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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1897-10-12

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 12 octobre 1897

Description : 1897/10/12 (Numéro 4441s).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k217534n

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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La Croix Supplément

Adveniat regnam tni 4441. MARDI 12 OCTOBRE 1897 M pranlehnl adversns ail

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APPEL AÛOÏfflS

APPEL AU BON SENS

tES CÉLESTINES DE PROVINS ET LES LOIS D'EXCEPTION

La Croix de Seine-et-Marne du 10 octobre, en réponse aux misérables arguties 'd'un journal local le Briard, vient de publier un exposé historique et critique des lois congréganistes qui résume très clairement l'ensemble dss arguments produits contre ces lois.

Nous regrettons de ne pouvoir reproduire ce document en entier. Mais nous en détachons la première partie qui contient une verte riposte au Briard.

Dans une lettre, très digne, adressée au directeur du Briard, écrit notre confrère de Provins, Mme la Supérieure générale des Célestines a exposé les raisons pour lesquelles elle refuse de payer au flse les impôts établis par les lois Brisson-Ribot. Ces impôts, écrivait-elle, nous ne refusons de les payer que parce qu'ils sont arbitraires et contraires à l'égalité des citoyens devant la loi. Si, en effet, ils étaient réclamés à tous, c'est-à-dire aux communes, aux départements, aux Sociétés financières, etc. qui possèdent, comme nous, des biens de mainmorte, nous ferions l'impossible pour payer. Mais comme la loi d'aocroissement est une loi d'exception, une loi uniquement faite contre nous, jamais nous ne nous y soumettrons. On nous vendra nos biens, on nous les volera, mais nous rie les livrerons pas nous-mêmes.

Le Briard, dans un long article, déclare que la Congrégation des Dames Célestines est « absolument fourvoyée et engagée dans le pire chemin. son attitude n'aurait aucune excuse valable. La loi d'accroissement ne serait pas une loi d'exception, mais une loi de redressement et de stricte justice. On ne réclamerait aux Dames Célestines que les impôts qui sont réclamés aux autres contribuables.

Est-il exact qu'on ne réclame aux Dames Célestines que les impôts qui sont réclamés aux autres contribuables, EN GÉNÉRAL, pour leurs valeurs mobilières ou immobilières ? Le Briard est forcé de reconnaître que son affirmation, sur ce point, a besoin d'une restriction. Car il ajoute « Aux autres contribuables, qui sont dans leur cas ». Et quels sont ces autres contribuables qui seraient dans le cas des Dames Célestines ?. On n'a pas forgé de lois fiscales pour Elles lisez pour les Dames Célestines. Il y a, en France, plusieurs centaines de CONGRÉGATIONS qui sont soumises aux mêmes impôts qu'elles, déclare le Briard. Où donc a-t-il lu que les Dames Célestines prétendaient qu'on eût forgé une Jtoi fiscale spécialement contre leur Congrégation ? Alors, à quoi rime son argumentation ?

Madame la supérieure des Dames Célestines, répétons-le, 'avait écrit « Si les impôts que nous refusons de payer étaient réclamés à TOUS, c'est-à-dire aux communes, aux départements, aux sociétés financières, etc. qui possèdent comme nous des biens de mainmorte, qui sont dans notre cas, en un mot, nous ferions l'impossible pour les payer. Le Briard devrait répondre « Mais tous les possesseurs, comme vous, congréganistes, de biens de mainmorte, paient les impôts que vous refusez d'acquitter. Ne possédez pas de biens de mainmorte et vous ne paierez pas ces impôts. »

