vait rien 'de douteux, accompagné d'un coup de pouce au creux de l'estomac, qui voulait dire
Prenez garde, celui dont vous parlez vous entend. c Le ténor fut assez bête pour se retourner; et j'avais pris une figure de circonstance, lorsque le pédant s'avança, vers moi et me dit en me saluant
Monsieur Morland, je pense,?
Oui, monsieur je ne crois pas avoir l'honneur. M. Malabry vous cherche partout.
Merci, monsieur.
Je le saluai et passai.
Arrivé à l'extrémité de ce 'salon, je me retournai, et je vis mon pédant avec Malabry et lui parlant avec vivacité. Nécessairement il lui disait:
Je viens d'empêcher le ténor de dire une bêtise, et rompre les chiens [ en disant à ce monsieur que vous le cherchiez.
Je marchai droit aux interlocuteurs pour m'en assurer mais l'œil incertain m'avait dépiste, et lorsque je fus près d'eux, Malabry s'écria .très-naturellement
Où diable es-tu donc depuis une heure?
Mais où tu m'as laissé; je quitte ta femme à l'instant même.
Sais-tu la grande nouvelle? me dit Malabry sans avoir l'air d'avoir compris ma mauvaise humeur.
Non.
Il paraît que la chambre va être dissoute.
–Ëhbien?
Eh bien! il faut que tu arrives à la chambre. –Moi!
Oui toi; tu ne peux. pas attendre plus longtemps. Mais je n'en ai aucune envie.
Mon cher, me dit Malabry d'un ton doctoral, la prude-
rie, en fait d'ambition, est tout à fait une chose passée de mode'; le temps est venu où chacun doit avouer ses prétentions tes droits sont incontestables il n'y a que toi qui pourrais en douter.
Moi mon cher Malabry.
Ecoute, ce n'est pas ici le lieu de te faire part de mes projets mais viens diner demain chez moi, tu y trouveras