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Titre : Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : français, historique, géographique, mythologique, bibliographique.... T. 10 L-MEMN / par M. Pierre Larousse

Auteur : Larousse, Pierre (1817-1875). Auteur du texte

Éditeur : Administration du grand Dictionnaire universel (Paris)

Date d'édition : 1866-1877

Sujet : Encyclopédies et dictionnaires français -- 19e siècle

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb33995829b

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 17 vol. ; in-fol.

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : France-Japon

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k205362h

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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le prêtre pût remettre les péchés, que l'aumône fût un moyen de* salut; car nul, disaitil, ne possède au delà de son nécessaire qu'aux dépens de son prochain, et rejetait tout culte extérieur de l'Eglise comme un abus qu'il fallait détruire. Encouragé par Roger, vicomte d'Albi Maurand étendit ses prédications, et fit en peu de temps un si grand nombre d'adeptes, que la cour de Rome s'en effraya. En 1178, le pape Alexandre III envoya auprès du comte Raymond V de Toulouse le cardinal de Saint-Chrysogone et quelques autres prélats, avec ordre de rechercher et de frapper les hérétiques. Pierre -e Maurand, qui passait pour le chef de la secte, fut mandé devant le légat, et, sur sa déclaration que le pain consacré n'était pas le corps de Jésus-Christ, il fut livré au comte de Toulouse, qui le fit emprisonner et confisqua ses biens, en attendant qu'on statuât sur la peine qu'il avait méritée. Redoutant une mort ignominieuse etcruelle, Pierre Maurand demanda alors à se rétracter. On l'amena presque nu devant le légat sur la place publique, et là, en présence du peuple assemblé, il dut tomber aux geaoux du représentant du pape, lui demander pardon, faire une soumission entière, puis, on le promena par la ville en le fustigeant, et, après lui avoir fait faire amende honorable devant la cathédrale, on le condamna à aller passer trois ans à Jérusalem et à perdre ses biens, qui furent partagés entre le comte de Toulouse et le clergé, dont la cruauté, à cette époque, n'était égalée que par sa rapacité. De retour à Toulouse, Pierre Maurand rentra dans une grande partie de son bien, et, comme il avait conservé l'estime entière de ses compatriotes, il fut, pendant plusieurs années, leur capitoul.

MAURANDIE s. f. {mô-ran-d! du nom de Afaurandy professeur de botanique à Carthagène). Bot. Genre de plantes herbacées, de la famille des scrofularinées autirrhinées, qui croissent au Mexique.

MAURE s. m. (mo-re du latin maurus, que quelques-unsrapportent au grec amaitros, plus tard mauros, brun, obscur, noir. Amauros vient de la racine sanscrite mur, briller, avec a négatif. D'autres dérivent le nom des Maures de l'hébreu viouhharim, qui signifie derniers, Occidentaux, parce que les Maures sont à la partie occidentale de l'Afrique. Les Arabes les appellent Magrebites, c'est-à-dire Occidentaux, de magrel, Occident). Ethnogr. Habitant de la Mauritanie, du nord de l'Afri?ue Les MAURES furent' subjugués par les tomains. Il Nom donné improprement aux Sarrasins qui soumirent l'Espagne. Il Nom donné aux populations africaines qui furent soumises par les Turcs, aux populations musulmanes de la cote d'Afrique, et même aux nègres de ce pays. Il On écrit aussi moru-

Traiter quelqu'un de Turc à Maure, Le traiter très-durement, comme les Turcs traitaient les Maures qu'ils avaient soumis. Blas. Tête de Maure, Meuble de l'écu qui représente une tête de nègre, pièce qui provient sans doute des croisades Doyen, en Normandie D'or, à trois têtus de Maukk de sable tortillées d'argent.

-Techn. Petit canal, dans les marais salants des côtes de l'Océan.

Mamm. Espèce de semnopithèque.» Erpét. Couleuvre d'Alger.

Agric. Espèce de lin assez long, que l'on cultive en Poriugul.

Encycl. Sous la dénomination assez incertaine de Maures, on peut distinguer trois peuples différents 10 les habitants de l'ancienne Mauritanie, qui sont les Maures proprement dits, ancêtres présumés des Amurzighs, qui habitent actuellement le Maroc; 2° les AroXm-Maures, qui occupèrent l'Espagne du vme au xvie siècle 30 les Berbères actuels, qui paraissent issus d'un mélange des Maures avec les Arabes.

