point, c'est une bête condamnée; elle disparaît.
C'est la loi de nature c'est la fatalité.
Si par hasard elle vit, comme il arrive par-
fois, dans une société organisée comme est
celle des abeilles, des guêpes ou des fourmis,
aussitôt qu'elle ne peut plus rendre à la com-
munauté des services qui paient sa nourriture,
on se débarrasse de cette bouche inutile. Tu
ne peux plus travailler, tu ne mangeras pas.
C'est la loi de la nature, c'est la fatalité.
Nous ne sommes pas des bêtes et l'un de'
nos plus beaux privilèges, à nous autres
hommes, qui nous disons orgueilleusement
les rois de la création, c'est de dompter la
nature, c'est de vaincre la fatalité.
Plus nous nous éloignons de l'animal pri-
mitif, plus nous nous élevons dans la civili-
sation plus aussi nous échappons aux étreintes
des lois de nature, plus nous affirmons et
marquons notre indépendance.
Le sauvage tue son père, devenu infirme,
qui n'est plus qu'une charge pour la famille. Il
condamne de même à la mort l'enfant débile,
qui ne promet pas à la tribu un guerrier
capable de poursuivre à la chasse ou à la