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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1898-07-30

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 30 juillet 1898

Description : 1898/07/30 (Numéro 4687s).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k217986c

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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La Croix Supplément

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Adveniat regoum Unira 4087, SAMEDI 30 JMLLKT 1898 Non pwaletat adversus cam

INTELLECTUELS Evidemment, ces gens-là n'ont plus la même morale, ni même la même compréhension des événements et des choses que nous Français.

Nous croyons en Dieu;

Nous sommes enfants de la sainte religion catholique;

Nous sommes dévoués corps et âme à notre patrie;

Nous croyons que la famille est la base de la société, et qu'il faut la maintenir forte et unie

Nous croyons au devoir;

Nous ne croyons pas que le dernior terme de l'homme soit la jouissance bestiale ou raffinée des plaisirs de la terre; Nous regardons plus haut, vers le ciel; Nous avons le culte de nos aïeux, que nous espérons retrouver bientôt dans un bonheur éternel

Et naïvement, nous sommes fiers de notre titre de catholiques et de Français. Que voulez-vous, c'est dans le sang, et nous n'avons nulle envie de renier notre sang, notre religion, notre Dieu. C'est là ce qui excite la pitié et l'indignation de ces nouveaux venus qu'on appelle les « intellectuels ».

»

L'intellectuel est un produit de l'édu- cation du xix° siècle, il ne croit à rien, sinon à lui-même et encore pas sûr. A priori, il ne peut pas être de l'avis de tout le monde; il se croit trop intelligent pour cela, et, d'ailleurs, comment croirait-il ce que les autres croient puisqu'il fait profession de ne croire à rien? Il vit dans son cerveau en attendant de devenir fou ou criminel.

Dans un département du Midi, un homme d'une activité et d'un zèle audessus de tout éloge, nous disait « Dans nos efforts pour régénérer le département,noustrouvorisd'admirablesdévoue- ments dans toutes les classes de la société, mais, par contré, nous rencontrons quelques individus prétendus savants, littérateurs,qui ne saventqu'unechose,à savoir: critiquer et trouver mal ce que les autres font; quelques-uns ont eu des succès littéraires et ils forment entre eux comme une Société d'admiration mutuelle et de dédain pour les autres. »

Un Parisien, homme non moins zélé et non moinsactif,entendantce récit,s'écria: « A Paris, on connaîtça, des intellectuels, des « mutiles. »

Il y a un an de cela, que dirait-il maintenant ?

L'intellectuel indigène devait être dreyfusard, parce que « ce n'est pas comme les autres ».

Il l'est par sottise, par vanité, par entraîr.ement, par « chic», et parfois on le trouve drôle.

Mais il y a un autre intellectuel plus dangereux

C'est celui qui vient de Genève, de Berlin, de Londres, de New-York; c'est l'homme qui n'a rien de Français et qui veut tout régenter en France.

Il déteste la religion catholique, et pour cause.

Il trouve que la France ne date que de la Révolution, et que les Français de France sont des êtres de race inférieure, bons à servir de domestiques aux nouveaux arrivants; et pour bien dominer cetle misérable race française, ils la cré.tinisent par l'éducation sans Dieu, la littérature zolâtre et la presse immonde. Ils veulent démoraliser, déchristianiser les Français, afin qu'ils ne pensent plus comme au temps où ils formaient le peuple solide et fier que l'on sait. Et voilà pourquoi le nombre des gens qui ne pensent pas comme nous et comme autrefois tond à augmenter, et pourquoi il y a des dreyfusards en France. UN PETIT LABOUREUR.

«OW 0 -momb-

ROME

VOSServatore Romano fait remarquer que les cardinaux et les fonctionnaires ayant des 'hHi-tfes à la cour pontilieaie ont pris leurs vtwttuc** iiauji~euei. Uwuuueuwût,

ajoute-t-il, cela ne serait pas arrivé si la moindre crainte existait au sujet du Pape; mais l'état de la santé de Léon XIII est excellent.

Sippreûin Hé liïmmk municipal AU CASUEL DES DESSERVANTS

Une circulaire ministérielle est adressée à tous les préfets pour leur enjoindre formellement d'avoir à raver, dans les budgets des f-nmmunes, tout abonnement au casuel du desservant, de la paroisse.

Ainsi, à partir du 1er janvier 1899, qu'ils se e tiennent pour dit, MM. les curés n'auront plus à compter sur ce secours communal. Cependant, dit avec raison la Semaine religieuse de Lyon, rien n'était plus démocratique et même rien ne ressemblait plus à l'impôt sur le revenu, impôt à l'ordre du jour, puisque les paroissiens les plus imposés supportaient surtout la charge de l'abonnement au casuel, par les centimes additionnels ou autrement.

Dans les petites paroisses, cet abonnement avait paru nécessaire. On sait que le casuel est le revenu accidentel d'une cure; il est perçu notamment à l'occasion d'un mariage, d'un enterrement. Si l'on estime à 2 la mortalité dans un pays; si, d'autre part, on sait à quelle faible somme s'élève le casuel d'un enterrement ou d'un mariage dans les paroisses de campagne, on comprend facilement que la plupart des curés ne trouvaient pas grandes ressources dans ce crédit.

En outre, comme il est pénible et presque barbare de demander l'aumône à une famille dans la désolation à l'occasion de la mort d'un père, d'une mère, d'un enfant, on avait trouvé le moyen plus pratique, plus convenable, plus juste de l'abonnement au casuel. La commune inscrivait à son budget un crédit convenu, soit environ 200 francs pour une paroisse de 400 habitants de cette manière, le desservant avait un revenu régulier, et les paroissiens, sans que leurs impôts en fussent sensiblement augmentés, n'avaient plus l'ennui des frais d'enterrement ou de mariage. C'était très bien.

Seuls, les radicaux s'insurgeaient contre l'abonnement au casuel du desservar.t; dans toutes les communes, dès que les électeurs avaient commis l'imprudence, la grande faute, d'envoyer au Conseil municipal un radical quelconque, on était sûr que lors de la discussion du budget des cultes, cet être néfaste beuglerait quand on en arrivait à l'article de l'abonnement au casuel. A la mairie, on avait, en résumé, la scène qui se passe à la Chambre des députés quand arrive la discussion du budget des cultes. Aussi, c'est avec empressement que le ministère Brisson-Bourgeois s'exerce à prendre des mesures capables de donner satisfaction à nos radicaux de village. Entre autres choses, l'abonnement au casuel des desservants les tracassait; maintenant, c'est fait, il n'existe plus.

Reste à savoir comment les choses se passeront.

LA FBANCE~ET [/ALLEMAGNE A JÉRUSALEM

On écrit de Jérusalem à l'Agence Havas La fête du 14 juillet a été signalée par une innovation, dont l'importance est grande. Jusqu'à cette année, la fête nationale se bornait à une réception oft1cielle, dans les salons du consulat de France.

M. Auzépy, le nouveau consul général, successeur du très regretté M. Ledoulx, a obtenu la célébration au Saint-Sépulcre, devant l'édicule môme d'une messe chantée en l'honneur de la France.

Toute la colonie française, tant laïque que religieuse, était présente à cette cérémonie que suivit une grande réception au consulat. Le patriarche latin, Mgr Piavi, le R. P. Custode, tous les consuls y firent acte de présence.

La célébration de cette fête solennelle a produit le meilleur effet.

Elle fut la meilleure réponse à ceux qui se faltent de voir enlever à la France son antique protectorat sur les chrétiens d'Orient elle a réconforté bien des esprits que préoccupaient les démarches de la Turquie auprès du Vatican, et le bruit mené autour du futur voyage de Guillaume II.

C'est un heureux début pour M. Auzépy. L'arrivée de l'empereurd'Allemagne paraît toujours fixée à la fin d'octobre, mais bien des incertitudes persistent encore.

S'il vient, Guillaume II logera sous la tente, dans un vaste jardin d'oliviers, propriété allemande où seront bâtis plus tard l'école et le presbytère allemands, non loin des immeubles de la Russie.

On y a uvumutuw quelques travaux de niveUeineut,

Par une mesure de défiance, le consulat d'Allemagne avait voulu qu'un ingénieur allemand présidât aux travaux de la fameuse route de Caïfa.

L'ingénieur est bien arrivé, mais non l'argent pour ia construction de la route, et malgré les ordres de Conslanlinople, enjoignant de pousser les travaux « avec ardeur u, la besogne reste slutionnnire.

L'établissement d'un pont qui réclamerait cinq mois de travail assidu préoccupe surtout le malheureux ingénieur, qui se demande où il trouvera le temps et les moyens de mener son œuvre à bonne fin.

Berlin, 28 juillet. L'empereur a renoncé à se faire accompagner en Palestine par les agonis de la police politique. Quelques gendarmes feront partie de la suite impériale. La police turque a déclaré qu'elle garantissait la sécurité de la caravane impériale. L'INCENDIE DE CADI-KEUY Nous recevons des détails navrants sur l'incendie du Cadi-Keuy (près de Constantinople), dont la Croix- a parlé avant-hier: Le feu a éclaté à 2 heures du matin dans une petite école arménienne, par malveillance sans doute, car c'était déjà la troisième fois qu'on avait tenté de mettre le feu dans cette baraque.

En trois heures, 120 maisons et magasins ont été détruits. Tout un quartier n'a été sauvé que par le dévouement des religieux français, qui ont pu éteindre, à trois reprises, le feu qui prenait aux fenêtres et aux meubles de la première maison.