Voici sa réponse « On réclame aux Dames Céieslines les mômes impôts qu'à plusieurs autres centaines deCongrégations Qu'elles ne soient plus SOCIÉTÉ RELIGIEUSE, en possession de biens de mainmorte, et elles ne paieront plus ces impôts. » Ce n'est donc pas en tant qu'elles possèdent des biens de mainmorte que les Dames Célestines sont frappées par les impôts en questions, puisque les autres possesseurs laïques de biens de mainmorte n'y sont pas soumis; mais c'est en tant que SOCIÉTÉ RELIGIEUSE. Bref, ce n'est pas à raison de la forme qu'affectent leurs biens, mais à raison de leur personne, de leur mode de vie intime, de leur costume, que les Dames Célestines et les Congrégations religieuses sont imposées exceptionnellement. Et voilà contre quoi elles protestent. Est-ce-clair? '1

ROME

Le Pape et les peintures

du Pïnturiechio

Le Pape a fait exécuter, comme nous l'avons dit, un album contenant la reproduction dus peintures du Pinturicchio, qui décorent les appartements Borgia, au "Vatican. Cet album,

tiré à cent exemplaires et contenant, avec les gravures, un texte rédigé par les archivistes du Vatican, est offert aux chefs d'Etat. L'exemplaire destiné à M. Félix Faure vient d'arriver à la nonciature. Il porte le n° 32 et est accompagné d'une lettre du SaintPère.

Le nonce apostolique en fera prochainement la remise au Président de la République.

Certains journaux renouvellent leurs sottes attaques contre le Saint-Père à propos de la guerre gréco-turque. A ce propos l'Unita Cattolica de Florence publie le bref adressé par Léon XIII à Mgr Bonetti, délégué apostolique de Constantinople, pour le féliciter officiellement d'être intervenu en faveur des Grecs catholiques et môme des dissidents.

LA FAMILLE FRANC ISGAINE

L'UNION DES QUATRE BRANCHES

Nous avons fait connaître la nomination du nouveau Ministre Général de l'Ordre des Mineurs Franciscains.

L'union complète des quatre branches de la grande famille des Frères Mineurs de l'Observance est un événement important. Les Pères Franciscains delà rue des Fourneaux ont bien voulunous donner plusieurs renseignements intéressants à ce sujet Cette union a été préparée et accomplie par S. S. Léon XIII.

Elle était d'ailleurs désirée et attendue depuis longtemps, et a été accueillie avec une grande joie dans l'Ordre entier. C'est plutôt une transformation hiérarchique qu'une véritable réforme.

Les quatre branches des Frères Mineurs de l'Observance

Franciscains de l'Observance et Franciscains de l'étroite Observance, Déchaussés ou Alcantarins, Réformés et Récollets n'avaient auparavant, comme aujourd'hui, qu'un seul général qui'porte letitre de Ministre général de tout l'Ordre des Frères Mineurs, successeur de saint François. Mais chaque branche était représentée à Rome par un définiteùr, un procureur, un secrétaire et un postulateur chargé de présenter les causes des Saints à la Sacrée Congrégation des Rites. Le 17 septembre dernier, ces religieux, à la demande du Saint-Père, démissionnaient de leur charge.

Le Rm° P. Lo uis de Parme, ministre général, a été remplacé par le R. P. Lauer il n'y aura plus désormais qu'un seul procureur, un seul définiteùr, un seul secrétaire et un seul postulateur pour l'Ordre entier. Les nouveaux titulaires seront élus prochainement par la Sacrée Congrégation des évoques et réguliers.

La question de l'habit n'est pas encore tranchée; il conservera la même forme; mais les Franciscains ignorent encore quelle sera la couleur adoptée.

L'Ordre des Frères Mineurs se trouve donc actuellement divisé en trois familles bien distinctes, ayant chacune son général Les Frères Mineurs de l'Observance, dont le Général conserve l'usage de l'ancien sceau de l'Ordre.

Les Frères. Mineurs Conventuels. Et les Frères Mineurs Capucins.

a

Pendant le premier siècle qui suivit la mort dé saint François d'Assise, l'Ordre conserva son unité et eut environ 49 saints ou bienheureux.

