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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1895-06-18

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 18 juin 1895

Description : 1895/06/18 (Numéro 3720).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2162120

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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LA JOURNÉE PARIS, LE 17 JUIN 1895

fèloiie à §ieu et paix aux hommes de bonne volonté!

ges processions reviennent.

&i manifestation de §oubcùz a eu liiu malgré l'opposition et les violences des sectaires 8000 hommes ont défilé en rangs serrés, de l'église gotre-game à l'église $aint-$Iaitin, au milieu d'une foule de 30 000 personnes qui acclamaient $ésas-

Christ.

4 Blois, a rgweus et dans plusieurs villes les processions, grâce à $$. £§. les évêques, ont osé prendre possession de la rue et des jardins publics.

Partout où elles ne sont pas interdi!es, les processions cnt eu un carac'ère de grandeur et de piété plus frappant que jamais, j £ Saris, la bénédiction da grès <Saint- (Sac-ement a été donnée sur le seuil de certaines églises, aux foules immenses massées sur les places voisines; on fera mieus encore.

dimanche prochain!

Léon ̃vin adresse une Encyclique aux Coptes pour les rappeler au berca-1 nous en donnons l'analyse télégraphique.

Le mot d'ordre du gouvernement est de faire écrira partout) et de répéter calomnieuse ment que des Congrégations cèdent et même que le PAPE céderait

La mai uvre étant connue, c'est le devoir de tous de la déjouer.

Une entrevue avec'.e cardinal Rampo la donnée a ec détail par M. Routier, étab it nettement la pensée du Vatican sur la loi inique.

Aujourd'hui, a eu lieu à l'Elysée, la remise solenne le du collier de SaintAndré, envoyé par le c^ar Nicolas il, à M. F. Faure.

A la veille des fêtes de Kiel, cette cérémonie, à laquelle participe tout le personnel de i ambassade, est interprétée comme une confirmation de l'existence d'une alliance franco-russe. Des manifestations ont été organisées samedi soir et dimanche, autour de la statue de Strasbourg. La police, qui laissait attacher les couronnes, empâchait les groupes de stationner. Tout s'est passé sans grave incident. Le « Hoche » et le « Dupuy-deLôme » sont arrivés à Kiel.

La Chambre continuantla discussion de la réforme des boissons, a voté samedi l'article 1" de la Commission, qui supprime le privilège des bouilleurs de cru. Le vote du monopole de l'alcoDl au profit de l'Etat est considéré comjae certain.

Les victoires du Dieu eucharistique ne nous laissant place au ourd'hui cont e la loi de spo iation qu au « supplément, » du journal.

LES PROCESSIONS Saint Antoine les a-t-il rétablies malgré les maires?

Il a bien commencé. Même c'est fait si l'on considère que le coup de canon est parti et que rien n'empêchera le boulet de suivre son chemin.

Nous parlons plus loin de la magnifique trouée chrétienne faite en plein socialisme en cette ville industrielle de Roubaix, où certains patrons voulaient sauver le monde par leur luxe, tandis que d'autres voulaient le salut du peuple par le Crucifié, par les retraites et les bons journaux.

Faite ailleurs, l'expérience n'eût pas été concluante.

A Blois, le vénéré Mgr Laborde, dont la grande piété est une des gloires de l'épiscopat, a ouvert les portes de sa cathédrale. On nous écrit

Blois, le 16 juin 1895.

Mon Révérend Père,

Je m'empresse de vous envoyer le compte rendu des processions à Blois.

Elles étaient interdites depuis 17 ou 18 ans et pendant ce temps n'avaient eu lieu que dans l'intérieur des églises.

Aujourd'hui, elles sont sorties, non pas librement, à travers les rues, mais sur les terrasses de l'évêché, jardin ouvert au public, en passant, du moins le clergé et le SaintSacrement, par la place Saint-Louis, qui est devant la cathédrale.

Ce n'est pa encore l'exercice intégral du droit à la liberté de la rue, mais c'est un acheminement.

Deux magnifiques reposoirs avaient été dressés sur les terrasses de l'avancée qui domine la vallée, Mgr Laborde a béni toute la ville. Ce fut un moment grandiose et solennel.

Une toute immense et entièrement sympathique a suivi la procession. C'est un droit reconquis.

A quoi devons-nous attribuer cette heureuse innovation?

Sans aucun doute, aux manifestations publiques, chaque jour plus audacieuses des francs-maçons qui ont piqué au vif prêtres et laïques. Pour beaucoup aussi à la campagne si pleine d'à-propos de La Croix de Paris, demandant pour les catholiques ,justice et liberté comme pour tous les autres citoyens.

Excellent terrain où l'action peut être féconde et la revendication de nos droits efficace.

