurables, les contagieux, tousles malades dont lés cas dépendorit de la médecine proprement dite, s'il leur faut s'aliter, sont renvoyés aux hôpitaux ordinaires.

Les indigents sont soignés et opérés gratuitement les autres payent une somme variant suivant leurs ressources.

Les recettes ne suffisant pas à couvrir Iss frais, lo docteur Péan et les autres chirurgiens, les docteurs Aubeau, de Pezzer, Bilhaut et Jocqs, contribuent chacun pour leur part, à l'équilibre du budget de l'hôpital. )

La cérémonie de cet après-midi était présidée par M. Jules Simon, assisté du docteur Péan et de M. Thomas, maire du 13e arrondissement. Dans le grand amphithéâtre se pressait une nombreuse assistance l'on remarquait plusieurs membres de l'Institut, He l'Académie de médecine, du Parlement, du Conseil municipal, etc.

Le docteur Aubeau, chirurgien de l'hôpital International, qui a pris le premier la parole, a exposé l'esprit et le but de l'oeuvre, insistant sur ces deux caractères l'assistance internationale et le groupement dans un même édifice de toutes les 'spécialités.

Le docteur Bilhaut,secrétaire général, rend compte des travaux de l'hôpital. Plus de 6,000 consultations ont déjà été données à la polyclinique, depuis sa récente fondation.

Le docteur Péan remercie M. Jules Simon d'avoir bien voulu présider la cérémonie et fait Féloo-e do ses collaborateurs. Puis il traite du rôle du chirurgien, dont le public se fait une idée fausse: Avant et depuis Molière, dit-il, la satire s'est exercée contre nous. Ce qui est particulièrement attristant, c'est que ces critiques trouvent des recrues dans notre propre camp, et, quelque pénible qu'en soit l'aveu, il faut bien reconnaitre.que les premiers coups partent bien des fois de nos propres rangs. Ceux qui piétinent sur place ont naturellement à cœur de démontrer que tout va ainsi pour le mieux et que ceux-là sont d'une témérité imprudente, sinon dangereuse, qui cherchent à agrandir par les moyens les plus rationnels le domaine de la chirurgie. Ce sont les mêmes qui crient le plus haut contre ce qu'ils appellent les méfaits de la chirurgie et qui, dans leur impuissance à enrayer le progrès, substituent les paradoxes aux arguments. Ce sont ces paradoxaux qui égarent les gens du monde au point de leur laisser croire que l'être humain est un sujet d'expériences; que nos hôpitaux sont des laboratoires de physiologie expérimentale où la vivisection est élevée à la hauteur d'une méthode. Est-il besoin de protester contre de pareilles erreurs et vaut-il mieux s'indigner que de sourire?

̃ Nous ne poursuivons qu'un but: assurer la conservation et le salut du malade. Sans doute, nous ne tombons pas toujours d'accord d'emblée sur toutes les questions scientifiques mais il est regrettable que ces 4ébats d'où naît la lumière soient exploités contre la chirurgie par une publicité qui se plaît à les exagérer pour jeter le discrédit sur une profession qui n'en est Cependant plus à faire ses preuves.

Le chirurgien doit planer au-dessus des critiques mesquines. Il ne saurait oublier qu'il a dans la société une mission exceptionnelle à remplir, qu'il est investi |un véritable sacerdoce. Son existence, faite de dévouement et d'abnégation, il la doit 4 ses semblables, sans

restriction. Sa principale préoccupation, le But unique qu'il doit poursuivre, c'est le bien et le bien sous toutes ses formes, ̃'

M. JuIps Simon termine la série des discours en prononçant une courte allocution dans laquelle il félicite les médecins fondateurs de l'œuvre qui, s'inspirant des idées les plus généreusos et les plus s humanitaires, ont pnnsé qu'il appartenait à l'initiative privée de résoudre le problème do l'assistance médicale et chirurgicale aux indigents étrxnners. Les invités ont alors visité l'hôpital, puis un lunch a été servi.

FAITS DIVERS

"Le Baromètre descend brusquement dans l'ouest des Iles-Britanniques- et une nouvelle dépression s'avance vers le sud-ouest de l'Irlande (747 mm.) celle qui avait un centre au nord-ouest de la Belgique s'éloigne vers l'Autriche en se comblant. La pression se relève en Finlande ainsi que sur la Baltique (767 mm.) Le vent est très fort d'O.-E.-S.-E. à Valentia, à Scilly; des mauvais temps vont atteindre la Bretagne et menacent la Manche. On signale encore des pluies surtout dans le nord, l'est le sud de la France, ainsi que sur toute l'Europe centrale.

La température s'élève rapidement en Irlande. Ce matin le thermomètre marquait -j- 12° à Uleaborg, 7<> à Paris, 12° à Valentia, 180 à Alger. On notait + au puy de Dôme, au mont Ventoux, 3° au pic du Midi.

En France, les pluies vont reprendre avec hausse de température.

A Paris, hier, temps couvert et pluvieux dans la soirée. Depuis hier, température maxim.: 12°7 minimum 6°5 moyenne -t- 10°5, supérieure de 4°6 à la normale. Baromètre à sept heures du matin, 761 mm. 8, puis en baisse.

Situation particulière aux poris

Manche. Mer belle à Dunkerque, à Calais, à Boulogne et au Havre; peu agitée à Cherbourg. Océan. Mer agitée à Brest; belle à Lorient. Méditerranée. Mer peu agitée à Marseille et à Sicié; belle à Nice.

Corse. Mer peu agitée aux îles Sanguinaires. Variations atmosphériques du 16 novembre:

JOUR HEURES THERMO .IÊTR1Î B/l.ROUETRB Jeudi. B h. matin 8»/» au-dessus 759-"™ »/» 10 h. 8 »/» 758mm »/» 12 h. 9 1/2 757 »̃»̃»/»' 2 h. Soir 10»/» 755mm »/»

-.Hier soir a eu lieu à la salle Octobre, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, une réunion organisée par le groupe des étudiants collectivistes. M. Zévaès, l'un des organisateurs, a dit qu'à côté du prolétariat ouvrier, il y a aussi un prolétariat intellectuel, et que les étudiants qui le constituent ont donc leur place marquée dans le parti socialiste.

4 M. Chauvin, le député coiffeur, a lui aussi développé c,e thème de «l'ouvrier de la pensée». M. Jaurès, député de Carmaux, a traité des rapports de la Révolu ion et du socialisme. L'un est, d'après lui, la continuation de l'autre, loin qu'il y ait antagonisme entre les deux principes. La Révolution a prétendu vouloir le bien de l'humanité, elle n'a fait que celui de la bourgeoisie le socialisme a le même but, mais il veut le réaliser tout entier. Un étudiant ayant demandé à M. Jaurès comment il conciliait le socialisme avec la liberté individuelle, le député de Carmaux a répondu qu'une organisation économique assurant à tous l'existence matérielle, était précisément la condition d'une vie intellectuelle libre et désintéressée.

Un autre contradicteur, M. Wiriath, agrégé d'histoire, pense que, si le parti socialiste arrivait au pouvoir, il n'opprimerait pas moins ses adversaires .que l'ont fait les régimes précédents. Il dit qu'on retrouve dans les organisations syndicales et socialistes la même hiérarchie, le même despotisme que les révolutionnaires font -profession de combattre.̃ • M. Jaurès répond que ces sortes de castes ouvrières, ces groupes d'aristocratie prolétarienne? tels que les trade-unions ou les Knights of labour, ne peuvent être un argument contre le socialisme, puisque le socialisme précisémentles combat» comme le produit de l'influence de l'esprit bourgeois. Quant à l'autoritarisme reproché aux syndicats et à cer- tains chefs socialistes, c'est une nécessité momentanéi. .la discipline indispensable de la période de lutte.

Après quelques motsprononcés par un anarchiste et qui se perdent dans le bruit, M. Duc-Quercy fait un exposé sommaire de la doctrine marxiste. Nous avons annoncé hier les divisions qui se sont produites au comité de l'Association des étudiants, dans la discussion sur la question du bal masqué de Bullier.

Un professeur de l'enseignement supérieur, membre fondateur de l'association, nous a fait ce sujet les déclarations suivantes

Il ne faudrait pas se représenter les membres honoraires de l'association comme des esprits moroses, ennemis des plaisirs de la jeunesse. Que les étudiants s'amusent à leur fantaisie C'est lort biem, et nous nous gardons de .prétendre à les régenter. Seulement es membres honoraires, fondateurs, donateurs, etc., sont membres de l'association comme les membres actifs, et leur responsabilité est donc engagée dans tous les actes officiels de l'association. On comprend que des professeurs s'effarouchent un peu de paraître organiser des bals masqués à Bullier.

L'an dernier, l'affiche annonçant ce bal était aux couleurs de l'association; voici quel en était, le pro-

gramme': '̃̃̃

'Quadrille des Etudiantes

LA SAUTERELLE ET LA GLtf

A minuit et demi

Grand Cortège des Rïbaudts

CHARS ANTIQUES ET FEMMES' MODERNES A heure

Concours de Sow-ires Concours de Grimaces

(dames) (hommes) )

A 1. heure. 1/2 J

Distributions des prix et souvenirs i

A 2 heures |

BATAILLE DE CONFETTI

A heures Farandole échevelée

Cette petite fe'e, un peu létrère, vous en convien- drez, était annoncée en termes aussi officiels que le bal mondain auquel nous assistons tous, que nous contribuons à organiser. Vous voyez qu'une fà- < cheuse confusion pouvait s'établir dans l'esprit pu- blie. La solution de.c< tic difficulté, d'ailleurs d'impor- tance un peu secondaire, est une affaire de nuances et de tact. Que les affiches, par exemple, ne portent pas les couleurs de l'association Que ce bal prenne le titre de « bal des étudiants », au lieu de « bal de 4'Association des étudiants » Que sais-je Mais je suis bien sûr que. tout en faisant ce bal dont on ne- songe pas il les priver, les étudiants, sauront arran- ger les choses de façon à ne froisser aucune sus-

ceptibilité.

En prévision des froids prochains, la direction des travaux de Paris a fait apposer des affiches indiquant les endroits où seront embauchés, dans chaque arrondissement, les ouvriers désireux de travailler, le moment venu, à l'enlèvement des

neiges.

Ces ouvriers seront payés à raison de 35 centimes l'heure.

Los actionnaires du Betting-Club se sont réunis, hier soir, et ont décidé la liquidation, du reste forcée par les mesures de M. Lépine. La séance ` était présidée par M. Porte, ancien directeur. Le règlement des comptes a été demandé à l'unanimité, Mme Marguerite Lantz, une jeune femme de vingt-quatre ans, petite, frêle, douce, avait épousé, il y a plusieurs années, un serrurier de douze ans plus âgé qu'elle, Jean Lantz, un ivrogne .brutal et jaloux qui la battait avec la plus révoltante sauva- gerie. Plusieurs fois déjà Marguerite Lantz avait dû s'enfuir du domicile conjugal, emmenant avec elle sa fille, âgée aujourd'hui de sept ans. Puis, enfin, il y a deux mois, après une scène plus violente que: les précédentes, les deux malheureuses créatures, ayant dû s'enfuir une dernière fois, trouvaient dans la personne d'un brave ouvrier, Paul Delorier, le protecteur nécessaire à leur profonde détresse. La jeune femme vint donc avec son enfant demeurer dans un hôtel meublé du 13° arrondissement, rue Nationale, 161, auprès de Delorier, qui travaillait dans une fabrique de céruse de la rue du Châteaudes-Rentiers, tandis qu'elle était occupée elle-même à une raffinerie voisine.

Mais Jean Lantz cherchait sa femme.. Il s'est y

.offert, liieïy la terrible, vengeance qu'il- se promettait. ̃•

̃ Vers sept heures du soir, il arrivait rue Nationale, au moment où sa femme revenait -de son travail. Il la suivait et se glissait, sans être vu. jusqu'au deuxième étage, où, sur le palier, il attendait. Personne ne l'avait vu entrer. Un quart d'heure plus tard, Mme I antz sortait. Aussitôt son mari se précipitait sur elle et lui enfonçait un couteau dans le dos. On entendit un cri terrible. Puis, l'assassin, saisissant sa victime, la poussait dans la chambre, dont la porte, était restée entr'ouverte. Là, il se trouvait en face de Delorier qui, au repos depuis quelque temps, demeurait chez lui toute la journée. Alors une scène atroce se passa. Lantz, son couteau à la main, voulut se précipiter sur le jeune ouvrier. Sa femme, bien que blessée mortellement, se jeta entre eux et put prendre le bras de Lantz. Mais celui-ci avait un revolver dans la main gauche. Deux fois il fit feu sur Delorier, qui l'ut atteint au front et au bras droit. Mme Lantz était tombée. Le jeune ouvrier, qu'aveuglait le sang-, se jeta sur le meurtrier. Mais,, plus faible que son adversaire, il fut renversé et, dans la lutte, reçut quatre coups de couteau qui lui labourèrent le dos. Tout cela n'avait duré que deux ou trois minutes. Le patron de l'hôtel sortait à peine de son bureau lorsque Lantz passa devant lui, son revolver à la main, et s'enfuit. Des voisins accoururent. Les deux blessés gisaient sur le sol. Dans un coin, la petite fille se tenait pétrifiée de terreur.

Mme Lantz a rendu le dernier soupir dans une pharmacie du voisinage où elle avait été transportée. Delorléra été conduit à l'hôpital de la Pitié. | Quant à Lantz, qui habite impasse Montferrat, 12, il est allé se constituer prisonnier au commissariat de. police du-Pont-de-Flandres.

