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Titre : Les quatre soeurs / par Frédéric Soulié

Auteur : Soulié, Frédéric (1800-1847). Auteur du texte

Éditeur : Michel-Lévy frères (Paris)

Date d'édition : 1858

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31388513b

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 307 p. ; in-18

Format : Nombre total de vues : 310

Description : Collection : Collection Michel-Lévy

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k213604t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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m'y pris vis-à-vis de lui pour appeler immédiatement sa confiance comment je lui rappelai le souvenir de notre père mourant; comment j'osai pénétrer dans sa propre opinion sur le compte de M. Malabry, et comment j'osai lui dire qu'on en voulait à sa fortune. 1 Probablement, à cette époque, M. Morland me trouva une fille. bien osée, sinon bien méchante, et il servit à merveille les combinaisons dé M. Burac'et de M. Malabry, en prenant part à la prétendue opération des mines qu'ils avaient organisée. Quand M. Morland revint chez ~ma mère, il ne me trouva point dans le salon; quand il assista au mariage de mes sœurs, j'étais encore absente. Mon sort était'déjà accompli à cette époque, et je dois lui apprendre ce qui m'a précipitée dans la cruelle position où je me trouve aujourd'hui.

Je n'accuse pas son indifférence à mon égard, de la défiance qu'ont pu lui inspirer des avis si singulièrement donnés. Peut-être eussé-jé mieux réussi en lui faisant un récit détaillé de ma position et de celle de mes sœurs mais je n'en avais ni le temps ni l'occasion j'ai fait de mon mieux et pourtant, si je n'ai pas réussi, je n'en accuse que moi. Jusqu'à présent, je crois avoir parlé avec autant de sincérité de moi que des autres je mets ma dignité à continuer de même, au moment où c'est moi qui fus,peut-ètre, la seule coupable, et sûrement la seule imprudente.

M. Morland n'oubliera pas que je lui ai demandé son appui pour mes soeurs que, pour obtenir cet appui, j'ai cru devoir lui raconter leur histoire, et qu'il ne pourra croire à ce' que j'ai à lui révéler sur les malheurs qu'elles ont eu à subir, que le jour où il verra que je ne crains pas de révéler ce qu'on peut me reprocher à moi-même.