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Titre : Les quatre soeurs / par Frédéric Soulié

Auteur : Soulié, Frédéric (1800-1847). Auteur du texte

Éditeur : Michel-Lévy frères (Paris)

Date d'édition : 1858

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31388513b

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 307 p. ; in-18

Format : Nombre total de vues : 310

Description : Collection : Collection Michel-Lévy

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k213604t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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çon plus impérieuse, et voici le texte formel des 'paroles que je lui arrachai une à une

-Dame! monsieur, ça m'est déjà arrivé. et c'est une condition qui ne me va pas, qu'une maison où le maître n'est pas marié. Je sais bien qu'il n'y a pas tant de profits à faire, parce que les femmes ça regarde de plus près au service mais en faisant son affaire, on est tranquille. Au lieu, voyez-vous, monsieur, quand un homme est tout seul dans une maison, un homme qui ne sait que faire de son âme et de son corps du matin au soir, qui n'a rien à s'occuper de la sainte journée, ça devient un enfer. J'ai déjà servi un maître qui s'ennuyait si je n'avais pas été plus fort que lui, il m'aurait jeté un jour,par la fenêtre et pourquoi, je vous en prie? parce qu'il prétendait que j'avais touché à ses pendules pour les faire retarder, et qu'il voulait qu'il fùt midi quand il n'était que dix heures du matin. Mais que voulez-vous? c'était un vieux garçon de quarante ans qui s'embêtait à crever. Ç'avait pourtant été un bon maître, comme monsieur; mais, petit à petit, et sans s'en douter, il était devenu comme un enragé il cassait tout, il se mettait dans des fureurs atroces. Ce portrait d'un autre, tracé à mon image, me déplut fort; mais ledit domestique semblait y mettre tant de bonne foi que je n'osai lui attribuer l'intention d'avoir voulu me donder une leçon. Je l'interrompis par une nouvelle question, et je lui. dis

Et qu'est devenu ce monsieur?

Ah repartit mon interlocuteur d'un air de pitié profonde, à force de s'ennuyer il s'est mis à boire, et il a fini par s'abrutir.

Les gens qui vivent dans un grand espace, entourés d'intérêts puissants et auxquels leur vie est mêlée, trouveront peut-être bien étrange que ce misérable entretien ait été pour moi l'occasion d'une profonde méditation. Ce fut pourtant ce qui m'arriva. La conclusion de l'histoire m'avait épouvanté. Je demeurai seul, et je me laissai aller à un examen très-sérieux de ma position. Je m'étais d'abord occupé de l'exploitation de mes terres, mais je m'en étais déchargé peu à peu sur mes fermiers.; je n'avais plus d'occupation, je ne prenais plus intérêt à rien. Je n'étais ni assez jeune, ni assez beau pour occuper de moi les femmes qui