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Titre : Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique.... T. 10 L-MEMN / par M. Pierre Larousse

Auteur : Larousse, Pierre (1817-1875). Auteur du texte

Éditeur : Administration du grand Dictionnaire universel (Paris)

Date d'édition : 1866-1877

Sujet : Encyclopédies et dictionnaires français -- 19e siècle

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33995829b

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 17 vol. ; in-fol.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : France-Japon

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k205362h

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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LANCRET (Michel-Ange), ingénieur des ponts et chaussées, né en [77<, mort à Paris en )S07. il commença par étudier l'architecture, fut admis à l'Ecole polytechnique dès sa fondation, prit part à l'expédition d'Egypte, fut nommé membre de l'Institut du Caire et ensuite commissaire près la commission chargée de la publication du grand ouvrage qui devait comprendre tous les documents scientifiques et historiques recueillis en Egypte. Lancret a fait quelques additions heureuses aux théories générales que venait de donner Monge sur les surfaces et les courbes à double courbure.Maobtenud'une. manière plus simple les formules des deux angles de contingence et do torsion, et transporté aux courbes de l'espace la théorie des développées imparfaites déjà étudiées par R&aumur.'Chaquecourbeadoubleeourbure a naturellement une infinité de développées imparfaites, puisque, outre l'angle que chacune des droites qui enveloppent l'une d'elles doit faire avec la tangente à la courbe donnée, on peut encore faire varier le plan qui contient la première de ces droites et la tangenteala courbe donnée au point où elle la coupe.' ·

LAND, mot d'origine germanique qui signifie, en anglais et en allemand, terre, pays, patrie, et qui entre dans la composition d'un assez grand' nombre de mots, notamment T~LAND, Angleterre ou terre des Anglais; ISLANDE, ou terre de gIaee;/7'LANDE,ou terre d'Ërin; LANDa~tnta~ homme de la terre, etc. LANDA, village, de Suède, gouvernement deHaliand.aMkilom.deHougsbacka.sur les bords de la mer; 1,000 hab. On y trouve des tumuli et d'autres antiquités. A l'extrémité de Landa s'élève une montagne dont le sommet, appelé ~t'crre~'ar~c~r,sert de siglial aux navigateurs.

Econ. rur. Se dit d'une race de chevaux qu'on élève dans les landes de l'Ouest.

s. f. Espèce de poudingue employé pour la construction, dans le département des Cô- tes-du-Nord.

Encycl. Cheval ~<fa!j. On a compris, sous cette dénomination un peu vague, les variétés chevalines qui vivent à l'état demisauvage dans les landes de notre pays. Ces chevaux ont quelques caractères communs. Ils se distinguent tous par leur petite taille, leur rusticité,leurénergic et leurrésistance à la fatigue. Les principaux types sont ceux qui se rencontrent dans les landes de la Bre- tagne et dans celles de la Gascogne. Le che- val landais de Bretagne vit sur les parties incultes des arrondissements de Savenay et de Châteaubriant. C'est un petit animal sec, nerveux,infatigable,perpétuautsansaltéra- tion le type primitif, qui remonte incbntesta- blement à une haute antiquité. Lorsqu'on le retire de la pâture, où it vit toute l'année à

36 LAND LAND LAND LAND estin6à.l'Atr?Peut-être une marouiseoui < reta.tRauv~e'f~itR~rt~Rnh~vn~~c~H~ff-~a pa~tino~ oei~;i~~ e r\ c- t-i-

destinéat'.Atf:'Peut-être une marquise qui s'abandonneaumouvementd'unebatançoire, et livre sa robe de satin aux indiscrétions de l'élément fluide? Précisément. U ne faut pas croire cependant qu'il se laissât aller, même dans les sujets égrillards, au delà de certaines limites. Ces choses légères,ii les effleurait seulement comme d'un sourire. A ffable, poli et d'un commerce agréable, Lancret n était pas homme à se laisser séduire par l'appât du gain lorsque les moyens qu'on lui offrait pour gagner de l'argent ne lui semblaient pas honorables. Ainsi, un brocanteur lui ayant proposé une somme importante pour donner à une vieille peinture un aspect plus négociable, lui répondit froidement J'aime mieux courir le risque de faire de mauvais tableaux que d'en gâter de bons. Presque tous les tableaux de cet artiste ont été reproduits par la gravure.