La vigueur de la discipline s'étant insensiblement affaiblie, il se produisit vers l'an 1334, sous le gëaéralat de Gérard-Odon, une scission d'une part, les Observants, appelés ainsi parce qu'ils observent la règle de saint François dans sa pureté primitive, de l'autre les Conventuels qui conservèrent certains adoucissements apportés à la règle, sur le précepte capital de la pauvreté.

Léon X sépara les deux branches et en forma deux corps entièrement distincts. Il permit aux Conventuels d'élire un général qui fut appelé maître général et qui dans la suite fut autorisé à prendre le titre de ministre général des Frères mineurs conventuels.

Vers l'an 1528, il Se forma, dans l'Ordre, une troisième famille de Frères Mineurs qui furent désignés sous le nom de Capucins, à cause de la forme allongée de leur capuce. Elle fut étaWre par le P. Mathien Baschi. En 1619, Paul leur permit de se choisir un ministre général tiré de leur corps. Dans la famille des Frères Mineurs de l'Observance, se formèrent successivement les diverses branches que le Saint-Père vient de réunir d'une manière plus étroite, et dont les religieux étant désignés sous le nom de Frères Mineurs de l'Etroite Observance recommencèrent en Espagne vers l'an 1495, sous le nom de Déchaussés ils parurent en Italie, en 1530, sous le nom de Riformati ou Réformés en 15*2, ils s'établirent en France, de là, en Belgique, en Hollande, où ils sont connus sous le nom de Récollets. Saint Pierre d'Alcantara a donné son nom à la branche des Déchaussés qui sont aussi appelés Alcantarins.

L'Observance compte actuellement environ 15000 religieux et 78 saints ou bienheureux. Elle a dans les Missions étrangères qui lui sont confiées, 2800 missionnaires. En Palestine, elle joint aux missions la garde des Lieux-Saints confiée à l'Ordre depuis saint François.

Les Conventuels ont, dans leurs missions de Moldavie et de Constantinople, plus de 80 missionnaires. Ils ont donné à l'Eglise un saint et un bienheureux.

Enfin, les Capucins ont près de 400 missionnaires employés dans diverses missions. Ils ont eu 5 saints et 6 bienheureux.

POIGNÉE D'HISTOIRES

LE SECRET DE LA CONFESSION En 1824, après la bataille d'Ayacucho, dom Ramon Rodil, commandant général, assiégé dans Callao, crut découvrir une conspiration. Ceux qu'il jugeait coupables furent arrêtés. L'aumônier, le P. Pierre Marielux, entendit leur confession et ils furent passés par les armes.

Ramon cependant tremblait qu'il ne rastât quelque coupable. Il fitvenir le P. Marielux. Yous devez savoir les plans de ces misérables, dit Ramon, puisque Tous les avez confessés. Au nom du roi, livrez-moi leurs secrets.

Impossible, répondit le prêtre, quel qua soit mon dévouement au roi, ma conscience me le défend.

Le général insiste. Peine perdue. Furieux, il menace de le faire fusiller. Ramon appelle quatre soldats. Les fusils sont braqués.

Parlez, ou vous allez mourir.

Je mourrai s'il le faut, mais je ne puis rien dire. Dieu me le défend.

Feu cria alors Ramon Rodil, et le P. Marielux tomba frappé au cœur, martyr de la religion et du devoir.

PLONGEUR ET EMPEREUR

Pendant le séjour de l'empereur d'Allemagne à Budapest, un tout jeune garçon de café, « un plongeur » qui avait cassé trentecinq assiettes à son patron, était menacé de renvoi s'il ne remboursait pas les frais de la casse.

Ne sachant comment faire, le pauvre petit eut l'idée d'écrire, en mettant un timbre pour la réponse, la lettre suivante à Guillaume II: « Très distingué Monsieur l'empereur, « J'ai cassé trente-cinq assiettes à mon maître et je dois les payer, mais je n'ai pas d'argent.

»Je vous prie donc de m'envoyer quelques florins.

