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Titre : Les quatre soeurs / par Frédéric Soulié

Auteur : Soulié, Frédéric (1800-1847). Auteur du texte

Éditeur : Michel-Lévy frères (Paris)

Date d'édition : 1858

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31388513b

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 307 p. ; in-18

Format : Nombre total de vues : 310

Description : Collection : Collection Michel-Lévy

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k213604t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ou plutôt je vous le donne pour ne plus avoir à surveiller votre conduite.

J'étais à mille lieues de ce que j'avais supposé d'abord; car je croyais avoir deviné que M. Malabry n'avait entamé cette explication avec moi que pour me proposer une transaction, et voilà qu'il me donnait tout sans se réserver rien. Je me dis que ce devait être un piège, et je demeurai fort incertaine de ma réponse. Mon beau-père me regardait en ricanant. Je ne savais que dire.

Eh bien me dit-il, que pensez-vous de ma position? Une pensée soudaine, une de ces résolutions qu'on n'accomplit que parce qu'on n'a pas le temps d'y réfléchir, me traversa tout à coup l'esprit, et je lui répondis en me levant vivement:

Vous m'avez comprise, monsieur, et je vous comprends parfaitement. Qu'attendez-vous de moi? En quoi puis-je vous servir?

L'air stupéfait de mon beau-père m'arrêta. Assurément, ce n'était pas là ce qu'il attendait, et il se mit à me regarder encore plus attentivement. Je devins rouge de honte en pensant à ce que'je venais de faire. M. Malabry ne me quittait pas des yeux; puis il me dit tout à coup

Etes-vous ambitieuse, Géorgina?

Oui, lui répondis-je avec franchise, c'est la vérité. Eh bien me dit-il, voulez-vous faire un magnifique mariage? Victor, lui dis-je, n'est pas un parti qu'on puisse appeler.

11 ne s'agit pas de Victor, me dit-il en parlant brusquement comme s'il avait hâte de me faire la confidence devant laquelle il avait reculé jusqu'à ce moment. Il s'agit d'un homme dans une position élevée, d'un homme d'une fortune immense, d'un homme qui vous donnera un titre, d'un homme qui sera votre esclave. Enfin, c'est une chose que vous ne pouviez espérer, et qui, comme à l'ordinaire, n'arrive qu'à ceux qui ne le méritent pas et qui ne savent pas l'apprécier.

M. Malabry avait enfin découvert la pensée qui l'avait guidé. Je compris alors la singulière tournure qu'avait prise cette"explication. Mon étonnement, quand il m'avait parlé de