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Titre : Les quatre soeurs / par Frédéric Soulié

Auteur : Soulié, Frédéric (1800-1847). Auteur du texte

Éditeur : Michel-Lévy frères (Paris)

Date d'édition : 1858

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31388513b

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 307 p. ; in-18

Format : Nombre total de vues : 310

Description : Collection : Collection Michel-Lévy

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k213604t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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on lui avait donne, et si on n'avait pas inventé un prétexte qui pût me rendre coupable a ses yeux.

J'étais enfin dans une si cruelle ignorance de mon sort, que j'allai supplier M. Malabry, les larmes aux yeux, de me faire connaître sa volonté, de me dire si je devais renoncer à Victor et ne plus le revoir. Je lui dis que j'étais résignée à tous les sacrifices, pourvu qu'il me voulut bien dire ceux qu'il m'imposait mais il me répondit par une raillerie désespérante

De quoi vous plaignez-vous? En quoi êtes-vous une victime infortunée de la tyrannie de votre famille? Vous entretenez des correspondances secrètes avec un jeune homme, vos parents jugent à propos de les interrompre on ne vous en fait pas même un reproche, on vous épargne la honte d'avoir à en rougir devant vos sœurs on continue à vous traiter absolument comme elles, on ne vous demande rien que de faire comme elles font, que de vouloir bien être modeste, retenue comme elles, et vous vous plaignez! Vous avez perdu. la tête, Géorgina.

Tout cela était exactement vrai, tout cela raconté à un autre eùt f~it passer mon beau-pore pour un homme d'une indulgence parfaite, et moi pour une fille aussi extravagante que coupable mais il y avait en tout cela quelque chose de bas et de cruel que moi seule pouvais comprendre. L'apparence pouvait tromper le monde, mais je sentais le malhonnête homme dans cette apologie du. père de famille.

Depuis ce temps, la conduite de M. Malabry a justifié mes accusations mais alors peut-être n'avais-je pas le droit de les porter sur ce seul témoignage de mon cœur qui m'avertissait de sa déloyauté.

Quoi qu'il en soit, voilà comment se passa ma vie jusqu'à l'arrivée de M. Burac et de ses amis.

J'avais placé mon espoir dans un événement inattendu et éloigné, de façon que j'avais repris en apparence une tranquillité et une résignation sur laquelle ma mère s'était rassurée, et qui, sans abuser complètement M. Malabry, lui avait donné lieu de croire que je me tenais pour battue. Mais il se trompait, et loin de voir dans l'arrivée de ses nouveaux amis des auxiliaires aux mauvais projets dont je les