» Je vous remercie à l'avance et je salue aussi votre femme et vos enfants. » Le lendemain, le petit bonhomme était demandé au consulat d'Allemagne où on lui remettait cinq florins, avec recommandation de ne plus casser d'assiettes 1

La hlle affiliie Foi iéité radical

Le genre « doubla face », décrit hier dans Le nmsque, nous semblait la spécialité exclusive des opportunistes et des hypocrites; nous devons constater qu'il est aussi l'apa-

nage des radicaux.

La Croix du Nord fournit la démonstration, dans le tableau suivant, d'un député radical soi-disant austère

A. L'ESTAMINET

pendant la. période électorale

Et la voix se fait de plus en plus âpre, de Elusen plus vindicative. Les mots se heurtent, se précipitent.

« Moyen âge, domination patronale, inquisition, spectre clérical, jôhuites, complots contre la République oubliettes, Sœurs Pâté. »

Puis, quand il a fini d'expectorer sa bave contre .tout ce que la charité a déplus grand, contre 46» ùérosd du renoncement, de l'humilité, de l'amour des pauvres. le député radical se rassied au milieu des applaudissomnets de son auditoire et un sourira étrange plisse ses lèvres, un de ces sourires qui font mai à voir, parce qu'ils expriment un mélange de haine et de remords.

A. L'HOSPICE

DÉPARTEMENTAL

un jour

de visite officielle Trois mois après, dans la cour d'un hospice, devant 400 enfants et vieillards, des orphelins et des vieux travail. leurs, tous bien mis, propres sinon élégants, avec des figures de santé et de bonne humeur, ledéputc radical comme. président de la Commission des hospices, pérore et s'écrie dans un élan do sincérité « Je tiens à rendre hommage à ces filles modernes et labo rieuses dont personne ne peut méconnaître le zelo et l'abnégation,

qu'aucunelûrhe pénible

ourépugnante n'arrête. » Je suis certain d'être l'interprète de toute la Commission administrative en adressant aux Sœurs de cet hospice mes remerciements pour les soins dont.olles entourent les enfants etles vieillards en les assurantde notre respect et de nos sympathies. »

La Croix du Nord termine par cette réflexion

Et, en entendant le député radical faire l'éloge des saintes filles du Christ, des petites servantes du pauvre, je revois la salle d'estaminet, empuantie par l'atmosphère des pipes, échauffée par la foule qui s'y presse; je le revois, lui, avec ce rictus autour des lèvres, lançant à ses auditeurs ses blasphèmes et ses calomnies je l'entends encore crier

« Soeurs Pâté. »

Et j'ai envie de lui cracher à la figure le »ftt « Miwteuf ». <£w ,T??ta"<

LE DISCOURS I M. Mil A REMIREMONT

Nous donnons ailleurs notre appréciation sur le discours programme prononcé, hier dimanche, à Remiremont, par M.. Mdllne. En voici de larges extraits relié* par des ana. lyses.

M. Méline débute en faisant l'éloge de « l'alliance républicaine qui groupe dans toute la France les républicains de bonne foi dans un esprit de concorde et d'union et il se défend contre l'accusation qui lui est faite d'avoir coupé en deux le parti républi. cain.

La stabilité ministérielle

Depuis que je suis dans la vie publique, depuis que la République est fondée j'ai soutenu a peu près tous les ministères, même ceux qui ne répondaient pas it mes vues et qui ne faisaient pas la politique que j'eusse -souhaitée, parce que je sais trop bien qu'il n'y a pas de ministère parfait et parc» que je con.sidère la stabilité gouvernementale comme tellement nécessaire à la bonne gestion des affaires publiques que je suis toujouM prêt à lui sacrifier mes préférences personnelles. M. Méline déclare n'avoir fait que deux exceptions il s'est déclaré contre le ministère Goblet et contre le ministère Bourgeois. Voici son jugement sur ce dernier.