I. Maures proprement dits. Quelle est la véritable origine des antiques habitants de la Mauritanie, habitants que les historiens romains, à cause de l'ancienneté de leur établissement dans le nord de l'Afrique, considéraient comme un peuple aborigène? Les écrivains ecclésiastiques les ont fait descendre des Jébuséens, que Josué expulsa de la Palestine; les écrivains maures ont affirmé qu'ils descendaient des Arabes Sabéens, et cette opinion n'est pas dépourvue de probabilité. Au moins est-il certain que la langue que parlaient les Maures avait des analogies frappantes avec celle des Arabes, circonstance qui semble établir une antique invasion du nord de l'Afrique par ce dernier peuple. Mais qui les Arabes eurent-ils affaire ? Trouvèrent-ils le pays vacant? L'occupèrent-ils seuls? Se mêlèrent-ils à une race indigène? Autant de questions que l'histoire laisse sans solution. Les premiers documents précis que nous rencontrions sur les Maures nous les montrent établis entre la Numidie à l'E. et l'Océan à l'O. Les historiens latins ont souvent confondu les Maures et les Numides, bien que ces derniers paraissent avoir été pour les Maures des voisins assez incommodes. Les Maures semblent d'ailleurs n'avoir jamais joue un rôle militaire important. Ils ne prirent qu'une part insignifiante et peu honorable à la guerre de Jugurthu contre les Romains. Jugurtha, gendre de Bocchus, roi des Maures, fut livré aux Romains

par son propre beau-père. On sait comment les maîtres du monde faisaient expier leur alliance aux Etats qui s'abaissaient jusqu'à servir leur politique la Mauritanie fut soumise après la Numidie (46 av. J.-C.), bien que les rois maures conservassent une autorité nominale. Bocchus, Juba, Ptolémée portèrent successivement ce vain titre de roi. La Mauritanie fut ensuite divisée en provinces administrées par des préfets (v. MauriTANIE). Cette division subsista jusqu'au BasEmpire, dont les Maures suivirent le sort. Quand les Vandales, repoussés d'Espagne par les Goths, envahirent le nord de 1 Afrique, les Maures ne leur résistèrent pas plus qu'ils n'avaient résisté aux Romains. L oppression exercée sur eux par ces barbares leur fit regretter la tyrannie des empereurs byzantins. Bélisaire vint enfin au secours de ce malheureux pays, qui retomba de nouveau sous le joug des empereurs de Byzance.

Au xvne siècle, les Arabes furent accueillis par les Mawes comme des libérateurs. Les deux peuples, dont nous avons vu l'origine commune, s'unirent pour combattre et soumettre plusieurs tribus du désert.. Mais les Maures, s'apercevant enfin qu'ils n'avaient fait que changer de mattres, se soulevèrent contre l'autorité de l'émir Moussa. Ils furent aisément soumis. Moussa, cependant, comprenant qu'une diversion était nécessaire pour dominer l'inquiétude générale qui se produisait par des signes manifestes, résolut de 'passer la mer et de porter la guerre en Espagne.

–I Maures d'Espagne. Dès la fin du vue siëcle, les Arabes, unis aux Maures, jaloux de porter au loin ta domination de l'islam, avaient tenté plusieurs débarquements en Espagne, sans réussir à s'y établir d'une façon définitive, et, en 672, ils avaient été complétement défaits par Wamba, roi des Goths. Vingtneuf ans plus tard, appelés dans la péninsule par Roderic, qui voulait se venger ainsi du roi Wittiza, ils passèrent de nouveau le détroit, ayant à leur tête Tarik, lieutenant de Moussa, vainquirent le roi goth dans une grande bataille et, grâce aux renforts que Moussa se hâta de leur amener, soumirent en moins de cinq ans toute la péninsule, à l'exception des montagnes de l'Asturie, où un petit roi réussit à se maintenir, et du pays basque, où les habitants défendirent avec succès leur indépendance. L'Kspagne se trouva ainsi presque entièrement soumise au grand califat de Damas, et sans les succès -a de Charles-Martel, qui parvint à rejeter les envahisseurs au delà des Pyrénées (732), l'Europe continentale eût peut-être subi la domination musulmane.

