ville, la princesse de Beauffremont, Mme. Duchâtel et
Rambuteau, la princesse Clémentine, n2"'° de Plai-
sance, Mme Lehon, Mm0 Aguado, Mme Le Marrois, la
comtesse d'Osmont, etc. Les femmes et les dia-
mants étincellent à chaque loge, c'est là qu'est pour
elle le spectacle; que ce soient la Damoreau, Duprez
ou Roger qui se montrent en scène, peu lui importe
toute son attention est accaparée par la composition
de certaines loges; elle essaye de deviner des intri-
gues, de compléter des anecdotes courantes, de créer
des aventures galantes. De temps à autre elle se ren-
verse sur le dossier de son siège, demandant à l'une
de ses compagnes Connaissez-vous la pérsonne
qui est avec Mmc X.? Comment! Mm0 de Z.
toujours avec le petit Rubempré? Ou bien encore
Oh ma chére, cela est inconcevable, voyez un peu
celte vieille marquise de C. qui minaude scanda-
leusement avec ce jeune blanc-bec. elle n'attend
donc pas qu'ils soient formés.
La Lionne reste peu à l'Opéra elle compte ache-
ver la soirée au faubourg Saint-Germain ou à la
Chaussée d'Antin dans un bal ou un thé intime;
elle mettra quelques louis à la bouillotte, dévalisera
un buffet ou lunchera copieusement, et, vers deux
heures du matin, elle regagnera son hôtel et se cou-
chera sans avoir trouvé une heure pour penser, pour
rêver ou pour aimer. Toutes ses journées se res-
sembleront le lendemain, elle reprendra le, même