Nous avons fait prendre ce matin, à l'hôpital de la Pitié, des nouvelles de Delorier, dont l'état est satisfaisant et qu'on croit à peu près hors de danger. •̃̃•̃ ̃

L'histoire que nous racontions sous ce titre «Pour délivrer le pape » et qui a eu pour conséquence l'arrestation du faux duc de Bustelli Foscolo, de la prétendue comtesse de Saint-Arnaud et de leur complice, prend des proportions inattendues. Les escrocs, en même temps qu'ils inventaient le prodigieux roman de la séquestration du pape, élaboraient d'autres projets moins fantastiques et plus facilement, exploitables. Dans les papiers du faux duc on a découvert des papiers relatifs à la fondation d'une nouvelle capitale au: Brésil, au dessèchement du marais de Trasimène, à Rome port de mer, à la transformation de la ville de Civita-Vecchia, à la création d'une banque catholique, à la guérison infaillible de la fièvre jaune, etc.

La comtesse de Saint-Arnaud, est, parait-il, entrée dans1 la voie des .aveux, et plusieurs arrestations sont imminentes.

Malgré tout, le curé Hue et le notaire, son ami, continuent à protester contre l'incarcération des trois escrocs, dont ils proclament l'innocence et à qui ils adressent journellement des lettres déso-

lées.

Une étrange histoire est celle que la nommée M. B. vient de conter à la justice de son pays. Il y a un mois environ, on trouvait dans les égouts, à Orléans, le cadavre d'un enfant nouvaauné du sexe masculin. La fille M.B. fut aussitôt accusée par la rumeur publique d'être l'auteur de cet infanticide.' Ellr fut recherchée jiLarrêtée à Paris il y a quelque temps. Tout de suite elle raconta le crime.

Oui! ajouta-t-elle, j'ai tnémon enfant. Mais je ne suis pas seule fautive, car c'est sur l'instigation de mon amant que j'ai étranglé le pauvre -petit. Une enquête fut faite. Partout où la fille M. B. avait habité on-avait constaté sa grossesse. On retrouva même des brouillons de ses lettres à son amant où elle lui annonçait qu'elle allait être mère et le suppliait de ne la pas abandonner. Puis, plus tard, elle lui disait

J'ai suivi tes conseils, l'enfant est mort. Désormais rien ne nous lie plus l'un à l'autre, si ce n'est le crime; mais ce n'est plus, la tendresse, ce n'est plus l'amour, l'enfant bien-aimé. c'est le remords.

Ta complice,

l, Mais le docteur Laugier, chargé de l'examen médical de la fille M. B. concluait, quelques jours plus tard, dans son rapport, que «jamais la fille B. n'avait été mère. » Ainsi tout Técliafaudage de preuves que cette femme s'était plu à fournir contre elle-même, et, par surcroît, contre son amant, s'écroulait. Elle dut avouer qu'elle avait simulé sa grossesse et qu'elle avait profité de la découverte du petit cadavre dans 15s égouts d'Orléans pour se dé- clarer coupable de l'infanticide. Elle esnérait ainsi faire, rompre le mariage de son amant avec une per- sonne fort riche. La fille B. a été remise en liberté provisoire. M. Pelatan, commissaire de police d'Asnières, a envoyé au dépôt un nommé Léon Leclercq, âgé de vingt ans, qui avait menacé de mort ses parents, lesquels lui refusaient de.l'argent. 11 résulte des papiers découverts chez Léon Leclercq qu'il était affilié à un groupe anarchiste les « Cblfbrîs ». Le train omnibus 1822, sur la ligne de -SaintDié à Lunéyille, a déraillé hier matin, vers dix heures, au kilomètre 422, entre les stations d'Etival et de Raon-1'Etape. Le mécanicien Zopfmann a été tué, écrasé entre la locomotive et le tender, le chef de train a été blessé ainsi que huit voyageurs. La cause de l'accident est l'affaissement de la voie. On nous écrit de Béthune

Le bureau des postes et télégraphes de notre ville a été mis au pillage, hier dansla nuit, par une.bande de malfaiteurs restés inconnus. Les portes ont été fracturées à l'aide de pinces-monseigneur ainsi que les tiroirs de tous les meubles.

Les voleurs ont emporté un millier de francs en or et en argent, ainsi qu'un certain nombre de bijoux appartenant au receveur, montre, boutons de manchettes, épingle de cravate, etc. puis ils ont laissé

t( P de et même une liasse é

tous les papiers de valeur et même une liasse de timbres-poste représentant une valeur de 12,000 francs.

On nous télégraphie de Cerbère (frontière espagnole)

Un éboulement considérable s'est produit àlagare de Port-Vondres, hier matin, à 7 h. 50 minutes, interceptant la. voie des trains pairs sur une longueur de 50, mètres.. De nombreuses fissures qui se sont produites dans la paroi de rochers qui bordent la voie font craindre un nouvel accident du môme genre.

Nous avons raconté, ces jours derniers, queM. Aymon, courtier de commerce à Orléans, voulant, se venger d'une infidélité de sa femme, s'était présenté chez un officier d'artillerie qu'il accusait d'avoir eu des relations avec Mme Aymon, avait tiré sur lui deux coups de revolver et l'avait légèrement blessé.

On nous écrit qu'à In suite" de ce drame Mme Aymon avait introduit une instance en divorce. Une réconciliation tout à fait inattendue a eu lieu en présence du président du -tribunal, devant lequel les deux époux se sont jetés dans les bras l'un de l'autre. Mme Aymon a accepté toutefois la condition expiatoire, imposée par s,oa mari, de séjourner six moi dans un couvent.

On écrit de Lyon, 15 novembre î

Une tentative d'assassinat a été commise cet après-midi sur la personne de M. Faurc, bijoutier, âgé de soixante-cinq ans. Un jeune homme est entré dans son magasin et, pénétrant dans rarrièr-eboutique, il s'est rué sur lui, tentant de l'étrangler. Devant la résistance du bijoutier, il l'a grièvement blessé do deux coups de couteau. Mais, sa'victime appelant au secours, l'assassin; s'est enfui,, abandonnant sur le théâtre du crime son couteau et sa casquette. On a son. signalement et on ne désespère pas de le- trouver. M. Fauro avait été, l'an dernier, victime: â'un -vol de 30,000 francs.

INFORMATIONS DIVERSES

un riche prince hindou, le rajah de Rampour, est arrivé hier soir, avec sa suite, à Paris, venant de Londres, il avait séjourné pendant quelque temps. 11 visitera, avant son Détour aux Indes, Berlin,. Vienne, Constantinople et l'Egypte..

M. Maury, syndic du Conseil municipal, accompagné de M. Armand Renaud, inspecteur en chef des beaux-arts, s'est rendu, hier, auprès de M. Pasteur. n lui .a a remis, au nom du Conseil, une reproduction sur parchemin de l'adresse votée par cette assemblée à l'occasion du jubilé de l'illustre savant. Nous avons donné précédemment la description de cette œuvre d'art.

STATISTIQUE DE LA VILLE DE PARIS Le service de statistique municipale a compté pendant la 45° semaine 860 décès, chiffre presque identique à celui de, la semaine précédente (862), et sensiblement inférieur a, la moyenne (319).

Les maladies épidémiques présentent une rareté remarquable, excepté la variole (10 dëcès au lieu de la moyenne, qui est 1). La variole n'est confinée dans au- cun quartier. Elle a motivé 51 admissions dans les hôpitaux, chiffre identique.à, celui de la semaine pr-écé- i deïijte. Elle a. frappé- six élèves des écoles primaires publiques. On ne saurait donc trop recommander aux familles de faire vacciner les enfants et revacciner les • adultes.

Les autres maladies épidémiques sont très rares. La flèVEe typhoïde n'a cause que 7 décès (moyenne 14); la rougeole, seulement 2 (au lieu de 11, moyenne des semaines de novembre) la scarlatine et la coqueluche, chacun 1 décès. La diphtérie a entraîné 10 morts (au lieu de 26, moyenne) elle a frappé G écoliers et a conduit 30 malades à l'hôpital.

| La diarrhée infantile (athrepsie, etc.) n'a causé que 44 décès.

Les maladies inflammatoires des organes de la respiration- ont, causé 111 décès et la phtisie pulmonaire 191. Il y a eu 16 suicides et 1.1 .autres morts violentes. On a célébré à Paris 499 mariages.

On a earegistré la naissance de 1,037 enfants vivants (558 garçons et 539 iilles), dont 815 légitimes et 272 illégitimes. Parmi ces derniers, 25 ont été reconnus imt médiatementl

Chambre des Députés

X,a réunion radicale

Hier, à quatre heures, a eu lieu la réunion des députés radicaux ou progressistes, convoqués par MM. Jacques (Seine),' Bazillc (Vienne) et Charruycr

̃.(Charente-Inférieure).

Une centaine de membres seulement s'étaient rendus à la convocation, dont soixante-dix radicaux. Une trentaine de membres environ, appartenant aux nuances moins avancées de la majorité, étaient venus non comme adhérents, mais simplement pour suivre le débat et se rendre compte des résolutions ,qui seraient prises. Le président a môme exprimé, au début de la réunion, ses regrets au sujet du nombre peu élevé des députés ayant répondu à la convocation.

"M. Jacques à été désigné comme président; MM. Montaut (Seine-et-Marne.) et Jullieri ont été nommés assesseurs, et M. Doumer, secrétaire.

Une dizaine d'orateurs ont pris la parole; mais le débat s'est circonscrit dans les observations présentées par trois d'entre'eux MM. Jullien, Camille Pelletan et Goblet.

M. Jullien; a demandé qu'on fit l'union des républicains radicaux ou progressistes sur unprogramme d'action commune qui comprendrait: L'impôt sur le revenu ayant la progression pour base

La diminution des impôts indirects;

La suppression des octrois et des impôts sur les boissons;

La limitation du droit de succession au quatrième degré;

L'organisation de l'assistance pour l'enfance et la vieillesse

La création d'une caisse des retraites ouvrières ladiminution des frais de justice, la revision du Code d'instruction criminelle;

Enfin, larevision de la Constitution en vue de ne laisser au Sénat qu'un veto suspensif limité. M. Jullien a présenté ce programme comme un minimum, mais pouvant précisément comme minimum réunir tous les républicains progressistes ou radicaux en un seul groupe.

M. Pelletan a combattu, au contraire, l'idée d'un groupe unique. Il voudrait qu'on reconstituât des groupes nombreux représentant des centres où chacun viendra selon ses affinités politiques. On pourra alors rechercher le programme minimum susceptible de former sur certains points et à certains moments donnés l'union de ces divers groupes. Nous pouvons, a-t-il ajouté, accepter un programme minimum; mais nous ne pouvons en aucun cas renoncer à la lutte contre l'alliance avec En outre, nous ne pouvons laisser de côté l'un des plus grands problèmes de la politique actuelle: l'influence de la haute banque, l'mfluence de l'argent. « Je ne suis pas collectiviste, a ajouté M. Pelletan, mais j'estime qu'il faut réglementer d'une façon plus étroite le contrat entre le patron et l'ouvrier, et pivganis r le crédit populaire.

» Ne former qu'un groupe serait nous affaiblir; il faut des groupes divers, marchant ensemble pour accomplir les réformes acceptées en commun. » M. Goblet s'est prononcé contre la multiplicité des groupes. Quant à lui, il estime qu'il ne doit y avoir qu'un seul groupe, poursuivant l'établissement d'un état social nouveau, d'un grand parti affranchi de la puissance de l'argent et de celle de

l'Eglise.

Après les observations en sens divers de MM. Goirand, Doumer, Rathier, Crêmioux, etc., la réunion a pris une décision assez Elle n'a pas voulu se prononc'T sur la créatIOn d'un groupe. Elle a seulement décidé de former une commission de neuf membres chargée d'étudier le mode d'organisation du parti et le programme politique qui servirait de base à cette' organisation. La commission se compose de MM. Jacques, Montaut, Goirand, Doumer, Juilicn, 'Ley det, Lockroy, Chappuis et Charruyer.

Elle est formée, on le voit, pour moitié de membres d'extrême gauche et de membres de gauche radicale.

Au fond, en effet, si l'on aboutit à la formation d'un groupe, cela reviendra en dernière analyse à la fusion des éléments qui correspondent l'extrême pauche et à la gauche radicale de la précédente Chambre.

£ê groupe agricole

Le: groupe agricole de la Chambre s'estréunihier et a décidé de se constituer.

Le président, M. Méline, a proposé de fixer un certain délai pour laisser le temps nécessaire à l'adjonction des membres nouveaux.

M. Caze a émis l'opinion que ce délai devait être aussi court que possible.

Le groupe, se rangeant à cet avis, a décidé de se réunir lundi prochain.

CONSEIL GÉNÉRAL DE LA SEINE

SÉANCE DU 15 NOVEMBRE

Tramways et omnibus. M. Leroux, directeur des affaires départementales, répondant à une question de MM. Vaillant et Patenne^ dit que le tramway de Romainville à la place de la République va entrer dans la période d'exécution. Le retard provient des études nécessitées pour la traction de ce tramway qui sera mû à l'aide d'un câble souterrain. M. Brouillé signale les épanchements d'acide qui se sont produits dans les tramways électriques Saint-Denis-Opéra, au grand détriment des voyageurs, dont certains ont eu les vêtements brûlés. Il demande si des indemnités ont été accordées à ces voyageurs et si des mesures ont été prises pour empêcher que des accidents semblables ne se renouvellent.

