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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1890-04-16

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 16 avril 1890

Description : 1890/04/16 (Numéro 2110).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k212358v

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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CHRISTUS VINCIT

VICTIM.e PASCHALI LAUDES IMMOLENT CHRISTIAKI les chrétiens offrent un sacrifice de louant* d la Victime pascaU.

LA JOURNEE PAKIS LE 15 AVRU.

La session des Conseils généraux s'est ouverte hier dans toute la France sans aucun incident notable.

L'attitude de 91*. aConstans, la peui que l'intervention des anarchistes et boulangistes ne provoque une bagarre sanglante, voire une émeute, font reculer les organisateurs de la manifestât on du i mai, qui songeraient à réunir les ouvriers qui chômeront, non plus sur la voie publique mais dans plusieurs grandes salles.

Hier, M. Strauss a lu, au Conseil municipal, son ra port sur l'emprunt de la Ville de Paris. Il résulte de ses déclarations que de nombreuses irr igularités ont été commises au guichet 202, placé sous la surveillance directe du syndic du Conseil municipal. On ne sait ce que sont devenues 6 000 obligations réservées aux conseillers. Ce rapport ne décharge pas le syndic des graves acousations lancées contre lui.

DERNIÈRES NOUVELLES CONSEIL DES MINISTRES

Le Conseil Ce ce matin s'est uniquement ocoupé de l'expédition des affaires courantes. M. Mérandon, corser /ateur des forêts à Paris, est mis à la re'raite. M. Sédillot, conservateur à Troyes, est nommé à Paris.

M. Lamblé, inspecteur à Nancy, est nommé conservateur à Troyes. M. de Gayffier, conservateur à Amiens, est mis à la ret^aite. « est remplacé par M. Cousin, de Bordeaux, à qui succède M. Bert, conservateur à Carcassonne. M. Rousseau, conservateur des forêts à Aurillac, passe à Caïc ssonne. Il est remplacé par M. Mabaret, conservateur à Ajaccio.

Une dépêche de Bruxelles dit que le roi Léopold n'a pas cédé Ka~eme à l'Allemagne, par la bonne raison que ce pays, situé à I est du lac Tanganlka, n'apparfient pas à l'Etat indépendant du Congo et se trouve dans la sphère d'influence allemand»-

Alger, 15 avril. Un incendie a éclat cette nuit, veni h. 1/2, au des marchandise» en' reposées sur le quai du port un certain no, nbre de tonneiux d'alcool et un immense tas de balles de liège, or,t été détruits.

Strasbourg, 15 avril. Le baron Zorn de Bulaoh, ancien chambellan de Napoléon III, viceprésident de la Délégation d'Alsact-Lorrain», est mort hier soir.

Cannes, 15 Avril, Sa '/ey a reçu, hier soir, ta visite du prince de Wagram.

Madrid, 15 avril, 10 h. 15 matin. Un inc~nciie a éclaté hier soir dans usine à gaz de Madrid. Une des condui'es principales de $a a « fait explosion et s est en amn< » une qua ani« ne de mètres d'un gazomètre.

e gjuverneur <<ivi a fait a s <itôt préparer d*>» fo/<v «s de inê dans le cas où la ville tiendrait a être olo géec'ans ''obscurité.

in a tsuÊ.y4 i • donner une sortie au gaz par une autre oonduite que ce/ e oj le gaz «'est %n\ammé; mais on n'y est pas parvenu et I on craint qu'une nouvelle explosion n'ait lieu aujour- d'hui.

Utuxndl» continue.

NAUFRAGES Le Journal officiel enregistre, ce matin, les 278 naufrages accomplis, en 1888, sur les côtes de France et des colonies (1). Les vapeurs montrent leut supériorité dans cette lutte contre la mort, car ils ne sont que 29 contre 249 voiliers. En effet, quand le vent jette à la côte, les voiliers n'ont qu'à mourir et les vapeurs lui résistent en face.

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Le chiffre des victimes de ces naufrages s'est élevé, en 1888, à 428, dont i2 passagers et 416 marins, ce qui doit encourager le métier de passagers; car c'est vraiment peu qu'une douzaine.

Dans cette statistique, les pêcheurs ont une place d'honneur pour le sacrifice annuel des vies humaines.

En effet, voici les chiffres (des seuls marins français)

Grande pêche 221 viotimei

Petite pèche 93

Long cours 45

Cabotage 14

Bornage 12

Pilotage 7

Plaisance 5 «

Total: 397

Si l'on n'est point pêcheur, on le voit, on périt rarement, puisque les pauvres pêcheurs sont 314 contre 45 pour les périlleux voyages au long cours.

Du reste, tout le monde ne sombre pas dans les naufrages, car ces navires naufragés portaient le chiffre énorme de 2 488 hommes d'équipage.

Voilà pour rassurer les familles des pèlerins de Terre-Sainte, car ils sont sur un beau vapeur et non dans un voilier ils sont passagers et non marins, et ils ne sont pas pêcheurs.

