qui dupe la petite épargne; quant au ma-
nœuvre qui n'a d'autre richesse que ses
enfants, sa position sacrifiée est évidente;
il la souffre cependant parce que le moyen
d'en sortir ne lui apparaît pas nettement;
en effet, la loi de sa vie ne laisse pas beau-
coup /de marge à la fantaisie Travaille ou meurs c'est là son devoir et son droit.
Certes, il pourrait encore choisir, mais
il n'ose pas; l'instinct de la conservation
domine sa volonté, il manque d'héroïsme
et c'est bien naturel. Les prolétaires vivent
donc pour perpétuer leur misère et pour
alimenter de leur force le gaspillage pu-
blic. Qu'ils consentent à mourir en masse,
et il est évident que les conditions sacri-
fiées du travail changeront, on ne les lais-
sera pas faire, le capital privilégié sera
-déclin de ses droits, une nouvelle vie so-
ciale commencera:que nous soupçonnons
:a peine,
En principe,, ce serait l'abolition de la
loi de famine sur laquelle pivote notre