M. Leroux répond que les plaignants ont été indemnisés et que la compagnie a fait le nécessaire pour supprimer l'inconvénient signalé.

Chemin de fev de Ceinture. Le 1er août dernier, la Compagnie du Nord a obtenu l'autorisation de faire circuler les trains de ceinture Paris-Nord à Paris-Nord dans les deux sens. « En. créant ces trains, dit M. Grébauval, la compagnie a augmenté de 33 0/0 la circulation des trains sur le réseau intérieur de Paris. Quelles mesures a-t-elle prises pour assurer la sécurité des voyageurs? » En conséquence, M. Grébauval dépose une proposition tendant à obtenir

La suppression, sauf urgence absolue,' des trains de marchandises sur les lignes Paris-Auteùil et de ceinture aux heures où y circulentdes trains de voyageurs la surélévation des quais; 3° l'application rigoureuse du bloclc-systèmesur lesdites lignes 4° la création d'vrnc nouvelle double voie entre la gare du Nord et de ceinture pour exploitation distincte de la ligne Nord-Auteuil et de la ligne Nord-Rapée l'éclairage électrique de tous les souterrains existant sur les réseaux la suppression durant le service d'hiver des voitures à impériales non. closes.

M. Grébauval explique les motifs qui le conduisent à demander ces réformes, qu'étudie également la Compagnie du Nord. Il demande l'urgence sur sa proposition.

En outre, M. Caumeàu signale le retard mis à la reconstruction de la gare de la Rapée-Bercy, dont il' demande la reconstruction à l'angle de là rue de jCharenton et du boulevard Poniatowski.

M. Leroux, directeur des affaires départementales, dit que la question. dé la réfection de cette gare est étudiée de la façon la plus complète,, mais qu'aucun travail ne sera commencé tant que la Ville n'aura pas pris l'engagement de participer dans la dépense. De son coté, M. Laurent, secrétaire général de la préfecture de police, réplique à une question de M. Grébauval que les questions soulevées par ce dernier relèvent exclusivement du ministre des travaux publics et, par délégation, de M. le préfet do -police. Finalement, l'urgence est votée et la proposition de M. Grébauval est adoptée à l'unanimité. Le service anttvropométrique. A entendre quelques conseillers, le système destiné àétablir la mensuration des criminels aurait été appliqué. à de très braves gens.

Les renseignements, déclare d'ailleurs M. Laurent, secrétaire général de la préfecture, sont d'ordre tout à fait confidentiels. C'est une.loi pour tous les condamnés d'être mesurés et d'être photographiés'. « Mais, s'écrie M. Grébauval, on a mon- suré les personnes qui avaient sifflé à la première •représentation de Lohengrin » II est vrai que les petits marmitons ne s'étaient jamais plaints du procédé! Sur ces conclusions, lé Conseil vote une proposition de MM. l.yon-Alemand et Patonne invitant le préfet de police à ne faire passer devant le service "anthropométrique que les prévenus de droit commun. La proposition est renvoyée à la septième commission.

Indemnité aux conseillers généraux. On se souvient que Paul Brousse avait déposé, le 9 juin dernier, une proposition au sujet de l'indemnité à allouer aux conseillers généraux de la Seine. Le ministre de l'intérieur a reconnu volontiers, dans sa lettre du 4 septembre, qu'aucun texte de loi n'interdit d'une façon formelle l'allocation d'un traitement aux conseillers généraux, mais Une s'ensuit pas que cette allocation soit légale.

Il n'y a aucune raison, dit M. Faillet, pour que le gouvernement refuse aux membres du Conseil génépal une indemnité accordée au Conseil municipal et qui a pour but d'indemniser les conseillers qui se déplacent.

En conséquence, une proposition est déposée. Elle tend à accorder aux conseillers généraux de la Seine, qui ne reçoivent aucun traitement pour l'exercice de fonctions publiques, une indemnité proportionnelle à leurs frais de déplacement, qui n'excédera pas 200 francs par mois. La proposition est adoptée. p p p

Vœux et affaires diverses. Un vœu de M. Blachette, tendant à la revision du nouveau tarif des douanes, est renvoyé à la commission des vœux. Un autre vœu de M. Blachette, tendant à ce que le projet de « Paris port de mer n soit exécuté avant l'Exposition de 1900,.est adopté.

Une proposition déposée par M. Jacquemin et plusieurs do ses collègues, tendant à.allouer une somme de 10,000 francs pour les grévistes du Nord et du

Pas-de-Calais, est adoptée par 58 voix contre 8. M. Foussier demande une nouvelle enquête au sujet de la création, à Vitry, de la savonnerie et de la stéarinerie do Solcrs, établissement qui occuperait un grand nombre d'ouvriers dans cette région. Le Conseil .renvoie à la commission compétente une' proposition de M. le docteur Dubois tendant à la création d'un asile pour le traitement des alcooliques, lesquels encombrent les asiles d'aliénés. Cette mesure s'appliquerait, en particulier, aux malades dont la guérison est possible.

M. Davrillé des Essards appelle l'attention do l'administration au sujet d'un sieur 0. homme d'affaires, lequel trompe les négociants qui s'adressent à lui en les persuadant qu'ils peuvent se dispenser de faire enregistrer les actes de vente qu'ils ont consentis, et qu'une déclaration verbale suffit. Il en est résulté, pour ces négociants trop crédules, des amendes très élevées que la direction de l'enregistrement leur a infligées.

M. Davrillé des Essards dit que, si le fait qu'il a signalé ne tombe pas sous le coup de la loi, l'administration pourrait essayer -d'y mettre fin en ouvrant une enquête.

Cette motion est adoptée.

Séance mercredi prochain.

TRIBUNAUX

conseil -<ra.ta£. r,a taxe des cercles. Quels sont les cercles et lieux de réunion analogues que leur but de bienfaisance ou leur destination scientifique, agricole, littéraire ou musicale dt vra faire exempter de la taxe sur les cercles? La section du contentieux du Conseil d'Etat- vient de rendre une décision qui pourra servir à l'administration de critérium. Quel que soit l'objet en vue duquel l'association a été fondée, lorsqu'il résulte de l'examen de ses statuts et règlements qu'elle offre à ses membres un contre de réunions quotidiennes, qu'elle leur procure des moyens d'instruction et de récréation et quo ces membres payent une cotisation, la taxe des cercles est due.

Il en résulte^ par contre, que cette taxe ne pourra pas être réclamée si l'association n'offre que des avantages purement intellectuels et moraux, et si la salle de réunion n'est mise à la disposition des adhérents qu'à certains jours déterminés. Par application de ces principes, le Conseil d'Etat a rejeté un pourvoi, formé par l'association dite « Union chrétienne de jeunes gens de Paris contre une décision du conseil de préfecture de la Seine qui avait refusé de lui accorder décharge de la taxe.

Le draine die la villa des Greffières. La seconde partie de l'audience a été consacrée à l'audition des témoins. M. de la Villehervé est le premier introduit. Il raconte dans quelles conditions Scherer est entré à son service. « S'il ne fait pas votre affaire, m'avait dit M. Villqt, renvoyez-le moi, je le reprendrai avec plaisir, car. je ne me sépare de lui qu'avec regret »

Le témoin ajoute que Scherer était un mauvais serviteur, et qu'un grand nombre des animaux de basse-cour dont il lui avait confié les soins et la nourriture étaient morts de faim. Son attitude était des plus singulières et, maintes fois, M. de la Villehervé l'entendit proférer des menaces à voix basse. Un jour, il dit notamment « II y a des gens qui fourrent leurs semblables sous des trains; j'en ferais bien autant » En proie à une certaine appréhension, à une crainte vague pour l'avenir, le témoin se résigna à congédier Scherer.

M. de Ja Villehervé raconte ensuite la scène du crime, dont les détails font passer de longs frémissements de terreur dans la partie féminine de l'auditoire. Il dit quelle a été sa lutte avec l'assassin. Tombé à terre, ajoute-t-il, le poignet gauche presque séparé du bras, le crâne ouvert par un des nombreux coups de couteau qu'il m'avait portés, songeant à ma femme, qui pourrait être menacée à son 'tour et qui pourrait avoir besoin d'être défendue, je fis le, mort et j eus raison..

Attirée par mes cris, ma femme vint en effet; mais désarmé, son arme s'étant brisée dans ma taie* il ne put la frapper qu'avec les pieds et avec les poings. Alors, faisant appel à tout ce qui me restait de force, d'énergie et de sang-froid, je pus me relever et me porter au secours de ma femme.

Scherer voulait bien nous tuer, mais il n'en a pas eu le temps, car une quatrième personne sur laquelle il ne comptait pas, un jeune homme, M. Gallet, qui dînait chez nous ce soir-là, accourut. Devant cette intervention nouvelle il s'enfuit.

M. le président à l'accusé. Scherer, avez-vous quelque chose à ajouter à la déposition de M. de la Villehervé ?

Scherer, d'une voix indifférente. Mais; rien du tout, monsieur le président.

Mme de la Villehervô est entendue ensuite. En termes émus, elle revient sur la scène terrible que que Ton sait; mais sa déposition, que l'assassin écoute sans que son visage trahisse la moindre émotion, n'ajoute rien aux faits déjà connus, pas plus, du reste, que la déclaration du jeune M; Gallet, dont l'arrivée dans le voisinage de l'étable a décidé de la fuite de Scherer.

Après plusieurs autres témoins, M-. de Valles, procureur de la République, a prononcé son réquisitoire, qu'il a terminé en réclamant la condamnation à mort de l'accusé.

Mc Dupuis, et non Dubois, comme nous Pavons écrit hier par erreur, a présenté la, défense de Scherer, auquel le jury ne refusera pas les circonstances atténuantes. if a vingt ans et n'avait pas. prémédité son crime. p Scherer' a été condamné à mort. Impassible pendant la lecture de l'arrêt, il s'est retiré en souriant. Les remords d'im déserteur. On écrit de Clermont-Ferrand

Le conseil de guerre du 13. corps d'armée a condamné, hier, à trois ans de prison, pour désertion, un soldat du 30° dragons, le nommé Guy, qui avait pris la fuite après avoir volé un de ses camarades et un aubergiste de Saint-Etienne.

Après avoir vécu d'expédients pendant plusieurs jours, Guy trouva le moyen de contracter, au bureau de recrutement de Marseille, sous le nom de Pedro Gayes, un engagement pour la légion étrangère. Il fut dirigé sur Sidi-bel-Abbès; mais, à peine arrivé à destination, pris de remords sans doute, il se décida à dire la vérité.

En Corse. De notre correspondant de Bastia La cour de Bastia vient de condamner, comme receleurs des bandits qu'ils ont fait intervenir dans les élections municipales de la commune de Salice, les sieurs Simon Paoli, maire de Salice et frère de M. Paoli, conseiller général, à six mois de prison; Pierre-Antoine Pictri (dit Catinetto) à quatre mois; Pierre-Antoine Piotri, à trois mois; Pierre-Jean Pietri, à deux mois; Nonce Pietri, à un mois de la même peine.

,SPOR.T

Courses de Maisons-Laffitte

La clôture des courses plates avait amené un publie nombreux, hier, à Maisons-Laffitte. Les champs étaient très fournis dans les différentes épreuves, où les favoris ne se sont pas mal comportes.

Le prix de Trappes (3.00U fr., 1,000 m.) a été gagné de trois longueurs par Frocourt, au comte de Mejorada (Rolfe), battant Fiche-la-Guigne, 2e; Faultless, 3e, et huit autres chevaux.

Pari mutuel, il l'unité de 10 fr. 36 fr.

Le prix de Saxifage (5,000 fr., 1,400 m.) a été ga"-né d'une longueur et demie par Couronne; au comte de Berteux (Maiden), battant Sabre, 2" Boulaq, et sept autres chevaux. x

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Le prix de la Vallée .{3,000 fr., 2,400 m.) a été gagné de deux longueurs par Le Tonnerre, à M. de SamtAlary (Jones), battant Babylas, 2°, Spadassin, et huit autres concurrents.

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Le prix de Jardy (handicap, 6,000 fr., 1,600 m a a été gagné de quatre longueurs par Madcap, à M. Marghiloman (Jones), battant Sénégal, 2e, Vigueur, 3<=, et sept

autres.

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Le prix de Colombelles (4,000 fr., 2,000 m.) a été gagné de deux longueurs par Benjoin, à M. Desplanques' (feargent), battant Mérope, 2°, Fop, 3«, Fantasia, But etOuistreham. Pari mutuel; 67 fr.

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Emon, passementier, rue Turbigo, 34i

Moulinais, entr. de peinture et vernisseur sur métaux, rue de l'Asile-Popincourt, 4.

Tabary., fabr. d'ustensiles de laiterie et ferblanterie, rue du Terrage, 11.

Seux et Lucas, boulangerie, à Alfort (Seine), rue de Créteil, 5, et 7.

Limouzin, entr. de maçonnerie, à Pantin (Seine)t. aux Quatre-Chemins, route de Flandre, 16. Picard, md de vin et fruitier, rue Saint-Maur, 7. J. Brun, Benard frères et'sœur, chariot panificateur, rue de Seine, 72.

Alexandre et C0, comm. en marchandises, rue de la* Chaussôe-d'Àntm, 49.

Boulet, anc. épicier, rue Saint-Charles, 58, act. rue; Mademoiselle. 12.

Boursin, coiffeur, à Alfortville (Seine), rue de Villeneuve, 99, act. même rue, 133.

De Vestel et C°, entr. de. travaux publics, rue du Roide-Sicile, 10.