L'enthousiasme est grand parmi le peuple chrétien. On a pris conscience de ses forces, et déjà l'avenir parait moins sombre. Dans une autre paroisse, celle de SaintNicolas, la bénédiction a été donnée, ce matin, sur la place qui lui sert de parvis. Bravo pour les vaillants organisateurs de ces belles cérémonies Elles font revivre en nous les sentiments religieux d'autrefois et nous reposent des agitations et des excès qui caractérisent les fêtes civiles decesderniires années, multipliées à dessein pour remplacer auprès du peuple les antiques solennités des processions. VINDEX. D'autres lettres nous disent la joie de la ville de Blois; il semble qu'on ait brisé des chaînes.

Plus de six cents hommes portent cierges, bannières, etc. Toute la ville s'est portée sur la terrasse et les voies environnantes. Tenue parfaite.

A Evreux, Mgr Sueur, si sage, si ferme quand il le faut, a également ouvert les portes de sa cathédrale. On nous écrit Pour la première fois depuis l'interdiction des processions, le bon Dieu, porté par par Mgr l'évêque et entouré d'un groupe d'hommes fort nombreux appartenant à toutes les classes de la société, a franchi, malgré l'arrêté de M. le maire, les 10 mètres de voie publique qui séparent la cathédrale des jardins de l'évêché. Temps splendidg, foule joyeuse et recueillie.

Ah 1 que c'était bon de revoir Notre-Sei-

gneur, dans ce petit bout de rue gracieusement décoré 1

Plus tard, on fera mieux, d'autant qu'un grand cirque nous donnera, vendredi, une excellente leçon de liberté en promenant par la ville une encombrante cavalcade. Oh Monsieur le maire, daignez accorder à à vos humbles administrés la liberté. comme aux chameaux 1

Cela nous éviterait la peine de la prendre aussi légalement qu'à Roubaix.

A Paris, la bénédiction donnée du parvis de Saint-Sulpice à la foule immense et respectueuse qui couvre la place, est déjà un i commencement; on en verra d'autres. C'est ainsi au parvis de plusieurs autres églises, notamment à la Madeleine. A SaintPierre du Gros-Caillou, le Saint-Sacrement, porté derrière les grilles, était salué avec respect, et les fenêtres étaient illuminées. Mais à Paris, la splendeur des processions existe en une infinité de parcs, jardins, cours d'établissements, parfois avec une pompe éclatante et beaucoup d'hommes y sont accouru cette année.

Partout les processions ont eu cette année un éclat inaccoutumé, tout le monde le constate.

A Dunkerque, notre grand port du Nord, la procession du Très Saint-Sacrement a parcouru les rues de la ville, au milieu d'uue foule énorme et très recueillie.

Saint Antoine achèvera son œuvre. Plusieurs commencent les 13 mardis cette semaine (i).

Si Notre-Seigneur entre, après Lui entrera le cortège de toutes les solutions sociales. LE MOINE.

ROME

Rome, 15 juin. Mgr Kabis, pro-vicaire apostolique des coptes en Egypte, a fait connaître au Pape que de nombreux dissidents demandent à rentrer dans l'Unité catholique. (Hacas.)

Cette nouvelle que nous avions donnée samedi soir en nos dernières éditions, est corroborée par cette dépêche de notre correspondant Rome, le 17 juin, midi.

Le Pape adresse une Encyclique aux coptes (chrétiens égyptiens, dont un petit nombre seulement sont demeurés unis à l'Eglise.) Léon X'Il rappelle les liens étroits qui existèrent dès le commencement entre les Eglises alexandrine et romaine et ce que ses prédécesseurs et lui-même ont fait pour les coptes. Il espère faire davantage à l'avenir.

Sa Sainteté recommande l'exercice des vertus chrétiennes, surtout la charité qui gagnera les dissidents, et finit en adressant aux coptes dissidents des paroles touchantes les invitant à rentrer au sein de l'Eglise catholique.

Léon XIII implore en ce but les saints do l'Egypte «t la Sainte Famille qui sanctifia ces régions par sa présence.

Les coptes séparés en nous permettant à diverses reprises de célébrer dans leur Eglise qui a été la demeure de la Sainte Famille, ont, à diverses reprises, exprimé leur désir d'union, tout en considérant combien c'était difficile. « On m'empoisonnerait si je parlais en ce sens», disait l"un d'eux qui parlait de son désir avec larmes. Nouveaux cardinaux

On lit en plusieurs journaux

On annonce que Mgr l'archevêque de Lyon sera prochainement nommé cardinal, sur la pro- position du gouvernement français qui le remercierait ainsi d'avoir assisté M. Carnot à sos derniers moments.

