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Titre : Mes mémoires. T. 6 / par Alexandre Dumas

Auteur : Dumas, Alexandre (1802-1870). Auteur du texte

Éditeur : M. Lévy frères (Paris)

Éditeur : [puis] C. Lévy (Paris)

Date d'édition : 1863-1884

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38938475k

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 10 vol. ; 19 cm

Format : Nombre total de vues : 317

Description : Collection : Collection Michel Lévy

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2050786

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Le drapeau tricolore avait remplacé le drapeau blanc sur le pavillon du milieu.

C'était Joubert, le patriote du passage Dauphine, qui venait de le planter sur la plate-forme, et qui s'évanouissait en le plantant, soit de fatigue, soit de joie; des deux probablement. t.

Les grilles du Carrousel étaient forcées; on se ruait par toutes les portes; il y avait des centaines de femmes d'où sortaiént-elles?

Qui a vu ce spectacle ne l'oubliera jamais.

Un élève de l'Ecole polytechnique, nommé Baduel, était traîné en triomphe sur un canon.

Il avait, comme Achille, été blessé au talon seulement, lui, ce n'était pas d'une flèche empoisonnée, c'était d'un coup de mitraille.

Aussi n'en mourut-il.pas, quoiqu'il pensât bien en mourir. Il est vrai que, s'il eût perdu la vie en cette occasion, ce n'eût point été de la blessure qu'il fut mort, mais d'une lièvre cérébrale, suite de la fatigue, de la chaleur et de l'épuisement qu'il avait ressentis pendant le triomphe auquel le condamnait, malgré lui, le courage dont il avait fait preuve.

Un autre élève, la poitrine trouée d'une balle, était gisant sur les escaliers on le prit à bras, on le porta au premier étage, et on le déposa sur le trône fleurdelisé, où plus de dix mille hommes du peuple s'assirent ce jour-là, chacun à son tour, ou même plusieurs ensemble.

Par les fenêtres donnant sur le jardin, on pouvait voir la queue d'un régiment de lanciers se perdant sous les grands arbres.

Un cabriolet essayait de le rejoindre au grand galop du cheval qui le conduisait, sans doute pour se mettre sous sa protection.

Les Tuileries étaient encombrées on se retrouvait au milieu de cette foule; on se reconnaissait, on s'embrassait, on s'interrogeait. <~ Un tel? Il est là Où? Là! Un tel? Blessé Un tel? Mort! » Et l'on faisait pour toute