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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1884-03-12

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 12 mars 1884

Description : 1884/03/12 (Numéro 229).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2104721

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ANNONCES

On n'en reçoit pas

LES MANUSCRIT»

SE sont PAS RENDUS

LA JOURNEE

Un grand débat s'est engagé hier à. la Chambre à propos du traitement des instituteurs. Le ministère a demandé l'ajourne- ment de la loi parce qu'il lui est impossible de trouver les 40 mil- lions supplémentaires dont elle grèverait le budget. M. Paul Bert a insisté pour le vote et le minis- tère, qui avait posé la question de confiance, a obtenu une majo- rité de 98 voix. Il n'en est pas moins sorti de la lutte fort amoin- dri.

Le Sénat a consacré LE droit donné aux maires, par la Cham- bre, de faire sonner les cloches des églises. Ils avaient ensuite voté qu'une clef de l'Eglise et du clo- cher serait aussi remise à ces ma- gistrats, mais le vote d'un amen- dement de M. de Lareinty a ap- porté une restriction à la rigueur de la loi. Toutes les fois que le clo- cher sera indépendant de l'Eglise, la clef seule du clocher sera re- mise aux maires.

Même avec cette restriction la loi est détestable. Elle créera en- tre les curés et les maires de nom- breux conflits et cette sorte de su- bordination des prêtres aux mu- nicipaux est un véritable scan- dale.

On pense que l'attaque de Bac- Ninh aura lieu aujourd'hui.

AM Soudan, à. cause de la cha- leur, la bataille avec Osman-Dig- ma, aux environs de Souakim, est remise à demain mercredi.

Nous donnons plus loin d'inté- ressantes remarques sur nos ma- rins.

ÉLASTIQUES

Il nous faut absolument du papier. ' Les caisses de l'Etat sonnent creux ; les ministres. l'âme navrée et le ventre plein, l'ont dit hier à la Chambre à pro- pos du traitement des instituteurs.

Et, « la Chambre émue de la détresse de nos malheureux hommes d'Etat a dé- cidé à cent voix de majorité que les maîtres d'école continueraient à mâ- cher de la gomme élastique pour trom- per leur estomac » dit M. Rochefort. Cette figure ne convient pas absolu- ment aux maîtres d'école laïques qui ont beaucoup plus que les congréganistes mais c'est la situation à laquelle vos ventrus voudraient réduire ceux qui se dévouent dans les écoles et les hôpi- taux.

Quel remède?

Au lieu de gomme élastique, il faut du papier-monnaie; c'est bien plus élas- tique. Il n'est que temps.

Déjà les banques font des papiers qui disent : je suis de l'argent, et grâce à ces papiers qui tiennent dans la circulation la place d'interminables milliards qui n'existent pas en réalité; les maisons

les fabriques augmentent de prix et il faut: accroître d'autant les intérêts, c'est-à-dire les loyers, pour arriver au simple 4 0[0 du capital boursoufflé

Dans ces conditions, les ouvriers exi- gent un nouveau salaire plus fort.

L'argent s'est enfui à l'étranger. Les importations toujours plus fortes le font partir à grands flots et on ne peut leur en donner.

Et plus le salaire augmentera, plus l'importation s'accroîtra et cependant il faut augmenter le salaire, l'accroisse- mént du capital l'exige.

Eh bien, pour satisfaire le peuple, les gouvernements démocratiques ont un moyen qu'il est temps d'employer ; fai- sons cette matière élastique qui est le papier monnaie.

Il y a du papier de banque par mil- liards qui avilit le capital des capitalis- tes; faisons du papier monnaie qui avilisse là monnaie.

DÉLÉGATION

— Messieurs, le peuple a soif !

— Soyez tranquilles, nous buvons pour eux.

Le capital des millionnaires est mul- tiplié au point qu'une maison qui valait cent mille francs il y a quelques an- nées, coûte un million, et cependant la monnaie courante, celle avec laquelle on paye son dîner, est réduite à ne pas s'allonger.

