mier officier royal en ville, et se fit apporter l'affiche qui se devait mettre au canton du Palais.
Le dit jour 24, M. Chauffepied, Sibord et le sieur de Jalès, gentilhomme de M. de Rohan, retournèrent de la. Rochelle. Etant à Mauzé, ils résolurent de donner au dit lieu un prêche, lelendemainmatin, eten communiquèrent lesoiraux anciens, qui en donnèrent avis aux particuliers, lesquels, dès le mardi matin, s'assemblèrent au Temple, où il survint un moine portant froc gris avec capuchon long, l'un des trois qui y faisaient séjour depuis que M. d'Auriac avait mis garnison à Mauzé, lesquels on appelle Frères ou Pères de la Charité. Lequel rentra et sortit en peu de temps quatre ou cinq fois du temple, dont ceux de la Religion étaient étonnés. Un nommé Maté, habitant du lieu, lui demanda ce qu'il voulait et pourquoi il était venu là. A quoi le moine répondit qu'ils faisaient des assemblées illicites et contre le service du Roi, ce dont il donnerait avis. Le dit Maté répondit qu'à l:occasion de l'absence du s' de la Forest, leur pasteur, le s''Chaunepied leur donnait un prêche à l'occasion de cinq ou six enfants qui devaient être baptisés, ce qui satisfit le dit moine. Le s'' Chauffepied étant survenu, le moine tint les propos d'auparavant; le dit sieur lui dit qu'il était un imprudent et le mit dehors. Le moine fut avertir les gens de guerre qui étaient au château de Mauzé et ailleurs lesquels étant entrés dans le temple, ils ouïrent tout le prêche et en furent très
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contents.
Le même jour, 24 janvier, M. d'Espernon fit publier à la Jarrie en Aunis, Croix-Chapeau et autres lieux circonvoisins, que tous ceux qui avaient blé, vin, foin, paille et autres munitions de bouche et de guerre, eussent à les faire transporter et ôter en trois jours, autrement qu'il ferait espendre le blé, défoncer lé vin, brûler les foins et pailles et généralement gâter tout.
Quelques gens de .cheval habitants de la Rochelle étant sortis et venus jusqu'à la Jarrie, qu'ils trouvèrent faible, se