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Titre : Scarron et le genre burlesque / par Paul Morillot,...

Auteur : Morillot, Paul (1858-19..). Auteur du texte

Éditeur : H. Lecène et H. Oudin (Paris)

Date d'édition : 1888

Sujet : Scarron, Paul (1610-1660)

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34181562x

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 432 p.-[1] f. de front. ; in-8

Format : Nombre total de vues : 436

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k204359j

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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contradictoires qu'elles paraissent la nouveauté du style burlesque consiste surtout à revenir à l'ancien, et c'est par l'archaïsme que Scarron s'efforça d'être moderne. La langue foisonne d'expressions et de tours vieillis, et si La Bruyère a pu dire, un siècle et demi après Marot « Entre Marot et nous, il n'y a guère que la différence de quelques mots il ne l'aurait peut-être pas dit de Scarron, dont il avait presque été le contemporain. Le genre comique et à plus forte raison le genre burlesque comportaient presque nécessairement l'archaïsme, parce qu'ils sont des genres populaires. Le peuple ne se plie pas facilement à la langue qu'écrivent les auteurs il met longtemps à modifier la sienne, qui est une langue parlée, infiniment plus libre, plus riche et qui contient les expressions d'hier, que l'Académie a rayées, et celles de demain, que l'Académie n'admet pas encore. Lorsque Malherbe disait par boutade que le poète devait se servir de la langue que parlaient les crocheteurs du Port-au-Foin, il voulait signifier la langue française de Paris et il l'opposait aux patois et aux barbarismes d'au delà des Alpes et des Pyrénées mais il aurait été fâché qu'on le prît au mot et qu'on écrivît la vraie langue des rues de Paris sans l'éplucher soigneusement et sans la passer au crible. On le vit bien le jour où il critiqua Des Portes et où il releva si vertement chez cet aimable poète une foule de termes et de constructions vieillies. L'école burlesque ne fit que reprendre pour son compte la plupart de ces mots que les écrivains n'admettaient plus dans leurs œuvres, mais que le peuple n'avait pas encore répudiés. Scarron alla fort loin dans cette réaction et, par une coquetterie d'artiste, il exhuma bien des expressions fanées qui n'avaient plus cours. Comme il imitait la naïveté de Villon et de Marot, il se croyait obligé d'imiter aussi un peu leur style. Il y a tout un côté vieillot dans le genre burlesque. C'est ainsi qu'en plein xvn° siècle, on vit reparaître dans la langue des formes et même des mots qui en étaient exclus depuis longtemps

CIL (Virg. IV), celui-ci.

AvÈTE (VM' I), abeille BAYE (Virg. IV), bourde CARMES (très fréquent chez Scarron, par ex. T~p~. V), vers CAUTÈLE (Virg. I), précaution CONIL (T~h. I), lapin JUVENCE (Typh. V), jeunesse MALENGIN (Œttu. VII, 77), piège. FuiTtF (VII, 70), vieille forme pour ruciTiF.

BiENVEiGNER (2~ IV), bien accueillir DËCHEVELER (VM'y. IV), mettre la chevelure en désordre DEUiLLE, de DouLOIR, souffrir (Œttu. VII,.3) ËCRAVENTER (VM- IV), écraser,