Le Cabinet Bourgeois

Ma seconde campagne anti-ministérielle a été dirigée contre le ministère présidé par Thonorablo M. Bourgeois; mais comment l'ai-je engagée et conduite? Est-ce que je me suis attaqué à ce ministère do parti pris, sans réflexion, sans lui laisser le temps d'agir et de fixer sa ligne politique? J'ai fait tout le contraire mes votes et mon langage ne peuvent laisser aucun doute sur l'attitude que j'ai prise au début du Cabinet Bourgeois. J'avais pour son chef des sympathies personnelles très anciennes et je conservais l'espoir qu'il saurait résister aux influences qui s'exerçaient autour de lui pour rester lui-méme.

Malheureusement, il n'en fut pas ainsi après une période d'attente, pour permettra de juger à ses actes le Cabinet Bourgeois. Ce dernier fit alliance formelle avec les socialistes, il déposa le projet de loi de l'impôt global sur le revenu et M. Méline se résolut à agir

L'alliance socialiste était scellée il était visible que si nous laissiona aller las choses de ce train, nous marchions avant peu ù une crise et, au lendemain de la crise, à une réaction inévitable qui mettrait la République en péril. C'est ce qui me décida, malgré ma répugnance, à sortir de ma neutralité et a laisser les questions économiques, qui étaient la passion 4e ma vie, pour entrer dans l'arène politique. Je l'ai fait, je le jure, sans ambition personnelle, pour remplir ce que je considérais comme un devoir c'est également par devoir que j'ai accepté ensuite le lourd fardeau des affaires dans dos conditions si difficiles, dans l'état presque révolutionnaire où nous nous trouvions alors engagés. En prenant le pouvoir, je ne demandais qu'une chose à mes adversaires de la veille, c'était de nous traiter comme je les avais traités moi-même, de nous voir à l'oeuvre et de nous faire un crédit suffisant pour pouvoir nous juger en pleine connaissance de cause. (Très bien/ Iras bien!)

Les attaques radicales

M. Méline se plaint ensuite que les radicaux l'aient, dès le début, attaqué avec passion. Aucun ministère n'a eu a subir autant d'interpellations sur toutes les questions, même les plus étrangères à la politique, malgré le programme d'union républicaine proposé par M. MélLne. Pourquoi ces attaques ? ï La vérité, c'est que les chefs du parti radical no voulaient plus alors de l'union do tous les républicains. Ils nous déclaraient la guerre uniquement parce qu'ils ne nous pardonnaient pas de leur avoir enlevé le pouvoir et parce qu'ils espéraient le reconquérir tout de suite, grâce à leurs alliés les socialistes.

Voilà pourquoi ils se sont refusés, dès la premier jour, il marcher plus longtemps avec le gros de l'armée républicaine en se séparant des socialistes. On sent bien dans le camp radical que c'est là une politique difûcile a défendre devant lo pays, surtout à l'approche des élections, et on s'efforce de le masquer du mieux qu'on peut dans les discours publics, en cherchant des prétextes contro nous, en proclamant bien haut qu'on n'est pas socialiste la moins du monde et qu'on ne nous combat que parce que nous sommes des cléricaux et des réactionnaires. (Rires et applaudissements.) Le spectre clérical

En ce moment, toute la tactique socialiste consiste à agiter devant le pays, qui ne s'en émeut point, le spectre clérical. En réalité, cette manœuvre n'a qu'un but, distraire le pays du péril socialiste, trop réel celui-là, et qui accumulerait des ruines.

De là, cette campagne, aussi factice que violente, destinéeàdétourner l'attention publique du péril socialiste, pour lui laisser croire au péril clérical. Le cléricalisme est devenu la grande plate-forme électorale du parti radical. (Sourires). C'est, du reste, sa vieille tactique. une tactique bien connue; toutes les fois qu'iK se voit dans l'embarras et qu'il se sent serra? de trop près par les socialistes, il fait surgir la. spectre clérical pour faire diversion et ramener* ses troupes en déroute. Le procédé est très commode et dispense d'avoir un programme; l'anticléricalisme répond à tout et il suffit de broder sur ce thème des variations brillantes pour avoir le, droit de l'aire le silence sur tout,

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