Heymann, md de bijouterie et d'objets d'ameublement, rue Boulle, 5.

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BULLETIN COMMERCIAL

DÉPÊCHES COMMERCIALES

Leipzig; 15 novembre. Laines. Ventes 80,000 Kilos. Nov. 3 marcs 37 1/2; déc..3 37 l/2;ianv. 3 40 »/»; fév. 3 42 1/2; mars 3 45 »/»; avril 3 47 1/2; mai 3 50 »/»; juin 3 55:»/».; juiilet.3 57 1/2;

août 3-60 »/», Soutenues.

août &60 u~u. Sonteriues. Glasgow, 15 novembre.

Fontes. Clôture. Ferme. Dispon. 42 sh. 6 den. & 42 sh. 5 1/2 den.; à un mois 42 sh. 8 dén,

New- York, 15! novembre.

Change sur Londres 4841/2; sur Paris 5 1/8; sur Berlin 94 7/8.

Blés. Roux d'hiver: nov. 66 »/», hausse 3/8; déc. 67 »/», hausse 3/8.

Cotons. Recettes 41,000 balles contre 31,200 balles l'an dernier. Total des 5 jours 205,000 balles contre 163,000 l'an dernier. Middling Upland 8 3/16. Ventes 100 balles. Marché languissant.

Futurs courant 8 03; janv. 8 12; mars 8 26.' Marché à peine soutenu. Ventes 151.000 balles.

Cafés. Rio fair n° 7. futurs: courant 17 »»: janir. 16 35; mars 1610. Ventes 6.000 sacs.' Marché soutenu. New-Orléans. 15 novembre.

Cotons dispon. 7 9/16. Soutenus. Ventes 6,000 balles. Futurs: cour. 7 45: janv. 7 77; mars 7 96. Marché soutenu. Ventes 51,300 balles.

Chicago, 15 novembre.

Blés roux d'hiver nov. 60 5/8, hausse 5/8; déc. 61 1/2, hausse 1/2.

Bourse du corumerce. Paris, 15 novembre. Blés. Las affaires sont très calmes et, pour vendre, il faut baisser de 25 centimes, sur mercredi dernier. Les blés de la Somme et de l'Oise valent environ de 20 25 à 20 75 les 100 kil. rendus à Paris.

La ligne de Montereau tient de 20 75 à 21 fr. Les blés du rayon valent lés blancs, de 20 50' â 21 fr.; les roux de 20 fr. à 20 50' les 100 kil., Paris ou parité. On cote aux 100 kilos, en gare de Paris •" Blé blanc 20 25 à 21 fr.; dito roux 20 fr. à 20 50. Blés étrangers aux 100 kilos, délivrés, conditions du contrat de Paris

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Saint-Louis (transit), 15 75, Rouen.' Menus grains. Seigles, 14 îr. "à 14 '25, sans changement, faibles; orges, 18 à 19 fr., fermes: escourgeons, 20 fr., sans changement: avoines, 22 à 23 fr. en légère baisse.

Les légumes secs ont une vente très active, avec prix fermes. ̃

Les issues ont une vente très courante, et les prix sont fermes.

Prix fermes; sans changement sur- les graines foin?ragères.

Suifs. Paris, 16 novembre. La cote officielle de suif frais à chandelles de la boucherie de Paris a été fixée à 69 fr., en baisse de 1 fr. Suif province 69 fr., ea baisse de 1 fr. Cote commerciale 69 fr., sans chang. Produits fabriquas

Stéarine de saponification. 115 àl20fr; dito de disûfc, 110 francs; oléine de sapon., 53 à 54 fr.; de distit, 49 à 51 fr.; .suifs d'os et petits suifs, 56 à 63 ter, palmiste, 64 fr. dispon. sur 1893, et 59 fr. sur 1894; huile coco Cochin, 72 fr. c. f. a. Havre embarq. vapeur nov.-déc: huile de coprah, 64 fr., fûts perdus disp., et 59 fr. sur 1894; glycérine saponif., 58 fr. à.60fr. dito de distill. 45 fr. à 47 50.

Fourrages.- La Chapelle. 15 novembre.– Le marchê était bien approvisionné. Il y avait -sur, place 140 voitures de paille et 60 de fourrages, soit au total 200 voitures.

Les affaires ont eu un assez bon courant, mais, par suite de la pluie, la paille de blé a légèrement fléchi. La paille de lr« qualité a été payée 62 fr., et exceptionnellement une ou deux voitures 63 fr. La bonne paille ordinaire se payait 60 fr. C'est donc environ 2 fr. dp baisse par 100 bottes.

La paille de seigle est toujours peu offerte. On a payé ce matin jusqu'à 63 fr. pour lre qualité. La paille d'avoine est toujours fermement tenue. Ce matin, on a encore payé 62 fr., mais le cours bien pratiqué doit être vu autour de 60 fr. ̃ Les foin, luzerne et regain, bien qu'assez offerts; ont bien maintenu leurs prix. ̃

1 rc qté 2"qtô 3'qtd

Faille de blé 60 à 63 58, à 60 56 à 58 de seigle. .63 :6~. 60 62 58 60i d'avoine. 60 62 59 G0 57 58 Foin. 95 100 92 9.5 88 9G Luzerne. 90 95 87 89 84 86, Sainfoin. 90 92 87 90 83 86 Regain 75 78 72 74 70 72

Le tout rendu dans Paris, -au domicile da: l'acheteur, frais de camionnage et aroits d'entrée compris par 100 bottes de 5 kil. savoir 6 fr. pour foin et fourrages secs, 2 fr. 40 pour paille. Pourboire.: 1 fr. par 100 bottes.

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THÉATRES

Napoléon au théâtre

t& première pièce qui fut écrite sur Napoléon, ou plutôt sur Bonaparte, est un à-propos en vers daté de 1799, c'est-à-dire après la campagne d'Egyte. Il est intitulé les Mariniers de Saint-Cloud, impromptu par C.-A.-B. Seivren, représenté pour la première fois à Paris sur le théâtre de l'Opéra-Comique national, rue Favart, le 22 brumaire an VIII. Il fut joué par les citoyens Chenard, Mié, Fleuriot et la citoyenne Carline Nivelar. On y entendait entre autres le couplet suivant

D'la gaieté, ma commère t

Grâce à ce jeune héros,

J'allons bientôt, je l'espère,

Voir la fin de nos maux.

Oui, j'en ons l'assurance,

Par de nouveaux succès

Il va rendre à la France

Le bonheur et la paix.

Sous l'Empire, l'année 1807 est particulièrement féconde en à-propos ou vaudevilles napoléoniens. 1811 également, pour l'anniversaire de la naissance du roi de Rome. Sous la Restauration, on procède plutôt par allusions témoin le Sylla de M. de Jouy, joué au Théâtre-Français en 1822 et où se trouve -le vers fameux ;̃••̃• e se trouve

J'ai gouverné sans peur et j'abdique sans crainte. Et le Regulus de M. Lucien Arnault, joué en 1822. Comme nous le disions hier, la grande époque de la littérature napoléonienne au théâtre est la fin de J'année 1830.- Ici, on n'a que l'embarras du choix. Voici d'abord Bonaparte, lieutenant d'artillerie, ou «4-789 et 1800 », de Xavier, Duvert et Saint-Laurent. La scène se passe en Dauphiné. Le jeune lieute-

l'entes et Adjudications

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3.. 69 05 Q o/Oamort.Dern.an.l953.(cpt. 99. 98 95 g 4 0/0 101 ueiusjimuoe. ,nov. cpx. lui io lui ̃ Autric.5 0/0 arg.oct. 57 15 77 55 1 î|fo ••••août 543 50 50 Andalous .nov. 287.. 283.. 3 S890 10 O Jouissance 16 octobre. (tme 98 97 99 4 0/0 94 20 ACTmcilE 4 0/0 or Jouis ôcï icDt '94 «6 "94 20- Dom. Autriche. sept. 320.. 319.. | «H» ̃3JW ̃ «SIS 425 50 Autrichiens l'« hyp ;Sept. 418 25 418 75

450 10457 ..02 ̃•̃̃ 1 /S 1883 (cpt. 104 65 104 70 104 60 I 4 0/0 92 90 20 hongrois 4 0/0 lor ̃ Joute iuUl" cpt 93 93 10 20 Eg.-Daira-Sanieh.oct. 102 20 102 50 I 18'V,U1-1Ji- 41B 50 419-- 2^ !d. 400

104 70.. 02 .£+ Jouissance 16 nor (Une 104 70 104 75 75 104 72 9 60 85 20 S EXT^ÊunE 4 0^0.. cp 65 e ma 5 0/0 OËlig. Domaniales, .juin ici 30 lui 30 I -l/4r.alO0fr..d 1 2 l 2 4o M. 386 385 104 70 02. JOllISsance 16 nov. ttme 10. 70 10. 75 104 1 3 0/0 60 TO 17 Jouissance o-tobre 4 0/0 ifmp r,0 f,n hn «n ii An "Z ̃̃ ̃̃ Etats-Unis 4 O/Ô oct. 115 I] 'j™3 la OCt. 541 2o 542 série A id. 40150 402 50

15.. 48150 1 OBLIGATIONS TBNISIENNES30/0. cpt. 48150 482 50 g 4 0/0 20 35 05 portugais 1853 3 0/0 JÏtUUètOTt 20 05 '°'" 50 =0 40 25 Hellen.l8Sl,50/0.ianv. 197 50 102 g ISh'1'1*- 5''2 -5'1'2 50 Beïra-Alta 3 0/0 ianv. 71

481 :~o 1 OBLIGATIONS TUNISIENNE:s3olo. fcpt. 481 50 i. 4812 50 30/0 60'7~ 17 JOUlssanceoctob~'e.ltme 605~ 6070 60,,0 20 40 25.. Hellen,18SI,50/0..janv. 19750 192.. 187Õ.id. 5,5~250 Be,ra-Alta30!0"lanv. 71,

48750 Jouissante octobre [tme 481 50 4.8. 50 g 7955 itau^ 5 0/0 30,0. J icpt 80 0" » s? » •̃ 18Sî,50?0.juilh 190.. 190 g 1S86 30/0.15 sept. 420.. 421.. Cacerès-Madrid. avril 1891 127 65 62 4050.. 30 BANQUE dk fbance cpt. 4050 4080 1 5 0/0 79 60 Jouissance iuiiiët tmé 79 70 M, in 7q w to m 15 Vict.Emmanu.1863. oct. 254- 255 50! y*r-al00.ia.. 10S.. 107 75 Lombardes juillet 30150 302 50 4085 Action nom. -Jouis. 27 juin, tme I 4 0/0 22 30 14 70 tubc 4 0/0 5- d'ODl mTj" "sent* ont « Vt Suisse (emp. fcd.l 3 1/2.. 105 90 I, T., 292 fr. p. id. 407,. 407.. T nouvelles. oct. 297.. 298 25 12 50 65.. 2 75 BANQUE D'ESCOMPTKBEPAklS. cpt. 64 67 75 S 4 0/0 457 50 50 oWla ottora ivrUhï ?d ent' M" 4v/ «s" •• •• PortugaislSS84l/2. oct. 135.. 136 S ^1° de Marseille 31 juill. 40850 40750 Nord-Espagne 1" hyp. id. 295.. 295.. 1'.1 50 65.. 5 500fr.,t p. février tme 70 70 40/0 498 75 1 25 oW S' d(»Douan°a 11 cot 500 456.. Wfl Roumainl875 50'0.. oct. 102 50 103 10 g e ^e ?ïïd^?x nov.; 1 1S 111.. 2> id. 245.. 248.. 30.. 633.. 2 BAMOUC DE PABIS cpt. 630 635.. 1 40/0 417." 50 obffi'SS sïSt 416 «îfi w Russe40/018C7-1869..nov 99 25 99 25 g VlUe de Lllle J860 .avril 114.. 115.. 3' ..juillet 237.. 232 50 63125 3 75 500 fr. t. p. Jouiss. juillet, tme 631 635 g 13 h. 502. baho DM PAYS \utbichif?s cSt 502 w •• •• 50/01879.nov. 67 50 .gv. JT 1863. janv. 109 50 V J id. 216.. 215.. 27 50 480.. GOMPAOMKALGÉBIENKE.. juin cpt. 477 477 I 17 50 590.. [.. SmraAm cet t 590 wï" •••• 4 0/OJSSO nov. 98 30 98 40 g ^dle de Lyon .15 jmll. 101.. 100 50 Su 5-' id. 210" 209..

1250 487 2 comptoir NM. D'ESCOMPTE. cpt. 480 485.. g 58875 125 500 fr âVS Joutes ïùMét tmé 500 Im •••̃ 60 01883 juin 105 10 I Villes de Ronbais et Tourcoing. 46.. ̃ 47 75 Sud-Espagne 3 0/0 à 500. oct. 113.. 114..

485.. 375 500fr.p Jouiss. mai tme 487 50 488 75 i 35 1135 5.? créd foxc D'-Mirairm Juif rT U35 u^n •• ̃• 40 01839. sept. 10140 101.. Toncieres 1877 t. p août 392 Su 392.. Pampef. Spéciales 3 0/0.juillet 27750 280.. 1250 41750 .50 CRÉD- KOJVC. ET AGK. D'ALGÉRIE cpt. 417 50 418 I 6.. 455 CRÉdI FOTC f (AtoÉn Fé"" eut 455 Â" côns.4 0/0,l«2-s.oct 100 50 100 20 «79 t. p ;••••.•"<>/ «6. 470 25 Barcelone. Priorité 3 0/0.. id. 283.. 283.. 50 1049 G cuâDiT foncier cpt. 1050 1055.. g 20.. 255 5 "ND\L0usVh defer'_J juill eut 255 o?n" •••• 30/01891 oct. 8120 8135- Î^LP,^1?*1^11111; 418-- 4l8 15 Asturie, Galice, Léon 1" h. oct. 250 247..

