Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 73 à 73 sur 337

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Souvenirs de théâtre, d'art et de critique / Théophile Gautier

Auteur : Gautier, Théophile (1811-1872). Auteur du texte

Éditeur : E. Fasquelle (Paris)

Date d'édition : 1904

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb38955663t

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 332 p. ; 19 cm

Format : Nombre total de vues : 337

Description : Collection : Bibliothèque Charpentier

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Appartient à l’ensemble documentaire : GTextes1

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k204313w

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 97%.


LES BEAUTÉS DE L'OPÉRA

Il n'est personne qui ne se .soit dit, en assistant a la représentation de quelque opéra ou de quelque ballet « H est vraiment regrettable que tant de splendides décorations, tant de charmants costumes, tant de cortèges magnifiques, disparaissent sans laisser de trace, » Tout ce luxe, toute cette féerie, tout cet art dépensé en pure perte, toutes ces richesses prodiguées, qui doivent, la vogue passée, s'ensevelir à tout jamais dans ta poussière des magasins; inspirent une pensée de regret au spectateur le plus indifférent. Les tableaux du peintre vont, fixés par un solide vernis, défendus par un cadre d'or, orner les murailles d'une galerie ou d'un musée; les vers du poète, multipliés par l'impression, ne peuvent plus périr; le papier de musique garde fidèlement les impressions du compositeur mais les beaux paysages fleuris et verdoyants, les palais à colonnades infinies, les vastes horizons échappés à la brosse du décorateur, sont effacés par l'éponge impitoyable dès que la note d'or ou d'argent s'est élancée, d~s lèvres du chanteur ou de la cantatrice jusqu'aux frises du théâtre il n'en reste pas plus trace que de la fusée étincelante éteinte dans l'azur de la nuit. Cette pirouette