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Titre : Les quatre soeurs / par Frédéric Soulié

Auteur : Soulié, Frédéric (1800-1847). Auteur du texte

Éditeur : Michel-Lévy frères (Paris)

Date d'édition : 1858

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31388513b

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 307 p. ; in-18

Format : Nombre total de vues : 310

Description : Collection : Collection Michel-Lévy

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k213604t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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labry était resté seul avec le comte de C. Burac avait montré qu'il n'avait aucune crainte d'une explication dangereuse entre eux mais j'étais bien assurée qu'il n'eût pas pensé de même si je lui avais témoigné la même crainte du résultat de l'entretien particulier qui avait eu lieu entre le comte et Victor.

Cela m'amenait naturellement à penser que Victor avait tout bravé pour me secourir, il savait donc à quel danger j'étais exposée! Cela me rappela le regard singulier que m'avait jeté madame de R. j'avais donc été publiquement affichée.

A cette pensée, je frémissais de honte et de colère, et je rendais grâces à Victor, dont l'amour n'avait pas hésité; mais Victor lui-même n'était-il pas avec madame Del. et pouvais-je croire à cet amour? Je me perdais dans ce dédale de pensées, de combinaisons, d'événements, et j'avoue qu'en ce moment Burac me parut la seule personne à qui je pusse me confier.

Aussi lui dis-je, lorsque nous arrivâmes à la maison Quand vous reverrai-je?

Demain, me répondit-il; soyez calme jusque là, et observez-vous dans tout ce que vous direz.

En me quittant il me prit la main et me la serra comme à un ami.

H y a des jours fâcheux dans la vie où les petits désagréments les plus imprévus viennent se mêler aux plus grandes douleurs.

Lorsque nous fûmes dans notre appartement, par un sentiment de reconnaissance pour Burac je m'approchai de Cornélie. Elle me repoussa avec aigreur.

Les souvenirs de Burac pendant le dîner, notre sortie en tête-à-téte, le fait d'être monté avec moi dans la calèche de ma mère, tout cela lui avait'paru étrange, et elle s'était prise d'une jalousie subite et courroucée contre moi. Je ne compris rien à l'aigreur de son accueil. Je me retournai fort étonnée vers mes sœurs pendant qu'elle regagnait sa.chambre; et je fus très-surprise d'entendre Lia me dire d'un air sentencieux

Agir ainsi envers une sœur, c'est manquer de délicatesse et de cœur.