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Titre : Les quatre soeurs / par Frédéric Soulié

Auteur : Soulié, Frédéric (1800-1847). Auteur du texte

Éditeur : Michel-Lévy frères (Paris)

Date d'édition : 1858

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31388513b

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 307 p. ; in-18

Format : Nombre total de vues : 310

Description : Collection : Collection Michel-Lévy

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k213604t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Et puis, ajouta-t-it d'un air maussade, quand on m'a eu réduit à la misère, il a bien fallu vous faire vivre, j'ai demandé de l'emploi à Burac, il m'en a refusé; je me suis fait chanteur c'était ma dernière ressource, on m'y a poussé. Que ça vous contrarie, je le conçois; mais j'aime mieux ça que de faire le métier d'escroc de M. Burac et de M.Malabry. Si cette manière d'envisager la chose avait été soumise à Lia avant la visite de cette voix glapissante qui avait fait retentir le salon de ses confidences, peut-être que madame Varnier l'eût acceptée en gémissant; mais ce n'était plus contre le parti pris par son mari qu'elle était irritée, c'était contre ce qui venait de lui être révélé; aussi répondit-elle avec dignité

Je savais ce que vous avez fait, monsieur, je le savais depuis longtemps et vous devez me rendre cette justice, que je ne vous ai rien dit qui put vous le faire soupçonner, rien qui ressemblât à un Marne quelconque. Je m'étonnais seulement du peu de confiance que vous aviez en moi mais maintenant je me l'explique ce n'était pas votre prétendu dévouement que vous vouliez me cacher, c'étaient de honteuses habitudes.

C'était, lui dit Varnier, qui reprit assez heureusement son air langoureux d'autrefois, c'était la malheureuse nécessité où je suis de vivre avec des personnes de l'espèce de celle que vous venez d'entendre. C'est pourtant une cantatrice de premier ordre qui sort d'ici, et qui venait me rappeler qu'hier j'ai manqué un concert où j'avais promis de chanter pour un camarade malheureux.

Lia n'avait aucune idée des gens dont lui parlait son mari; elle était fort imbue de ces préjugés courants qui condamnent sans retour, surtout près des femmes, tout ce qui appartient au théâtre; mais l'échantillon qu'elle venait d'entendre était trop grossier pour qu'elle s'y trompât. Cette poissarde qui sort d'ici, une cantatrice! dit-elle il Varnier.

Ah ma chère, fit Varnier sans s'apercevoir qu'il se jugeait en voulant soutenir son mensonge, est-ce que la nature s'inquiète de la condition où vous êtes pour vous donner une belle voix ou un grand talent ? Ah.! dame, c'est un drôle de monde que celui des artistes, Lia, et c'est parce