Mgr l'archevêque de Rouen serait également promu au cardinalat, en don de joyeux avènenement de M. Félix Faure.

Et Mgr Perraud déjà nommé in petto pour répondre au désir ancien du Pape.

D'autres prétendent que ce dernier chapeau serait mis en balance avec les Congrégations et qu'on demanderait an Pape d'opter.

Ce sera une gloire de plus pour Mgr Perraud qu'on ait mis à si haut prix le droit de lui donner la pourpre.

(1) Ou peut toujours demander des imprimés à nos bureaux, gratuitement.

GAZETTOU JOUR L'AMENDE

Faute de place, nous n'avons pu mettre à temps un exposé complet des peines encourues par ceux qui ont l'audace de faire des processions pour Dieu malgré le maire. C'est une contravention, et ils n'encourent qu'une amende de 1 franc à5 francs, pas plus.

Nous avions écrit 16 francs 1

Ainsi Mgr de Blois et Mgr d'Evreux ne sont passibles que de 5 francs.

En cas de récidive avant 12 mois, si le juge n'accorde pas les circonstances atténuantes, on encourt de 1 à 3 jours de retraite en prison.

Avis.

FÊTES DE HAMBOURG

L'ancienne ville libre de Hambourg a voulu bien faire les choses comme si elle était encore indépendante, elle dépense demain douze cent mille francs en douze heures. Tout l'Hôtel de Ville est orné de boiseries provisoires.

Des verrières provisoires représentent, avec des peintures provisoires, celles qui seront exécutées défin tivement. On a fait, pour un seul jour, un vrai palais d'une maison qui n'en est pas un.

Les plus curieux est l'ile artificielle au centre Sh bassin de l'Alster qui a coûté 600 Oou francs. Elle a 5500 mètres de surface. Ce centre du anorama de Hambourg servira au banquet cl à voir le feu d'artifice. Il y a une végétation lactice, même un phare, etc. S'il pleuvait. les tôtes seraient noyées. OONVER3ION

D'UN PRINCE ALLEMAND

Berlin, 16 juin. Le prince Frédéric do Schombonrg-WaldenLourg, lieutenant do la cava.lerie de la garde, vient de se convertir au catholicisme.

Cette abjuration produit une vive sensation dans l'aristocratie saxonne.

SAINT ANTOINE ET « LA CROIX » On nous communique cette supplique trouvée au tronc des demandes

« J'apprends qu'à votre autel, près de LaCroiso, » vous accordez beaucoup de grâces, je viens » vous en demander plusieurs. et vous pro» mets si vous me les accordez 25 francs de pain » et aussi de m'abonner au journal La Croix que » je n'aime pas, ceci me coûte réellement. » Si saint Antoine fait le miracle d'attirer à La Croix tous ceux qui ne l'aiment pas, le salut est proche.

LE NOBLE PLAISIR

Un illustre toréador, qui donna des courses landaises à Paris, sautait à pieds joints, les pieds liés selon sa coutume et sans perche, un taureau, aux arènes à Marseille. Il tomba en arrière et se cassa les reins, et aussitôt on le siffla pour être tombé, tandis que ses amis protestèrent à coupa de chaise bagarre, arrestation, état désespéré. LE SOMMEtL DE LA VIERGE L'académie des Beaux-Arts a décerné le prix Henri Lehmann, de 3000francs, fondé pour l'encouragement des bonnes études classiques en faveur d'un peintre, à Mlle Elisabeth Sonrel, pour son aqnarelle exposée au î-'alon des ChampsElysées, le Sommeil de la Vierge.

On sait que cette aquarelle a été acquise par M. Félix Faure l'auteur a tous les bonheurs. LE « CRUCIFIX » TRIOMPHE DU CONSEIL MUNICIPAL

Vendredi soir, à l'Hôtel de Ville, le Conseil municipal recevait le Congrès des « Naval Archi.tects ». Au programme figurait le Crucifix de Faure. M. Rousselle et quelques-uns de ses collègues s'en aperçurent soudain. Il y eut quelque émoi. Une telle poésie chantée à l'Hôtel de Vill'e, avec son titre au programme 1

On fit venir M. Mangin qui dirigeaitl'orchestre, et on lui enjoignit de supprimer le Crucifia de Faure comme attentant aux opinions du Conseil municipal.

t~a ne me regarde pas, dit M. Mangin. Ce morceau est sur le programme; donc il sera exécuté.

Non, il ne sera pas exécuté.

Nous le jouerons ou nous nous retirerons. Force resta au chef d'orchestre le Cry,ciflp fut exécuté et salué par l'assistance, qui lui décerna quatre salves d'applaudissements.