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Titre : Les quatre soeurs / par Frédéric Soulié

Auteur : Soulié, Frédéric (1800-1847). Auteur du texte

Éditeur : Michel-Lévy frères (Paris)

Date d'édition : 1858

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31388513b

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 307 p. ; in-18

Format : Nombre total de vues : 310

Description : Collection : Collection Michel-Lévy

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k213604t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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M. Varnier se trémoussa, en tous sens.

Eh bien! lui dis-je en riant et en lui présentant la musique, elle va vous accompagner.

Lia, qui avait les yeux gros de larmes, se mit au piano. M. Varnier, qui avait perdu la tète, tenait le papier comme s'il eût espéré qu'un prodige vînt lu en expliquer le mystère. Lia avait joué la ritournelle. il fallait commencer. M. Varnier, demeuré immobile jusque là céda a. un moment de rage furieuse, et, déchirant la romance, il la jeta par terre avec i'ureur, et s'écria

Au diable la musique et les faiseuses de romances! et se dirigea vers la porte de l'appartement.

Je triomphai, et lui criai en riant aux éclats

Turututu! tm'ututu!

H était pâle de colère; ma sœur se leva et me pria doucement de finir. Mais je voulais faire payer a M. Varnier ses airs de supériorité, et je me mis à le contrefaire en chantant comme lui

Je me tais. boum boum.

M. Varnier était tout à fait exaspère; Lia souffrait horriblement je m'en aperçus trop tard, et je leur dis Eh bien allons-nous nous fâcher pour une plaisanterie? Ils ne me répondirent ni l'un ni l'autre.

J'ai eu tort, leur dis-je. Voyons, monsieur Varnier, quel grand mal y aurait-il à ce que vous ne sussiez pas la musique?

Sophie, me dit Lia d'un air tout sérieux, mon mari 'sait parfaitement la musique, et je dois le savoir mieux que personne. ainsi ne parlons plus de cela. J'ai eu tort d'insister pour cette romance, voilà tout.

M. Varnier ne prononça pas une parole, et je me retirai. Sophie n'en apprit pas davantage ce jour-[à, mais il s'ensuivit.entre Lia et son mari une scène où celui-ci traita Sophie de sotte bête, de buse, etc., et s'anima en termes si grossiers, que la plaintive et douce Lia demeura épouvantée de la brutalité que recouvrait la voix amoureuse de son mari. Lia m'a raconté cette même scène de romance à sa façon; seulement !e ridicule s'en était effacé pour faire place à un profond malheur. Lia me le prouva alors; mais je ne me rappelle plus comment.