Suscite de grands mouvements en Artois, province é)oignéo du. centre du gouvernement; mais, à cette époque, la prétention du gouverneur général de lever des impôts extraordinaires et de trouver ainsi les ressources dont il avait besoin, rencontra dans les Etats et les villes de la province une opposition violente.
Les documents rciatifs a cette levée du xc denier sur )a vente des meubles, du xxc sur celle des immcub)es et du ce sur ia valeur de tous tes biens, se trouvent en grand nombre dans nos archives locales et pourraient faire l'objet d'une étude importante. M. Hirschaucr n'en a pris ici qu'un épisode qu'il avait déjà eu l'occasion de traiter dans sa remarquabie thèse sur les .f'dt.t f!)Wot's (fe/n~s ~;o' o'ff/mc jiCi~M't't ~ct fin (~t Xt'V<: .s(ëc<e. C'est ta démarche faite par les Etats, a !a suite de l'obstination du duc d'Atbc a lever maigre eux ces taxes impopulaires, a t'effet d'envoyer en Espagne des mandataires charges d'en appeler au roi lui-même des prétentions tyranniques de son lieutenant. Des trois députes nommes, .a savoir Nicolas de Lengaigne, doyen du chapitre d'Arras, pour le clergé, Philippe lé Prévost, mayeur d'Arras et Antoine Aubron, conseil,ler de Saint-Omcr, pour les villes, deux seuls effectuèrent le voyage. Saint-Omer ne vou)ut point laisser partir son conseiller, sous ie prétexte qu'oHo ne pouvait se passer de lui mais. en roaiite, pour no pas indisposer le duc d'Albe contre la ville. En dépit de prévisions pessimistes, cette ambassade obtint Je résultat demande, )e Roi Philippe II, touché par les raisons et les protestations de fidélité qui lui furent présentées, informa )es députes qu'en dépit des actes antérieurement promuigucs, il-consentait à la suppression définitive des impôts du xe et du xxe, et leur remplacement par le subside de deux millions precedemment-aecordu pour dix ans par Ja génerajite des provinces.
Outre son intérêt historique, cet article puise un intérêt tout spécial dans ie récit piquant du voyage des deux ambassadeurs et tes péripéties qui l'accompagnèrent. La relation, qui i en fut écrite par Nicolas de Lengaigne, nous en ont laissé tous les détails ainsi f~uo de judicieux conseils d'hygiéuo appropriéa