dames un faux air Lodoïska; les bonnets paysanne,
les dolmans, qu'on écrivait do limans, et une multi-
tude de costumes d'un arrangement assez heureux.
Les chapeaux capote en linon, en organdi, en
t dentelle avec ganses perlées, furent bien accueillis sur la fin de l'an VII; on les portait de nuance
blanche, rose, jonquille ou bleue; ils accompa-
gnaient la mode des tabliers-fichus de couleur
assortie; ces tabliers formaient à la fois ceinture et
fichu on les nouait d'abord par derrière avec des
rubans en rosettes. Cette parure pouvait paraître
au premier coup d'œil un objet de luxe; mais, dit
un écrivain de modes', « si l'on en venait à consi-
dérer la finesse transparente de la robe qui servait
souvent de chemise, on lui reconnaissait la même
utilité qu'aux tabliers des sauvages ».
VII
Un citoyen, « amateur du sexe », Lucas Roche-
mont, songea, vers la fin du Directoire, à ouvrir un
concours de modes nouvelles entre les véritables
élégants de France; la mode primée devant porter le
nom de sa créatrice; Il fit part à La Mésangère de
cet ingénieux projet dans la lettre que voici
1. Journal des dames et des modes, 15 prairial an VII.