Assis sur deux os. pointus. estropié au point d'avoir « les pattes en chapon rôti et la jambe toute desséchée » perclus des bras, incapable de chasser une mouche qui se posait sur son nez 3, privé de sa main, où il sentait des tortures telles qu'on en fait subir aux suppliciés*, forcé bien souvent de recourir à celle d'un valet pour écrire s, souffrant des fluxions si violentes au cou, à l'épaule s, à la hanche ou dans l'oreille, qu'il fallait parfois recourir au bistouri d'un chirurgiens, il ne put bientôt plus tenir sa tête droite, il la pencha à gauche et en bas, obligé de faire mettre à genoux, pour les voir, les personnes qui venaient le, visiter s voilà, sans compter la fièvre, la toux et bien d'autres maux, ce que souffrit le malheureux Scarron bien souvent, la nuit, quand tout dormait, il entendait sonner toutes les heures au clocher de Saint-Gervais, et il criait de douleur, car il n'obtenait un peu de sommeil que par l'hébétement que procure l'opium 10 pendant le jour, il ne sortait presque jamais les cahots de la chaise à porteurs lui causaient d'horribles douleurs dans tout le corps 11 il restait cloué dans ce petit fauteuil à bras, que Segrais nous décrit, auquel on ajustait une planche pour écrire et manger, quand il pouvait se servir de ses doigts
Et pourtant, à part de courts moments de désespoir, où il semble avoir vaguement songé au suicide~, il sut se résigner et < ŒtM!)-es, VM, 12, 257
2 Ibid., -)29.
76~. !?.
J&c<. 244.
5 /&)<<. 12, 87, etc.
e Ibid., 141.
76M. 242.
G<M<~(e burlesque t/C 1655.
Voir aussi Œur)'<'s, VII, 129, 137, d60, 252, etc.
Ibid., VII, 158, 245, etc.
ŒM~res, I, 133, etc.
Segrais,"an'a.
ŒMt~cs, 'VII, 63, à Fouquet
et à Marigny (t. 202) « Je vous jure, mon cher ami, que s'il m'était permis de me supprimer moi-même, il y a longtemps que je me serais empoisonné. a
u Je suis torticolis, j'ai la tête penchante.
Ma tête à gauche trop s'incline,
Ce qui rabat bien de ma mine,
De plus sur ma poitrine chct,
Mon menton touche à mon brichet
Et, ce qui plus me désespère,
Barbier ne me pouvant plus raire,
Je vais mettre au jour un barbon,
Qui ne sera ni beau ni bon.
Si vous manquez jamais à moi chétif,
Je m'ouvrirai les veines d'un canif,
Et qui voudra verra mon sang aduste
Couler le long de mon difforme buste.
(CE~res, VII, 251).
(/&M., 133).