gnage au second fils de l'homme, au nouveau Christ. Enfin l'apostasie de l'église, dernier signe du règne de l'antéchrist et de l'arrivée d'Eue ou du nouveau messie, selon l'apocalipse, commencera dès qu'une partie de ses disciples se sera séparée de luy et se sera jointe aux impies et aux ennemis de la vérité, dès que les ministres de l'église auront méconnu la mission du nouveau messie et auront travaillé à la décrier. »
A cette description il n'est pas difficile de reconnaître l'abbé Poujaud et sa nouvelle église, il ne pouvait guère l'expliquer moins énigmatiquement cependant la crainte de n'être pas entendu le. porta à se mettre encore plus à découvert. Il déclare que « le ministre, que Dieu élèvera à la glorieuse destinée de second messie, sera un pasteur des plus petits de son royaume, appliqué aux emplois les plus obscurs de sa maison ».
Quelque impudente, quelqu'absurde que soit cette assertion, l'abbé Poujaud trouve moyen de lui donner de la vraisemblance; il la soutient avec tout l'esprit et toute la force de raisonnement dont il est capable.
Dans deux lettres, écrites à son frère au mois de juin 'J776, il dit que les visions, les apparitions lui ont toujours semble des impressions suspectes, qu'il n'a jamais cherché l'extraordinaire dans la religion, mais qu'il n'a pu « se deffendre des révélations que Dieu lui a faites, en le choisissant pour réconcitier les juifs avec luy, pour être leur pasteur et le médiateur de la nouvelle alliance prédite à leurs pères, qui doit s'opérer au milieu de son église de Jarnac ». La nouveauté de semblables communications, la crainte d'y être trompé, lui donna d'abord, dit-il, de l'inquiétude et de la défiance. Dieu pour le raffermir lui révéla de nouveau ses intentions, « et lui donna les prophéties pour objet de ses instructions, afin de préparer son peuple aux événements qu'il leur annonçait, et auxquels il n'y avait pas alors la moindre apparence. » Ces événements étaient les contra-