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Titre : Les quatre soeurs / par Frédéric Soulié

Auteur : Soulié, Frédéric (1800-1847). Auteur du texte

Éditeur : Michel-Lévy frères (Paris)

Date d'édition : 1858

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31388513b

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 307 p. ; in-18

Format : Nombre total de vues : 310

Description : Collection : Collection Michel-Lévy

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k213604t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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La mort ne sera pour lui qu'un châtiment mérité, mais M nous détestons sa lâcheté qui nous a forcé à condamner une femme innocente. C'est pour cela que nous avons résolu de vous offrir une chance de vous sauver et de le » sauver avec vous.

» Il faut un coeur héroïque pour la tenter si vous vous » sentez le. courage d'un grand sacrifice pour celui dont l'a» veugle passion vous a sacrifié le plus saint des devoirs, )' rendez-vous aujourd'hui même à l'église Saint-Roch, vers » huit heures du soir; votre mère, vos sœurs et votre beau- père seront sortis.

» Tout ce qui se dit et se fait chez vous nous est connu, et » une indiscrétion, à qui que ce soit qu'elle s'adressât, serait le signal de l'exécution de notre arrêt contre le coupable » d'abord et contre vous ensuite.

» Une voiture vous attendra au bout du passage d'Argen» teuil. Montez-y en disant ce seul mot au cocher Où vous » savez. H vous conduira dans un endroit où l'on vous ap» prendra ce qu'il faut faire pour votre salut. Demain, il ne » serait plus temps. »

Cette lettre était sans signature, mais on y avait dessiné à la place un bonnet phrygien surmontant des poignards en croix.

Beaucoup d'hommes ont reçu'des lettres remplies de pareilles menaces, et les plus braves ont pris le parti de les dénoncer à lapolice; mais tous ont hésité longtemps avant de braver cette vengeance occulte, qui semble pouvoir les atteindre jusque dans leur maison.

On peut aisément s'imaginer quelle dùt être mon épouvante en recevant une pareille lettre.

Et cependant je puis le dire sans trop d'orgueil, cette épouvante n'était pas pour moi. Je m'étais endormie et réveillée dans cette cruelle disposition d'esprit où on laisse volontiers sa vie à qui veut la prendre, parce qu'on ne sait plus qu'en faire ni comment la défendre.

L'homme attaqué à l'improviste, lorsqu'il peut s'acculer à un mur, a une sorte de résolution terrible et alerte pour son salut tant.qu'iln'a ses ennemis que sur les flancs et en face de lui; mais qu'un agresseur plus hardi parvienne à l'attaquer par derrière, et tout aussitôt la moitié de son courage