Dès le lendemain, les dames catholiques ont organisé une souscription. `

Tous les journaux locaux sont pleins d'éloges pour nos compatriotes, bornonsnous à citer ce passage du journal grec orthodoxe

« Nombre de personnes, qui ont assisté cette nuit à l'incendie de Cadi-Keuy, nous ont parlé avec attendrissement du dévouement qu'ont montré, en cette circonstance pénible, les Pères de l'Assomption, dont le couvent est voisin du théâtre de l'incendie. Ces religieux sont accourus les premiers et se sont donnés, avec la plus entière abnégation, au sauvetage des malheureux incendiés nous considérons comme un devoir sacré de le dire bien haut et publiquement ». POIGNÉE ~HISTOIRES LE SIEUR LAFERRIÈRE

Le nouveau gouverneurde l'Algérie, M. Laferrière, date de loin. Déjà sous l'Empire, il faisaitparlerde lui, mais alors il était ardent; il fut même condamné, comme nous l'avons déjà rappelé, à un mois de prison, pour complot contre la sûreté de l'Etat.

Alors comme aujourd'hui, les juges n'étaient pas d'une politesse exquise dans leurs formules et ils appelèrent en leur grimoire M. Laferrière, le sieur Loferriere. On s'amusa beaucoup dans l'opposition d'alors de ce sieur Laferrière. il est vrai qu'un ministre belge n'avait pas encore appelé Victor Hugo individu comme en témoigne ce vers du poète

M. de Rebaucourt m'appelle individu. Pour en revenir à Laferrière, le caricaturiste André Gill résolut de fixer son cas. 11 silhouetta dans la Lune une charge du condamné. 11 le représenta en vêtement d'ouvrier sciant un énorme bloc de pierre, le bloc symbolique des abus.

Et au-dessous, cette simple légende Le scieur Laferrière.

Ces légers détails sont sans doute fort loin de la mémoire du nouveau gouverneur de l'Algérie.

ENTRE PACHAB

Ismaïl pacha, le grand-père du Khédive Abbas-Himly, qui est en ce momentà Paris, n'était pas toujours d'humeur passible. 11 s'emportait assez facilement, mais sa vivacité ne durait pas.

Un jour, il eut une discussion avec Ratib pacha, un vieux soldat égyptien qui avait passé par Saint-Cyr et fait" ses premières armes dans les chasseurs à pied.

Ratib pacha avait au plus haut degré le respect de l'épaulette; il ne pouvait souffrir qu'on ne la respectât pas. Alors aide de camp d'ismaïl, il fut violemment pris à partie par son souverain.

Très affecté, Ratib pacha déboucla, sans mot dire, son sabre et le déposa devant le Khédive, lequel, dans un mouvement de colère, repoussa l'arme du pied. Pâle comme un linge, Ratib pacha sortit en disant ces mots

On ne déshonore pas un soldat.

Et derrière la porte, froidement, il se tira un coup de revolver dans la tempe. La balle, fort heureusement, déviaetne lit que trouer la joue. Ratib pacha guérit en peu de temps mais il couserva une cicatrice très apparente qui donnait à sa physionomie de vieux soldat un caractère de rudesse très accentué. Ismaïl pacha rendit toute son affection A son vieux serviteur, et chaque fois qu'il sentait la colère lui monter au cerveau, il se tournait simplement vers Ralib pacha et lui disait

Ratib pacha, sortez, je vais me mettre en colère.

ROBESPIERRE FORT EN THÈME Le jeune Maximilien-Marie-Isidore de Robespierre, du collège Louis-le-Uraud, fut, pendant cinq années, lauréat du concours général.

11 outint en 1771 (classe de r-iatrième), un 6e accessit de versioa lauiie; eu i,ux \weuu>

classe, vétérans), un 2« prix de thème latin' et ua 6e accessit de version latine en 1774' (classe de secoude), un 4e accessit de vers lalins et un 4e accessit de version latine en '1775 (classe de rhétorique), un 2* prix de vers latins, na 2e prix de version laiineetutr4e accessit de version grecque en 1776, en-' tin (rhétorique, vétérans), un 3* accessit de version laiine.

Au total 8 nominations pour le latinet une pour le grec.

Le brillant élève reçut de l'administration de Louis-le-Grand une gratification de 600 livres pour sa bonne conduite pendant douze années et ses succès dans le cours de ses classes, tant aux distributions de l'Université qu'aux examens de philosophie et de droit. »

Robespierre était un homme doux! oh 1 oui, il devait des serins. Sa douceur et ses goûts bucoliques muèrent plus tard; en appétits féroces t

REVUE DES JOURNAUX LES NOUVEAUX MAITRES M. PAUL STAPFER ET LES MONOD

M. Charles Maurras publie, dans la Gazelle de France, une biographie fort curieuse du dernier héros découvert par les dreyfusards M. Paul Stapfer, dont on n'a pas oublié l'insolent discours prononcé sur la tombe du recteur de l'Université de Bordeaux.

M. Stapfer n'a de médiocre que l'esprit. II a quelque chose d'éminent c'est son rang dans le monde professural. Rang si considérable, qu'il confine à ce degré de toutepuissance où les pires incongruités se font recevoir.

Je n'en veux d'autre preuve que le dernier volume de M. Paul Stapfer. Le titre seul y constitue une première inconvenance. Des auteurs qu'assemble, qu'unit, qu'aligne, que nivelle ce titre aussi peu congru que peu raisonnable, ne sont autre que Bossuet (vous entendez bien, Bossuet) et Adolphe Monod. Les plus malins, les plus sévères des critiques de la maison ont simplement laissé entendre à leur public que. propre neveu du fameux prédicateur protestant, Adolphe Monod, M. Stapfer eût eu droit d'intituler son livre Mon oncle Adolphe et Bossuet. Leneveu de cet oncle Adol çhe doit donc être classé dans un groupe spécial des médiocres tout-puissants à tout ce qui lui manque, il ajoute un défaut positif et particulier, le mauvais goût. M. Paul Stapfer nous vient de Suisse tout droit.

Son aïeul, P. A. Stapfer, ambassadeur de la Confédération Helvétique à Paris, eut deux fils. Albert, l'aîné, se fit connaître par certains travaux littéraires; l'autre, Charles Stapfer, de qui Paul Stapfer devait naitre, se fit ingénieur. 11 fit mieux, il s'introduisit par le mariage dans la famille Monod. Il épousa « une des douze », Marie Monod, sœur d'Adolphe Monod,le futur t'-mule de Bossuet, sœur du Dr Gustave Monod, le savoureux historiogranhe de la tribu, à qui nous devons tant d indications utiles, et sceur enfin d'Edouard Monod, le propre père de Gabriel Monod. Par le père de l'un, par la mère de l'autre, fils et fille de Jean Monod, les deux archidreyfusiens Paul Stapfer et Gabriel Monod sont donc cousins germains. Cette affaire Dreyfus où l'on veut nous montrer un cas de justice abstraite et de droit général, est atTaire de famille. Les liens du sang y tiennent une place très remarquable. LES MONOD

Si l'on ne considère que leurs ascendants mflles, les Monod sont d'anciens habitants du pays de Gex qui, au xvi« siècle, lorsque laFrances'annexa cette province, émigrèrent en Suisse de peur de devenir Français. Aucun des leurs ne fut inquiété à la révocation de l'iîdit de Nantes par la forte raison qu'aucun des leurs n'habiiait la France à ce moment la David-Bernard Monod vivait doucement à Genève. La Révolution et l'Empire ayant englobé Genève dans nos froatières, les Monod, comme par une sorte de fait exprès, avaient mis un nouvel intervalle entre eux et la France c'est Copenhague qu'ils habitaient. Le Monod d'alors, Jean Monod, y exerçaitle ministère past irai. Bien que sa qualité de Genevois lui valût en fait celle de citoyen français, il ne s'en souvint que le jour le Consistoire de l'Eglise réformée lui offrit à Paris une position avantageuse.

Quand cette offre se produisit, Jean Monod l'accepta. 11 vint s'établir en 1808 parmi nous avec sa femme et ses enfants. Ceux-ci, toutefois,conservèrentunena!ionalitéétrangère. Le Dr Gustave Monod explique pourquoi « L'avaniage était précieux pour mes frères aînés » dit-il, « Napoléon drainait la France de tous ses jeunes gens pour en faire de la chair à canon ». Napoléon ne put drainer que les Français. Il ne draina point les Monod. Il ne put en tirer une once de chair pour ses canons. Pourtant, le budget de la France, auquel émargeait en sa qualité de fonctionnaire des cultes, le chef de la famille, ne fut pas étranger à l'accroissement physique de ce beau sang. Sur treize enfants, dou>;e ont vécu et pruspéré.

Après la chute de l'Empire, quand les guerres eurent pris fin, celui que le DpGustave appelle « l'aîné des enfants à papa », Frédéric Monod, se fit naturaliser. Ses frères l'eussent imité; mais l'on s'avisa tout d'un coup que les descendants des huguenots expatriés Il la réyocitlion de l'Edit de Nantes étaient Français de droit, en vertu d'une loi de 17M. Les enfants de Jean Monod iuyoquèreut leur ascendance maternelle. La mère, Louise-Philippine de Oonuiueic, par qui les Monod sont Français, danoise de, naissance et flamande par l'origine paternelle, tenait de sa mère quelques gouttesdu sang dune certaine Rachel d'Amlierbos, per«< sécutée comme religionoaire auxvu» siècle,; Ajpi'ès des «muées lia recUww*Mi4 «*tta "n.


tien lointaine put être soutenue. Mais le Bouverneinrnt de CharlesXéleva sans doute dés difficultés

Ce n'est qu'aprës 1830, sous le règne de touis-Philhipp, que les mom'ires de la famille Mouod purent se faire accepter comme Français.

La Révolution leur a ouvert la France. Les

frrincf|ies di- la Révolution, dont j'ai d'iii'leu s

Dtli<]u<- l'origine suisse, leur ont permis de prospère* i nos dépens.

L'b.»l'RIT DU LA FRANCK

ET l/ESI>niT STAPFER-MONOD

Consulté sur l'esprit fn\n<ais pnrla Revue lies Revues, M. Paul Stnpfer répond sa')S hésiter que c'est l'esprit de la Révolutiun et des Monod.

Naturellement, ce Français d'importation récente, ce budgétivore prole~lant au râtelier français a pris d'instinctparti pour Dreyfus.