50 1049 6 CRÉDIT FONCIER. Cpt. 1050 lob5 20 255. 5 AND.LOUS(Ch.de fer,r.JUII1. cpt, 2" 2-50. Serbe 5 0/0. oet. Si 20 368. 18~30~01.500f.t.p.oct ~11 5( 47~ 1" CordolJe~Sc\Jl!e. .,]Ull!et 333.

1037 50 6 25 500 fr. t. p. Jouiss. juillet, tme 1055 1050 1043 75 g 15.. 65 portugais 500frtt T Janvtôôi cm Serbe 5 0/0 oct. 365.. 368.. ,1^!°/°1':l5°°/vt-Poc' 411 50 m !5 Cordoue-ScviUe juillet 333

1562 565.. 5 créd. industriel 125fr.p.nov. cpt. 570 570 1 22.. 607 50 ACTnicklENS 5OOfr.t.p. cot" 615 Rik ̃̃ •̃ SucdoislS7S40/0.jum 105 Commun. 187930/0r.a500f.tp.sept 482.. 484.. Portugais 3 0/0 2 juillet 1891 10150 100 25 1250 380. 4 banq.trans. 250pay. jTjuUl. cpt. 3T7 50 376 1 610 500fr t p Joutes 'iùlûèt' tmé 615. •• •• 18802-s oct. 104 S?^1,1!- 477 50 m 4 °''° • id- 127 •• 125;- 80.. 771.. 3. CRÉDIT LTOSNAIS cpt. 775.. 774 M 3.. 220 SUD-AUTIIICIIE JOUISS. JUIllet. Imt OW.Tab. port. 4 1^0/0 id. 330.. 330 50- VS^Ï^-J® ock 39i"- 394-- I Sarragosse juillet 3Ô1 30250 SU 77125 125 500fr. 250 p. Jouis. 25 sept., taie 772 75 770., 772 50 I 218 75 125 50C Ifr t V Jouïss" i'ùin ttmo 2^o" Emp.brcsilien40/0.oct. 59 25 2a p 18923.200/0t.p.r.500 j'« 497 497.. 2- hypothèque .id. id. 286.. 290..

7.1 25 1 25 500 fr. 250 p. Jouis. 25 sept. e772 75 770.. Î7- 50 218 75 1 25 ~OO fr. t. p.- JOUISS, juin îtme 2'20. ;-2< -'188841/20/0 oct. 60.. 50.. Banque hypotliecalle. DOV. "1; ,,18:>0 T1ans.caJ!CaS!ell 3 OiO. 1" juin 8; b. 20

V.. 175 c. FOirc.Fiu.NCE 500p. J.iuiUet cpt i 36.. 53125 .7. 2 50 MERIDIONAUX JoulssJuln- ™e fj" 220 -iSS341/20/0oct. 60.. 59.. Banque hypothécaire.nov. 51875 51850 Transcaucasien 30/O.T.. 15 juin 82.. S2 20

25.. 85 crédit mobilier. juifl. 1891 cpt g 5. 1Os 75 1 75 nord de l-espagnÊ îrSt 109 1m ? Argentin50/018S6juil. 323 50 325.. T T, 30/081. sept. 417 50 Annuités Chàlons 500 fr. août 582.

12 50 462.50 société générale cpt 462. 462 50 S 10S 75 25 500f?. t p J Jutes" Vanviér fmé 110 în •• •• -Mendoza60/01SSSjuill. 158 102 50 Fonc. ImmouW., r a 1000 noy. 370.. 370.. Lcrouville 500 fr. sept. 552.. 555..

46375 500fr.250f. p. -Jouiss. oct. tme 463 75 463 75 1 4 25 140.. 1 SAR4.GOSSE p. 0OUlSS- Janvierltme 110.. lia _Cordoba 6 0/0 1SSS. oct. 90.. 92. 40/0r. aSOO.id. 455.. 455. Nord [Soc. civ.J.juiÙet 459.

20.. 3S7 50 banque PARISIENNE J. oct. cpt. 38750 387.. 1 uo 125 500 fr. t. p"– "Joutes ïiiilipt' tmé '%« Ua Madagascar 60/0.juin 474.. 471.. Tramways gêner. 5 0/0 oct. 500.. 500..

260 5 banque bosse-française cpt. 257 50 255 3 140 P Jouiss. jmUet. ^tme .38 75 1 ° Bône-Guelma août «0 4M 75 foncier colonial 6 0/0 juillet 345.. 342.. S250 425.. 5 BANQ. INTEENATION- DE PARIS, cpt. 430 430.. ï' ACTIONSDEJOC1SSAN CE NoïS 3 0W nouvèÏÏcs'" oct 164 464' ̃ Beyroutli-Damas juillet 294 300.. 15.. 280 BANQUE COMMERC ET INDUST. Cpt: 280 9Rft 1 =ë= I J* S ""t.V I Est 3 0/C I nouvelles sept «6 50 «ô 75 I Saloniq.-Constantini-obl.30/0avr. 297:. 298 50 3550 SS:: ?:: i:a^S$ Ziô 5g"| |I ACTIONS ^Bem.] I! l actions' «j«- d™. 1-^r-- i^S lè- SsN iî?Sfc^iS: i S- r^ifcv.v. S:: ÎS«-

4M. 1.. Oblig. 3010.juin cpt. 463 50 463.. ¡:: AU COMPTANT ~ICF' dente cours' ¡:: dente crn. 25 Midi juillet 68a 689 50 50 Mostaganem' II: Tià~èt Qct' /4' :O" Gaz parisien.juillet 529,. 5~i

159o 250 :f~ j'cpt. 1!?'.10 ~50 elotur- cours AUC.~TANT~ofn.)c~ cours 50 Nord. juillet 1440 50 50 ;<J Grande-Ceinture. id': Î6.1:: 467:: ~p~eu. 529 480..

46250 4 50 Oblig. $ 0/O fept. 464 467 g g | « Orléans oc t. 1155 llfo g | Lille Bcthune oct «M | Atel.etChant.de!aLoire40/0nov 459 50 •• 1355 .midi.(cpt. 1355 1355 g 64 17 Banq.Algérie.l6mai 1000 g 25 JEcon du Nord sept 478 Jl 15 Gaz D&risicn oct J115 H 15 S- Boupbohnais.juillet 461 Y. 4S5 Y. i Messageries marit. 4 0/0. oct. 515.. 515.

50.. 1355. 5m fr. t -ouiss. J ju illet trne 1355 1355. 6417 Banq.Algerle.6~aII000. 375 25.. ECÇ>p.. duNord.el?t 478. 1~ Gaz parIsIen. 9Ct. 3,1~9 I1J:> Dau g^ 1 n, le* id. 4';2.. 451 1 OlI1;mbus ,0/0. aill. 517.. ~18..

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58 1595 500 fr. t. p. Jomss. octob. tme | 27 50 Magas.gén.Paris..juil. 565 565" I U Watrons hS Mil «Q Slo I Kio-Tinto. ̃• 356 25 |<* Médoc juillet 372 50 378 Bons de la Presse n 468.. 150 Oblier- 3 (VO. juill. cpt. 469 469 50 I 35 Voilurel J.id. 61450 610 I 1 ffiaux parisiens1 nov 490 48? I TharsiS. 125.. I Midi 3 0/0 nouveau., octobre ?p;i ? 46i 50 50 Bons de lot. de 100fr.au port.tp. 5050 51.. 3850H10 5 ouEST500fr.t.p.-Jouiss. oct. cpt. 1102 1105 S 29 60 Dakar St-Louis..nov. 647.. 647 g ̃§ PetitJouÇna^ t nm «on Am g De Beers.v.. 407 50 g -g Nord-Est.id. m Bons a lots algériens au port. 35 75 35 75 38 467.. 150 Oblig.3O/0.juiU. cpt. 468 50 469. 468 50 I 17 50 Départem.lib.250..oct. 564 I 1 ufiS' "âbmli 570 -1300-- g Robinson. 11187 I | Orléans 1884 id S, 4oS Y. Suez bons trentenaires sept. 138 50 139 50

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40.. 1045.. 5 5.. 0IllNnmSDEPARIS.Ç(:pt. 1040 Jojo 40.. Mines de Lauriulll..id. 585. 229! Tèlèg.s.-marins..ianv. 300 .dt25 10i(!7~ Ch.deferS!lddelaFrance.n:il 378.. 376.. -210p.l0aoô.t89 245 50 245

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1250 50,0 DYNAMITE- ~-o-c7jété ceiitralede).~èpt. 496. 500;. 40 Mokta.nov. 890.. 890.. 40 'l'ab.Philippmes..aout 635.. 635.. C. fonCler..dt 10 12"7 50~101. 107:> alC80 Lyol)- 5 010 a 1250.. oct. 12~3 667 ~bons à lots 1989 5 0/0. oct. 10"

497 50 500 fr. t. p. Jomss. i »o ̃«.. tvi du lai I g Suez dtlO 2,5a ..a2750 2755 ..à2760 j Méditerranée 5 0/0 r. a625.id. 6i4 644 59 Crédit fonc. égyptien 4 0/0 446 445 50

Paris, 16 novembre, deux heures. La liquidation de quinzaine s'effectue facilement: des reports très modérés font ressortir l'argent à 2 1/2 0/0 environ; les cours en conséquence ont été très fermement- tenus. Les valeurs ottomanes et le Crédit foncier ont continué leur mouvement de hausse.

Le Crédit foncier s'élève de 12 fr. 50 à 1,050 après 1,045 au début. Le comptant encore mieux disposé, a fait 1,050 et 1,055. Dans sa séance d'hier, le conseil d'administration a autorisé pour 4 millions 618,700 fr. de nouveaux prêts, dont 3 millions 508,300 fr. en prêts fonciers et 1 million 110,400 fr. en prêts communaux. Le Turc progresse à 22 42, après 22 32, et reste maintenant à 22 35. La Banque ottomane suit le mouvement à 590 et 591, avec des primes très demandées fln prochain. Les Tabacs maintiennent leur reprise à 406. et 406.

L'Extérieure n'a pas grands mouvements entre 60 67. et 60 80 le Hongrois a reconquis le cours de 93 fr. et s'est traité à 93 10, après 92 87.

Le 3 0/0 est ferme, mais calme, de 99 12 à 99 20; au comptant, il se tient dans les mêmes cours. En banque, la De Beers monte à 415.

Les reports suivants ont été cotés jusqu'ici sur les principales valeurs Italien, 0 09 et 06 Russe consolidé, 0 05; 3 0/0 1891, 0 05 et 0 06 Emprunt d'Orient, 0 05 et 08 Turc, 0 05; Extérieure, 0 05; Hongrois, pair et 0 08 Portugais, pair Banque de Paris, 0 75 Banque d'escompte, pair; Crédit lyonnais, 1 fr. et pair Comptoir national d'escompte, 0'60 et 0 30; Banque des Pays autrichiens, 0 65 et 0 50; Suez, 3 et 2 fr. Autrichiens, 0 60; Lombards, 0 15; Nord de l'Espagne et Saragosse, 0 15. Il y a déport de 0 50 sur les Omnibus. Voici les cours de compensation pour les principales valeurs:

Banque d'escompte, 67 50; Banque de Paris, 630 »»

DERNIÈRES NOUVELLES Les ministres se sont réunis ce matin, en conseil de cabinet, au ministère de l'intérieur, sous la présidence de M. Charles Dupuy.

Ils se sont occupés des diverses questions qui seront discutées à la Chambre après la vérification des pouvoirs, et notamment de la proposition d'amnistie que le groupe socialiste a annoncé l'intention de déposer.

Le conseil a décidé qu'il repousserait cette proposition d'amnistie. Il considère que les mesures de cet ordre rentrent dans l'initiative gouvernementale et, s'il avait cru que les circonstances la rendissent nécessaire, il en eût pris lui-même la responsabilité.

Mais rien dans la situation ne justifiant la légitiinité d'une pareille proposition, le gouvernement la repoussera. Il s'en tiendra aux grâces individuelles, qu'il se réserve d'accorder dans tous les cas où elles seraient admissibles.

Le président du conseil, ministre de l'intérieur, a fait savoir qu'il avait donné des instructions en vue d'exercer la surveillance la plus étroite sur les anarchistes sur toute l'étendue du territoire.

Un journal a annoncé que le projet de conversion du 4 1 /2 0/0 serait déposé mardi prochain sur le bureau de la Chambre, après lecture de la déclaration ministérielle. Ce projet, dont la présentation est prévue depuis longtemps, a été, en etlet, préparé par le ministre dés finances. Mais le conseil des ministres n'a pas encore arrêté d'une manière ferme la date à laquelle il serait soumis au Parlement. Néanmoins, il y a une tendance marquée à déposer le projet dans un délai très prochain. Le ministre des finances déposera sur le bureau de la Chambre dans le courant de la semaine prochaine, la convention monétaire qui a été signée hier, par les délégués des cinq puissances de l'Union latine.

Cette convention doit, en cas de ratification, être exécutoire à partir du 30 janvier prochain. Il importe donc que les Chambres statuent le plus tôt possible.

On nous communique la noté suivante

Plusieurs journaux se sont étonnés de quelques nominations qui viennent d'être faites dans le personnel des lycées, plusieurs semaines après la rentrée des classes et alors que les rapports entre professeurs et élèves se sont déjà établis.