LANCRÉTIE s. f. (lan-kré-s! de 7-NHeret, artiste français). Bot. Genre de sous-arbrisseaux, dont la place dans la classification n'est pas encore fixée, et qui comprend une seule espèce, originaire de l'Egypte ou de l'Afrique tropicale.

LANDA (Matthieu DE), écrivain français, qui vivait au xvie siècle. Il était docteur en théologie et membre de l'ordre des carmes. On lui doit deux ouvrages ~/H~Me/1~ abus ~e~A~mH!eî'?!</ra<(Paris,1544,in-4o~iivre très-rare; Ni7-oir dit corps humain, où il.est décrit ses m~t'M et ses calamités, et aussi son excellence et dignité (Rouen, 1553, in-8°). LANDA (Juan DE), peintre espagnol, né à Pampeiune vers 1570, mort en 1C30. Il eut à son époque une grande réputation et excella surtout dans la peinture à fresque et la peinture d'histoire. Parmi ses tableaux, qu'il faisait payer fort cher, on cite un 6'atM<c/t~ et une i~'ï~e Catherine, qui se trouvaient dans l'église de Caseda.

LANDAFF, ville d'Angleterre, dans la principauté de Galles et le comté de Giamorgan, sur la Taf; 1,276 hab. ijiége d'un évéché anglican. Cette ville a vu tenir trois conciles dansl'année5CO.Trois petits rois y furent condamnés,pourdes meurtres qu'ils avaient commis, à payer de fortes amendes aux églises. LANDAGE s. m. (lan-da-je rad. lande). Bot. Nom de l'ajonc en Normandie.

LANDAIS, AISE s. et adj. (lan-dè, è-ze). Géogr. Habitant des Landes; qui appartient aux Landes ou à leurs habitants Les LANUAIS. La population LANDAISE.

Dans les landes de la Gascogne, le cheval présente les mêmes qualités et les mêmes défauts que dans les landes bretonnes. Formée sous l'influence des intempéries, sa constitution est, dit M. Gayot, robuste et énergique, peu accessible à une foule de maladies communes, au contraire, chez les races plus civilisées. Abandonné à lui-même sur un sol ingrat, le cheval /a!;dat's ne saurait être dif<Ictlesurlechoixdelanourrit.ure.Hvit de peu, et néanmoins, dit M. Goux, il apporte une incroyable ardeur au travail. Les allures rapides et prolongées,qui ruinent si vite les grands chevaux à tempérament plus ou moins lymphatique, ne peuvent rien sur sa constitution de fer. Aussi a-t-on dit de lui qu'il fatiguait le cavalier avant de se fatiguer luimême, et l'on pourrait le caractériser d'un seul trait en lui appliquant ce vers d'un poète célèbre:

De nerfs et de tendons électrique faisceau; tant il y a en lui de nerf, de cœur, de souplesse, tant ce corps presque chétif annonce une puissante organisation, héritage du sang méridional que lui ont légué les ancêtres arabes dont il descend.. C'est, en effet, à cette souche que parait se rapporter le cheval /a~dais. Mais il faut avouer qu'ilabien'dégénéré, au moins sous le rapport des formes. Sa taille varie de )'n,:o i"3o; sa tête est petite, carrée; l'oeil est vif et intelligent. Ces chevaux vivent en pleine liberté dans leurs pâturages; c'est là que s'accomplissent l'acte de la reproduction, la mise bas et l'élevage. A l'âge de deux ans, les poulains sont retirés de ta lande; on commence par les émascuier, puis on les dompte et on les vend.

