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Titre : Encyclopédie des gens du monde, répertoire universel des sciences, des lettres et des arts : avec des notices sur les principales familles historiques et sur les personnages célèbres, morts et vivans, par une société de savans, de littérateurs et d'artistes, français et étrangers. T. 14.2 I-INS

Éditeur : Treuttel et Würtz (Paris)

Date d'édition : 1833-1844

Contributeur : Artaud de Montor, Alexis-François (1772-1849). Directeur de publication

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33366321s

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 22 vol. ; in-8

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k215551n

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 26/09/2008

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voirs souvent mesquins de s'enivrer de l'air pur qu'on respire sur les hauteurs et de dédaigner la plaine monotone avec sou atmosphère épaisse et ses miasmes dangereux. Or, comme il faut tôt ou tard redescendre dans le pays plat, se résigner à ne plus voir un horizon immense, avec ses mille accidents d'ombre et de lumière, une invincible tristesse s'empare des âmes qui ne sont pas assez fortement trempées pour établir de sangfroid un partage entre le domaine de la prose et celui de la poésie. Cette tristesse est un peu la maladie de notre époque; plus d'un esprit distingué s'est perdu en confondant les limites du monde réel avec celles du monde imaginaire ou idéal. Snus le ciel riant de l'Italie, Leopardi (voy.)* est mort de ce mal; les vers, qui nous arrivent des confins du pôle, gardent l'empreinte de ce désillusionnement douloureux, inévitable résultat d'espérances romanesques, trop vivement caressées au début de la carrière. Écoutons le chant plaintif de Runeberg, qui se fait entendre sous les sapins et au bord des lacs de la Finlande

« Tout est comme autrefois, mais moi je ne suis plus de même. Mon oreille est fermée au son des harpes célestes qui vibraient sur ces vagues, et mes yeux ont cessé de voir les elfes qui dansent sur les collines et dans les prairies. Quand je partis, j'étais riche et plein d'espérances j'emportais sous les saints ombrages tant de pensées brillantes comme l'or! Dès monenfance, les bons génies étendaient leurs ailes sur moi. Et maintenant qu'ai-je rapporté du monde lointain ? des cheveux blancs, un cœur malade, et l'envie de mourir* »

Pourquoi mourir, jeune homme ? Le jour au travail, et le soir ou la nuit aux rêves! Ces harpes célestes, ces harmonieux concerts, poète, vous les entendrez toujours; ces elfes danseront encore pour vous leurs danses aériennes, et les bons génies, si vous implorez leur assistance, caresseront de leurs ailes vos cheveux blanchis par les chagrins. Ne blasphémez pas! ce monde idéal où vous êtes (*) Vof. aussi ROBERT (Léopold) et ILLUSIONS. (**) Voir la Revue des Deui-Mondet (août i83y), Voyage en Finlande, par M. Marmier.

entré une fois vous est toujours ouvert; les anges que vous y rencontrez ne sont point des èlres fictifs vous les connaissez peut-être de souvenir, ou, ce qui vaut mieux encore, un intime instinct, votre foi, vous a révélé leur existence. L. S. IDÉALISME. On appelle ainsi l'opinion de ceux qui nient la réalité des choses, et qui soutiennent que toutes nos connaissances sont sans objet. Cette opinion présente plusieurs nuances. Ainsi considérée d'une manière générale, l'idéalisme est opposé au réalisme. Mais l'idéalisme peut être la négation de la matière sans être la négation d'une substance spirituelle, et alors il mérite moins le nom d'idéalisme que celui de spiritualisme (voy.). Il faut convenir cependant que le spiritualisme n'a plus de sens une fois qu'on n'admet plus de matière il n'y a plus alors qu'une seule espèce de principe, celui qui pense en nous c'est un monadisme universel, à peu près comme celui de Leibnitz, ou un dynamisme universel aussi, comme celui de quelques philosophes de nos jours. Il peut être la négation de toute réalité extérieure, matérielle ou spirituelle, une seule exceptée, Dieu: c'est l'idéalisme mystique ou religieux. Tel est l'idéalisme de Berkeley (voy.), dont le spiritualisme de Descartes et de Malebranche (vuy.) sont les antécédents. Il consiste à penser que Dieu produit dans chacun de nous les idées, les pensées, les connaissances qui se présentent à notre esprit. L'idéalisme peut aussi consister dans la négation de toute autre réalité que celle du moi, sans aucune exception c'est alors l'idéalisme subjectif, l'idéalisme de Fichte (voy.). Si l'on résout tout éirc toute véritable existence, toute connaissance, toute idée, dans le non-moi, l'idéalisme est alors objectif tel serait l'idéalisme de M. de Schelling (voy.), s'il était vrai que ce philosophe fût idéaliste. Si, sans vouloir distinguer entre le moi et le non-moi, on ne veut admettre que l'être absolu et qu'on le réduise à l'idée, l'idéalisme est alors absolu ce serait l'idéalisme de Hegel (voy.). Enfin l'idéalisme peut n'avoir aucun caractère dogmatique, et n'être que l'ignorance de la réalité externe seulement, ou de la réalité externe et de la