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Titre : Les quatre soeurs / par Frédéric Soulié

Auteur : Soulié, Frédéric (1800-1847). Auteur du texte

Éditeur : Michel-Lévy frères (Paris)

Date d'édition : 1858

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31388513b

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 307 p. ; in-18

Format : Nombre total de vues : 310

Description : Collection : Collection Michel-Lévy

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k213604t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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comme compensation d'avoir l'air niais, et s'il faut avoir toute la franchise que Brid'Oison permet d'avoir envers soi-même, j'ai volontiers l'air bête, et c'est un admirable avantage les plus madrés s'y prennent, s'y trompent et laissent échapper devant vous, et avec l'espoir que vous n'y comprendrez rien, des mots, des allusions dont ils se garderaient bien s'ils vous soupçonnaient la moindre intelligence.

Nous avons un homme à Caen'qui doit sa fortune à un accident qui le rendit pendant six mois sourd comme un pot,. -1~ cette infirmité se dissipa peu à peu, mais loin de s'en vanter, notre homme, qui s'était aperçu que l'on profitait de sa surpité pour se passer à voix basse des observations qui n'étaient probablement pas en sa faveur, notre homme, dis-je, garda l'apparence de son malheur, et joua un jeu si serré, qu'il rendit précisément victimes de sa spéculation tous ceux qui avaient voulu le prendre pour dupe.

Je ne puis certifier qu'un certain air de bêtise soit un avantage aussi incontestable qu'une bonne infirmité physique, mais cet air me servit suffisammentdans l'occasion dont je te parle, et je découvris par M. Burac, le frère de Mme Dorsy, buelle était la prétendue à laquelle on me destinait. Cependant, Malabry ne me céda point du premier coup, et je compris qu'il avait aussi ses vues sur mon individu. Il ne me semblait pas difficile de les deviner la batterie des quatre demoiselles de Mandres, sans doute averties par une mère prudente, tirait de notre côté'de tous ses yeux. Quant à l'usage dont je pouvais être pouf M. Burac, je ne m'en faisais pas encore l'idée; mais ce petit être tranchant me, déplaisait particulièrement.

Dans cette circonstance, je cédai à l'un des sentiments qui trompent le plus, à la bienveillance, qui n'est autre chose que beaucoup d'envie contre le vainqueur.

Si j'étais demeuré seul vis-à-vis de Malabry, je me serais tenu derrière mes retranchements; mais l'air de dédain avec lequel le traitait M. Burac m'inspira pour l'ancien clerc de notaire une pitié protectrice.

Je ne sais par quelle opération de mon esprit je trouvais que ce jeune débutant dans l'intrigue devait plus de considération à un homme que je considérais comme un fripon du premier rdre; je voulus l'en avertir.