M. Slapfer s'épanche longuement dans le sein du directeur de la Revue des Rertces il parle de « la prot station de l'élite », il nomme, en style noble, les intellectuels d' « intelligents amis de la vérité intelligible »; il conclut que l'esprit fmn ais se peut définir également soit l'esprit des protestants, « hommes francs » chez lesquels se perpétuent « dans notre patrie » « l'antique vertu de la race et l'honneur de la tradition », soit, en termes plus vastes. l'esprit dreyfusien. Il n'y a guère de France hors de Dreyfus.

BISMARCK ET SON ŒUVRE La nouvel le de la maladie de Bismarck inspire au Temps ces réflexions Les morts vont vite. HierGladstone, demain peut-être Kismarelc.Lexix» siècle finissant se déoouronne rapidement des hommes qui ont fait sa gloire ou qui ont pétri son histoire. Il se peut que nous obéissions à une sorte de loi de perspective qui rapetisserait nos ooulemponiins, trop proches, et qui grandirait outre mesure les générations antérieures dans leur recul.

Toujours est-il qu'il nous semble voir partir les uns après les aulres ceux qui rompaient la monotonie ou qui dépassaient le niveau de notre mesquine humanité et que nous ne discernons nullement les héritiers légitimes de ces héros, ceux dont la taille S'élèverait au-dessus de la moyenne d'une espèce rabougrie.

La caractéristique générale de cette fin de siècle, c'est, dans tous les domaines, la réalisalion tout au moins partielle de l'idéal d'aulret'ois et, comme consfquence, l'amer désenchantement. Demandez à ceux qui rêvaient de progrès et qui voya'ent dans telieinslilulion, dans telle réforme, un gage d'amélioration, ce qu'ils pensent de leurs conquêtes et s'ils ne constatent pas avec épouvante la dépréciation des droits acquis, le dégoût des principes, une sorte de dilettantisme ironqne qui flétrit tout.

En art, en littérature, en philosophie, dans toutes les choses de l'esprit, on ne sait quelle lassitude brise toutes les énergies; on doute de la valeur du résultat avant mûme d'avoir accompli l'effort, et le spectre de la banqueroute, après avoir haaté le débutant, ne lâche plus le vétéran.

Enregis'rons cette constatation que le progrès athée est en faillite. On ne progresse pas, on recule lorsqu'on ne met pas la foi et Dieu à la base de son effort. Le Temps continue

L'empireallemflnd, que Bismarck a restauré, est toujours au premier rang des puissances. Après quelques brouilles, l'empereur, qui proclamait jadis son intention de ne jamais quitter le panache du chancelier, a fini par rendre ses bonnes grâces au solilaire de Frieilriclisruhe. L'A ilemagne tout entière assiste, avec un frémissement de sympathie, à la. lutte obscure qui se livre au fond du Sachsenwald entre la mort et le bûcheron dont la cognée a frappé au pied et abattu tant d'arbres orgueilleux.

Quelle plus belle sortie pourrait-on rêver pour un grand acteur, au dénouement du drame de sa vie? Souverain, généraux, hommes d'Etat, artisans, tout un peuple S'apprête à lui faire coriège. Il va mourir et une grande nation sent qu'il emportera avec tui, dans un pan de son linceul, quelque chose de son passé et quelque chose de sa fierté. JI va mourir et il peut se dire avec orgueil qu'il ne mourra pas tout entier et qu'il lui survivra é'ernellement, avec le souvenir de ce qu'il fut, la Gerrnanie marquée à son sceau, la Germanie tirée par lui des limbes, arrachée aux rêves décevants de l'idéaiisme pur et lancée dans la voie du réalisme, de l'unité politique et de la grandeur militaire.

Quand Bismarck tombera, on lui fera de magnifiques obsèques; tous les honneurs qu'un souverain, qu'une armée, qu'une nation peuvent rendre à un grand fondateur d'empire il les aura. Deux choses lui feront défaut. t.

La première, c'est cet hymne de reconnaissance qui monte des lèvres des hommes h l'adresse de ceux qui ont agrandi leur patrimoine moral, réalisé des progrès, laissé plus de bonheur et plus de liberté après eux sur cette terre. Les conquérants, les politiques de la raison d'Elat n'y ont pas droit. Puis, il y a une Némésis qui frappe de caducité les œuvres de la force. Alors que les triomphes de l'esprit subsistent éternellement, celles ci portent en elles en germe de mort. De son vivant, le prince Bismarck à entendu les premiers et sinistres craquements de l'édifice qu'il avait cru élever à

jamais.

Quel cortège lui feront les deux millions Tin quart d'électeurs socialistes qui ont été couvés par ses lois d'excep'ion? R

« PROPOS DE PAYSA NS »

Sous ce titre, M. René Bazin écrit dans ht Figaro: J

La France rurale échappe à plusieurs de nos maux. Elle a fait ses foins. et n'a pas connu le rhume fameux qui devient de plus eh plus à la mode. Elle fait en ce moment la moisson, et la plupart des nouvelles qui nous émeuvent, des idérs qui nous préoccupent, la laisse souverainement calme, atlenlivp, à ne pas perdre une poignée d'orge ou de froment.

Jp regardais, hi>r, quatre pnysnns qui coupaient le '>lé. Ils liaient couriez, chacun sur son sillon, el ils ne se parlaient pas, et ils ne se redressaient que quund la faucille s'ébréchait sur une pierre, pour la réparer en dix coups de marteau, et se remettre h l'ouvrage. Leur travail é' Hit continu comme celui du soleil qui achevait de mûrir le grain. Ils ignoraient la distraction qui nous tyrannise.

De toute évidence, leur esprit n'était pas a Lueerne: ni à Santiago de Cuba ni sur la flotte hésitante de l'amiral Pampson; ni à Cadix la Blanche, qui voit peut-être, i\ celte heure, des soldats construire des retranchements et placer des canons dans le joli parc d'orangers et de bambous qui avoisine la mer. Ces bonnes gens ne savaient pas la couleur de la dalmaHque du prince WoMié. Ils ne suivaient pas. palriotiqnement, les ambassadeurs ahvssins dans leur courte cure de Vichy. S'ils avaient lu, dans un journal, que M. Légitimus ne recevait pas, ils l'avaient oublié. Toute leur pensée allait à la terre qui rend au centuple la semence, au temps dont il faut profiter en hâte, au prochain labour qui permettra de planter des choux.

Heureuse insouciance! nous lui devons des champs mieux cultivés, du heurre honnête, qui n'est margarine qu'A son entrée dans les villes, et l'économie de deux ou trois révolutions.

Cependant, prenons garde! La digue n'est pas imperméable. Il ya des id 'es qui passent au travers, et qui ruineraient sûrement la plus grande force de la France l'àme de ses paysans. Us écoutent et ils cornprennent fort bien. quand on leur parle des intérêts de la campagne, de partages, de successions, d'impôts.

Ils ne retiennent ni les phrases, ni les artifices de langage, ni les distinctions suhtiles, mais ils pénètrent le sens, aussi N'en que des lettrés. Ils ont une aptitude merveilleuse pour casser le noyau, même très dur, et pour juger l'amande.

Et c'est ainsi qu'au fond de tous les discours, de tous les articles, de toutes les professions de foi qui réclament le bouleversement des impôts, ils ont nettement aperçu la pensée, non pas de tous les auteurs de projets, mais des plus nombreux et des plus bruyants; ils ont vu qu'on proposait d'établir un impôt contre la richesse. Il est hors de doute qu'aujourd'hui, dans beaucoup de villages français, un certain nombre de braves gens, qui ne prendraient pas un centime à leur voisin, admettraient volontiers, à condition de n'en pas souffrir, l'impôt progressif, l'impôt progressionnel, et toutes les mesures du même genre, dirigées contre la richesse.

La prédication socialiste ne s'est point adressée qu'à d'honnêtes gens. Dans te nombre, il s'en e't rencontre de douteux, qui sont devenus pires; il y a eu des esprits togioiens; il y a eu des hommes qui ont détourné l'argument d'Elal, et l'ont pris à leur compte.

C'est l'histoire, également authentique, du fermier d'un de mes amis. Cet ami habite la Bretagne, un pays bien plus avance qu'on ne croit. Depuis six mois, il constatait (les « fuites dans son poulailler. Deux poules volées mon ami ne dit rien. Dix poules volées il avertit la gendarmerie qui ouvre une enquête. Vingt-cinq poules volées les pendarmes font le guet. Trente poules volées ils s'en vont sans avoir rien pris. Trente-deux poules volées le pr-prK'Iaire met la main sur le voleur, qui n'était autre que le fermier. 11 le prend en flagrant délit, encore nanii de sa proie gloussante. Jusqu'ici l'aventure n'a rien que de commun. Mais elle se singularise et prend une allure tout à fait rnoderne, c'est lorsque le volé interroge le voleur.

Est-il possible! disait mon ami. Vous, un fermier, voler des poules comme un cliemineau!

Pardon, Monsieur, je n'ai pas volé. Qu'ave 'vous donc fait? '1

Je vous ai enlevé un peu de votre superflu. Vons n'y avez pas droit.

Et qui vous a appris ces belles choses ? q Des Messieurs.

Hélas 1 oui, des Messieurs. Il aurait pu dire des personnages. Ce sont les théoriciens de l'impôt contre les riches qui ont semé ces graines-là; elles fleuriront, elles graiaeronl à leur tour.

Si je puis exprimer toute ma pensée, je dirai que le mal qu'on veut faire aux riches, n'est rien en comparaison de celui qu'on fait aux pauvres Car on n'enlèverait aux premiers que leur argent, et on vole aux autres leur sens commun.

LA FRANCE DU TRAVAIL A ROME Sur la demande expresse du Souverain Pontife et en vue d'épargner k Léon XIII les fatiques des fortes chaleurs de cette époque pendant les réceptions, la Commission française des pèlerinages de la France du travail à Home, a décide de reporter la date du pèlerinage au 4 octobre.

