mieux que lui n'était qualifié pour nous faire admirer cette importante cité dont depuis vingt ans il s'applique à exhumer ou à étudier les restes imposants il suffit du reste de parcourir l'index bibliographique pour se rendre compte combien il s'est intéressé tout particulièrement il ces ruines qui présentent « la série presque complète, et en tous cas )a plus complète, des monuments de toutes les civilisations qui ont fieuri sur le sol de l'Afrique ». C'est a Dougga que l'on rencontre le seul édifice d'architecture de la civilisation carthaginoise qui ait subsisté a travers les sièclcs nous voulons parler du mausolée tibyco-punique édifie quatre ou cinq siècles avant notre ère. Dougga est situé à 110 kilomètres de Tunis. Actuellement, on s'y rend par le chemin de fer .jusqu'à la station de Medjexct-Bab distante d&45 kitométres deTeboursouck il ne reste plus que 6 kilomètres a parcourir pour arriver au terme du voyage. C'est ai Medjcx-et-Bab que Je D''Carton prend le touriste pour lui faire admirer les beautés de cette région Tunisienne où les ruines de toutes les époques abondent. Mais c'est en suivant la route de Tunis à Kcf que le voyageur est frappe par i'aspect merveilleux de l'antique cité car elle se présente dans toute son étendue sur la déclivité d'un plateau tourné vers le Sud que domine « la svelte silhouette du temple du Capitole, se profilant sur le ciel bleu, au-dessus des autres ruines et des blanches maisons du village '< au milieu des oliviers.
Raconter l'histoire de Dougga, son époque brillante, ses vicissitudes, sa destruction nous entrainerait trop loin nous ne pouvons que renvoyer le lecteur a l'ouvrage du D''Carton. C'est mieux qu'un guide c'est la description raisonnée, mais résumée en quetques mots, de tout ce qui peut retenir l'attention du savant et de l'historien, temples, théâtre, mausolées, aqueducs, arcs de triomphe, forteresse byzantine, inscriptions, etc. Tous ceux qui s'intéressent aux antiquités Nord-Africaines ne peuvent qu'être reconnaissants au D'' Carton d'avoir bien voulu éditer cet ouvrage de vulgarisation dont la lecture est attrayante et qui décidera peut-être quelques esprits curieux a faire la traversée pour aller en Algérie-Tunisie visiter les vestiges encore si nombreux des civilisations disparues.