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Titre : Les quatre soeurs / par Frédéric Soulié

Auteur : Soulié, Frédéric (1800-1847). Auteur du texte

Éditeur : Michel-Lévy frères (Paris)

Date d'édition : 1858

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31388513b

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 307 p. ; in-18

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Description : Collection : Collection Michel-Lévy

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k213604t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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son, mais avec cette retenue qu'on emploie vis-à-vis des jeunes filles, retenue dont leur simple curiosité perce aisément les voiles lorsqu'elles le veulent bien, et qui n'eut plus pour moi de mystère, lorsque je,voulus pénétrer avec l'ardeur de la passion que je portais dans tous ces souvenirs.

Comme il m'était arrivé pour Victor, dont la ressemblance s'était si nettement reconstituée dans mon esprit, les moindres de ces récits, auxquels je n'avais pas porté une grande attention, se représentèrent à moi. 11 semblait que ce fus-' sent des renseignements déposés presque à mon insu dans ma mémoire, et que j'y retrouvais tout entiers du moment que je voulais les consulter. Quelle était donc cette histoire? Je tremble au moment de la raconter, car, en reconnaissant que je le puis et que je l'ose, je mesure l'enrayant chemin que j'ai parcouru depuis le jour où elle se dessina nettement devant moi, et où elle me fit rougir de honte dans la solitude où je la rétablissais silencieusement dans ma tète. Cette histoire a été racontée dans bien des romans et bieu des drames, mais elle prenait, dans la réalité des faits qui palpitaient encore, un caractère vulgaire et odieux à la fois.

Je la dirai donc, et avec la crédulité dont elle me blessa à son premier aspect.

Qu'était M"'°Del.? une femme d'un talent célèbre et de mœurs plus célèbres encore que son talent, ce qui la qualifie assez.

Dans une de ces fantaisies passionnées qui lui faisaient désirer l'amour des plus riches et des plus pauvres, des plus élégants et des plus grossiers, comme s'il fallait a cette âme repue de tous les hommages et avide encore de passion, les contrastes les plus bizarres pour l'intéresser; dans un de ces moments, dis-je, elle avait quitte avec éclat le vieux comte C. qui avait satisfait jusqu'à satiété ses exigences de luxe insolent, et s'était éprise de Victor Benoit, enfant de vingt-cinq ans, néophyte si ardent des idées républicaines, (me sa propre fortune lui paraissait une injustice envers lesautres, et qu'il la dissipait en secours donnés auxTnenëcs de son parti.

La belle Caliste, qui un mois avant luttait avec les *plus nobles dames pour la somptueuse élégance de ses salons et