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Titre : Les quatre soeurs / par Frédéric Soulié

Auteur : Soulié, Frédéric (1800-1847). Auteur du texte

Éditeur : Michel-Lévy frères (Paris)

Date d'édition : 1858

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31388513b

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 307 p. ; in-18

Format : Nombre total de vues : 310

Description : Collection : Collection Michel-Lévy

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k213604t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Victor, et qu'il supposait que j'avais trouvé un moyen de le prévenir. Mais enfin, la dernière fois il reparut souriant moqueusement, tenant à ses mains une lettre qu'il balançait du bout des doigts et qu'il me montra de loin ainsi qu'à ma mère.

A ce moment, je devinai ce qui me fut appris plus, tard, c'est que Joséphine, que j'avais vainement cherchée dans l'appartement, avait dit à Victor ou que nous étions sorties ou que nous ne recevions pas, mais que j'attendais sa lettre avec impatience.

Je l'avoue, je fus saisie a cette pensée d'un tel mouvement de colère, que je me levai presque pour arracher violemment cette lettre des mains de M. Malabry il rentra immédiatement chez lui exaspérée par mes craintes et la rage de mon impuissance, je le suivis, et, comme il allait fermer la porte de son cabinet, je le rejoignis et je lui dis vivement

Monsieur, je viens vous demander cette lettre. Il me regarda avec cette même surprise dédaigneuse qu'il m'avait montrée la veille, et me dit du ton le plus arrogant

Qu'est-ce que c'est ? A qui parlez-vous, mademoiselle? A vous, monsieur~ lui dis-je avec hauteur; et je vous demande cette lettre.

M. Malabry ferma la porte de son cabinet en me disant Vous êtes folle

Si j'avais pu y réussir, j'aurais essayé de briser cette porte avec ma tète pour pénétrer jusqu'à cet homme et lui arracher cette fatale lettre.

Je demeurai un moment immobile et furieuse, et enfin, dans ma colère, je me décidai à m'adresser à ma mère. J'allai au salon je la priai de vouloir bien m'entendre mais il y avait quelques personnes étrangères, et elle me fit observer qu'il n'était pas convenable qu'elle s'absentât.

Tout me manquait, non comme appui, car à vrai dire je ne comptais pas beaucoup sur la protection de ma mère mais ce que je cherchais en ce moment, c'était quelqu'un à qui parler, à qui dire tout ce qui s'agitait en moi. Je l'eusse dit à M. Malabry avec les invectivés les plus insultantes; je l'eusse dit à ma mère avec les plaintes les plus dés-