Le ministère de l'instruction publique ne méconnaît pas les inconvénients des mutations survenant dans le personnel enseignant au cours de l'année scolaire et s'efforce, par tous les moyens, d'en diminuer le nombre. C'est ainsi que soixante-huit décisions avaient été prises dès le mois de juillet, et que 1,422 arrêtés portant mutation ont été pris régulièrement pendant

les vacances.

nant ost reçu dans une famille noble, Un des membres de cette famille dit de lui « Je le trouve fort aimable; il témoigne beaucoup d'égards aux vieilles femmes, et c'est un mérite assez rare aujourd'hui. Il se nomme. attendez donc. Timoléon. Tipoléon. Enfin, ses camarades l'appellent Léon; son nom de famille est italien. Je ne l'ai pas retenu. »

Un autre personnage raconte que le jeune lieutenant a concouru pour le prix de l'Académie de Lyon sur le sujet suivant « Quels sontles moyens à employer pour rendre les peuples heureux ? » et qu'il travaille à un « Voyage au mont Cenis dans le genre de Sterne. Ce qui fait dire à un autre personnage de la pièce « C'est un novateur ». Bonaparte, en effet, émet des paroles comme celles-ci « Quoi vous tourneriez contre les citoyens des armes qui vous ont été confiées pour les protéger » » Ou encore « Qu'est-ce que le trône ? Quatre morceaux de bois recouverts de velours. » Ce qui fait penser aux vers de Victor Hugo

Demain, c'est le sapin du trône

Aujourd'hui, c'en est le velours.

Bonaparte dit encore « La société est à refaire. La liberté s'en chargera. Et enfin, il chante Que servirait une vaine colère ?

D'un fol espoir n'allez pas vous flatter.

Regardez bien C'est le flot populaire

Malheur à qui prétendrait l'arrêter

Conjurons-le! C'est la seule ressource.

Les gens de cœur doivent se réunir:

Sachons guider le torrent dans sa course,

Ou sa fureur viendra nous engloutir.

Au deuxième acte, Bonaparte reparaît en qualité de premier consul. Ses pensées se sont agrandies. On l'entend dire « La République a besoin de repos elle l'aura. » Et aussi « La dictature ? A quoi

H A ÏC! AN à Paris, 45, r. de Wattignies (12e arr') IHAIÔUllO l,059m.R.b. 13,654f.M.àpxl50,000f. A A.dj<-srl ench. ch. des not. de Paris,le21nov .1893 S'a.àM"AumontThiéville,n.,10»isb'iB'«!NouveHe

|aison9e arrondis., à vendre suite décès. Rev. 114,500. Px 220,000. M. Devevey.ll.r.Le Peletier.

Cessions de fonds

AFFAIRE EOTTIOMllE Toute de direction et de surveillance 50 ans d'existence, plusieurs fortunes Produit net 60,000 fr.

Associé à remplacer avec 100,000 fr.

Conviendrait à fils de famille ou ex-officier S'adr. Gauthier, 26, bd Poissonnière. Notable industriel

Désir. se retirer, rest. 2 ans avec suce, lui assure 180,000nets, av. 200,000. Ecrireb. Madeleine ARS.

céder Office de commissaire priseur. Voir de suite. M. Douyt, 47, rue de Rivoli.

Crédit lyonnais, 775 »»; Crédit mobilier, 85 »» Société générale, 462 50; Banque russe et française, 257 50; 'Comptoir national, 487; Gaz, 1,392 50; Omnibus, 1,045; Panama, 16 25; Suez, 2,740 •>»; Egypte unifiée, 101 10; Extérieure, 60 60; Hongrois, 93 »» Italien, 79 75 Portugais 3 0/0, 20 25; Russe 1880, 10045 Russe 1889, 100 70; Consolidés, 99 25; Turc, 22 35; Banque ottomane, 590 »»; Autrichiens 615 »»; Lombards, 220»»; Nord de l'Espagne, 108 75; Saragosse; 141 25. y

Trois heures. Les cours fléchissent en clôture. 3 heures 30. 3 0/0, 99 10 »/». Roubles, »»» »/» 4 r/o hongrois, t-3 1/16. Extérieure, 60 11/16. Portugais, 20 7/16.– Egyptién 6 0/0, 506 25 dito 3 1/2. 483 12. Turc, 22 35.-Banque ott., 590 »».-Douanes,494 »».– Tabacs ottom. 404 37.– Priorité, 448 75.– Consolidation ottomane, 414 37. –Rio, 358 12.– Tharsis, 125 »» »/».– Alpines; 97 50 »/». De Beers. 414 37.

INFORMATIONS FINANCfÈRES

Le Times, article financier, dit qu'il,est certain qu'il y a eu quelques irrégularités à la Banque d'Angleterre, mais il paraît qu'on s'est assuré que les pertes probables sont beaucoup moins fortes qu'on ne l'avait supposé.

Le Times ajoute que les bruits de démission de certains hauts employés de la Banque sont erronés. Il n'est pas juste de faire retomber la faute de ces irrégularités sur un ou plusieurs membres de l'administration mais le système qui a permis ces irrégularités est évidemment fautif et attirera sans doute l'attention de qui de droit. Le Times espère que la Banque fera à ce propos quelque déclaration officielle.

D'après le Daily News, les irrégularités en question consistent dans la substitution de certains fonds inférieurs à d'autres, d'une valeur supérieure, qui avaient été déposés à l'origine.

Mais la rentrée des élèves permet seule, dans certaines classes, de constater l'augmentation ou la diminution du chiffre de la population scolaire, ainsi que les créations de nouvelles chaires ou les suppressions d'emploi qui en résultent. Les maladies et les décès entraînent également une série de mouvements imprévus.

Disons à ce propos qu'il y a, cette année, une augmentation de plus de 350 élèves dans les lycées de Pans et de plus de 2,700 dans l'ensemble des établissements secondaires de France.

MM. de Rotlischil frères viennent de répartir, comme les années précédentes, entre les vingt arrondissements de Paris une somme de 100,000 fr. affoctêe à des secours de loyer.

Mouvement judiciaire

Le Journal officiel publiera demain le mouvement suivant. Sont nommés

Substitut du procureur général à Grenoble, M. Guichardon, procureur de la République à Annecy, en remplacement de M. Bérard, démissionnaire. Procureurs de la République

A Annecy, M. Page, procureur à Briançon. A Briançon, M. Picard, substitut à Alais.

A Calvi, M. Béguin, substitut à Roanne.

Substituts du procureur de la République

A Alais, M. Duseigneur, substitut à Bourgoin. A Bourgoin, M. Clap, juge suppléant à Belley. A Marseille, M. de Casablanca, procureur à Calvi, en remplacement de M. du Trévou, nommé procureur à Tonnerre. ̃

A Roanne, M. Bryon, substitut à Trévoux. A Trévoux, M. Dolard, substitut à Nantua. A Nantua, M. Rouzay, juge suppléant à Angers. Là démission de M. Billiôres, président du tribunal de Barcelonnette, est acceptée.

Arestations d'anarchistes

Les instructions données à la suite des attentats de ces jours derniers aux agents de la sûreté générale pour exercer une surveillance des plus sévères à l'égard des anarchistes militants, non seulement sur la frontière franco-espagnole par où les anarchistes fuyant l'Espagne peuvent se réfugier dans notre pays, mais encore sur tous les points du territoire français, ont amené un certain nombre d'arrestations.

A Nice, hier, la police s'est assurée de la personne d'un sujet italien nommé Robert Rolli, âgé de quarante-deux ans, disant exercer le métier de coiffeur en réalité un des apôtre les plus zélés de~ l'anarchie et soupçonné d'être l'un des auteurs de l'attentat du théâtre du Liceo, à Barcelone. Rolli sera maintenu en état d'arrestation jusqu'à nouvel ordre. Sur la frontière espagnole, à Saint-Laurcnt-deCerdagne (Pyrénées-Orientales), une autre arrestation a été opérée, celle d'un individu venant d'Espagne, n'ayant sur lui ni papiers, pouvant faire constater son identité ni effets (le voyage, quoique vêtu d'une façon très convenable, en un mot, pa-

bon? Non !» La découverte d'une petite conspiration contre le premier consul et la fin d'une petite amourette forment le dénouement de Bonaparte, lieutenant d'artillerie.

Voici une autre pièce assez intéressante, comme document tout au moins. Elle a pour titre Quatorze ans ou la vie de Napoléon, par Clairville aîné, représentée le 23 novembre 1830 sur le théâtre du Luxémbourg.

Le premier tableau se passe à Berlin, et le second à Potsdam en 1807. Le troisième tableau nous transporte chez un noble, au commencement de 1815 l'aristocrate, apprenant le retour de l'ile d'Elbe, se dépêche de remplacer le buste de Louis XVIII par celui de l'empeerur. Au quatrième tableau, nous sommes à Waterloo; et là, un grenadier do la vieille garde, Bernard ou Sans-Regret, nous ne nous rappelons plus lequel, chante un couplet qui est vraiment significatif on croirait y lire une prophétie. Le soldat passe en revue les ennemis qu'il a combattus des Anglais il dit

Songez qu'un Français

Vaut au moins dix Anglais.

Et quand il en vient aux Russes, il chante le couplet suivant

J'dois avouer qu'au champ d'honneur

Un vrai Russe ne craint personne.

Qu'il soit vaincu, qu'il soit vainqueur,

Rien ne l'effraie, ne l'étonné.

Impassible dans un combat, ̃•••̃

Indifférent dans une guerre,

On dirait vraiment qu'il se bat

Quand il n'a rien de mieux à faire 1

N'y a-t-il pas déjà dans ce couplet un peu, do la « profonde sympathie » qui devait se manifester soixante ans plus tard avec tant d'éclat entre les deux peuples R

Avis divers

LIGNE SOFIÂ-RÔSVIÂN EN BULGARIE

Le résultat de l'adjudication du 20 septembre n'ayant pas été approuvé par l'Assemblée nationale, une nouvelle adjudication publique aura lieu le 27 novembre (n. s.), à dix heures précises du matin, dans le bâtiment du ministère des finances. L'adjudication aura lieu par un seul concours. Le cautionnement provisoire à déposer préalablement à la Banque nationale, à Sofla, est de un million de francs or. Le cahier des charges, les plans, profils et autres pièces concernant l'entreprise sont déposés à la direction des études et construction des chemins de fer de l'Etat, où les concurrents peuvent en prendre connaissance tous les jours non fériés. Le cahier des charges sera envoyé à toute personne qui en fera la demande contre une cotisation de 20 francs or. Les soumissions devront être remises à Sofla n' sous pli cacheté n° 326.

.Sofia, le lor novembre 1893.

AftlIQTRAW –Le 21 octobre est décédé, AlllîiSllllli\M. à Llandudno, Thomas i Armstrong, de Moorfield Urmston, et 88 et 90, < Deansgate, Manchester dans sa 65" année. on de corne, importante offrant sérieuses gaIII ranties demande bailleur de fonds pour 150,000 fr. Inutile d'écrire sans références de 1er ordre. Maison Labat, 1, rue Baillif, à Paris.» Associé est demandé dans maison de commission pr les vins et vente de fonds.Position assurée 15,000f.pran.Apportl0,000f.Henry,109,bdMagenta pour acheter un fonds de Vins,Liqr,Tabac,Café, M Hôtel,Bams,detousprix.Henry,109,b~Magenta.

.~e 1~f' l~ ® ~r rendue à ceux qui l'ont perdue, faite bonne chez ceux qui l'ont mauvaneet meittaure chez ceux qui font bonae. CINQ ECONS par m. G. ROLIN. prolisseiir Pour to rrospectus ft-mteo, s'adre3Scr â.

~S2~ 7~ ,!?~?.?~ ~S'

Il est intéressant de savoir ce que la triple .alliance a coûté d'impôts nouveaux aux contribuables allemands. Ce sont les journaux de ce pays qui prennent la peine de nous l'apprendre. En 1878-79 les impôts s'élevaient à 241,717,900 marcs en 1893-94 ils atteignent 639,433,800 marcs. C'est une augmentation de près de 500 millions de francs en 14 ans.

BILAN DE LA BANQUE DE France (du 9 au 16 novembre.) Encaisseur 1.703.349.869 aug. 2.000.089 argent. 1.264.616.056aug. 836.931 Portefeuille. 620.025.272 aug. 5.732.259 Avances sur titres. 293.700.617 dim. 3.420.386 Comptes courants part™ 363 2 1 1 088 dim. 7.296.108 Comptes c" du Trésor.. 159.587.211 aug. 11.273.448 Billets en circulation. 3.485.033.050 dim. 3.143.735 Bénéfices bruts des escomptes et intérêts

divers pour la semaine 412.035 Dépenses 16.721 Bénéfices nets pour la semaine. 395.314

Bénéfices nets des escomptes et intérêts divers des vingt et une premières semaines du deuxième semestre des six dernières années

Bénéfices Cours corresp"

Année 1888. 4.959.614 3.980 1889 3.761.530 4.265 1890. 4.510.571 4.360 1891 5.242.560 4.490 1892. 1.895.512 3.975 1893. 2.599.293 4.080

La Villette, 16 novembre. Bestiaux. Vente très mauvaise sur le gros bétail, les veaux et les porcs, calme et sans changement sur les moutons.

raissant être parti en toute hâte pour échapper à des recherches. Cet homme, âgé de trente-cinq ans environ interrogé par les représentants de 1 autorité, a dit d'abord être sujet espagnol, se nommer Marianno Robo, et venir de Barcelone où il s'était établi depuis sept ans comme ouvrier serrurier, marié et père de famille. Il venait en France chercher du travail puis, pressé de questions qui l'embarrassaient il est revenu sur ces déclarations et a avoué qu'il avait donné un faux nom et un faux motif de son voyage. D'après sa nouvelle version il s'appellerait Joseph Codina et aurait passé la frontière pour échapper au service militaire, craignant d'être rappelé sous les drapeaux et envoyé au Maroc. En raison de cette attitude suspecte, cet individu a été mis en état d'arrestation jusqu'à plus ample informé.

