Oui, mes Frères, quelle que puisse être !a gloire des grands sur la terre, elle a toujours à craindre premièrement, la malignité de l'enyie qui cherche à l'obscurcir. Hé!as c'est à la cour surtout où cette vérité n'a pas besoin de preuve. Quelle est la vie la plus brillante où l'on ne trouve des taches? où sont les victoires qui n'aient une de leurs faces peu glorieuse au vainqueur? quels sont les succès où les uns ne prêtent au hasard les mêmes événements dont les autres font honneur aux talents et à la' sagesse? quelles sont les actions héroïques qu'on ne dégrade en y cherchant des motifs lâches et rampants? en un mot, où sont les héros dont la malignité et peut-être la vérité ne fasse des hommes?
Tant "que vous n'au'rez que cette gloire où le monde aspire, le monde vous la disputera ajoutez-y ta gloire de la vertu; le monde la craint et la fuit .mais te monde pourtant la respecte. Non Sire, un prince qui craint Dieu et qu~gouverne sagement ses peuples n'a plus rien à craindre des hommes. Sa gloire toute seule auroit pu faire des envieux sa piété rendra sa. gloire même respectable ses entreprises auroient trouvé des censeurs; sa piété sera l'apologie de sa conduite ses prospérités auroient excité 'ta jalousie ou la défiance de ses voisins; il en deviendra par sa piété l'asile et l'arbitre ses démarches ne seront jamais