Dans les environs de Dax et dans ce qu'on appelle les belles landes, où la culture a enfin vaincu l'ancienne stérilité du sol, la race des landes acquiert rapidement un'e haute valeur, soit qu'elle ait été conservée pure, soit qu'elle ait reçu, parle croisement, du sang étranger. LANDAIS ou LANDOIS (Pierre), favori du duc de Bretagne François II, né à Vitré, mort à Nantes en 1485. Ouvrier tailleur d'habits, il parvint à la charge de grand trésorier de Bretagne. Détesté des nobles et du clergé, qu'il sut contenir et faire plier, il favorisa la représentation des bourgeois aux états, protégea le commerce, tit abolir beaucoup de droits féodaux et encouragea l'imprimerie. Plusieurs fois il déjoua les complots dés nobles, qui voulaient l'assassiner mais entin, ses puissants ennemis ayant de nou- veau pris les armes, le duc livra son favori, à la condition qu'on épargnerait ses jours. Le procès du malheureux Landais fut bientôt fait :,en quelques jours il fut jugé, mis à la question, condamné et pendu' (1485), le tout sans l'aveu du duc. LANDAIS (Napoléon), lexicographe et lit- térateur français, né à Paris en 1803, mort dans la même ville en 1852, On a de lui le Dictionnaire général e~ <amma~'ca/ des die- <;oHnatres français (Paris, 1834, 2 voi.), ou- vrage dépourvu de sens critique, réimprimé depuis avec de nombreux changements et additions; la Grammaire générale et raison- née de toutes les oraNtmatres/raneaise* (1836, t gr. in-8o), livre très-médiocre, sans esprit de synthèse. Ses romans, aujourd'hui complète- r ment oubliés, sont Une vie de courtisan t (1832, 3voi.in-12);He/emmedM peuple (1834, 2 vol. in-8") la Fille d'un ouvrier (1836, 3 vol. in-8"), sous le pseudonyme d'Eugène de Massy. Citons encore de lui Commentaires et études <)Me)-a!rM (1859, in-8") /.e«rM 6 à ~Mie7te sur le mariage (1845, in-12); Petit manuel des contïat'Ma~Cfj utiles (1850, in-12), et De l'éducation et de ~'Hs~'ue~o~ en -a~M (t837,in-8''),écritdanslequetilproposeune r réforme dans l'instruction. d LANDAK, ville forte de l'Océanie, dans la f partie occidentale de l'île de Bornéo, à 100 ki- t îom.N.-E. dePontiana.ch.-l. d'un petit Etat c tributaire des Hollandais. Mines de diamant, 1 d'or et de fer. p

LANDAMMAN s. m. (lan-damm-mann t allem. /~tdamMiaMj!; de land, pays, et a~- p man~, bailli). Titre que l'on donne aux chefs h des cantons démocratiques de la Suisse, éius t! par l'assemblée générale du canton ~-e LAN- s DAMMAN de C~arit, a".AppeMe/ d LANDAMMANAT s. m. (lan-damm-ma-na e rad. /a~damm~). Charge, dignité de lan- damman. Il Temps pendant lequel il est en P fonction, t' LANDAU s. m. (lan-dô allem. ~M- d ~aM),-méme sens). Sorte de voiture suspen- f~ lue et à quatre roues, dont le dessus se re- c ]lie à volonté Se promener en LANDAU. A~e~cott, ~Uï He comptait pas en 1816 deux n joî~ure~ propres, vit, en dt'.r a~~ rot~er d ~ans ses rues des ca~ec/tes, des coupes, des (; LANDAUS, des cabriolets et des ~&i~'ys, sans d t'en douter. (Balz.) Ses chevaux étaient à Ma~- f. 're, et le Ae~'e de son LANDAU verdissait en- d, ;ore. (Nadar.) Il On a quelquefois écrit LAN- )AW, comme en allemand. LANDAU, ville forte de Bavière, dans le la

l'état sauvage, il sert de cheval de selle et de trait. Le riche fermier en fait sa monture de prédiiection; le pauvre l'attelle devant ses boeufs, Il n'est pas rare, dit un hippologue breton, de voir ces petits chevaux, montés ou attelés, venir de 10 à 12 lieues, le samedi matin, à Nantes, et retourner le soir à la ferme sans trop de fatigue.