Mais il faut éviter de tomber dans une illusion qu'a fait naître chez bien des historiens la passion religieuse ces historiens prévenus ont vu dans les musulmans des barbares qui venaient anéantir la civilisation chrétienne, des monstres avides de s'abreuver du sang des infidèles; la vérité est que les Arabes et même les ll/aures, qu'ils avaient associés à leurs connaissances et à leurs mœurs, étaient des peuples dont la civilisation était relativement très avancée les înceurs remarquablement polies; la vérité est qu'ils apportèrent chez une nation à demi barbare les arts et les sciences que les invasions germaniques avaient fait oublier; la vérité est que les vainqueurs, avec une modération qu on ne saurait trop admirer et que les Espagnols, vainqueurs à leur tour, furent loin d imiter, laissèrent aux vaincus une liberté que l'histoire de l'Espagne n'a presque pas revue. La domination des Maures est incontesttablemeut l'époque la plus brillante de l'histoire d'Espagne, surtout quand, rompant les liens du grand califat de Damas, les Maures se furent déclarés indépendants et eurent fondé le califat de Cordoue, si justement célèbre dans l'histoire des arts, des sciences et des lettres (v. mauresque). On a donc trop célébré comme le triomphe de la civilisation la célèbre bataille de Poitiers où Chartes-Martel écrasa les Maures.

La présence de ces voisins si lettrés et si polis ne fut pas sans influence sur l'empire des Francs; on sait ce que la cour de Charlemagne emprunta aux Maures d'Espagne. Ce prince ne se crut pas moins obligé de faire la guerre aux ennemis de la croix et reconquit sur eux une partie du nord de l'Espagne.

Après la mort de Charlemagne, les Etats conquis par lui en Espagne se partagèrent on plusieurs petits royaumes dont la division fut éminemment utile aux Maures, trop divisés eux-mêmes pour songer à de nouvelles conquêtes, et que l'union des princes chrétiens aurait infailliblement perdus, si elle avait pu se réaliser. Quelques petits Etats chrétiens ayant enfin réussi à se grouper, la décadence des Maures se prononça nettement. L'illustre ville (le Tolède leur échappa la première (1084). Ils perdirent ensuite successivement toute la côte portugaise. Les Etats chrétiens s'étendaient et se fortifiaient par de nouvelles annexions; par une politique habile, les princes qui les gouvernaient saisissaient toutes les occasions d'intervenir dans les querelles trop fréquentes entre chefs musulmans, profitant à la fois de l'anéantissement du vaincu et de la vassalité qu'ils imposaient à leur imprudent allié. Le Cid

poussa jusqu'au Tage les conquêtes des chrétiens. Cordoue, la capitale de l'Espagne mauresque, succomba son tour. Le roi de Grenade, dernier royaume arabe en Espagne, voyant s'agrandir d'une façon menaçante le royaume d'Aragon, crut devoir frapper un coup désespéré. Il se hâta de devancer le désir évident qu'avait Ferdinand de déclarer la guerre. Après des alternatives de succès et de revers, une série de défaites commença pour les Maures. Leurs forteresses tombèrent une à une. Malaga fut prise en 1487. Grenade enfin, lit ville imprenable, Grenade, dernier refuge des Maures, succomba devant la ténacité des Espagnols. Boabdil, son dernier défenseur, regagna la côte africaine en versant des larmes de douleur.

Les Maures restés en Espagne furent d'abord traités avec une grande douceur; mais la persécution religieuse ne tarda pas à commencer. Un grand nombre de ces malheureux, pour y échapper, se convertirent ou feignirent de se convertir au christianisme. Ferdinand le Catholique ayant offert à tous l'alternative entre le baptême et les tortures, il ne resta bientôt à Grenade pas un seul musulman (1501). Les soins des successeurs de Torquemada achevèrent l'œuvre si bien commencée. Les maurisques (Maures baptisés) n'en restèrent pas moins suspects auprès des défenseurs de l'Evangile et fournirent aux bûchers de l'inquisition de nombreuses victimes. Enfin, Philippe III, renonçant à les gagner ou à les brûler tous, se résolut à les expulser en masse (1G09), mesure aussi atroce qu'impolitique, qui privait l'Espagne de sa population la plus intelligente et la plus active, et qui portait à la prospérité du royaume un coup bien plus terrible encore que celui que porta plus tard à la France la révocation de l'edit de Nantes.

