La Polytechnique est aussi le titre d'une chanson qui fut composée par Héron de Villefosse en 1794.
Les premiers élèves avaient institué dès 1798 et organisé depuis, par les soins de leurs anciens camarades, Rohault et Rendu, une réunion amicale où se rencontraient de temps en temps les élèves de la fondation présents à Paris. Ce fut à la première de l'une de ces joyeuses réunions qu'on entendit la Po~ec/~tyue.
Les couplets ont été recueillis par Lefrançois, devenu plus tard colonel d'artillerie, et par M. de Fourcy. On les chantait sur l'air Mes hons anM~ pourriez-vous m'enseigner.
Mes bons amis, célébrons les plaisirs De l'École polytechnique;
Mais écartons de nos joyeux loisirs Son attirail scientifique.
Le s, l'a; et l'y
M'inspirent grand respect;
Mais s'il faut que mon coeur s'explique, Franche amitié, propos joyeux,
Voilà ce que j'appris de mieux
A l'École polytechnique.
Qui le croirait! Trois cents jeunes rivaux, A l'École polytechnique,
Vivaient heureux, vivaient libres, égaux, En l'an 111 de la République
En vain les niveleurs,
Sur la patrie en pleurs
Traînaient leur niveau tyrannique Et l'amitié, tout bonnement,
Assurait son niveau charmant
Sur l'École polytechnique.
Règne sur nous, aimable souvenir
De l'École polytechnique.
Nos premiers jeux, d'un heureux avenir Sont pour nous le gage authentique. Oui, ces nœuds fraternels,
Sont sacrés, éternels
Comme les lois de la physique
Et si jamais les passions
Veulent les rompre, amis, pensons
A l'École polytechnique.