Rinaldi, l'anarchiste dont nous avons raconté l'arrestation au Perthuis, est gardé sous les verrous jusqu'à ce que le gouvernement espagnol ait formulé une demande d'extradition contreluL L'état de M. Georgevitch commence à s'améliorer. Dans la matinée sont venus s'inscrire à' l'hôtel Windsor MM. Develle, le comte de Munster, Armand Mollard, etc.

D'autre part, M. Carnot a envoyé le colonel Chamoin s'informer de l'état de santé de M. Georgevitch.

Léon Léaùthier a été conduit ce matin au service anthropométrique.

Un incendie a éclaté hier soir, vers dix heures, aux magasins des lits militaires situés avenue duPolygone, près du fort de Vincennes. Plusieurs centaines de fournitures de lits, entassées par dizaines pour être livrées au blanchissage, ont été la proie des flammes. Les dégâts ont été limités, grâce à la promptitude des secours apportés par les pompiers de Vincennes et les troupes de la garnison. A minuit, on était maître du feu.

DÉPÊCHES PARTICULIÈRES DE LA CHAMBRE Le groupe socialiste

Le groupe socialiste s'est réuni aujourd'hui et a décidé de présenter la candidature de M. Calvinhac, député de la Haute-Garonne, pour l'un des sièges de secrétaires dans le bureau définitif de la Chambre. On se rappelle, en effet, que le groupe, dans sa réunion d'hier, avait revondiqué le droit d'être représenté dans le bureau de la Chambre. Le groupe a examiné s'il convenait de porter un candidat à la questure. Il s'est prononcé négativement, par la raison que les questeurs pouvaient être appelés à résister par la force à des manifestations populaires, et qu'un député socialiste ne pouvait pas se charger d'une pareille mission.

Les élections contestées

La séance de la Chambre ne s'ouvre aujourd'hui qu'à trois heures, afin de permettre aux bureaux

Le dernier tableau de la pièce dont nous parlons nous mène à Sainte-Hélène. Napoléon meurt en murmurant « France! patrie! guerre courez volez Marie-Louise mon filsl. » Des nuages s'amoncellent autour du lit funèbre et l'empereur monte vers le ciel, tandis qu'un aigle plane sur sa tête.

La plupart des Napoléon do 1830 figurent dans une revue dé Benjamin Autier Napoléon au Paradis, représentée à la Gaîtô, qui renferme aussi quelques particularités amusantes. Ad. Aderer. M. et Mme Carnot assistaient, hier, à la 41° représentation de la Valkyrie.

La Société des grands concerts vient d'engager Mlle Simonnet à de brillantes conditions. Elle débutera vers le 10 décembre dans Eve, de Massenet.

Elle chantera, dans le cours de la saison, la Damnation de Faust et elle fera une création importante, Circé, opéra nouveau en trois actes, de M. Théodore Dubois, qui vient s'ajouter aux œuvres qu'offrira la Société des grands concerts. Ce soir, jeudi

Au Casino de Paris, à neuf heures, première représentation de Tentations, ballet-pantomime en trois tableaux, de MM. Roger Milès et Egidio Rossi, musique de M. Henri José.

Au Cirque d'hiver, débuts la belle Athleta, le caniche voltigeur de Valton, la Cour des Miracles, par les Leonardys.

Le Ménestrel, dans son dernier numéro, avait publié une note- que tous les journaux onf reproduite disant que l'Otello de Verdi ne serait point représenté à l'Opéra.

MM. Bertrand et Gailhard font annoncer au contraire, ce matin, qu'ils se sont entendus avec Verdi et M. Ricordi, son éditeur.

EMPRUNTS DU GOUVERNEMENT RUSSE La douane Russe accepte en paiement des droits d'entrée les coupons des emprunts Russes en or 6 mots avant l'échéance. Nous payons donc intégralement c'est-à-dire sans aucune déduction pour escompte ou commission 6 mots avant leur écnéance les coupons des emprunts Russes 1822, 1S59, 1S37-69 (Nicolas), 1830, 1889, 1S90, 1891, Foncier Mutuel 4 1/2 Transcaucase, Sud-Ouest, Vladicaucase, Koursk, Orel et Tamboff Nous boninons généralement la même prime de change que sur les coupons échus JORDAAN COHEN & WENNINK, 23, Bouleoard des Italiens, Paris. 11

Construction de la

Le secrétaire général du ministre

des finances,

J. W. VOULTCHOFF. «

OPERATIONS ^ÂOENT de CHJliiCïE

OPER4JIONS .fA~ JR~UE9!E

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Le Havre. 11 heures. Laines là terme). Marché calme. Ventes 375 balles.

Courant 119 50; janv. 120 50: mars 127

Le Havre. midi. Cotons ta terme). Affaires 1/4 au-dessus des cotes. Ventes 550 balles. Courant 51 1/2: déc. 51 7/8; janv. 1894, 52 1/4; fév. 52 5/8: mars 53 »/»: avril 53 3/8; mai 53 3/4; juin 54 1/8; juil. 511/2; août 54 7/8; sept. 55 1/4; oct. 55 5/8. Cafés (à terme).– A peine soutenus. Ventes nulles. Hausse générale de 50 cent.

Le Havre, 1 h. 50. Cotons dispon. Calmes. Ventes 550 balles.

Cafés disponibles. Calmes. On a vendu 370 sacs Cap -a livrer à 100 fr.; 140 sacs Santos de 102 à 108 fr.. Terme. Déc. baisse de 25 c.; autres mois, b. 50 c. On a vendu 8,000 sacs depuis iaprécédente dépêche. Le Havre. Clôture de 3 heures. Cafés (à terme). A peine soutenus. Ventes 9,000 sacs.

Cour. 103 25; déc. 103 25; janv. 1894 102 25; fév. 102 »»: mars 101 50: avril 100 25; mai 99 25; juin 98 25; juil. 97 50; août 97 25; sept. 96 50; oct. 94 25; déc. 91 75. Roubâix. Laines. Qualité Deigné de fabrique (type réduct.) Cour. 4 20 »/»; déc. 4 17 »/»; février 4 22 1/2: avril 4 35 »/». Ventes 55.000 Kil.. Liverpool, 1 h. 20. Cotons dispon. Faciles. Ventes 10.000 balles. Futurs: faciles.

d'arrêter leurs conclusions sur les élections qui vont être rapportées et soumises à la validation. Disons à ce propos que la plupart des élections contestées ne le sont pas sérieusement et que les bureaux écartent les protestations qui ne sont pas

fondées.

Il ne restera, en dernière analyse, que quinze ou vingt élections pouvant donner lieu à un débat devant la Chambre et prêter à dos contestations sérieuses.

L'élection de M. Flourens (Hautes-Alpes) qui est soumise au premier bureau présente un cas très sérieux..

Le concurrent républicain de M. Flourens, M. Pavie, conseiller général, a adressé au bureau une note qui tend à établir que M. Flourens aurait eu six voix de moins que la majorité requise et qu'il y aurait lieu, par suite, de prononcer l'annulation des opérations électorales. P

La note se fonde sur une instruction judiciaire qui a été ouverte dans l'arrondissement et qui aurait constaté' qu'on a fait voter indûment des électeurs décédés ou absents..

Le bureau n'a pas encore statué.

La sous-commission chargée de l'élection Wilson a entendu aujourd'hui l'unique protestataire contre cette élection, M. Morin, imprimeur. M. Morin a allégué que M. Wilson se serait livré à certains actes de corruption.

La sons-commission a demandé à M. Morin de fournir la preuve de ses allégatioris. Elle l'entendra dans ce but mardi prochain.

.J/, Un groupe de droite

'incertain nombre de membres de la droite se sont rencontréb ce matin au local du secrétariat de la droite de l'ancienne Chambre.

De l'échange de vues qui a eu lieu il paraît résulter qu'on reconstituera dans la Chambre actuelle un groupe de droite, quelque restreint que soit le nom-

bre des adhérents.

grre6uèes LA SÉANCE

M. Casimir-Perier préside.

Sont successivement validées sans opposition les élections non contestées de MM.

Pochôn, Giguet (Ain) Cuissart, Castelin (Aisne) Dindeau, Odilon Barot (Ardèche) Casimir-Perier, Charronnat, Michou, Dutreix (Aube) Philippoteaux (Ardennes).

Thicrry-Delanoue (Aube).

Maurice Rouvier et Raiberti (Alpes-Maritimes). Deville et Firino (Aisne).

De Wignacourt (Ardennes). Sentenac (Ariège).

Alexandre Bérard et Herbet (Ain).

Fruchier, Deloncle et Reinach (Basses-Alpes). Borriglione (Alpes-Maritimes).

Dunaime (Ardennes).

Marmottan (16e arrondissement de Paris). Fouaeirol et Marc Sauzet (Ardèche).

Castillard (Aube). 1

L'Opéra donnera dimanche, à prix réduits, Rigoletto et la Maladetta.

A la Comédie-Française, M. Worms jouera prochainement Tartuffe; M. Silvain, qui tient actuellement ce rôle, s'essayera dans l'Alceste du Misaiithrope.

M. Alexandre Dumas vient d'avoir la délicate attention d'adresser une brochure du Fils naturel à chacun des artistes qui interprètent sa comédie à l'Odéon. Chaque brochure est ornée d'une flatteuse dédicace. Voici la distribution de Phèdre, qui sera donnée dimanche prochain, à la Renaissance, comme première matinée classique

Mmos Sarah Bernhardt, Phèdre; Mellot, Aricie; Grandet, Anone; Seylor, Ismène; MM. Darmont, Hippolyte; de Max, Thésée; Piron, Théramène; Guirot, Panope. Phèdre sera précédée d'une conférence de M. Jules Lemaltre.

Matinées de dimanche prochain

Comédie-Française. Le Dépit amoureux et Mlle de la Seiglière.

Opéra-Comique. Le Bm-bier de Séville et la Fille du

régiment.

Odéon. Le Fils naturel.

Renaissance. Phèdre et conférence de M. Jules Lemaître.

Nouveautés. Mon Prince

Vaudeville, Variétés, Gymnase, Palais-Royal, Gaîté, Bouffes-Parisiens, Folies-Dramatiques, Cluny, Déjazet, Menus-Plaisirs, même spectacle que le soir. Chàtelet, concert Colonne. Programme Wallenstein (d'indy); fragment de l'Enfance du Christ (Berlioz), chanté par M. Warmbrodt; la Tempête (Tchaïkovsky) préludes des premier et troisième actes de Tristan et Yseult (Wagner); le Rouet d'Omphale (SaintSaënsj Phaéton (Saint-Saëns); la Danse macabre (SaintSaons); la Jeunesse d'Hercule (Saint-Saëns).

Cirque des Champs-Elysées, 3e concert Lamoureux. Programme 2e partie de Roméo et Jiiliette (Berlioz) symphonie en ré mineur (César Franck); le Rouet dOmphale{ Sain t-Saens); ouverture de Gwendoline (Chabrier) prélude du premier apte de Tristan et Iseult (R. Wagner); deux danses hongroises (Brahms

Courant » »»/»»; nov.-déc. » »»/»» déc.-janv. 4 22/64- janv.-fév. 4 23/64: fév.-mars 4 25/64; mars-avril 4 26/64 avril-mai 4 27/64; mai-juin » »»/»»; juin-juillet »»»/»»' > Vienne.– Blé. printemps 7 66; seigle printemps 6 50' mais mai-juin. 5 42.

Budapest –Blé print5 7 48; maïs mai-juin 5 01' Londres. Métaux.– Cuivre: compt 42 liv. 3 sh. 9 d.; à 3 mois 42 liv. 12 sh. 6 d.- Etain compt 74 liv. 17 sh. 6 den.: a 3 mois 75 liv.17 sh. 6 den.-Zinc compt 17 liv. »» sh. » den. Plomb compt 9 liv. 15 sh. » den. Anvers. Cote ofilcielle: Blé roux tendre d'hiver nov. 14 3/4; 4 dern. mois 14 3/4; -blé Redwinter no 2 nov. 14 7/8; 4 dern. mois Ii 7/8; blé Kurrachée blanc nov. 15 »/»; 4 dern. mois 15 1/8.

An-vers.U heures.– Cafés nov. 1051/2; déc. 105 1/2. Anvers, 2 h. 30. Cafés nov. 105 1/2; dôc. 105 1/2.. Calines. Ventes 750 sacs.

Laines (cote officielles Peignés allem' de la Plata contrats nov. 4 12 1/2: déc. 4 12 1/2: eontrat BAT nôv. 4 12 1/2; déc. 4 12 1/2. Ventes 207.000 kil. Marché calme.