Palatinat, à 26 kilom. S.-O. de Spire, sur Is Queieh; C,300hab. Gymnase; école d'agricul ture, des arts et métiers; hôpital,arsenal.Fa briques d'armes,de chapeaux,de toiles, de lai.nages, de tabac. Landau, qui n'était qu'ur simple village au Xtne siècle, fut érigé en ville libre impériale par l'empereur Rodolphe de Habsbourg, vers 1291. En 151l, l'empereui Maximilienler la comprit dans le territoire de la basse Alsace. Pendantla guerre de Trente ans, elle fut prise et pillée sept fois par les Impériaux, les Suédois et les Français. En IGSO, Louis XIV en prit possession en même temps que de l'Alsace, et la fit fortifier par Vauban. Les Impériaux la prirent en 1702, après quatre-vingt-deux jours de siège; l'année suivante elle retomba au pouvoir des Français, auxquels les Impériaux l'enlevèrent encore une fois en 1704. Elle fut reprise de nouveau en 1713 par lesFrançaiS,qui la gardèrent cent ans. Les traités de 18 [5 l'out enlevée à la France pour la donner à la Bavière, qui l'a érigée en forteresse fédérale. La devise de Louis XIV Nec p~'t&M impar, se lit encore sur ses deux portes.

LandaH(St~GES DE).Cette place, par son importance comme ville de guerre, et par sa position sur la limite extrême de deux pays qui se sont fait si souvent la guerre, a dù subir et a subi en effet un grand nombre de sièges. Nous allons mentionner tes principaux, et en rappeler seulement les grandes opérations et le résultat; de plus longs développements nous entralneraient trop loin. I. L'art de Vauban venait de porter Landau au rang des places fortes de premier ordre, lorsque l'archiduc Joseph, roi des Romains, chargea le prince de Bade .d'en faire le siège en 1702. Landau, qui faisait alors partie de l'Alsace, présentait la figure d'un octogone allongé, composé de sept tours bastionnées, reliées par des courtines. Ces ouvrages étaient couverts de huit contregardes qui, avec les tenaitions placés en avant des courtines, formaient une seconde enceinte séparée de la première par le fossé. Au delà. s'étendait un autre grand fossé, défendu de tous côtés par des demi-lunes, un chemin couvert et un glacis. Au dehors du glacis, du côté des montagnes, se trouvait un avant-fossé très-large, enveloppant presque toute la place, et dans lequel s élevaient des redoutes dont l'une couvrait une écluse, et dont l'autre défendait le pont par lequel on communiquait de la ville avec un fort bâti sur une.hauteur. Ce fort se composait de deux demi-bastions et de trois bastions entiers, formant quatre fronts de fortification, dont deux, situés au sommet même de la hauteur, étaient couverts chacun par une demi lune de terre. Les autres ouvrages étaient défendus par tout ce que l'art uvait pu jusqu'alors imaginer pour rendre les villes inexpugnables. Landau paraissait t'être et l'aurait é[.é, en'effet, si son gouverneur~ le brave de Mélac~ avait pu être secouru. Malheureusement Catinat, qui comnandait en Alsace, disposait de forces trop nférieures pour essayer de traverser les opérations du siège. Néanmoins de Mélac 'epoussa pendant trois mois tous tes assauts. L.e canon des assiégeants pulvérisait bien luelques ouvrages, mais les fortifications avaient été si savamment multipliées, que, à ;haque pas, les ennemis se heurtaient contre les obstacles imprévus, et se voyaient forcés le commencer un nouveau siège. If y avait )rès de quatre mois que les assiégeants fouroyaient inutilement Landau, lorsque de Jélac, qui n'avait plus ni vivres ni muniions, et qui avait perdu l'espoir d'être se;ouru, se résigna enfin à rendre la place, Lprés une honorable capitulation (u septemtre 1702).