Et puis, il y a, outre les 400 pèlerins, 400 anges gardiens très puissants sur le bateau.

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Néanmoins, le nombre des naufragés est certes suffisant pour justifier la présence d'aum8niers. tes marins ne sont pas tous des saints et auraient besoin, en face du péril de chaque jour, d'avoir ce secours. Les pèlerins de Jérusalem ont près de 200 aumôniers sur le navire. Voilà des modèles.

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II n'y a pas du reste que les navires qui fassent naufrage. Le Journal officiel devrait bien nous dire le nombre de lettres pilotées par les facteurs, qui n'arrivent point au port et qui se perdent corps et bien.

Ce matin,nous recevons à nos bureaux, depuis les étrennes, la cent soixantequinzième (175). autorisation de remboursement, pour des mandats dont les lettres ne sont point parvenues. Nous savons que beaucoup d'autres sont dans le môme cas.

Aucun de ces mandats envoyés par nos abonnés n'a été touché à la poste, autrement nous n'aurions pas de remboursement les lettres ont été englouties on ne saitoù.

De plus, les 175 correspondants avaient tous le petit talon délivré lors de l'envoi, sans quoi on perdrait le droit de se plaindre. li

Enfin, pour beaucoup de nos correspon- dants, c'est par hasard qu'ils ont réclamé. Trop souvent, on ~e coûtante de dire On m'a oublié; ce sera une tuimône, ou bien, si l'on p'ond au trnci ~•~ '->n dit: Qu'ils périsse p; ~• e- mon, a

Eh bieu. cest la leu. a peri avec l'argent, et quand il y a un billet de banque |(i) Ce chiffre eomprend, «n outre, les uavires ttan~a(s DIl&tragéa Aura dd Frante,

joint au mandat, on ne rembourse, bien entendu, que le mandat.

11 y a donc pour ce petit journal seul, en peu de semaines, 175 autorisations officielles pour lettres égarées et le Journal officiel devrait nous dire combien on a fait de ces autorisations depuis 3 mois, en révélant la somme afférente.

La poste nous a restitué, ce trimestre, 2821 fr. 45; mais beaucoup de lettres ne contiennent pas de mandat et disparaissent aussi de là des étonnements de ne point recevoir les abonnements ou renseignements.

Ici, aucune statistique des naufrages, c'est possible, c'est l'immense inconnu.

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Ajoutons les retards. Le Petit Journal et M- Firmin Didot nous restituent chacun une lettre bien adressée, mais qui a été mêlée aux leurs; combien d'autres restent dans des administrations négligentes, ou trop aises de garder une lettre de clérical ?

On est très inquiet à la poste du nombre croissant de lettres perdues, faute de conscience.

Là aussi, comme sur les navires, il faudrait des confesseurs.

Que sera-ce dans dix ans, quand l'école sans Dieu aura fait prévaloir que tout péché caché ne compte plus?

LE Moine.

GAZETTE DU JOUR LA ONAIRE DE NOTRE-DAME La Défense nous apprend que c'est Monseigneur d'Hulst, recteur de l'institut catholique, qui est désigné pour remplacer, dans la chaire de Notre-Dame, le Père Monsabré. Ce choix, le meilleur qu'on pût faire, est accueilli avec satisfaction par les auditeurs de Notre-Dame. Ils ont la confiance que l'éminent prélat sera digne de ses prédécesseurs. Et cette confiance ne sera pas trompée. TRIPLE CRIME

Samedi matin, un employé d'octroi passant sur le bord du '.anal' entre les ponts de Soissons et de Saint-Brice, à Reims, aperçut des vêtements sur la berge.

Les recherches commencées aussitôt amenèrent la découverte d'un groupe humain: un homme, une femme et un enfant, qui s'étaient noyés quelques heures auparavant. L'homme est soldat, la femme était en service à Reims; on a retrouvé dans leurs poches nn porte-monnaie et leurs Iettres. L'avenir, dit La Croix de Réuni, se «hargera de démontrer ce que deytent la jeunesse au milieu d'une société sans religion. SUICIDE D'ENFANT

Dimanche matin, un apprenti perruquier de 14 ans, à Elbœuf, sur une remontrance de son patron, partait brusquement, et, doux heures plus tard, on retirait de la Seine son cadavre. LE MERLE CONSOLATEUR

Deux lignes touchantes de la lettre d'un prisonnier, qui avait été interné pendant plusieurs années à côté d'uu compatriote, de qui il était séparé par une haute muraille: « Les jours passaient et nous n'avions » pour nous distraire, au haut de notre mur, >• que le chant d'un merle mitoyen! >~> UN MOT DU PRINCE DE àiSMARCK Lf- Daily News rapporte qu'une personne de l'entourage du prince de Bismarck lui a dit, en parlant des démonstrations qui ont eu lieu lors du départ du chancelier de Ber- lin

Cola a dû bien vous fatiguer, mais c'était très beau.