Le train lyonnais partira le 4 octobre au lieu du 2 août.

Le bureau régional reste ouvert pour les inscriptions et les demandes de renseignements.

Ce sursis inattendu permettra h nos correspondants de recueillir un plus grand nombre d'adhésions et de diriger vers les milieux ruraux leur active propagande. Prière de faire connaître ce retard. La Vomminnion lyonnaise.

BeTne lŒmt$ RUSSIE ROUMANIE

Le roi de Roumanie, son premier ministre M. Stourdza, et leur suite, venant de Varsovie, sont arrivés hier dans la matinée à Saint -Pétersbourg.

Ils ont été re:us au château de, Péterhof, par l'empereur, les grands-ducs et les hauts dignitaires de l'empire. Après tes présentations d'usage, le n i lit visite à l'imnératrice Alexaudra, puis à l'impératrice mère, Marie Féodorovna.

CRÈTE

On mande d'Athènes au Times

Le 27, les consuls ont communiqué à l'assemblée Cretoise le texte du régime provisoire, renfermant les modifications approu vées par les amiraux et. une déclaration des amiraux dans laquelle ils suggèrent à leurs gouvernemenls respectifs la nécessité pour les troupesturques de se retirer. L'as-mb!ée_ a accepté ce projet à l'unanimité et elle procédera le 26 à i'éiecliou du Conseil adunnistratif.

SUISSE

Hier matin, a eu 1 ieu h. P<n< cn're M. Ruiïy, président de la Coui'édéra ion suisse, et le ministre d'Italie en Suisse, M. Riva, l'échange du document officiel ratifiant les conditions mutuellement acceptées pour ie percement du tunnel du Simplon. ITALIE

Le député socialiste de Turin, M. Ed. de Amicis, naguère élu dans Ia3e circonscription

de cetle ville, vient de donner sa démission

sans même aller une seule fuis siéger au Parlement.

ITALIE COLOMBIE

Le confit entre l'Italie et la Colombie menace de se terminer par une aggression sérieuse contre la ville de Garlhagine où se trouvent 8 navires de guerre italiens. Un ultimatum a et adressé par le vice- amiral Geccaidi, menaçant la ville d'un bombardement si le payement des SOuUJU) francs réclamés n'était pas exécuté dans les quarante-huit heures.

Les Etats-Unis sont intervenus dans le conflit.

Une note comminatoire a été adressée par le Cabinet de Washington, par l'entremise du Cabinet de Londres. Il est dit que l'Amérique prise pour arhitre entre la Colombie et l'Italie et ayant pris parti pour la première, il serait convenable que l'Italie s'abstint de de violence car les E'als Unis s'engagent à faire payer promptement le restant des sommes duos.

ESPAGNE

La prétendue Mlle Sh-fter

Madrid, 28 juillet. Mlle Shafter, fille du général américain, dont on avait annoncé la présence à Madrid, est inconnue ici. La personne dont la presse s'est occupée est une parente éloignée de l'amiral SjIiIbv. Elle fait partie d'une Société de partisans de la paix universelle et s'employait dans ce sens.

On n'attache d'ailleurs aucune importance à ses agissements, et il estinexact que cette dame ait été expulsée, comme le bruit s'en est répandu.

Cette personne, qui est catholique, avait recueilli à Paris 2U0J signalures de dames françaises, espagnoles et américaines, sollicitant la fin des hos ililés; elle était partie le 18 juillet pour Madrid, dans le but de provoquer un mouvement d'opinion en faveur de la paix. A la dernière heure, on an tonce son retour à Paris, qu'elle habite depuis quelques années.

CHINE

M. Curzon, répondant à une question d'un député relativement à la conce-isioa du chemin de 1er de Pékin à Han-kéou a déclaré qu'elle aétéaccord ie àuneGoiiipagnie belge, et que, d'ailleurs, le gouvernemjat anglais avait reçu l'assurance que la Russie n'avait aucun intérêt dans cette ligne.

M. Curzon a ajouté que la concession mutuelle survenue entre la France et l'Angleterre en 1896, en vertu de la luelle ces deux puissances ont autorisa des avantages communs pour les ligues de pénétration de la Birmanie et du Tonkin dans les provinces du Yuu-Nan et du Sé-Tchouan, a été jusqu'à présent respectée. D'ailleurs, le pori de Nan-Ning, au sujet duquel on émet des inquiétudes, n'est situé ui dans le Sé-Tcliouan ni dans le Yun-Nan.

Le Moniteur de l'empire allemand annonce que l'empereur Guillaume a envoyé à l'empereur de la Chine la première décoration de l'Ordre de l'Agle noir de Prusse, ornée d'une superbe rivière de diamants. A TERRE-NEUVE

A la Chambre des Communes, M. Chamberlain, répondant a une question, dit que le commandant français à Terre-Neuve nie que la construction d'une hutte sur le French Snore soit contraire au traité d'Utrech, l'usage que son propriétaire en fait n'ayant pas de rapport avec la piche. Cette hutte sera du reste enlevée à la fln de juillet. M. Chamberlain déclare ensuite que la queslinn de la nomination d'une Commission d'enquête au sujet du French Shore est à l'étude.

LE JAPON ET LES PHILIPPINES Yokohama, 28 juillet. La presse japonaise, discutant la question des Philippines, se déclare généralement en faveur de leur rétention par les Etats-Unis, mais ajoute que le Japon ne verrait pas d'un mauvais teil ces îles passer entre les mains de la GrandeBretagne.

Leçons.– Mme tlollin. '> avi-nuoM Hilaigne'

connaissant anglais et y .tno, désire Uuuuer des eyous à domicile.

LES NEGOCIATIONS POUR LA PAIX

Le Journal des Débats publie un article fort sensé sur ce grave sujet. En voici les passages les plus saillants Ln résolution, si sage et si virile, que vient de prendre l'Espagne, lui était, d'ailleurs, conseillée depuis longtemps par tous ceux qui, jugeant les choses avec le sang-froid et l'impartialité des neutres, ne voyaient plus, pour cette puissance, aucun avantage, ni matériel, ni moral, ;'i persévérer dans uoe lutte inégale. Ce n'est pas qu'on crût le moins du monde que ses ressources fussent complètement épuisées et qu'elle fût pratiquement hors d'état de continuer se battre. Mais il apparaissait clairement que, quelques effortsqu'el le put faire, quelquehéroisme qu'elle montrAt dans le désespoir, le résultat final du conflit n'en serait pas sensiblement modifié. Une puissance européenne,qui serait en guerre avec une autre puissance continentale, et qui se trouverait dans une situation plus précaire encore que celle nous voyons l'Espagne aujourd'hui, pourrait se croire autorise à adopter une politique de lu te outrance, par l'espérance de pouvoir utiliser praiiquement les ressources qu'elle serait encore capable de tirer de son propre fond.

Mais il n'en est plus de même de l'Espagne. Sa marine étant détruite, et les Américains étant maitres de la mer, quelques forces militaires qu'elle ait encore en Europe, elles ne peuvent lui être d'aucune utilité; elle n'a donc plus h espérer que dans la capacité de ses colonies à se défendre ellesmêmes. Or. les insurgés et les Américains sont pratiquement maitres aux Philippines; il en est presque de mime à Cuba, hien que le maréchal Blancosoiten meilleure posture que le général Augusti, à Manille: quant à Porlo-Rico, il est confirmé que les Américains y ont débarqué.

r,e gouvernement espagnol en conli-, nuant la guerre, avait souci de sauver l'honneur et la crainte que la conclusion de la paix ne fût exploitée par certains partis, en Ksnagne, pour provoquer une révolution. Mais les appréhensions qu'on pouvait avoir, a Madrid, à ce double point de vue, doivent être aujourd'hui dissipées.

Les témoignages d'admiration qu'on a prodigués, aussi bien aux Mais-Unis que dans le reste du monde, à la bravoure et à la ténacité des soldats espagnols obligés de soutenir une lutte inégale dans des conditions très d ''favorables, doivent suffire à convainore le gouvernement, aussi bien que l'opinion publique en Espagne, que les malheurs qui viennent de frapper ce pays n'ont en rien diminué l'estime qu'on avait pour lui.

.C'est désormais de la prudence et de la modération du gouvernement américain que dépend le rétablissement de la nnix. Car il est bien évident que. si ('es conditions étaient exorbitantes ou humiliantes, le gouvernement espagnol ne pourrait pas prendre sur lui d'y souscrire. Qu'on ne dise pas, en effet, que le sentiment de la nécessité, la certitude de l'inutilité qu'il y aurait à continuer la lutte. le feraient se plier devant toutes les exigences du vainqueur. Le désespoir et l'amour-propre humilié ne raisonnent plus. C'est la nature qui alors, reprend ses droits, et une nation, comme un individu, se défend, en pareilles circonstances, avec l'aveuglement qu'inspire l'instinct de la conservation. Or, comme nous le disions plus haut, l'Espagne peutencore continuer la lutte.

Si on la contraignait à s'y résigner, qu'adviendrait-il? De part et d'autre, des pertes énormes viendraient s'ajouter à celles que cette guerre a déjà entraînées pourles deux belligérants des vies nombreuses seraient sacrifiées; enfin chose plus grave les Etats-Unis, en manquant de modération, apr'>s avoir commencé cette guerre au nom de l'humanité, nuiraient à leur propre réputation, aux yeux du monde.

-em- 6 -00

ÉCHOS RELIGIEUX 28e anniversaire du 16 août

à Mars-la-Tour'

Le 16 aont prochain, vers midi, après l'arrivée de tous les trains, sera Célébré en l'église commémorative de Mars-la-'l'our, le service anniversaire fondé à perpétuité pour tous les officiers et soldats français tombés au champ d'honneur dans les sanglantes batailles des 16 et 18 août 1870 et dans les autres combats livrés autour de Metz et en Alsace-Lorraine. Des places spéciales seront réservées aux officiers de l'armée et aux délégations des So.ciétés patriotiques.

