En attendant que le « pain gratuit » soit
discuté par la Chambre, Victor Barrucand con-
tinue en province son infatigable apostolat. Dans
toutes les villes où il passe, des groupes se
forment pour répandre l'idée dans le public non
prévenu contre les formes pratiques du com-
munisme, et pour y créer un grand courant
d'opinion dont, le moment venu, les assem-
blées électives seront obligées de tenir compte.
Le « pain gratuit sera porté au programme
des élections municipales. Chacun, à défaut
d'adhésion, donnera son avis motivé et peut-
être le résultat est-il plus prochain que les
préjugés régnants ne nous permettent de l'es-
pérer.
Dans tous les cas, cette campagne est excel-
lente, en ce qu'elle associe étroitement les
citoyens à l'œuvre de réforme sociale; elle
montre que l'initiative individuelle est loin
d'être impuissante et que l'action extérieure
au Parlement est la première condition de tout
progrès sérieux.
Maurice Chauin-av.
La Petite République, 9 février 1896,