Mais si ces messieurs se donnaient de
temps en temps la peine d'entrer chez les
pauvres, ils verraient quelles scènes
déchirantes se jouent dans le secret des
familles indigentes.
La distribution gratuite du pain obvierait
à ces troubles intérieurs vraiment honteux.
Personne ne manquerait plus au sens strict
du mot, personne ne mourrait plus d'ina-
nition, et la nécessité ne pousserait plus
palité, et toutes différences pourront être constatées
par l'inspecteur communal qui aura droit de visite chez
le boulanger.
Art. 4.– Les quantités de pain livrées par le bou-
langer à chaque consommateur seront mentionnées en
double 10 sur un livret personnel ou familial délivré
par la mairie, où le boulanger apposera en même temps
sa griffe avec la date de la livraison; 2° sur un registre
de caisse particulière du débitant qu'il devra tenir à la
disposition-de la municipalité pour toutes vérifications
y être faites.
« Art. 5. Les frais du pain, inscrits au budget au
même titre que les autres services publics, feront l'objet
d'une contribution spéciale (centimes additionnels) que
les municipalités auront il. percevoir par les moyens
ordinaires ».