Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 46 à 46 sur 310

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Les quatre soeurs / par Frédéric Soulié

Auteur : Soulié, Frédéric (1800-1847). Auteur du texte

Éditeur : Michel-Lévy frères (Paris)

Date d'édition : 1858

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31388513b

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 307 p. ; in-18

Format : Nombre total de vues : 310

Description : Collection : Collection Michel-Lévy

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k213604t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96%.


té, de l'honneur et de la moralité de leur capitaine. M. Mùlabry, qui jusque là avait tourné autour de notre fortune sans l'attaquer, commença à espérer qu'il pourrait eniin y mettre la main.

La façon dont il l'entendait était fort simple. Il hiariait trois d'entre nous à ces trois messieurs, en leur remettant loyalement notre dot, mais en stipulant secrètement que cette dot serait .employée par nos maris à ses spéculations particulières.

Comme j'étais fort peu l'amie de M. Mal'abry, 'et que je ne m'étais jamais laissé ni épouvanter par ses menaces, ni séduire par ses magnifiques plans de fortune, il voulut d'abord se débarrasser de moi. Aussi j'eus a sùbii' successivement les nommages. de ces messieurs; mais 'aucun des trois ne parvint à me plaire (M. Malabry eût dû le prévoir), et ils se tournèrent insensiblement vers mes sœurs, et le partage fut fait comme il est arrivé.

11 ne faut pas trop accuser mes soeurs d'aveuglement dans ~s leur obéissance. D'après l'avis de Burac, on se garda bien de faire des présentations et des propositions 'en règle, contre lesquelles m'es sœurs eussent peut-être pu se précautiohner. On nt mieux, on ouvrit aux 'trois prétendants l'mtimité de notre maison; et bien dès fois, dans nos entretiens de jeûnes nlles nous avons ri de ces messieurs sans supposer un moment qu'on pût accueillir leurs prétentions. Mais l'habitude de les voir sans cesse, cette séduction latente protégée par M~MaI.abry et notre mère; et qui mettait ces messieurs de moitié dans tous les plaisirs qu'on nous accordait, triomphèrent peu à peu dès répugnances de mes sœurs. Du. reste, ils possédaient assez exactement les défauts qui correspondaient aux leurs, êt ce fut de bonne foi qu'elles Unirent par les aimer, si toutefois les divers sentiments qu'elles éprouvaient pouvaient s'appeler de l'amour..

Corhélie, avec sa'grande beauté, sa prestance de reine, avait cette petitesse d'esprit 'qui ne comprend la grandeur que dans la forme extérieure. Ainsi, dans tous ses rêves'de jeune nlle, elle ne posait pàs sa vie a venir dans une bonne et noblé affection, dans une alliance honorable, et dont elle se sentait Mère par avance cela ne l'occupait que très-secon-