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Titre : Encyclopédie des gens du monde, répertoire universel des sciences, des lettres et des arts : avec des notices sur les principales familles historiques et sur les personnages célèbres, morts et vivans, par une société de savans, de littérateurs et d'artistes, français et étrangers. T. 14.2 I-INS

Éditeur : Treuttel et Würtz (Paris)

Date d'édition : 1833-1844

Contributeur : Artaud de Montor, Alexis-François (1772-1849). Directeur de publication

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33366321s

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 22 vol. ; in-8

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k215551n

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 26/09/2008

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littérature Slavonne, et à l'ouvrage français de M. Eichhoff sur le même sujet. A l'article Morlaques, nous parlerons des chants populaires de cette portion de la population illyrienne. S. ILOTES ou Hélotes, nom de la quatrième classe des habitants de la Laconie [voy. Sparte), infortunés qui gémissaient sous la plus cruelle oppression. On dérive le premier de ces noms (sTkoixeç ) du verbe grec èkeïv, prendre, et le second de la ville d'Hélos, situé au fond du golfe auquel la Laconie a donné son nom. Après la conquête de cette partie du Péloponnèse, les Doriens, pour s'attacher les Achéens qu'ils venaient de soumettre, leur accordèrent, sous le nom d'Ilotes, les mêmes droits civils et politiques qu'ils possédaient eux-mêmes, tout en se réservant cependant une certaine supériorité sur eux. Cette constitution ne pouvait se maintenir longtemps, et les Doriens furent les premiers à y porter atteinte. Dès que leur pouvoir fut solidement établi, ils essayèrent de reprendre ce que la nécessité les avait forcés d'abandonner. La première tentative fut faite par le second roi de Sparte, Agis (voy.) fils d'Eurysthène, qui voulut non-seulement dépouiller les Achéens de tous leurs priviléges, mais encore les soumettre à un tribut.Plusieurs villes se soulevèrent. De ce nombre fut Hélos qu'Agis prit et détruisit de fond en comble. Les habitants furent réduits au plus dur esclavage, sans espoir de recouvrer jamais la liberté. Pausanias attribue la destruction d'Hélos, dont les ruines se voyaient encore de son temps, non pas à Agis, mais à Alcamène, fils de Télècle. Comme la législation de Lycurgue (voy.) antérieure au règne d'Alcamène, n'établit pas l'ilotisme, mais le présuppose, il est vraisemblable que Pausanias parle d'une seconde destruction d'Hélos. On peut donc admettre que ce fut Agis qui enleva l'isonomie aux Ilotes ou Achéens soumis, qui détruisit Hélos et en réduisit les habitants en esclavage, et que, par la suite, les autres villes achéennes, ou des étrangers peut-être, obtinrent la permission de repeupler cette contrée, une des plus fertiles de la Laconie; il serait facile alors de s'expliquer comment Alcamène a pu ruiner Hélos une second.

fois. Voir Manso, Sparta, t. Ier, 2esect., p. 129.

Le nom d'Ilotes fut donc appliqué d'abord aux Achéens soumis, puis, après la prise d'Hélos aux habitants de cette ville réduits en esclavage, et enfin à ceux d'autres villes encore, lorsqu'ils eurent payé du peu de liberté qui leur restait leur révolte avant la première guerre de Messénie (voy. ce mot).

A cette époque, le nombre des Ilotes était déjà considérable, et il s'accrut encore par suite des guerres étrangères, surtout des guerres de Messénie, en sorte que l'on peut regarder comme parfaitement exacte l'assertion deThucydide lorsqu'il dit que de tous les états de la Grèce, c'était Sparte qui avait le plus d'esclaves. Or, d'après Athénée, Athènes, Corinthe, Égine et d'autres républiques d'une moindre étendue que la Laconie avaient plus de 400,000 esclaves.

Le sort des Ilotes était des plus misérables. Ils étaient accablés de mauvais traitements et de mépris de toute espèce. Les vêtements abjects qu'ils étaient obligés de porter les faisaient distinguer au premier coup d'œil des autres habitants. Un bonnet de peau de chien leur couvrait la tête; une peau leur enveloppait le reste du corps. Pour inspirer aux jeunes Spartiates le dégoût de l'ivresse, on les forçait à s'enivrer et à paraître dans cet état aux repas publics.On leur ordonnait, sous des peines sévères, de chanter des chansons obscènes, et il leur était défendu d'en chanter d'autres.

Le travail des champs retombait de tout son poids sur les Ilotes. Ils étaient en outre obligés de servir leurs maîtres à Sparte, de veiller sur les enfants, de s'occuper de tous les détails de la vie domestique, de se procurer les instruments avantageux et toutes les choses dont ils pouvaient avoir eux-mêmes besoin, de bâtir les maisons de leurs oppresseurs etc. Ce n'était pas tout encore; car ils étaient les esclaves non seulement des particuliers, mais de l'état. Comme tels, ils étaient tenus de construire les édifices publics, de réparer les routes, d'élever et d'entretenir les digues qui s'opposaient aux débordements de l'Eurotas et des autres rivières, de cultiver les terres publi-