Après le service, on se rendra avec le cortège officiel, au monument national, puur y réciter avec le clergé, devant la crypte, les prières liturgiques de t'absoute.

Noces d'or

On nous écrit de Meslin, près Lamballe, (Côtes-du-Nord), le 38 juillet, une longue letlre puur nous faire le récit édifiant des noces d'or des époux Martin, du château de Carhouet en Meslin.

Cette fêle de famille a été célébrée le 27 juillet dans l'antique église de Meslin, en présence d'une ioule considérable de parents et d'amis.

M. l'abbé Martin, un des fils des deux jubilaires, chantait la messe à laquelle répoii'lait le jeune Marie-Ange Marlin, leur petit- Mis. Après l'Evangile, M. i'ahbé Michel, recieur de la paroisse, a adressé une délicate a'locution aux deux vénérables époux. JI les a fé.icités de voir pleins de vie les enfants de leurs enfants ». Il a rappelé que cette heureuse famille comptait des héros parmi ses membres l'un d'eux est mort plutôt que d'abjurer sa foi; un au're. pendant la tuui'n.entu l'éwiuavuucuic, sû&it voué è. 1~


garde des âmes de ses compatriotes. Il a salué leur fils, prOtre du Seigneur, et leur fllle, qui s'est enfermée dans un cloitre pour être toute à Dieu.

La cérémonie s'est terminée par la bénédiction du Très Saint-Sacrement et par le chant du Te Deum.

Au sortir de l'église, il y eut une réception intime chez M. et Mme Martin.

Nos compliments à ces dignes époux qui ont été les modèles de la vie de famille. DISTRIBUTION DE PRIX Collège Stanislas. Petit collège. La distribution des prix a du lieu dans la salle des FtHes le 28 à Midi, sous la présidence de M. l'abbé Prudham, directeur du collège, en présence d'une assemblée nombreuse et choisie.

Le discours d'usage a été prononcé par M. Saulgeot, professeur de sixième. Le souvenir de Lagarde a été décerné à l'élève André Richardot de la classe de sixième.

Voici les noms le plus souvent appelés Sixième.- Figarol.R. Lecomte, Ledermann, Règimbeau, Alcindor, G. Jannin, Massart, Gaillard, Arnodin, Piry, d'Aumale, Lew. Du Temple, Plessis, Le Quesne. Mérimée, Branche, Chenin, Rarioux, Uhaulin, de Lavergne.Odinet. Réveillac, Legou, Alain. Richardot, Chautard, Biver, Sauvage, Richard, Lamy, Auger, Porte, Broussuis, Bonneau-Lavaranne, Desmons, Yrinapren.

Septième. Le Soudier, Roussot, Vavasseur. Faverel, Rouzé, Hnbut, Darchy, Destrez, Aubin, Boullier, Lacrouique, StofTel. Marina, R. Triolet, Ruel, Kiraud, Bourgès. Barbier, H. Sauvage, de Sais. Le Grand, Lancrernon, Jiaiénès, Henrion, Saucier, Blanc, Longnon, Fernique, Dumoutier, Audiat, Kœnig, Binot,

ïurgis.

Huitième. G. Thallnr, Couteaux de Longeville, G. Bayard, Graime. Vital, Berranger, Lévy. Bellucq, Migault, Dethan, Bernardy, Phé rivons, Fonia'mé, E. de Urémond d'Ars, Semelin Néron, y. Bancel. Hamel, Saupique, Diival-Arnould. Michaut, de Lasalle, Blanche, Boueliet, Lompré, Lacroix, Lobjoy, Bordessoulle, Peisson.

Classes préparatoires. Bouvet, Bougny, Lel'aure, de liochemonteix, Ch. Taboureux, de Frescheville, D~sbons, Renard, Ed. Plessis, Apollon, Castagnou. Chaudron, P. Biver, Chapon, Dalinas, P. Destreiz, Brasseur, Néron, R. Bancel, A. Triolet. Rousseau. Ph. de Brémond d'Ars, Bouatel, Malézieux, Hamy, Seyeux, Zédet. Lensrellè, Sordet, P. Lecomte, Fubtier. Grimb'.Tt, Kiëi'ïer, de Gennes, Arnold, Schildge. Chevieau, de Guibert, Dulourcq, Dufourmantelle, M. Maille, Gourdon, Gallin, Sahouret. Callandreau, Havaid, d'Argoull-, And. Hamy, Le Friec, P. XUaller, Seyeux, Ûayla, P. UanibriCUUl't.

Institution de Notre-Dame de SainteCroix à Neuilly-sur-Seine. La disirihution des prix à Noire-Dame de Saiule-Oroix de Neuilly a eu lieu le 2? juillet, sous la présidence de S. G. Mgr Grouard, vicaire apostolique d'Alhabaska-Maken/iie. Le R. P. Jamet, professeur de rhétorique, au nom du R. P. Goupille, supérieur, a souhaité la bienvenue à Monseigneur, le proposant aux élèves comme le modèle accompli du travailleur et de l'apôtre. Sa Grandeur a répondu en deirandant aux étudiauts d'être toujours de véritables chrétiens et de bous Français. Voici le nom des élèves le plus souvent couronnés

L. Bay, G. Goussu, A. Domerque, P. Suquet, J. Jouanin, H. Laprun, M. de Beaucourt, P. Doridot, M. Laboureur. L. Saunier, D. Uuillon, h. Mengin-Lecretilx, M. Mollandin, G. Chouipe, L. Duhayon, G. Quinton, G. Fourquier, A. Royer, P. Martin, P. Turnès, E. Piu ost, L. Foucault, M. Pilé, A. Bertrand-Maillet'cr, M. Hunt, G.Kuhniîuineh, L. Dureau. J. MenginLecreuK-, L. Clianteau, L. Goupil, R. Vauriescal, P. Renoir, R. Gricourt, H. Naudin, G. Deny, E. Lambert, P. Daverne, 0. Gras, L. Ignurd, G. Devoyod, L. Piedsocq, G. Grirnardias, C. de Bonneville. H. Deuil, A. Petit, E. Treille, J. Baudet. G. Landau, A. Boudet, A. Boulay, J. Juhellé, P. Laprun, G. Renard. H. Garancher, R. Quénard, C, Solin. J. Raymond, C. Rosé, M. Beau, G. Radigue, M. Vacherie, J. Lapie, P. Salen, C. Simonnot, A. Ferraud, R. Sénéchal, P. Parât. Ecole Sainte-Anne à Saint-Ouen. La fête fut présidée par M. l'ahbé Macchiavelli, curé de Saint-Uuen, qui adressa a ce jeune auditoire d'élèves et à leurs parents, une éloquente allocution très applaudie sur le travail.

Voici les noms des principaux lauréats MM. Henri Coutard. J. Legras de Vaubercey. C. d'Aurelle-Montmorin. E. Cambon, E. Vien- not, J. d'Aurelle-Montmorin, H. Chaslus. P. Pargarant, Ch. Doyen, R. Vielliard, J. Plassard, G. Millat, J.du Bourquet, M. Boulanger. M. Hay- naud, J. Viennot, M. Dalle, C. Viennot, H. Doisy, E. Dubourg, F. Vasseur, E. Chapt, J. Bijon, P. Morel. L. Soudé, J. Arnoux, P. Coutard, R. Coutard, G. Lartigue, J. Bodenham. G. Mann, A. (îillet, L. Delacour, U. Fraipont, P. Fraipont, R. Goujon, A Marchand, R. Doyen, Ch. Fruyi e, A. Mou re aux, F. Guilhou, M. Larosa, R. Larusa, C. Camille, A. Hubert, H. Catel, L. Camille, M. Vendeuvre, H. Austruy.

Ecole Saint-Michel, rue des Marguettes. -Jeudi, jui'iet, distribution des prix aux élèves de l'école Saint-Michel (Paris-Bel-Air), sous la présidence de M. Ch. Chobert, pro- fesseur de la Faculté de droit de l'Institut catholique.

Sons ce titre Que fait-on en rhétorique, M. l'ahbé Delpech a montré comment la culture classique, bien comi irise, peut développer l'amour du travail, de la méthode, de la sincérité, du vrai, du beau et du bien. M. le président s'adressant surtout aux élèves qui allaient quiter l'école, a commenté eloquemment la belle parole de la comtesse de Maistra à son fils Joseph « Souvenez-vous de Dieu, de votre nom et de votre mère. »

Voici la liste des principaux laurérats Phi'osnphia. A. de Maulmont. P. Gourlay, M. Chardon, L. Leuioss.

M<t thématiques èlêmerllairei, J. Ckar-

raue, A, liutiuel.

Rhétorique. G. Mouton, J. G;»utier, J. Vaillant.

Seconde. H. D.uoîos. U. Devaulx, L. Leroy. Troisième. P. Brossé, A. Noblet, 0. du Bédos.

Quatrième. A. Prunier, M. Son Dutnarais, M. Cal lot.

Cinquième. A. Commecy, A. Marty, P. Maiii'Bron.

Sia-icnie. C. Fleury,M. Lefèvro, F.Tissier, Ch. Roué.

cours moderne

Seconde moderne. –M. Noblet, E. Maujean. Troisième moderne. D. Harrault, J. Robyn, J. Nollet.

Quatrième modems. M. François, M. Hatheau, E. Sélonier.

Cinquième moderne. H. Bergerot, H. Leroux. 0. Menuisier.

Sixième moderne. 3. Michon, A. Juvanon, M. Fournier, E. Gaillemin.

Cours élémentaire

Septième. J. l.erodde, F. Kirgener de Planta. V. Coret-Girault, G. Bourg, H. Reiber, G. Bélanger, M. Maneeron.

Ilui'ième. A. Boigey, G. Zhâ, E. Sourd, P. Fiquet, S. Perrin.

