et, jusqu'a la fin, le Magistrat dut tenir compte de son désir de la conserver là où elle était. Aussi, fonctionnaires et officiers municipaux ne réussirent pas, dès leur première poussée, à renverser l'antique oratoire.
Voici le procès-verbal de « !a chevauchée et visitation de la ville » faite le 23 juin 1767, par les deux échevins délégués et le Grand Bailli.
« Etant sur Ja grande place, sommes convenus que !a « chapeDe de Notre Dame des Miracles, patrone princi-a pâte de cette ville, qui y est bâtie, est fort offusquante et « choque extrêmement la vue, etc.
« Ce fait sommes rentrés dans la dite chambre princi« palc du Petit Auditoire, et avons signé le présent procès «vcrhaidc chevauchée, avec mondit sieur le Grand «Baiiiy les jours etc.
« DE LENCQUESAING DE LA PnËE,
«E.J.D.VALLÉE, VjSCONTI'.)) »
L'accueil fait à ce rapport de chevauchée par le
public fut sans doute assez froid, car il est demeurer aux cartons sans qu'on lui ait donné la moindre suite.
L'affaire est reprise deux ans après par les notables et échevins, délibérant en ptcnière assembtée, le 23 janvier 1769. On n'est plus offusqué cette fois, bien au contraire, c'est par respect religieux que l'on demande la démolition
« Considérant que l'emplacement occupé par la « chapelle de Notre-Dame des Miracles apporte tous « les jours des obstacles à la décence et à Fhommage « qu'on lui fait, par la destination particulière des « bâtimens qui sont au dessous .considérant ). Arch. munie, de Saint-Omer, 13. cxxiv, i2.
2. Le Magistrat était d'autant moins fondé à déplorer ce manque
de décence, que c'était tui-meme qui disposait des échoppes qui se trouvaient sous la ehapeHe, bien que, quetques années auparavant,