Ad. des Italiens, célèbre par un joli pied et par des charmantes roueries, parvint à captiver le riche Ve. il semait l'or avec profusion. Ad. en obtint une jolie maison à la barrière blanche; il la meubla avec tout le goût possible, lui prodigua les diamants et prévint tous ses désirs mais il mettait toujours dans ses cadeaux un peu de gaucherie financière, et semait l'or sans grâce. Un jour il lui fit faire une voiture de la coupe la plus agréable, doublée de velours jonquille, enrichie de crépines d'argent, les panneaux étaient peints avec goût et vernis richement, il la fit conduire chez elle. Vous pensez bien que tous les parasites de la maison ne tarirent pas sur l'éloge du nouveau char qui devait faire le plus bel effet à Longchamps; mais Ad. observa que la voiture neuve ferait disparate avec ses vieux chevaux. Ve. qui ne s'attendait pas à cette nouvelle dépense, en marqua de l'humenr elle bouda, et elle finit par dire qu'on allât chercher Javard, le maquignon, et que, s'il était raisonnable, il changerait ses chevaux. La belle reprit sa gaîté, et trois quarts d'heures après Javard arriva avec deux chevaux bais à col de cygne, tête busquée, jambe fine, jarret large, coupe arrondie et avant-main superbe, etc. Les voir et les désirer fut l'ouvrage d'un moment. Ve. d'un air indifférent, demanda ce qu'il les voulait vendre. Javard, avant de répondre, détailla leur figure, vanta leur vigueur,
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