Neuvième. M. Psaume, A Pichot, J. Ladurée. R. Bujardet. J. Poulain de Corhion, L. Vial. Dixième. H. Blondel, Lechevrel, T. de Villepion, M. de Villepion, A. Poulain de Corbion. Ecole Notre-Dame. Boulogne-sur-Seine, i, avenue de Longchamp. Hier, brillante distribution des prix dans cette école, sous la présidence de M. l'abbé Bories, curé de Saint-Bernard de la Chapelle.

M. l'abbé Bories a fait SVlogedu directeur et des professeurs (le l'école.

Il a ensuite recommandé aux élèves de conserver toujours religieusement ce que, à l'heure qu'il est, plusieurs voudraient détruire dans le cœur de la jeunesse française l'amour de leur Dieu et de leur pays. Voici les noms des principaux lauréats Enseignement classique. Bourgaut (reçu bachelier), Viriot, Campinchi, Lécrivain, Fannieras, Audibert, Besombes, Troucle, Sisco, Dupevrat. Ruvasse, Lamothe. II. Fannières. Enseignement moderne. Origet.Lambotte, Petit (reçu pour le breveti, Guyon, M. Origet, Brasselet, Jannel, de la Chesnave, Feullias, Maury, Mignut, Sheffield, Rives, Verne, Huguet, Hiarff, Boulanger.

Classes prei>arat.oirr>s. Hiard, Lanelois, Troude, Taisne, Besombes, Coularou, Bertrand, Fichot, Meige, Chopin. Vanderayden, Lepetit, Gobert, Houx, Debanne.

.010.

DISTRIBUTION DES PRIX

DU CONCOURS GÉNÉRAL La distribution des prix du concours général a eu lieu aujourd'hui, à midi, à la Sorbonne. M. Lêon Bourgeois, ministre de l'Instruction publique, présidait.

Les honneurs militaires étaient rendus par une compagnie de la garde républicaine. Sur l'estrade, plusieurs ministres avaient pris place. Ceux des Affaires étrangères, des Travaux publics, de la Marine, le général Borius, le préfet de la Seine, le président du Conseil municipal, des membres de l'Institut, les directeurs de l'enseignement, le Conseil académique, le Conseil universitaire, le Conseil supérieur de l'Instruction publique, le premier président de la Cour d'appel, le représentant du président de la République, etc. Dans la salle, tous les professeurs en robe.

La fanfare de la garde républicaine joue la Marseillaise et la séance est ouverte. M. Delbos, professeur da rhétorique au lycée Henri IV, prononce le discours d'usage. 11 a pris pour sujet L'éducation en vue de la vie civile.

Il défend l'enseignement classique contre d'injustes attaques. sans méconnaître en rien les services qui peuvent être rendus au pays par d'autres moyens.

Il résume son sentiment dans une formule d'une justesse admirable

« Nous ne réclamons pour la culture classique qu'un droit, celui d'entrer, selon sa puissance et sa valeur, dans la composition de l'activité sociale. »

M. Bourgeois essaye ensuite de tout concilier

« L'ense-gnementctassique fait-il de nos élèves de nos jeui.es maitres. ces « bacheliers pâles et vides » qu'on nous a dépeints, ignorant tout de leur temps incapables de voyager avec fruit », et n'ayant pas même le sens, la curiosité de la vie réelle et de l'action « des bons à rien qu'à écrire »?.

» II y a deux jours, notre recteur, M. Gréard, à qui je posais la question, me répondait avec son fin sourire Voici précisément deux de nos professeurs de rhétorique qui viennent de partir en Nouvelle-Calédonie pour y faire un essai de colonisation »

» Et le cas n'est point isolé: un donateur anonyme a fondé le mois dernier cinq bourses de voyage autour du monde au profit de nos agréfes. 11 ne s'agit pas pour les bénéficiaires d'aller chercher un sujet de thèse, de mémoire littéraire ou scientifique, mais d'entrer en communication avec les idées, lessentiments,la vie même des différents peuples.

Il a semblé, suivant les termes de la donation que tes jeunes maitres vivifieraient leur pensée en la rapprochant de l'action. » Cette intention si large a été aussitôt comprise et 60 agrégés se sont offerts pour ce voyage, qui les tiendra 15 mois loin de France. x

Il fait ensuite l'éloge de l'enseignement moderne, car il n'a pas la superstition de l'unité absolue de l'enseignement national.

« Ii y aurait d'ailleurs péril pour l'Université laisser croire au dehors qu il y a chez elle une crise grave, qu'elle est en voie de nouvelle transformation, et que son avenir est nécessairement enfermé dans l'un ou l'autre de ces merveilleux projets. »

Ici un léger coup de langue à l'enseignement catholique « dont la politique et non la pédagogie fait tous les frais ».

Enfin, M. Bourgeois évoque cette c personne » qui est la France

« Notre race est comme notre sol. Formée d'éléments très divers, elle a eu, en elle, a<sez de puissance pour les assimiler et pour les fondre en un être nouveau, harmonieux et souple, mais très personnel, très original, très

résistant.

Viennent les épreuves, les longues soufrances, le péril lia U natiuu, et cornue si <i<tws

ce péril elle s'était rassemblée toute pour don- [ ner en un seul être humain toutes ses puissances et toutes ses vertus, voici que la race frappe d'elle-même une effigie telle qu'aucun autre peuple n'en offre l'égale Jeanne d'Aïc, la paysanne de France. dont la claire raison confond les docteurs, dont l'ardente volonté dompte les gens de gu'~ie et dont le dernier sou I fie semble donner la vie à la patne nouvelle. »

La. cérémonie se termine par la proclamation des lauréats.

CHRONIQUE PARISIENNE

Concours d'înstruotion religieuse

S. Em. le cardinal Richard présidera dimanche, à Notre-Dame, la distribution des prix du concours d instrudiun religieuse pour les jeunes filles des écoles libres. La cérémonie aura lieu après les vêpres, en présence de tout le Chapitre métropolitain.

Le rapport sera lu par M. l'abbéDelamaire. curé de Notre-Dame des Champs.

Le « Triomphe » à Saint-Cyr

Hier, a eu lieu, à Saint-Cyr, la fête du Triomphe, réjouissance traditionnelle au cours de laquelle nos futurs officiers procèdent joyeusement au baptême de la jeune promotion.

La f$te a commencé à 2 heures; le programme en était divertissant et varié il y y eut des jeux olympiens, des courses de haie, un tournoi.

Le carrousel xym" siècle mérite une mention spéciale et fait particulièrement honneur au distingué Mahot, un des premiers écuyers de Kram'e.

La série des divertissements s'estterminée par une spiritnelle revue ou, suivant la coutume, les chefs ont été l'objet d'une nue satire, dont ils ont été les premiers à rue. L'évacuation de Sainte-Pélagie

La prison de Sainte-Pélagie va être, comme Mazas, très prochainement démolie. Les détenus de moins de 21 ans seront envoyés à la prison de la Petite-Roquette, les autres aux prisons de la Grande-Roquette et de la Santé. L'évacuation commencera dimanche. Concours de musique

La Société des compositeurs de musique met au concours, réservé aux musiciens français seuls, pour l'année 1898

Un septuor, de forme classique, en trois parties au moins, pour instruments à cordes et à vent. Prix unique de 50U francs, offert par M. le ministre de l'lnstruction publique et des Beaux-Arts.

2° Une suite pour piano et orchestre. Prix unique de f>00 francs. Fondation Pleyel Wolff. 3° Une scène lyrique à plusieurs personnages, avec accompagnement de piano. Prix unique de 500 francs offert par M. Ernest Lamy. 4* Une suite pour hautbois, cor. violoncelle et harpe chromatique sans pédales (système Lyon). Prix unique de 300 francs, offert par la So cieté.

On devra adresser les manuscrits avant le 30 novembre 189S, à M. Weekerlin, archiviste, au siège de la Société, 22, rue de Rochechouart, maison Pleyel-Wolff et O.

Pour le règlement et tous les renseignements, s'adresser à M. D. Balleyguier, secrétaire général, villa Rubens, 9, impasse du Maine. FAITS DIVERS Paris. Une singulière mendiante. Escortée de deux gamins, âgés d'une dizaine d'années, une mendiante, sorte de gnome informe, assise dans une « poussette », importunait hier soir les passants avenue du Boisde-Boulogne.

Vint à passer une ménagère, Mme Louise B. qui jeta dans la sébile qu'on lui tendait deux pièces de dix centimes.

Le hasard voulut qu'en même temps, une pièce de 20 francs tombât du porte monnaie de Mme B. qui en réclama aussitôt la restitution.

Mais la mendiante, poussant des cris inarticulés, vida d'un geste rapide la sébile, en fit disparaître le contenu, et tenta de prendre la fuite avec lesdeuxgaminsqui l'accompagnaient. Des passants et des gardiens de la paix intervinrent et, au commissariat de la rue du Bouquet-de-Longchamp où elle fut conduite, la mendiante fut trouvée en possession de la pièce d'or réclamée par Mme B. à laquelle elle fut aussitôt restituée.

La mendiante, Espa.gnole d'origine, offre un type bien curieux. Les jambes n'existent qu'à l'état rudimentaire et sont dissimulées par des chiffons.

La taille debout n'excède pas 75 centimètres. Interrogée par l'intermédiaire d'une interprète, la femme, qui se prétendait sourdemuette et cul-de-jatte, a déclaré se nommer Mnria-Dolorès Farinés.

Les gamins qui l'accompagnaient sont ses neveux; un seul a été envoyé avec elle au Dépôt. Paris. Aux chantiers de l'Exposition. Hier après-midi, des ouvriers étaient occupés sur les chantiers de l'Exposition à élever une énorme pierre, destinée au grand palais du côté du Cours la Reine, à l'aide d'une grue à vapeur, quand soudain la chatne se rompit. Le bloc de pierre pesant 2000 kilos qu'elle soutenait atteignit en tombant l'un des ouvriers et le mécanicien préposé à la machine qui fait manœuvrer la grue.

Les deux ouvriers n'ont reçu, heureusement, que des blessures sans gravité.

