de Scarron pour reconnaître combien l'auteur aime à parler de tout autre chose que des faits de la semaine; il est heureux de laisser son métier de nouvelliste et de Causer de ce qui lui plaît. Dans la quatrième gazette, la Samaritaine peint en termes assez vifs la vie des jeunes débauches de la capitale
Dans la quatrième, Scarron plaint la marquise de Villars de demeurer si longtemps à la campagne
Il manque, en effet, à la marquise la reine, la cour, les princesses, les satrapes et les satrapesses elle n'a autour d'elle que ces campagnards importuns, dont le parisien Scarron dessine fort agréablement la silhouette
Mais pour montrer leur sufnsanc Et comme ils sont gens d'importance,
On jure, on se pique d'esprit,
On fait de l'impie un petit,
Quelquefois bien fort on ivrogne, Escroque l'hôtel de Bourgogne, On court les nymphes de rempart, Où l'on se met plus au hasard
Qu'on ne fait en une tranchée.
0 cher Jacquemard de mon âme, Si Dieu veut que je sois ta femme, Et que j'aie un fils, il sera,
Ou le diable l'emportera,
Honnête homme, et, s'il est tout autre, On le verra de la main nostre
Etrillé comme de raison,
En enfant de bonne maison.
Vous pouvez bien voir quelque mont, Quelque bois et quelque prairie,
L'épi meur, la vigne fleurie;
Vous entendez mugir les bœufs,
Quand vos poules vous font des œufs, Vous les entendez qui cacassent
Vous pouvez voir des chiens qui chassent, Des oiseaux voler la perdrix
Mais tout cela n'est pas Paris
Mais campagnards pour tout potage Ne sont jamais tant ennuyeux,
Que quand ils font tout de leur mieux. S'ils se tenaient bien sur leur garde, Sans que leur âme goguenarde
S'évaporât si peu que rien,
Encor s'en aiderait-on bien.