Avec du papier-monnaie on payait,en 1794-1795, un dîner 20 fr.; une paire de souliers 100 f.; parce que la monnaie se trouvait multipliée, étirée bien plus que la gomme élastique ne saurait faire. Et il y avait de beaux salaires.

Ce qui fait le 'baptême du papier des banques, c'est qu'if porte deux ou trois signatures.

Que l'Etat fasse du papier et qu'il mette dessus toutes les signatures des députés de la gauche, dès sénateurs, des municipaux, des ministres et des élec- teurs.

Qu'il oblige les instituteurs à signer de leur plus belle plume, on les paye pour tout faire excepté prier ; qu'ils ne se signent plus, mais qu'ils signent: Bon.

Toutes ces signatures sont civique- ment précieuses, et un papier si bien signé aura sans doute une bien haute valeur. Il donnera une grande idée de la France.

Et grâce à cette élasticité donnée à la monnaie, l'ouvrier aura, en papier, deux, trois, quatre cents francs par jour Voilà enfin du salaire.

On se plaint du grand nombre des ou- vriers étrangers qui viennent, de fait, apporter la prospérité chez-nous, mais on se plaint qu'ils prennent le travail, qu'il le font à bon compte et qu'ils em- portent des économies chez eux au dé- triment des français qui ne peuvent vivre même sans faire d'économies. Eh

bien, avec le salaire en papier, l'étran- ger ne sera plus tenté de faire des éco- nomies pour les emporter en son pays. Il faudra les boire en Francs où le pa- pier aura cours forcé.

Nous no pourrons plus acheter à l'étranger, et du coup les importations qui s'accroissent diminueront; nous cuirons forcément dans notre jus ; voilà un idéal.

Quant à l'exportation elle ne sera pas gênée, les étrangers, avec de l'or, pour- ront toujours acheter des millions de papier et ils nous causeront la douce satisfaction, au lieu de nous donner deux sous en cuivre, de nous donner cent francs en papier élastique.

Certes, voilà un projet qui en vaut une assiette de l'impôt fabriqué par M. Ballue.

De quoi se plaindront les Français ? Ils auront du papier garanti par eux.

Allons, vite, ne perdons pas le temps, fabriquons, élastiquons, et si les gros chiffres du papier avilissent la mon- naie, eh bien, on augmentera le papier; au lieu de n'écrire dessus que mille francs, on y écrira assignat d'un million, d'un milliard, d'un trilliard, etc., etc., etc.

L'Etat pourra, du reste, facilement de retirer de ses frais de fabrication, en plaçant au verso des annonces, des ré- clames, ce à quoi nos pères de 1793, qui émergeaient a peine de l'obscurantisme, n'ont point songé.

Quel est le fabricant qui refuserait de payer à l'Etat la valeur de ses sous, qui valent 2 liards, à condition que l'Etat annoncerait sa marchandise au verso ?

A plus forte raison l'assignat qui ne vaut pas 2 liards.

Allons messieurs , faites du papier- monnaie; l'ère des emprunts est finie, ce gros papier de l'emprunt vous oblige à payer des intérêts et voici qu'on refuse de vous prêter à nouveau pour payer les intérêts.

N'est-il pas tout naturel de fabriquer les intérêts comme vous avez fabriqué le capital, l'un n'est pas plus malhon- nête que l'autre et, puisque vous êtes dans le siècle des consciences élastiques, profitez.

V LE MOINE.

Robert-Macaire. — Messieurs : Je papier c'est de l'or pur.

ROME

Notre correspondant de Rome nous télégra- phie :

Rome, le 11 mars, LL. EE. les cardinaux Howard et Zi-

gliara sont nommés consulteurs de la congrégation des rites.

L''Osservatore romano de ce matin an- nonce la nomination du cardinal Conso- lini comme camerlingue,à la place du car- dinal di Pietro dont nous avons annoncé la mort

ÉPISCOPAT

Ce matin, un service solennel a été célébra à l'église métropolitaine de Notre-Dame, à

l'occasion de l'anniversaire de la consécration de S. E. Mgr le cardinal-archevêque de Paris Mgr Richard, coadjuteur du cardinal, prési- dait cette cérémonie, à laquelle assistaient tout le chapitre métropolitain et une grande foule de lidèles et de membres du clergé de Paris.

