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Titre : Les quatre soeurs / par Frédéric Soulié

Auteur : Soulié, Frédéric (1800-1847). Auteur du texte

Éditeur : Michel-Lévy frères (Paris)

Date d'édition : 1858

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31388513b

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 307 p. ; in-18

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Description : Collection : Collection Michel-Lévy

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k213604t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Je regardai Burac un éclair de joie sauvage brilla dans ses yeux, mais il fut remplacé à l'instant même par un calme inexplicable il s'approcha de Jules avec une affectation de politesse à laquelle l'autre ne se méprit pas, et lui dit d'une voix donce

Que disiez-vous de ma femme, monsieur de Villiers? Quelques signes imperceptibles de ses amis avertirent Jules de se contenir mais il prenait la bravade pour le courage et l'insolence pour la dignité, et il répéta littéralement sa phrase.

Burac n'en parut pas ému, et ce calme devint effrayant pour Jules iui-méme, qui se recula comme pour prévenir toute injure personnelle. Burac dit simplement

Mais pour q<ie je vous l'aie reprise, il faut qu'elle vous ait appartenu.

Jules rougit; mais poussé par cette basse et lâche vanité de soutenir'cequ'on a avancé, vanité que l'on prend pour du courage, il répondit avec la triste violence d'un homme qui a honte de ce qu'il dit, mais qui est poussé par un mauvais sentiment à le dire

C'est une chose dont tout le monde peut vous informer. Burac garda sa terrible impassibilité, et tandis que tous les regards s'attachaient sur lui avec etfroi, tant on comprenait qu'il devait y avoir de force et de parti pris dans celui qui entendait de pareilles choses sans éclater, il reprit C'est vrai, j'ai entendu dire que vous vous en étiez vanté, mais je n'ai pu y croire. Cela ne tient pas, je vous prie d'en étre persuadé, à l'estime que j'ai de moi-même, mais à celle · que j'ai de l'humanité. Je comprends qu'un homme se fasse un jeu de l'honneur d'une femme, qu'il la 'recherche, qu'il l'obtienne, et que sa vanité l'emporte assez sur les sentiments les plus vulgaires en pareilles circonstances, et qui -lui ordonnent la discrétion; mais j'avoue que je n'ai jamais pu croire qu'un homme qui a un nom qui n'est pas encore sali tout à fait, osàt se vanter d'une chose qui n'est pas, et se targuât des faveurs d'une femme qui n'a pu se débarrasser de ses poursuites qu'en le faisant jeter à la porte comme un laquais ivre.

Te Ilgures-tu la colère, la rage de Jules à cette apostrophe faite d'un ton sec, froid et affirmé par un regard qui scm-