relativement à la valeur de l'argent au commence-
ment de ce siècle, une somme considérée comme
excessive. Dans le fameux quadrille exécuté par la
suite Les Péruviens allant au Temple du Soleil, on
calcula que le nombre de diamants porté par les
dames de l'Empire se chiffrait par une somme de
vingt millions de francs on ne manqua pas de crier
à l'inipossible, à la féerie, comme si Aladin en per-
sonne fût venu aux Tuileries. A la fin de ce siècle,
nous serions plus croyants et déjà moins éblouis.
De la Cour passons à la ville et regardons les
modes parisiennes au milieu des plaisirs publics.
Le 1" janvier 1806 mit un terme au. calen-
drier républicain qui avait été appliqué durant treize
ans et un peu plus de trois mois l'an XIV fut inter-
rompu brusquement au début de nivôse, et l'on re-
vint au calendrier grégorien dans les actes publics
et privés, dans les correspondances, journaux et
toutes les feuilles imprimées sans qu'il y eut de dis-
sidences. Les dernières traces de la République dis-
paraissaient ainsi. La France était tout à son idole,
au triomphateur. Partout on célébrait son retour
dans un débordement d'enthousiasme. De la rue
montaient des cris de gloire Victoire victoire vive
la Grande Armée! vive l'Empereur! A l'Opéra,
dans les principaux théâtres de Paris, on chantait