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Titre : Les quatre soeurs / par Frédéric Soulié

Auteur : Soulié, Frédéric (1800-1847). Auteur du texte

Éditeur : Michel-Lévy frères (Paris)

Date d'édition : 1858

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31388513b

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 307 p. ; in-18

Format : Nombre total de vues : 310

Description : Collection : Collection Michel-Lévy

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k213604t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Eh bien me v oici où sont mes juges ?

Que voulez-vous dire? répondit Victor alarmé et me considérant avec une inquiétude étonnée calmez-vous, Géorgina, calmez-vous!

Un affreux pressentiment, un frisson mortel, une de ces lueurs funestes qui vous épouvantent, tout cela sembla me frapper à la fois. Je me rappelle que je tournai un moment sur moi-même, comme une folle, regardant de tous cotes, comme pour appeler ces terribles figures qui devaient prononcer ma mort; et alors, ne voyant rien que la stupéfaction de Victor, je m'écriai:

Mais pourquoi donc suis-je ici?

Mais, me dit Victor avec cette réserve effarouchée avec laquelle on parle à quelqu'un dont la raison s'en va par.ce que vous l'avez voulu.

Moi? lui dis-je en le regardant à mon tour avec effroi. Mais n'est-ce pas. là ce que vous m'avez écrit ce matin? Je vous ai écrit? lui dis-je.

Il chercha une lettre parmi d'autres papiers jetés sur une table, et moi, doutant de moi-même et de ce qui s'était passé, m'agitant comme dans un rêve pénible, je m'écriais à chaque instant:

Je vous ai écrit? moi! je vous ai écrit?

Voici cette lettre, me dit-il.

Je la regardai sans la voir, et il me la lut.

Victor, disait-elle, attendez-moi cette nuit dans votre » maison de Versailles. Je me confie à votre honneur vous seul pouvez me sauver de l'abîme où on veut me conduire. J'ai écrit cela! m'écriai-je en lui arrachant la lettre, et sans être bien sûre que ce ne fùt pas la vérité. Mais vous voyez que ce n'est pas mon écriture

H me regarda encore comme si j'étais folle, et me dit avec l'impatience d'un homme qui croit à une comédie: Mais alors pourquoi êtes-vous venue?

C'en était trop, ma force y succcomba; je m'évanouis. Quand je revins à moi, il faisait grand jour, et j'étais encore à Versailles. Un médecin était près de moi Victor l'aidait dans les soins qu'il me donnait. Je fus bien longtemps sans reprendre la pensée des événements de la veille; peu à peu ils se représentèrent à mon esprit. Lorsque j'en eus la conscience, je 9.