-II. L'année suivante, tandis que Villars ;agnait la bataille de Hochstaedt, le maréchal le Tallard, qui devait bientôt effacer ce gloieux souvenir, mettait le siège devant Lanlau, après avoir repris Brisach aux Impéiaux. Il y avait déjà un mois qu'il était devant cette place, après avoir laissé échapper l'armée du prince de Bade, que Villars 'avait chargé de surveiller, lorsque le prince ''rédèric de Hesse-Cassel s'avança au seours de Landau. Il avait été décaché des ~ays-Bas et s'était joint, vers Spire, au rince de.Nassau-Weil bourg, général des roupes palatines. A la nouvelle de son ap'roche, Tallard marcha à sa rencontre, ne lissant devant, la ville que la garde de ranchée. Il trouva l'ennemi au delà de la econde branche de Spirebach, où il achevait e se mettre en bataille. Tallard avait la vue xcessivemeht faible, ce qui lui fit prendre ) mouvement d'une division ennemie, qui renait positioo, pour un mouvement d'hési~tion et de crainte. Il donna aussitôt l'ordre e charger, quoique l'armée ne se fut pas ncore déployée, et que toutes les troupes ne ussent même pas encore arrivées sur le hamp de bataille. L'impétuosité de l'attaque ouvrit heureusement cette faute, dont l'enemi, d'ailleurs, ne sut point tirer parti; ses eux ailes, mal dirigées, se portèrent sur son entre, qu'elles mirent en désordre, au lieu e prendre les Français en flanc avant qu'ils .isseni formés. Cette mauvaise disposition e l'ennemi causa sa perte et procura au. au taréchal une victoire au lieu d'une défaite ssurée, avantage funeste, qui fit a Taltrd une réputation bien supérieure à ses ta-

-LAJMJ

L lents militaires, et qui nons valut, l'année suivante, le sanglant désastre de Hochstœdt, dans cette plaine même que Villars venait d'illustrer.

C'est à la suite de cette victoire de hasard que Tallard écrivit a'Louis XIV cette lettre fanfaronne a Sire, nous avons pris plus de drapeaux et d'étendards que Votre Majesté n'a perdu de soldats, Quoi qu'il en soit, Landau, qui ne pouvait plus espérer de secours, capitula le lendemain même de la bataille (15 novembre 1703).

Iir. A Ja suite de la capitulation que nous venons de mentionner, le lieutenant général Laubanie fut nommé gouverneur de Landau. Quelques mois après, il se vit assiégé par le prince Eugène et le prince de Bade, qui commandnient chacun une armée, et qui, de plus, étaient appuyés par une armée d'observation aux ordres de Mariborough. Il était difficile de résister à des forces-si considérables, commandées par de tels généraux. Laubanie ne s'illustra pas moins par une énergique et brillante défense, qui lui valut l'admiration de toute l'Europe. Après soixante-neuf jours de tranchée ouverte, les généraux ennemis lui envoyèrent un parlementaire pour le sommer de se rendre. II est si glorieux, répondit Laubanie, de résister à des princes qui ont tant de valeur et do talent, que je désire avoir encore quelque temps cette gloire, u Le siège contmua alors avec une nouvelle fureur d'un côté et la même énergie de l'autre. Une bombe qui éclate lance une telle quantité de gravier dans les yeux de Laubauie', et avec une telle violence, qu'il en perd aussitôt la vue. Cet. accident ne l'ébranle point: il se fait conduire sur les brèches pour se rendre compte, en tâtonnant, des progrèsducanonennemi;il ordonne des' sorties, anime les soldats, et ne consent enfin à une capitulation honorable que lorsque toute défense est devenue inutile. Lnubanio fut fait grand-croix de l'ordre de Saint-Louis. Le duc de Bourgogne, qui l'honorait d'une estime particulière, le présenta un jour à Louis XIV, auquel il. adressa t;es paroles Sire, voilà un pauvre aveugle qui aurait besoin d'un bâton. Le grand roi ne daigna pas répondre un mot, et Laubanie fut tellement anecté de ce silence insultant, qu'il tomba malade et mourut peu. de temps après.