Sur quoi le prince répartit

Oui, c'était bien beau; un enterrement de première classe

UN THE BRILLANT

Les reporters, qui semblent prendre à tâche de transformer lu langue française, téléirraph ent à tous les journaux, à propos de la conférence industrielle de Madrid:

Le thé < i u a in o Sert aux délégué» de la conférence li. tei nationale industrielle a été très brillant. La Mine s'est entretenue longuement aveo eux.

Y avait-11 des palllettet d'or comme dans l'e»u-de-Tie de Daauig?

ROME

Rome, 14 ma.

On parle d'un collège indien que le Pape aurait l'intention de fonder, et dont il eonfierait la direction aux Jésuites.

Léon XIII a déjà reçu l'offrande importante d'un riche Anglais.

Rome, 11 avril.

Il se confirme que le Pape va publier prochainement une Encyclique, sur la question sociale.

On dément qu'il soit question de transformer la légation de Prusse près du Vatican en légation de l'empire d'Allemagne. (Mava$.)

ELECTIONS MUNICIPALES L'alliance est rompue entre les monarehistes et les bonapa/tistes. C'est un malheur parce que, dans plusieurs arrondissements, les mêmes suffrages seront ainsi sollicités par deux candidats, parfois également dignes.

Les royalistes font remarquer qu'ils n'opposent personne à MM. Binder et QuentinBauchard, et se plaignent qu'on cherche un concurrent à M. Ferdinand Duval.Souhaitons que l'union se fasse.

M. Gassier, boulangiste investi, retire sa candidature dans le quartier Vivienne. On parle d'investir M. Albert Hans, pour remplacer M. Bois-Glavy d'abord désigné par les boulangistes pour combattre M. Ferdinand Duval.

Les journaux protestent contre l'arrestation que nous avons signalée hier du candidat Maes on pouvait attendre pour lui faire faire sa prison. Sous l'empire même, les prisonniers politiques candidats étaient mis en liberté pendant les périodes électorales. La lutte est vive dans le quartier du GrosCaillou (VII' arrondissement). M. Drumont y voit sa candidature accueillie avec grande faveur. A défaut du concurrent purement sémite qu'on avait annoncé, et qui eût donné un intérêt spécial à la lutte, d'autres candidatures se produisent; celles de M. Delagneau, boulangiste Arsène Lopin, radical, conseiller sortant; Sellier, socialiste révisionniste. On annonce enfin celle de M. Léo Taxil, qui réprouve, dit-il, les violences de M. Drumont. Comme elle n'a aucune chance de succès, comme M. Taxil ne pourrait pas représenter avec autorité les catholiques, auxquels il est récemment venu, il serait a désirer que cette candidature ne se produisit pas. On peut reprocher à M. Drumont, au point de vue doctrinal, certaines affirmations, certaines tendances, et à d'autres points de vue d'injustes personnalités. Mais de là à empêcher son succès, s'il doit servir notre cause, il y a loin.

M. MermBlx, député de l'arrondissement, défendait hier la candidature Delagneau dans une réunion de 600 personnes, salle Fabre, Un de nos amis, le gérant de notre imprimerie, Emile Petithenry,l'a interrompu avec ài propos et esprit.

Mermeix disait

Lorsque je me suis présenté pour être député, j'ai fait appel a tous les conservateurs monarchistes, républicains,pour las rallier autour dn général Boulanger, afin de faire une république honnête.

M. Petithenry

Vous n'avez pas toujours été aussi net et catégorique, surtout à la date où, correspondant du <ulois à Frosdorf, vous demandiez à Dioa de faire un miracle en faveur du comte de Chairebord.

Et Mermeix penaud a balbutié d'inintelligibles explications.

M. Drumont a parlé, a été applaudi. S8 candidature x éti acclamée. Signalons une jolie phrase de lui

On a choisi Carnot pour président de la république, parce qu'on disait de lui que c'était un honnête homme! Qu'a-t-il fait «j«t honnête homme? Il a pris les trois hommes In» plus tarés de France Constans, Rouvier, Thév*»net et il en a fait un bouquet pour mettre à sa bouton- nière. J. M.. VOLEURS DE PITIÉ Sous ee titre, l'Eclair publie un article dont nous donnons des extraits

Il y a pauvre et pauvre. Il y a les misères imméritées qui sont presque un crime social,- et il y a tes misères volontaires. il v a les malheureux et il y a les misérables; il y a tes pauvres nere«,qu'un fatal concours s de circonstances ai ttes u la mer, qui luttent désespérément: et 11 y les paiesseux sans dignité, les escrocs de la bonté, ces drôles aux guenilles classiques, anx infirmités déterminées, ces échappés de la Cour des Miracles, qui connaissent 1 art de montrer un moignon et de s'en faire des rentes. Et qui, même sans Être estropiés, arec une titiduisé