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Titre : Les quatre soeurs / par Frédéric Soulié

Auteur : Soulié, Frédéric (1800-1847). Auteur du texte

Éditeur : Michel-Lévy frères (Paris)

Date d'édition : 1858

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31388513b

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 307 p. ; in-18

Format : Nombre total de vues : 310

Description : Collection : Collection Michel-Lévy

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k213604t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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visage si bien retrouvé et si bien conservé dans mon souvenir. C'était le malheureux de la forêt de S.énart. Je l'avais bien souvent rêvé dans un monde plus brillant. J'avais aussi quelquefois prête a cette pale et douloureuse figure une expression de. bonheur et de triomphe; mais alors c'était moi qui l'accompagnais, alors c'était de moi qu'il recevait la joie qui éclatait dans son visage. Quelque chose d'aveuglant comme le reflet du soleil subitement jeté dans vos yeux par un miroir, troubla ma vue un serrement convulsif et pénible suspendit ma respiration, et lorsque je fus un peu remise, déjà ni lui ni elle n'étaient plus devant moi, et je n'entendais que le murmure de l'accueil enthousiaste qu'on leur faisait dans un autre salon. Certes, il n'y avait rien d'étonnant à ce (rue la rencontre de cet homme m'eût vivement troublée n~is la déception, le desenchantement, la douleur même que j'éprouvai en le rencontrant ainsi eussent éclaire un cœur plus instruit que n'était le mien sur ce que mon imagination avait fait pour moi de cet homme.

Cette rapide et profonde émotion me maîtrisait encore, que la danse commença, et qu'un homme vint réclamer la promesse que je lui avais faite de danser avec lui. Je me laissai conduire où il voulut sans regarder autour de moi, et je ne fus arrachée à ma distraction que par ces paroles qu'il prononça d'un air ravi, et comme s'il avait remporté une victoire dont je dusse être charmée.

Voyez, nous avons madame Del. pour vis-à-vis. C'était vrai. c'était elle. et lui avec elle. Presque malgré moi, je fis un pas pour m'échapper mais je restai, dépitée de la maladresse de mon danseur et indignée de je ne sais quoi. Cependant, tandis que les autres personnes du quadrille figuraient la première contredanse, je me hasardai à regarder mieux la cantatrice et celui qui l'accompagnait si fidèlement.

La encore tous deux étaient entourés de gens si empressés, qu'ils nous tournaient presque le dos, et ce fut en continuant la conversation commencée avec leurs voisins qu'ils figurèrent cette première partie de la contredanse. Dans les moments de la chaîne des dames, j'évitai la main qu'il me tendait sans me regarder et je revins à ma place,