Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 138 à 138 sur 310

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Les quatre soeurs / par Frédéric Soulié

Auteur : Soulié, Frédéric (1800-1847). Auteur du texte

Éditeur : Michel-Lévy frères (Paris)

Date d'édition : 1858

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31388513b

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 307 p. ; in-18

Format : Nombre total de vues : 310

Description : Collection : Collection Michel-Lévy

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k213604t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96%.


Cela m'étonne, reprit le comte sèchement, je n'ai point d'affaire pressée.

Peut-ètre avez-vous oublié celle-là, monsieur le comte, dit ironiquement Victor; mais la personne qui avait été chez vous à Paris ayant appris .que vous étiez à Maisons y est accourue. Je l'ai rencontrée après votre départ, et, comme cette nouvelle m'intéresse aussi, elle me l'a connee et je me suis chargé de vous l'apporter, attendu qu'elle était forcée de retourner à Paris.

De quoi s'agit-il enfin? dit le comte de C. qui avait peineacontenirsacolère.

Victor jeta un regard rapide autour de lui comme pour appeler l'attention de tout le monde, et il répondit en articulant ces mots avec attention

H s'agit de ma grand'mère, monsieur, de votre femme, de madame la comtesse de C.

L'effet que devaient produire ces paroles avait été calculé par celui qui les prononçait; car il regarda encore autour de lui, et cette fois il semblait dire à tout le monde Auriezvous pu le croire? Mes sœurs ne me parurent rien comprendre à cela, pas plus que Brugnon et Varnier mais je n'essaierai pas de peindre la stupéfaction de ma mère et celle Burac, l'expression de ressentiment implacable qui se montra sur le visage de M. Malabry mais, tandis qu'une affreuse clarté semblait tout a coup me montrer la vérité de ma position et le piège ignoble où j'avais été poussée, j'admirai encore le froid dédain avec lequel M. de C. entendit ces paroles il était le seul maitre de lui, et ne semblait pas s'apercevoir de nos divers sentiments; mais pendant que nous étions tous comme atterrés de ce que nous venions d'entendre, Sophie (il y a des instincts uniques en ce monde), Sophie s'écria soudainement

Quoi! monsieur Victor, madame la comtesse de C. est votre grand'mère?

Le' comte avait résisté au coté grave et presque tragique de cette scène; mais le côté plaisant et burlesque surmonta sa fermeté, et il rougit de dépit à la naïve exclamation de Sophie; moi-même je ne pus m'empêcher d'en rire. Le comte reprit rapidement son assurance, et dit à Victor Et qu'est-il arrivé à madame de C. qui vous a fait ac-