Pétrole. Ferme. Dispon. 11 3/4; 4 dern. mois 11 7/8. Sucres bruts indigènes. Marché faible. (Cote officielle: 88° degrés disp. export, nouv. cond. 31 5/8. Glassrow. Fonte louverture) disp. 42 4 1/2. Amsterdam. Pétrole. Disp. 5 20; déc.-janv. 5 25. Berlin. Huile de cotza nov. 47 50; dito déc.-janv. 48 »». Seigle sur nov. 125 »»: dito déc.-janv. 129 50. Froment sur nov. 139 50: dito déc.-janv. 149 »». Hambourg.– Sucres nov. 12 95 »/» Rm; déc. 12 85 »/» Mag-debours:. Sucres calmes. Dispon. 12 90 »/» Rm: nov. 12 90 »/»Rm. •̃̃•̃•̃•̃

Londres. Céréales. Cargaisons arrivées 0: dito à vendre 1. Sucres bruts de betteraves nov. 13 »/»; dito janv. 12 7/8. Tendance calme.

3 h. 50.

Paul Delombre (Basses-Alpes). Moret (Aisne).

Bizot (Ain).

Ouverture du Parlement allemand

Berlin, 16 novembre.

Lé discours du trône lu aujourd'hui à l'ouverture du Parlement allemand est ainsi conçu:

Messieurs, lorsque vous vous êtes réunis autour de moi au mois de juillet, j'ai exprimé l'assurance que vous ne refuseriez pas de nous prêter votre assistance à moi et aux augustes souverains confédérés dans l'intérêt de la sécurité de l'empire et du développement nécessaire des institutions militaires.

Je constate avec joie que ma confiance n'a pas été déçue et, en vous souhaitant aujourd'hui la bienvenue au moment où vous vous réunissez de nouveau, j'éprouve le besoin d'exprimer mes remerciements au Parlement de l'empire pour son patriotique concours. Les nombreuses preuves de chaleureuse sympathie que l'on m'a données pendant ces derniers mois, dans les différentes parties de l'Empire, sont pour une garantie de la satisfaction avec laquelle la nation constate que l'armée allemande est assurée d'avoir une organisation qui est le gage de la sécurité de la patrie et du maintien de la paix.

Votre principale tâche consistera maintenant à travailler de concert avec les gouvernements confédérés afin de créer les ressources nécessaires pour faire face à l'augmentation des besoins provenant de l'accroissement de l'effectif de présence de l'armée.

Les propositions dont vous serez saisis à cet effet reposent sur une large base, qui implique une réorganisation des rapports financiers de l'Empire avec les Etats qui le composent.

L'empereur parle ensuite de l'organisation nouvelle du système financier de l'empire au sujet de la part contributive des différents Etats. Il continue ainsi:

En vue de créer les ressources nécessaires pour couvrir les dépenses occasionnées par cette réforme, des projets de loi concernant l'imposition du tabac et du vin et le prélèvement de droits de timbre dans l'empire seront soumis au Parlement,

Je ne doute pas que vous ne parveniez, par votre concours dévoué, à accomplir cette tâche importante. En raison de la situation actuelle des finances de l'empire, le budget a été établi avec la plus grande économie.

Lors de la conclusion des traités de commerce avec l'Autriche-Hongrie, l'Italie, la Belgique et la Suisse, on a conçu l'espoir que ces arrangements constitueraient une base pour la conclusion de traités de commerce avec d'autres Etats.

Cet espoir s'est réalisé en partie, vu que l'on est parvenu, en se basant sur la situation créée par ces traités, à conclure de nouveaux traités de commerce avec l'Espagne, la Roumanie et la Serbie.

« Ces traités, qui procurent à l'échange de nos produits axec les pays en question, la stabilité désirable et la possibilité d'un développement prospère, seront soumis à votre sanction, conformément à la Constitution.

D'accord avec les augustes souverains confédérés, j'ai cru devoir user, vis-à-vis de la Russie, du droit d'augmenter d'une façon extraordinaire les droits d'importation.

Concert d'Harcourt. Programme ouverture des Maîtres Chanteurs; concerto pour orgue et orchestré (Heendel), exécuté par M. Gigout; ballet du Vrince Igor (Borodine); adagio pour violoncelle (Bargiel); hyménéa d'Esclarmonde (Tvlassenet); finale du deuxième acte d'Iphigénie en Tawide (Gluck); valse (Tchaïkovsky); 19 Chant de l'Avant (Schumann); Carnaval (Guiraud). Cirque d'hiver, Nouveau-Cirque. Représentation équestre.

Folies-Bergère. Spectacle-concert.

SPECTACLES DU JEUDI 16 NOVEMBRE °

Opéra. Relâche. Vendredi, 7 h. 3/4, l'Africaine. Français. 8 h. »/». Le Légataire universel. Le Flibustier.

Opéra-Com. 7 h. 3/4. -Le Dîner de Pierrot. Carmen. Odéon. 8 h. 1/4. Le Fils naturel.

Vaudeville. 8 h. 1/2. Mme Sans-Gêne.

Gymnase. 8 h. 1/2. Pieux Mensonges. Le Député de Bombignac.

Variétés: 8h. 1/4. Un Ménage en liberté. –Mme Satan. Pal.-Royal.S h. »/».– Monseigneur. Leurs Gigolettes. Châtelet. 8 h. »/». Le Chat du diable.

Gaité. 8 h. 1/2. Les Bicyclistes en voyage. Ambigu. Relâche.

Porte-St-Martin. Relâche.

Renaissance. 8 h. 1/2. Les Rois.

Fol.-Dramatiques. 8 »/». Vraie Gaffe. Patart, Patart et C\ Nouveautés. 8 h. 1/4. L'Election Pouparel. Champignol. Bouffes. 8»/». Une Dentetun Chapeau. Mam'zelle Carabin. Cluriy. 81/4. Irrésistible Ah! lapau. la pau. Men.-Plaisirs. 8 »/̃>. Unetùnfonttrois. Droitdu seigneur. Déjazet. 8 h. 1/2. Le Souper. Ferdinand le Noceur. Th. de la République. 8h. •>/». La Porteuse de pain. Nouv.-Théâtre. 8 h. 1/2. –La Prétentaine.

Chat-Noir. Relâche.

Pôle-Nord, 18, rue de Clichy. De 8 h. du mat. à minuit. SPECTACLES DU VENDREDI 17 NOVEMBRE Opéra. 8 h. L'Africaine. Samedi, 7 h. 3/4, Sigurd, Français. 8 h. »/». Francillon. Opéra-Com. 7 h. 3/4. Mignon. ;̃̃;̃ Porte-St-Martin. Napoléon.

(Les autres spectacles comme jeudi)

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Du 1er janvier au 15 novembre, 62,600,000 coutre 66,130,000 en 1892.

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16 nov. Cours du Paris Londres à Paris, 25 15 1/2; Espagne à Paris, 4 05 1/4;. à Berlin, 80 80;roub. à Berlin, 21440: à Vienne, »» »» .»/̃», napol. à Vienne, »» »» »/»; à Amsterdam, 47 85 »/»; en Italie, 115 85»/»; à Athènes, »»» »/»: câble à New-York, 4 85 »/>•: Constantinople, »• »»; à New-York, 521 7/8;LondresàNew York, 482 »/»;̃ Paris à Genève, 100 621/2; à Valparaiso, »» »/̃>: Rio, 10 9/16; à Lisbonne, »»» » »/».

MARCHÉS ÉTRANGERS

Londres. 3 heures. Marché ferme. Consolidés, 98 3/8 et »»/»»; Extérieure, 60 3/4; Unifiée, »»» »/'»; 3 0/0 français, 98 1/2; Grec, 1881, 37 1/2 Turc D, 22 l7i6; Rio, 14 3/8 de Beers, 15 1/4 Change sur Paris, 25 15 1/2. Métal argent 32 1/16.

Vienne. Marché ferme. Autrichiens 302 «»; Lombards, 102 12; Alpines, 45 20; Hongrois, 115 80; Crédit mobilier, 335. 87 Rente papier, 96 92; Lœnderbank, 246 80 Crédit foncier d'Au triche, 420 »»; Rente or, »»» »»; change, »» »». Buenos-Ayres. 15 nov. Prime sur l'or, 226 30 0/0..

Blés (77/75 à l'hectolitre et 100 kil. net comptant).Courant 20 »» à 19 75: déc. 20 »» à 20 25. janv.-fév. 20 25 à »» ••»; 4 premiers 20 50 à 20 35; i de mars 20 75 à 21 »». Circul. 3,500. Liquid. »».

Farines (12 marques le sac de 159 kil. esc. 1/2 0/0}. Courant 42 »» à 41 75: déc. 42 25 à 42 »>>; janv.-fév. 42 75 à »» »»: 4 prem. 43 »» à 42 75; 4 de mars 43 50 a 43 75. Circul.: »»»,»»». Liq.: 9,300. Farines de Corbeil, 48 fr. Huiles (103 kilos fût compris). Lin (esc. 2 0/0). Disp. 48 »» à 48 25: courant 48 »» à 48 25; déc. 47 75 à 48 »»; 4 premiers 48 »» à 48 25; 4 de mars 48 »» à 48 50. Circul.: 35,000. Liquid.: •»,»»». Colza (esc. 1 0/0). Dispon. 52 75 à »»; courant 52 75 a »» »»; déc. 52 75 a 53 25; 4 prem. 53 75 à »»; 4 dé mars 53 50 à 54 »». Circul. 390,000. Liquid.

Esprits (3/6 Nord fia 93 degrés l'hect. nu esc. 2 0/0). Courant 35 »» a »» »»; déc. 35 25 à »» »»: 4 prem. 36 25 à 36 50; 4 de mai 37 25 à 37 50. Stock 12,625 pipes. Circul. 275. Liquid.: »»,»».

Sucres (blanc 3 les 100 kit, net,' esc. 1/4 0/0): Disp. 36 50 à 36 75: courant 36 62 1/2 à 36 75 »/»: déc. 36 75 à 36 87 1/2: 4 de janv. 37 12 1/2 à 37 25: 4 de mars 37 50 à 37 62 1/2; dito roux 83" 35 50 à 35 75; dito raffinés 109 50 a 110 50. Circul. 33,400. Tendance soutenue.

Recettes des chemins de fer (44» semaine) Ouest.. + 62.015 + 1.19 Midi. + 61.786 -f- 2.21 Est 29.000– 1.53 Etat. 60.321–10.78 Lyon. 61.206– 2.12 Alger. 57.936 42 » Nord. 63.000 + 1.12 Rhône-

Orléans + 318.888 + 6.88 M'-Cen. + 972+ 1.08 Madrid-Cacerès(44«s.) + 7.332 + 13.47'

Paris, C. Pabiset, imp -gérant. 5. boulev. rifts Italien.*

Les ordonnances que j!ai publiées à de sujet vous seront immédiatement communiqués.

J'espère que le. résultat: des négociations entamées avec la Russie sur le terrain commercial amènera Ta- bolition de ces mesures.

Grâce aux efforts énergiques des gouvernements confédérés, on est parvenu à éloigner l'épidémie dévastatrice qui a fait, les années précédentes, tant da graves et douloureux ravages, et, lorsqu'il s'est produit des cas de maladie, on a réussi à empêcher le fléau de s'étendre. Vous serez saisis d'un projet de loi tendant à profiter d'une façon encore plus efficace de l'expérience acquise à ce sujet et à donner une unité durable aux mesures de protection.

Pour éviter autant que possible que l'exécution rigoureuse de ces mesures ne nuise aux relations internationales, une conférence à laquelle ont assisté des délégués de la plupart des Etats européens et dans laquelle a été représenté l'Empire allemand s'est réunia à Dresde au commencement de cette année. Les décisions de cette conférence ^seront soumises à votre approbation.

L'accomplissement des travaux qui vous incomberont dans le domaine de la politique financière et commerciale sera tellement pénible que les gouvernemeuts confédérés ont jugé nécessaire de restreindre autant que possible le nombre des projets qui vous seront soumis concernant les autres questions. Il ne s'est produit aucun changement dans les relations de l'Allemagne avec les pays étrangers. Tout en maintenant notre etroite amitié avec les Etats qui sont alliés avec nous dans un but pacifique commun, nous entretenons de bonnas et amicales relations avec toutes les puissances. J'ai, par conséquent, la éonviction que nous continuerons, avec l'aide da Dieu, à jouir des bienfaits de la paix-

1

(Dépêches de nos correspondants particuliers) Toulon, 16 novembre, 2 heures.

Le capitaine do vaisseau Tchouchine, commandant le croiseur cuirassé russe Pamyat-Azova, vient d'adresser à M. Ferrero, maire de Toulon, la lettre suivante datée de la rade du Pirôe

Monsieur le maire,

Au nom de l'équipage du Pamyat-Azova et au mien, je vous prie d'accepter nos remerciements pour le charmant accueil que la ville de Toulon nous a fait. Nous gardons tous et emportons le meilleur souvenir de notre séjour dans les eaux françaises, et les marques de sympathie avec lesquelles nous avons été reçus ont assez témoigné l'amitié du peuple français. Veuillez, monsieur le maire, transmettre à la municipalité de votre ville notre parfaite reconnaissance pour les souvenirs envoyés à bord, que chacun gardera avec vénération en mémoire de cette brillante époque.

Agréez, etc. Mantpellier, t6 novembre.

Montpellier, 16 novembre.

Le professeur et doyen Mairet, directeur de l'asila des aliénés, faisait sa: visite quand, tout à coup, un fou armé, d'un morceau de bois taillé en pointe, se précipita sur lui et lui porta un coup sur la joue droite, au-dessus de la lèvre inférieure.

Le bois a perforé la joue. Le sang a jailli en aboo» dance.

Le professeur a été ramené à son domicile il ne peut prendre aucune nourriture; pourtant, on espère qu'aucune complication ne surviendra.