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Titre : Les quatre soeurs / par Frédéric Soulié

Auteur : Soulié, Frédéric (1800-1847). Auteur du texte

Éditeur : Michel-Lévy frères (Paris)

Date d'édition : 1858

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31388513b

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 307 p. ; in-18

Format : Nombre total de vues : 310

Description : Collection : Collection Michel-Lévy

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k213604t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Oui, vous pleuriez tout à l'heure mais de quoi pleuriez-vous donc ?

Je sentis que je ne résisterais pas à une question faite de cette voix digne et triste qu'il avait, et je le saluai en lui disant

C'est mon secret, monsieur.

Ecoutez-moi, me dit-il en m'arrêtant; quand je vous ai rencontrée la première fois, j'ai jugé que vous étiez malheureuse et depuis quelques jours que je sais qui vous êtes, j'en ai acquis la certitude. Je suis revenu dans ce pays, j'ai découvert votre nourrice Catherine elle m'a tout dit, et, malgré vos mépris pour 'celui que vous avez sauvé, je n'en tiendrai pas moins le serment que je lui ai fait, que je me suis fait, de vous protéger si vous le voulez. Et en quoi monsieur Victor Benoît peut-il me protéger? lui dis-je avec dédain.

Il souffrit sans se révolter le ton de mépris que j'avais affecté, et il reprit froidement

Quelque peu que je sois, je connais des gens assez haut placés pour avertir monsieur Malabry que la tyrannie qu'il exerce sur vous mérite l'attention du monde, et il n'en faudrait peut-être pas davantage pour qu'il n'osât pas y persévérer.

Surtout, lui répondis-je du même air dédaigneux, et poussée par un cruel besoin de rendre à cet homme un peu du mal qu'il m'avait fait, surtout si vous employez pour -cette mission l'autorité et la parole du comte C. Une fois dans ma vie, et par hasard, j'avais vu dans un spectacle un homme souffleté par un autre; j'avais vu la pâleur livide qui s'était répandue sur son visage, le regard rouge de sang dont il avait mesuré son ennemi, et j'avais entendu cette voix aride et convulsive dont il lui avait dit A demain »

Et j'avais été si épouvantée de l'aspect de cet homme et du son de sa voix, que j'en étais demeurée tremblante pendant de longues heures.

Eh bien, ce que je venais de dire à Victor fut pour lui ce que cet outrage avait été pour cet homme il pâlit de cette même pâleur, il me regarda de ce même regard; mais la menace par la fureur d'un autre avait pu éclater en face