Paris. Une bonne rafle. –A la suite des nombreuses plaintes de commerçants du quartier d'Auteuil, le service de la sûreté a fait cette nuit une rafle sur les berges de la Seine. Trente-huit vagabonds ont été açrêtés, parmi lesquels doivent se trouver les individus qui, depuis quelque temps, devalisaient les pontons des bateaux parisiens.

Paris.- Cambrioleurs. On vient d'arrêter toute une bande de cambrioleurs dite la bande des « sucres d'orges »

Le chef, Eug ne Brouillet a été surpris hier sortant d'une uitusoa de la rue Béaumur où il

venait de cambrioler deux logements, Il emportait des bijoux, des titres et une somme d'argent assez importante.

Conduit à la Sûreté, cet iudixidu a dénoncé ses complices qui ont été arrêtés-, ils étaient armes de poignards et d'un revolvur chargé avec des balles mâchées.

STATISTIQUE MUNICIPAL! Le service de ntatisfctrfue m unioipal» acompte pendant la 29" semaine, 79U décès, chiffra presque identique à celui de la semaine précédente i"'9m el sensiblement inférieur à la moyenne des semaines de juillet (9ia). L'état sanitaire continue donc à être très satisfaisant, Décès. Kougeola 2i au lieu de yO; fièvre typhoïde 2 au lieu de 7; scarlatine 4 au lieu de 5; coqueluche 11 au lieu de 7; diphtérie 3 an lieu de Il; diarrihée infantile (athrepsie, etc.) 4y au iieu de 118; suicides 21; autres morts violentes z\.

Mariages. 457.

Naissances. 1144 enfants -vivants (545 garçons et 599 tilles).

"%T J\ ~R T'ifri'T'Tff»

DILIGENCES-WAGONS

Malgré le progrès, nous ne sommes jamais contents. Pour en donner un exemple, il suffira de constater le nombre de gens qui se plaigueut des chemins de fer. Je prends ce moyen spécial de locomotion, vu qu'il est plus important. Tout autour de moi, j'entends des personnes, sur lesquelles le demi-siècle et même les deux tiers de siècle, ont soufilé un vent d'expérience, qui se plaignent du peu de confortable des chemins ue fer et, en général, des moyens de transport. Mais jetez donc un regard derrière vous, et dites-nous si vos diligences étaient plus confortables que vos wagons avec ou sans compartiments lits-toilette. Jadis, vous faisiez le voyage de Nantes à Bordeaux, par exemple, en deux jours et trois nuits, soit 60 heures, quand maintenant, vous faites le même trajet en heures et quelques minutes. Il fallait voir ce voyage en diligence} t Les places étaient mauvaises et serrées; les sexes et les rangs étaient confondus. On était assis sur des banquettes de cuir, rembourrées avec du foin ou delà paille el peutêtre avec des noyaux de pêche pendant la saison. La voiture était traînée par de pauvres chevaux souvent poussifs, boiteux, mal nourris et harnachés avec des cordes. On était heureux quand, pour augmenter les recettes, le conducteur ne mettait pas six personnes dans un compartiment destiné a quatre.

Quelles nuits l'on passait ainsi empilés comme des colis 1.

Au matin, un employé de la Régie arrêtait la diligence pour le contrôle et faisait descendre les malheureux voyageurs « supplémentaires » qui étaient obligés de regagner à pied la ville la plus prochaine.

Au moins y avait-il des compensations?. C'étaient les arrêts pour dîner ou déjeuner dans un de ces beaux hôtels de province que regrettent encore nos pères. Repas excellents, copieux, auquel on se promettait de faire honneur. Mais à peine avait-t-on commencé que retentissait la voix du conducteur, qui s'entendait avec l'hôtelier, crier d'une voix pressée « Messieurs les voyageurs, en voiture » Adieu les rôtis, adieu les desserts, il fallait tout quitter.

Voici une histoire que me narrait une de mes tantes qui voyageait une fois sur la ligne, ou plutôt sur la route de Nantjs à' Bordeaux:

La diligence était bondée de voyageurs. Dans le compartiment de l'intérieur était assis un Monsieur superbe d'élégance et de tenue. Chapeau gris, jaquette bleu foncé et pantalon blanc; remarquez bien ce détail; Tout le monde était silencieux impossible de parler, les cahots de la voiture et le bruit de ferraille des roues, empêchaient toute conversation.

Cependant toutà coup, un voyageur s'écrie « Mais il pleut. »Kn même temps, le monsieur cossu, déjà cité, recevait sur son chapeau gris et sur son pantalon blanc une quantité d'eau respectable. Tout le monde de regarder dehors et de constater un soleil radieux. Le monsieur furieux, fait arrêter, descend, regarde sur l'impériale et découvre, au milieu du colis, un petit veau qui avait jugé inutile de choisir un « zola pour satisfaire à un besoin naturel.

Oh doux voyage I

Et l'on se plaint maintenant!

Et l'on est fatigué de faire huit heures de chemin de fer dans un wagon confortable, quand jadis nos pères en faisaient soixante dans une mauvaise diligence!

Se plaindre et n'être jamais satisfait, c'est donc le lot de la pauvre humanité 1

« LE cfÔSMOS » SOMMAIRE DU H' DU 30 JUILLET

Tour du monde. Le Gulf-Stream et la température en Europe. Maladie de l'olivier. Les boutures de pommes de terre. Le lait desséché. L'utilisation de la force des vagues. Eéfection d'un réservoir en ciment armé. L'agrandissement des gares de Paris gare Montparnasse. La résistance de l'air au mouvement des trains. Le procédé Charles Janet pour se rendre insubmersible en mer. Distributeur automatique d'air. L'alcoolisme et les boissons hygiéniques. Les accumulateurs Fulmen, système D. lommasi, à l'exposition des autumobUes. La germination de la truffe, A. A. Les abordages en mer, moyens de les éviter, G. Claide. Une serrechaude sur un geyser. Les pompiers de la Home impériale. D'A. B. Les propriétés physiques delà force psychique, A.- de Bocha (suite). La processionnaire du pin, E. Dksjobkrt. Les verres bleus à base de chrome, Andbh Dubouï. Sociétés savantes Académie des sciences. Bibliographie. Correspondant e asti-ilnoW-ique, Société d'astronomie. Eplléniérides astronomiques d'août 1898.

Abonnement un an, 35 fr. Lefluméj-o, 0 fr. 60.


LA MOISSON

(Suite)

Les machines moissonneuses 1

Aujourd'hui, ces moyens de fauchaison ont le plus généralement remplacés par les travail à la machine, soit qu'on se serve

FAUCHEUSE

d'une simple faucheuse, soit qu'on emploie une moissonneuse ordinaire, ou, comme

MOISSONNEUSE

dans les très grandes exploitations, une moissonneuse-lieuse.

MOISSONNEUSE-LIEUSE

Toutefois, cette manière d'opérer n'est réellement pratique que pour les pièces d'une certaine étendue et en fauchant le grain avant sa maturité complète pour éviter tout égrainage. On reproche aussi à ce système de ne pas couper la paille assez bas, de glisser sur les plantes versées, ou de les ar- racher; ces reproches doivent être adressés plutôt aux conducteurs qu'aux machines elles-mêmes toutefois, il est certain qu'il est préférable de faire faucher à la sape ou même à la faux nue les récoltes versées. Pour tirer un bon parti d'une de ces machines, il faut Ne livrer la conduite d'une moissonneuse qu'à des serviteurs intelligents et seulement lorsque soi-même on sait bien la manœuvrer;

2° Ne la faire trainer qu'à des animaux calmes, marchant d'un pas régulier et d'un accord parfait;

3" Se munir d'un nombre suffisant de scies et autres pièces de rechange; 4° Ne jamais s'en servir avant que la fraîcheur n'ait disparu, de peur des engorge- ments;

S'il s'agit de récoltes versées, ne les prendre qu'en sens inverse de l'inclinaison. On doit aussi demander à ces instruments quels qu'ils soient, pour obtenir un travail régulier:

1° Qu'ils n'exigent pas l'emploi de plus de deux animaux, pouvant dépenser ensemble Il environ 80 à 100 kilogrammètres de force, ( dans un travail de 10 heures par jour;

BOURSE DE PARIS. COURS DE CLOTURE DU COMPTANT DU 29 JUILLET 1898

VALEURS Clôt. Dorna ~AS.KHHS la~t. Dora. VALEURS Clôt. Pern. VALRHK8 ('lot ~n.

Sa négoeiant au oemptant et à terme Prtced'Cour* Se ttigociant en eompta~nt ot b terme Précpd. Cours Sa négoeiant au oamptant et i term e Prto('od. COU1'l Na ae nbgocia°t qu'an comptant Précéd. Cours Fonda publica francala -1- Economiques (C. de fer) oblig. 3 q' ,489 05 .4i0 Autricho 4 or. ·10·i 85 .1115 9U 10 Io: 7~4

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2» Que la scie soit assez longue pour pouvoir prendre, chaque fois, une largeur moyenne de un mètre au moins; ce qui, à la vitesse de 4000 mètres à l'heure, permet de couper 40 ares par heure ou 4 hectares par journée de 10 heures;

Que la marche normale de la machine soit réglée sur le pas d'un cheval, soit un mètre par seconde, avec possibilité cependant de pouvoir encore bien fonctionnel, au cas la vitesse du pas descendrait il 0m,50 par seconde;

Que le peigne et la scie puissent être facilement relevés partout le sol serait irrégulier;

i>° Que l'embrayage soit établi de telle sorte que le conducteur puisse à sa volonté arrêter la scie ou la mettre en mouvement. Quel que soit le genre de machine employée, il faut néanmoins deux hommes, soit pour faire les javelles si on se sert d'une simple faucheuse, soit pour aider à la marche, en coupant à la faux, les bordures, les angles et les parties versées, si on se sert d'une moissonneuse quelconque. Malgré tout, c'est encore par ce moyen qu'on réalise le plus d'économie de temps et d'argent puisqu'une machine coupe en moyenne hectares de blé par jour, moyennaritunedépense de 30 à 35 francs (2 hommes à 5 francs = 10 francs; 2 chevaux x 4 francs == 8 lrancs; intérêt et amortissement de la machine, 12 à 17 francs); tandis qu'un sapeur ou un faucheur demanderait de six à dix jours à 10 francs au minimum par jour, soit 60 à 100 francs.