III. Maures actuels. V. Berbères. MAURE, bourg de France (Ille-et-Vilaine), ch.-l. de caut., arrond. et à 30 kilom. N. de Redon; pop. aggl. 331 hab. pop. lot., 3,573 hab. On y voit un ancien château, pris en 1597 par les troupes de Henri IV. MAURE (SAINTE-), bourg de France (Indreet-Loire), ch.-l. de cant., arrond, et à 32 kilom. S.-E. de Chinon, sur la Munse; pop. aggl., 1,583 hab. pop. tot., 2,364 hab. Carrières de pierre à bâtir; tanneries, scieries à vapeur. Commerce de céréales et de bestiaux. On y remarque une église du xn« siècle, souvent restaurée; les ruines d'un château bâti par Foulques Nerra; une vaste huile construite par les Rohan au xvino siècle un beau viaduc de quinze arches jeté sur la Munse et un curieux dolmen composé de six pierres. Cette ville a eu des seigneurs partiticuliers dès le xe siècle. La famille de ces seigneurs s'est éteinte dans les mâles vers 1200. Avoye, fille et héritière de Guillaume, dernier seigneur de Sainte-Maure, porta lit seigneurie à son mari, Guillaume, seigneur de Précigny. Celui-ci eut pour successeur un de ses fils, Jobert de Sainte-Maure, mort en 1250 après avoir pris part à la croisade contre les albigeois. Un de ses petits-fils, Pierre de Sainte-Maure, auteur de la branche des marquis de Nesle et comtes de Joigny, mort en 1325, avait eu, entre au très enfants, G uilla^me de Sainte-Maure, doyen de Saint-Martin de Tours et chancelier de France Gui de Sainte-Maure, auteur des seigneurs et cumtes de Jonzac, et Pierre II de Sainte-Maure, seigneur de Montgaugier, qui servit avec distinction contre ies Anglais et mourut vers 1380. Un des descendants de ce dernier, Louis de Sainte-Maure, obtint en 1545, du roi François Il"r, des lettres joignant au comté de Nesle les haronnies de Beuulieu, d'Athies et de Cany et érigeant le tout en marquisat. t. Ces biens passèrent après sa mort dans la maison de Hieux. Une autre branche de cette famille fut celle des seigneurs de Montausier et de Jonzac, dont un des descendants, Charles de Montausier, fut créé duc et pair par Louis XIV en 1664. De cette dernière branche sortit Léon de Sainte-Maure, comte de Jonzac, capitaine de cent hommes d'armes, conseiller d'Etat et conseiller privé, qui obtint de Louis XIII, en 1623, des lettres patentes, érigeant en marquisat la baronnie d'Ozillac, et fut fait, en 1633, lieutenant général des provinces de Saiutonge et d'Angoumois. lï avait eu deux fils, Louis de Sainte-Maure, marquis d'Ozillac, tué pendant les guerres de la Fronde, et Alexis de SainteMaure, marquis d'Ozillac, comte de Jonzac, lieutenant général des provinces de Saintongu et d'Angoumois après son père, premier écuyer de Gaston duc d'Orléans, mort en 1677, ne laissant que des filles.

MAURE (SAINTE-), ville des Iles Ioniennes, presque entièrement détruite par un tremblement de terre, le 2S. décembre 1869. MAURE aîné, conventionnel montagnard, né à Auxerre eu 1761, mort à Paris eu 1795. Il était épicier dans sa ville natale au commencement de la Révolution. "Elu membre de la Convention, il vota la mort de Louis XVI, fut envoyé en mission dans la Champagne pendant la Terreur, porta le cul-de-jatte (^outhon à la tribune, 10 3t mai 1793, pour y requérir la proscription des girondins, prit part à l'insurrection populaire de prairial an III, et, à la suite de cette journée, se brûla la cervelle pour se soustraire à un décret d'accusation.

MAUREGARD ou MORGART (NoBl), astrologue français qui vivait au xvno siècle. Il se rendit populaire par la publication d'almanachs et de libelles, dans lesquels il donnait des prophéties qui n'étaient le plus souvent que des attaques contre l'autorité royale. Pour ce fait, Il fut emprisonné iL la Bastille en 1614 et, peu après, condamné à la peine des galères.

MAUREGAT, roi d'Oviédo et de Léon, fils naturel d'Alphonse 1" le Catholique, mort à Pravia en 788. Il se révolta contre son neveu Alphonse, fils de Fruela, le chassa des Asturies, s'empara de son trône et régna pendant cinq ans. D'après Rodrigue de Tolède, Mauregat tit alliance avec les Maures, et leur donna, pour avoir la paix, un tribut de cent vierges par an. Toutefois, on a contesté l'existence de ce tribut, et Naguera, Pellicer, etc., ont donné au sujet de cette légende des explications beaucoup plus vraisemblables. Mauregat eut pour successeur Bermudez, frère du prince qu'il avait détrôné.