La messe a été dite par M. l'abbé Bergès archiprêtre. \

Le cardinal Joseph-Hippolyte Guibert, né à Marseille le 13 décembre 1802, fut nommé évê- que de Viviers le 11 mars 1842, où il resta jus- qu'au 4 février 1857. A cette époque, le gou- vernement impérial lui confia la direction de Tours.

Le 19 juillet 1871, M. Thiers l'appela i Kar- chevêché de Paris. Il est cardinal en titre de Saint-Jean devant la Porte-Latine depuis le 22 décembre 1873.

ACTES OFFICIELS

sont nommés juges de Paix :

(Ssi.de la Bigne de Villeneuve, à Bizerte Tunisie Parchemin, à Sfax (Tunisie).

Mathieu, à Saïda (Algérie).

M. le docteur Francisco de P. Mateux, renvoye extraordinaire des Etats-Unis à Colombie, a, pré- senté hier ses lettres de créance à M. le président de la République.

M. Marquès di Braga, maître des requêtes au conseil d'Etat, a été nommé membre, avec voix consultative, de la commission mixte chargée d'étudier les questions qui se rapportent à Ja comptabilité du matériel de la marine.

Sont nommés conseillers de préfecture MM. Gal- lot. (Alpes-Maritimes), Détolle (Somme), Halavy et Mége (Haute-Vienne), Boudaud (Pas-de-Calais), Maljean (Nièvres), Astorg, (Cantal), Bos (Air»), Bru- chon et Serre (Drôme), Lamas et Grangier de la Marinière (Tarn), Christian (Var), Bruneteau de Sainte-Suzane (Basse-Alpes).

NOS MARINS

Sa promotion au grade de vice-amiral semble avoir mis un terme à la carrière que vient de parcourir avec tant d'éclat no- tre héros Tonkinois, l'amiral Courbet. Il à été remplacé par le général Millot danis le commandement des forces de terre, et l'on parle même de l'amiral Rieunier comme devant le remplacer dans le commande- ment de sa division navale.

Son rôle est-il fini ? on ne sait. En tout cas, on ne voit pas bien ce qu'il lui reste à faire pour le moment, comme vice-amiral dans les eaux du Tonkin.

Ce changement semble tout naturel. Il n'a motivé aucune observation, il n'a causé au- cun étonnement dans la presse, aucune surprise dans l'opinion publique. Νous ne partageons pas cette manière de voir

Devant l'ennemi, nous ne comprenions pas plus le changement d'un chef victorieux que nous n'avons compris, devant le même ennemi, la disparition d'un générai en chef quittant son poste pour rentrer en France après deux échecs. Ce sont là des anomal- lies auxquelles nos traditions militaires ne nous ont point habitués.

On a dit qu'il fallait faire une concession à l'armée. Le général Millot appartient à l'armée, l'amiral Courbet n'appartient qu'à la marine. C'est fort bien, mais en fait de concession faite devant l'ennemi, nous n'en comprenons qu'une : c'est celle qui consiste à faire exercer le commandement des trou-, pes par le chef le plus digne, c'est -à-dire par le chef qui présente le plus de chances de succès ; car en définitive, c'est duvsang du soldat qu'il s'agit.

Or, nous le demandons, l'amiral Courbet n'offrait-il pas assez de garanties ? Νe réunissait-il pas assez de chances de suc- cès ?

Il est temps de parler de cet homme. L'amiral Courbet n'est point un politicien : c'est un polytechnicien ; nous voulons dire qu'il a eu pour point de départ une base scientifique d'un niveau élevé dont il a sa se servir pour conserver dans toutes les branches de sa noble carrière, une véri- table supériorité. Qu'il s'agisse de calcul d'astronomie ou de navigation, qu'il soil question de manoeuvre, de machine, d'ar- tillerie ou de constructions navales, l'ami-