On a essayé, en vue des petites exploitations, de faire des machines il un cheval, prenant moins d'un mètre de large. Dans ce cas, l'étendue couple ne l'emporte pas assez sur le travail de la faux pour qu'il soit avantageux d'employer la machine.

Le troisième moyeu de bien faire la moisson est de traiter la récolte de manière il obtenir une conservation parfaite; nous en ferons le sujet d'une autre étude.

EnME Friederich.

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NÔS~LÉGUMES LES HARICOTS (Suite)

Quand on cultive des variétés à rames, il est bon de les «tuteurer» » quand ils ont atteint 2~> à 30 centimètres de hauteur. Ordinairement les tuteurs sont des branches d'arbres non dépouillées de ieurs ramilles. On ramé les haricots par trois rangées, en inclinant les rames de manière que leurs extrémités se touchent, et en ayant soin do ménager un passage libre après chaque rangée. Les haricots nains ont cet avantage sur les variétés à rames, qu'ils se soutiennent euxmômes et ne nécessitent pas une si grande dépense néanmoins, pour les variétés à écosser, il sera préférable de semer des variétés à rames dont les cosses sont plus éloignées de terre et ne sont pas si sujettes il pourrir lorsqu'il survient une période humide.

Les graines de haricots que l'on veut consommer à l'état frais se cueillent avant l'entière maturité, lorsqu'on peut encore couper sans effort les graines avec les ongles. Pour les haricots que l'on mange en vert, on les cueille lorsque les graines sont à peine formées, on donne alors aux cosses le nom d'aiguilles. Les haricots mange-tout se cueillent lorsque les cosses commencent à jaunir mais sont encore tendres. Les derniers semis de haricots en pleine terre se font lin juillet, les semis faits plus. tard ne réussissant généralement pas à cause des gelées d'automne.

Culture forcée. Le haricot se prête également à la culture forcée les semis sont alors effectués sur couche chaude vers la mi-janvier. Pour la culture forcée, on ne peut employer que des variétés naines, les variétés rames ne pouvant nécessairement se développer sous un châssis. Ou arrosera

,-a.

les plants de temps en temps pendant la croissance, et pendant les gelées il sera nécessaire de couvrir les couches de paillassons en suivant celle méi hode, on pourra récolter dans le courant d'avril.

Une autre manière de forcer le haricot, c'est de foire les semis sous cloches, puis de repiquer les jeunes plants sur une platehaude bien exposée: il sufiirade les couvrir de châssis pendant les froids. La meilleure variété pour la culture forcée est le haricot flageolet d'Etamnes hâtif.

Voici les meilleures variétés de haricots, classés d'après leur culture

A rames sans parchemin. Le haricot beurrenoir, dit d'Alger, àcosses jaunes très tendres.

Le haricot blanc géant, très productif, cosse blanche et grain blanc, une des meilleures variétés. Kecommandable.

Le haricot Perr ier, très productif, à cosses un peu charnues, quoique très tendres. Le haricot de Prague, dit coco rose. Variétés à rames à parchemin. En premier lieu citons: le haricot boisson blanc, la meilleure variété, très estimé, et le haricot sabre, it très grande cosse, au grain blanc. Puis

Le haricot flageolet rouge à rames, nouvelle variété très recommandable pour la culture en vert.

Variétés naines sans parchemin. Lé haricot nain blanc hâtif, bonne variét assez recommandable.

Le haricot jaune de Chine, variété très productive, grain jaune.

Le haricot nain roi des beurres, nouvelle race, trapue et très productive, grain blanc et excellent convient surtout pour la cul turc maraîchère.

Variétés naines à parchemin. Le haricot de Bagnolel, convient pour la culture eu vert et pour conserves.

Le haricot flageolet blanc, à longue cosse, le plus vigoureux de tous les haricots flageolets et le plus productif.

Le haricot flageolet d'Etampes, cité plus haut, très rustique, excellent, pour la culture forcée, grain long et blanc, très nain. Le haricot Soissons-nain, dit gros pied, et demi-Soissons, variété naine, grain blanc, très recommandable pour écosser.

On n'a donc que l'embarras du choix dans toute cette liste d'ailleurs, toutes ces variétés ont fait leurs preuves et sont cultivées par la plupart des maraîchers.

L. H. do Gosquet.

"crème TROP CLAIRE Répo7ise Ii M. V., à L. (Seine-et-Oise) Lorsque les vaches ont une nourriture trop aqueuse, leur lait est moins gras et, conséquemment, la crème moins épaisse il suffit alors do modifier un peu leur alimentation en leur donnant trois tourteaux de lin par jour (un chaque repas),et un peu de fourrage sec.

Cependant, ce n'est pas à. cela qu'on doit attribuer votre insuccès. puisque d'après l'expérience que vous avez faite, votre lait doit être classé parmi les plus riches, lesquels donnent un litre de crème par titres et i kilo dé beurre par 2 litres 1/2 de crème.

Cela doit donc dépendre ou de votre écrémeuse ou de la manière dont vous conservez la crème.

Pour hen réussir avec l'écrémeuse, il faut 1° que laitempérature du lait soit supérieure à 30° C.; 3» que l'appareil fonctionne à la vitesse de rotation assignée par le constructeur (la ralentir présenterait toutefois moins d'inconvénient que l'augmenter); que le débit soit bien réglé, car plus il est élevé, moins l'écrénnage est parlait et plus la crème contient de lait. Dans la plupart des écrémeuses (et la vOtre me semble être dans ce cas), il est bien facile de régler ce débit, l'augmentant ou le diminuant à volonté, ce qui permet, en la faisant varier dans le même sens que la température et la vitesse du bol le diminuant, par exemple, si le bol n'a pas sa vitesse normale ou que la température soit inférieure à SU*, de comp6n.cer l'effet des irrégularités provenant de cette température ou de cette vitesse. D'ailleurs, les instructions accompagnant ces appareils doivent renseigner complètement à ce sujet.

Pour bien conserver la crème et la faire épaissir, il faut la renfermer dans des vases en grès, élevés et à goulots étroits, bien bouchés et suspendus dans de l'eau de pluie bien froide qu'on renouvelle souvent.

Il est encore un autre moyen de la rendre plus consistante et de lui donner une couleur et une saveur très agréable, c'est de la renfermer, lorsqu'elle est encore douce, dans des achets en toile très serrée, qu'on met ensuite sn terre pendant 48 heures. On en retire alors ette crème, qu'on sale plus ou moins (plus, Saint-Cyr; moins, petits suisses), et qu'on vend comme fromages fins.

Si vous ne réussissez pas ainsi, il vous faudra alors faire traire et écrémer à part la fin de chaque traite, laquelle contient plus de crème, ou n'écrémer que le lendemain, sinon comme dans le Bessin, deux ou trois jours après, alors qu'en posant te doigt sur la crème, elle ne s attache plus.

CONNAISSANCES UTILES L'éthuso ou persil de chien

La Croix quotidienne relatait ces jours-ci ie cas d'une famille tombée gravement malade après avoir mangé en salade du persil de chien. 11 s'agit évidemment de l'éthuse, petite ciguë Œcliusa cynapium (L.) Cette plante néfaste, de la famille des ombellifères, a certaines analogies avec le cerfeuil musqué et le persil cultivé, c'est ce qui a occasionné plus d'une fâcheuse méprise. L'éthuse, petite ciguë, a sa tige violette à la hase, tandis que le cerfeuil et le persil ont les leurs vertes dans toutes leurs parties. Les feuilles de l'éthuse sont vert sombre en dessus et luisantes en dessous dans les feuilles du persil, le vert clair et luisant domine une pubescence, composée de poils courts et grisâtres, couvre le dessous des feuilles du cerfeuil qui, d'ailleurs, sont vert jaunâtre.

L'éthuse exhale une odeur nauséeuse, fortement prononcée, si l'on froisse un peu la plante avec la main le cerfeuil et le persil répandent une odeur aromatique agréable.

L'éthuse est annuelle, par conséquent, il faut la détruire avant la fructiQcation des graines, l'arracher alors qu'elle est encore eu rosette, c'est obtenir infailliblement son anéantissement complet, sa disparition d'un jardin, d'une culture.

Abbé E. Nofl'ray.

CORRESPONDANCE Conservation des pommes de terre destinées à la senseuce. Choisir lors de la récolte les plus beaux et plus sains tubercules, les étendre sur le plancher d'une pièce très aérée et très éclairée; au moment où les gelées sont ù craindre, les rassembler sans les déplacer, les couvrir d'un lit de paille assez épais pour leur éviter la gelée et fermer les fenêtres. Par cette méthode, les pommes de terre verdissent et perdent leur eau de végétation tout en restant très fermes, leurs germes ne se développent pas à contre saison et elles restent saines.

Conservation du lait. L'acide borique est le meilleur antiseptique pour la conservation du lait.

Lorsque la température est a 27« centigrades et que le lait s'aigrit dans l'espace de vingt à vingt-deux heures, une partie d'acide borique, ajoutée à 500 parties de lait, maintient le liquide doux pendant cinquante heures. Si la température n'est qu'à 22° centigrades, il suffit d'un millième d'acide borique pour conserver le lait doux pendant ce laps de temps. L acide appliqué au lait chaud, sortant du pis de la vache, en maintient la douceur pendant un espace de temps deux fois plus tong que pour le lait qui n'a pas été traité ainsi. Ce procédé no doit inspirer aucune crainte, l'acide borique n'étant pas vénéneux, surtout à la dose d'un millième. X.

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