sur lui l'avantage de leur position'. Mais au siècle où Massilton s'ouvrit, par le charme de son éloquence', une brillante carrière, la naissance et la fortune étoient encore entourées de prestiges et d'hommages. Lavanité des hautes classes n'eût pas été flattée d'une illustration littéraire elles laissoient le champ des sciences et des lettres aux classes inférieures, et ne se réservoient que l'honneur de la' protection. Aussi les-plus grands génies de ce siècle mémorable furent tous, à~ quelques exceptions près, des Rommes sans naissance. Tels étaient Bossuef,Mascaron, Fléchier. Massilibnnc dbitdonc pas être particulièrement louée, pour s'être élevé à côté de ces grands hommes, èn sortant des mêmes rangs de la société. C'est d'ailleurs l'éducation qui nous forme; et celle de~ Massillon- fut telle qu'on pouvoit la désirer.
Issu d'une famille honnête d'H'yères en' Provence, MassiMon nt ses études au coHége' de l'OratoiTe de cette ville. La sagacité' d'e son esprit som amour pour le travail, n& tardèrent pas à le' faire remarquer d'e' ses i'nst~uteurs; et un instinct naturel, qui, s''il n'est pas fa même
chose que le goût, en est au moins le précurseur, laissa entrevoir de bonne heure ce qu'H'pouTroi~ ê&e un jour pour la gloire de l'Église et-dés l'ettTies~. Fort jeune encore, M'assiltonsepraisbit déjà àen' tendre l'a parole sainte avec quelques-uns de ses
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