-IV. Après son immortelle victoire de Denain, Villars s'attacha à harceler le prince Eugène, réduit à se tenir surla défensive, et ne lui laissa pas un instant de repos. Pour masquer ses projets, il feignit de vouloir forcer les formidables lignes d'HtUngen, qui abritaient le prince, puis il se déroba par une marche rapide et ~'étendit sur la rive gauche du Rhin, depuis Lauterbourg jusqu'au delà de Landau, qu investit après s être emparé de tous les passages du fleuve au-dessus de Mayence. Le 25 juin t713, la tranchée fut ouverte devant Landau, que défendait le duc de Wurtemberg, par le maréchal de Bezons, qui uirigeait les opérations du siège. Vers la mijuillet, l'impatient Villars, trouvant que tout ne marchait pas au gré de ses désirs, se porta lui-même devant Landau, afin de précipiter l'attaque de la place. Le duc de Wurtemberg se défendit avec un courage opiniâtre et soutint vaillamment les assauts les plus meurtriers mais l'activité et l'indomptable volonté de Villars l'emportèrent entin sur la constance de la garnison, qui se vit contrainte à capituler le 20 août et à se rendre' prisonnière de guerre, malgré la répugnance bien naturelle du prince à souscrire à cette condition.Le régiment d'Alsace se signala tellement à ce siège, que Louis XIV écrivit, de sa propre main, une lettre flatteuse pourlefélictterdubrillantcouragequ'ilavait déployé dans cette circonstance.

V. Dès que le général en chef de l'armée française sur le Rhin apprit, en 1792, les projets d'invasion que nos ennemis ne se donnaient plus la peine de dissimuler, il prit les mesures défensives rendues indispensables par cette probabilité, mesures qu'il dut rendre plusstrictesencorelors~u'ileutreçu Ianouvelteque,dansla.nuit.duisrau2aoùt, le prince de Hohenlohe avait franchi le Rhin au-dessus de Manheim. Le général de Custine reçut l'ordre d'aller prendre le commandement de Landau, abandonné par le général de Martignac,qui venait de passeral'émigrat.ion. Lorsque Custine arriva à Landau, il trouva cette place presque entièrement démantelée,aupointqu'ilyentraaeheval par une brèche ou 40 cavaliers auraient pu s'avancer de front. Des chemins couverts sans palissades, des poternes ouvertes, une garnison de 4,000 hommes sans chef, commandée par des ofnciers sans point de ralliement, telles furent les défenses et les troupes qui s'offrirent, au nouveau commandant. Sans perdre un seul moment, Custine fit murer les poternes, fixa les lieux de rassemblement, ainsi que la place de chacun pour le combat, disposa lui-même les pièces et les pourvut de munitions, Il recueillit bientôt le fruit de cette activité. Epuisé de fatigue, il s'était jeté sur une botte de paille, lorsqu'on le réveillabrusquement:Iennemi approchait et n'était plus qu'a. 300 mètres des tbrtitications.Déterminé a tenter les efforts les plus désespérés pour sauver Landau, Custine exécuta une sortie vigoureuse, chargea les ennemis avec impétuosité et les jeta dans un