MAUREILLAN (Casimir POITEVIN, vicomte de), générai français, né à Montpellier en 1772, mort à Metz en 1829. En sortant de l'Ecole d'application de Mczières, il fut attaché à l'armée du Nord, devint capitaine du génie en 1793, tit les campagnes de Prusse, des Pays-Bas, se distingua a Nerwinde, à Courtrai, au siège de Venloo pendant la retraite de Moreau, devint colonel en 1796 prit part à l'expédition d'Egypte tomba entre les umins d'Ali, pacha de Janina, et fut retenu prisonnier à Constantinople pendant trois ans. De retour en France, il reçut le commandement du génie à Mantoue (1802), fut attaché en 1805 au 4e corps de la grande armée, contribua à la prise d'Ulm, devint général de brigade en 1805, gouverneur de la Dalmatie en 1806, fit en 1812 lit campagne do Russie, défendit brillamment Thorn contre les alliés en 1SL3 et fit ensuite la campagne de Saxe. S'étant rallié aux Bourbons, il reçut de Louis XVIII le grade de lieutenant général (1814) et le titre de vicomte.

MAUREL ou MQREL (Abdias), dit Caiinnt, chef cumisnrcl, au Cuyla, près d'AiguesMortes, brûlé ;i Nîmes en 1705. C'était, dit il. Peyrat, un homme de haute taille, robuste, la face basanée et farouche, doux avec cela comme une brebis, sans vigueur d'âme de peu do cervelle, niais d'un impétueux courage. » Il avait servi en Italie dans l'armée de Catinat, pour lequel il professait une admiration telle qu'ou lui avait donné le nom de ce général, et il avait pris part au ineurtie du sanguinaire baron do Saint-Cosme lorsqu'il alla se joindra il la troupe de Jean Cavalier, qui le choisit pour lieutenant. Après s'être emparé par ruse de Sauve, Cutinat, à la tête de 200 hommes, soutint contre Brogt o le glorieux combat du Vul-de-Bane (1703), puis se distingua à Marvejols, où une compagnie de soldats fut écrasée, et à la Croixde-la-Fougasse, où les camisards luttèrent un contre dix et se frayèrent un passage à la baïonnette. D'une bravoure a toute épreuve, mais d'un fanatisme qui le rendait féroce, il ravagea la bande placée sous ses ordres les bords du Rhône, brula les églises catholiques et tua tous les prêtres qui lui tombèrent entre les mains. Muurel ne voulut pas reconnaître le traité conclu avec Villars, quoiqu'il eût servi d'intermédiaire entre Vtllars et Cavalier. Après la soumission de ce dernier, il abandonna son ancien chef à Calvisson et se retira dans les montagnes. Le maréchal mit sa tète à prix; mais ses offres ne tentèrent personne. Catinat continua donc ses incursions dans la plaine. Cependant, après un échec, il gagna la Suisse et se rendit à Genève (1703). Peu de temps après, il revint dans son village et prit part à la conspiration qui avait pour objet d'enlever le maréchal Berwick. Dénoncé par son propre frère et arrêté au moment où il tâchait de s'enfuir de Nîmes, il fut brûlé vif.

MAUREL (Barthélemy), théologien franais, né à Sabas (Tarn) en 1758, mort en 1829. Avant la Révolution, il entra |dans les ordres, professa la philosophie, é migra en Italie pendant la Terreur, revint en France en 1796, se livra avec succès à la prédication et devint chanoine de Bordeaux. L'abbé Alaurel est auteur d'un ouvrage estimé, intitulé Retraite ecclésiastique ou Choix d'instructions sur les principaux devoirs des prêtres (Toulouse, 1833, 2 vol. in-8°).

MAURELLE s. f. (mô-rè-le). Bot. Nom vulgaire du tournesol des teinturiers. Encycl. V. CROTON.

MAUREPAS (Jean-Frédéric Pheuppeaux, comte de ) ministre de Louis XV et de Louis XVI, à Versailles en 1701, mort en 1781. Il fut successivement secrétaire d'Etat (1715), ministre de la maison du roi (1718) et do la marine (1723), ministre d'Etat (1738). Dans ces diverses fonctions, il montra du zèle pour le bien public et une grande aptitude pour les affaires il arma, dans le port de Toulon, une flotte de 14 vaisseaux destinée à combattre l'amiral anglais Mathew embellit Paris, fit fermer les maisons de jeu, organisa d'importantes expéditions scientifiques. Ennemi déclaré de toutes les maîtresses de son maître, il fut disgracié, en 1749, pour une épigramme contre Mme de Pompadour. Louis XVI, à son avènement, le nomma pré-