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Titre : Les quatre soeurs / par Frédéric Soulié

Auteur : Soulié, Frédéric (1800-1847). Auteur du texte

Éditeur : Michel-Lévy frères (Paris)

Date d'édition : 1858

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31388513b

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 307 p. ; in-18

Format : Nombre total de vues : 310

Description : Collection : Collection Michel-Lévy

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k213604t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Oh c'est là qu'est la sagesse, je l'appris cruellement; c'est au point de départ si j'avais été ce que je devais être, rien de cela ne fût arrivé.

Le mensonge est un labyrinthe où l'on est presque toujours perdu sans retour, du moment qu'on y fait un pas. Quoi qu'il en soit, j'étais dans cette terrible perplexité, ou de laisser mourir Victor, ou d'entreprendre au milieu de la nuit ce funeste voyage. Je me sentais perdue, et je me jetai en aveugle dans l'abîme; je remontai dans cette voiture et je criai

« A Versailles »

Les chevaux partirent rapidement et nous sortimes de Paris par la barrière d'Enfer. On avait sans doute craint, en me faisant traverser Paris, qu'un remords ne me prit ou que je n'eusse pas le courage d'aller jusqu'au bout. Cette précaution était inutile; j'étais couchée dans la voiture dans une complet anéantissement. Je ne songeais ni à ce que j'allais faire, ni à ce qui m'attendait. Je me laissai emporter à une destinée invisible et à laquelle je m'abandonnais sans lutter. Je ne sais ni quelle route nous suivîmes, ni quel temps nous mimes à la parcourir; ce ne fut que lorsque l'octroi arrêta notre voiture à Versailles, et m'avertit ainsi que nous étions arrivés, que je repris mes sens, mes idées, mes terreurs. L'approche du danger qui me menaçait me rendit quelque courage je ne voulais pas paraître comme une morte devant ce terrible tribunal qui m'attendait. Je me remis, et lorsque la voiture s'arrêta de nouveau, je descendis avec fermeté. Je traversai la contre-allée, la porte s'ouvrit et j'entrai hardiment.

Une main saisit la mienne dans. l'obscurité, et la voix de Victor me dit

Enfin, c'est vous ah! je tremblais qu'il ne vous fût arrivé quelque accident.

Malgré toute ma résolution, j'étais trop troublée pour m'étonner de cet accueil. Victor me conduisit 'uans un petit salon éclairé.

Je suis prête, lui dis-je avec fierté, m'imaginant que mes paroles devaient retentir à d'autres oreilles que les siennes. Victor me regarda d'un air surpris qui me glaça, et je repris d'une voix assez haute